L'éducation nationale recrute

Je connaissais la pub à la télé


maintenant le mailling
Je reçois cette après midi un courriel qui me conduit sur cette page

C'est quoi ce truc, c'est fait avec quel argent...?
On devient une épicerie?

C'est juste qu'avec un bac + 5, prof c'est pas sexy. Quand la demande en profs ne trouve pas preneur, c'est que le mur n'est plus très loin.

Ce n'est visiblement pas un film représentatif des banlieues rouges dans lesquelles le ministère envoie les jeunes enseignants qui n'ont pas de relations.

Banlieues rouges, ça date !
****

Flouette a écrit:

"On" a augmenté le niveau théorique du recrutement à bac+5.

"On" a compliqué le financement des études (fini l'époque où on était "fonctionnaire stagiaire" en 5ème année (voire en 4ème dans certains cas).

"On" fait passer les enseignants pour des feignasses qui braillent tout le temps, qui ont l'esprit étriqué, qui n'ont jamais quitté l'EN, qui sont des fonctionnaires nantis inconscients de leurs privilèges.

"On" s'étonne du fait que la fonction ne suscite plus tellement de vocation et qu'il faille courir après les candidats.

"On" constate, effectivement, que le niveau réel du recrutement baisse (j'ai un fils en M1, il a quelques bases de comparaison entre les exigences de certains MEEF et celles d'autres cursus de même statut...)

"On" n'a aucune raison valable d'être surpris!

"on" a joué au con pendant 40 ans et "on" feint" d'être surpris!

Stoïk a écrit:

"On" a augmenté le niveau théorique du recrutement à bac+5.
"On" a compliqué le financement des études (fini l'époque où on était "fonctionnaire stagiaire" en 5ème année (voire en 4ème dans certains cas).
"On" fait passer les enseignants pour des feignasses qui braillent tout le temps, qui ont l'esprit étriqué, qui n'ont jamais quitté l'EN, qui sont des fonctionnaires nantis inconscients de leurs privilèges.
"On" s'étonne du fait que la fonction ne suscite plus tellement de vocation et qu'il faut courir après les candidats.
"On" constate, effectivement, que le niveau réel du recrutement baisse (j'ai un fils en M1, il a quelques bases de comparaison entre les exigences de certains MEEF et celles d'autres cursus de même statut...)
"On" n'a aucune raison valable d'être surpris!

"On" n°1 --> Pt'êt que parmi les "on" demandeurs des représentants des profs. Bac+5 un jour permet ensuite de faire remarquer que l'on n'est pas plus payé que des bac+3 ou des bac+2 d'autres confréries du même ministère ou d'autres ministères. Un jour plus ou moins lointain, le Bac+5 est revalorisé par rapport à ces fainéants de Bac+3 OU Bac+2. Ça occupe des années, c'est du grain à moudre.

"On" n°3 --> Les enseignants y concourent. Ne démentiront pas les enseignants passés du côté obscur de la chose, les gestionnaires qui transfugent, etc - devenus personnels de direction -, qui font remarquer simplement que les profs qui assurent (les plus nombreux) restent invraisemblablement solidaires des autres (pas si peu nombreux que cela). La peur d'avoir à rendre des comptes ? En groupe, les profs ont des comportements connus de bien des contribuables et/ou parents d'élèves qui les déconsidèrent. Qu'ils fassent leur aggiornamento - "A bringing up to date" comme dirait Newton - et l'on pourra en reparler utilement. Le métier se féminise à vitesse grand V. au delà de l'égalité des sexes à l'accès à la fonction. Prof, métier devenu job d'appoint (le conjoint a un "vrai" travail, une "vraie" carrière), ou simplement passant après priorités personnelles - légitimes (vie de couple, vie de famille, enracinement local, etc.) - et par conséquence une fois que cela devient la norme, au préjudice de la boutique et de ses clients ?
"On" est toujours sur un mode de sélection qui convient à la très grande majorité des profs. Elle prend juste un peu plus de temps. Faire un tri est sécurisant, cela ne remet jamais en cause la plus-value réelle ou imaginaire de l'enseignement du prof, cela lui assure un contrôle de sa classe. Faire progresser les marmailles, la plupart des marmailles sinon tous, serait bien plus exigeant. Et comparer les performances des formateurs serait bien plus utile que celles des élèves. Mais là c'est la révolution. À prévoir après les prochaines élections. À chaque élection.

"On" n°4 --> C'est l'inflation. On se donne davantage d'années pour le même résultat en terme d'employabilité. Mais "on" répond à la demande de la société - l'étiquette Bac+ x a une valeur certaine, même si elle est différente chez les familles que chez les employeurs ou pour l'Etat.

"On" n°5 --> D'accord, mais pas tout à fait pour les mêmes raisons,    . Au fait, d'accord avec cette contribution, ici.

St .

Je ne suis pas forcément en désaccord avec ce que tu dis, simplement nous ne focalisons pas sur les mêmes points.
Je retiens un sujet, la "masterisation" (le "on n°1" ), que nous avions déjà évoqué il y a quelques années :

https://gestionnaires.actifforum.com/t18296-reflexion-sur-la-masterisation-dans-le-recrutement-des-enseignants?highlight=masterisation

Statis a écrit:

Stoïk a écrit:

"On" a augmenté le niveau théorique du recrutement à bac+5....

"On" n°1 --> Pt'êt que parmi les "on" demandeurs des représentants des profs. Bac+5 un jour permet ensuite de faire remarquer que l'on n'est pas plus payé que des bac+3 ou des bac+2 d'autres confréries du même ministère ou d'autres ministères. Un jour plus ou moins lointain, le Bac+5 est revalorisé par rapport à ces fainéants de Bac+3 OU Bac+2. Ça occupe des années, c'est du grain à moudre
...

Je pense effectivement qu'il faut s'attendre à des revendications salariales accrues des enseignants sur la base du recrutement à bac+5...

Citation :

Je pense effectivement qu'il faut s'attendre à des revendications salariales accrues des enseignants sur la base du recrutement à bac+5...

Vrai.... Pour ma part, j'ai abandonné ma vocation de professeur pour celle de gestionnaire car je ne voulais pas perdre 2 ans de plus sur les bancs de la Fac... avec l'incertitude d'obtenir le concours dès la 1ere année... La plupart des enseignants commencent aujourd'hui (avec les années de redoublement en fac, les années ratées au concours) à 25-26 ou 27 ans. mon père est sorti à 19 ans de l'Ecole Normale...
Comme la plupart de ses collègues de sa génération. Et j'estime qu'il était mieux préparé que les petits jeunes que l'on balance dans les salles de classe aujourd'hui. (Désolé pour le "c'était mieux avant", c'est assez rare que je sois comme ça^^)

Stoïk a écrit:

"On" fait passer les enseignants pour des feignasses qui braillent tout le temps, qui ont l'esprit étriqué, qui n'ont jamais quitté l'EN, qui sont des fonctionnaires nantis inconscients de leurs privilèges.

Rhôôôô, "on" a beaucoup trop d'imagination !

L'intendant zonard a écrit:

Stoïk a écrit:

"On" fait passer les enseignants pour des feignasses qui braillent tout le temps, qui ont l'esprit étriqué, qui n'ont jamais quitté l'EN, qui sont des fonctionnaires nantis inconscients de leurs privilèges.

Rhôôôô, "on" a beaucoup trop d'imagination !  

Une des vraies questions serait: est-il indispensable de recruter des professeurs des écoles à bac +5 pour enseigner à des gamins de 2 à 11 ans, et obtenir des résultats souvent inférieurs aux anciens instits recrutés au baccalauréat?
ça peut valoir aussi en collège (c'est certain) et en lycée (vu les programmes du bac et les modes d'obtention de ce passeport vers l'inconnu)

V.M.B a écrit:

Une des vraies questions serait: est-il indispensable de recruter des professeurs des écoles à bac +5 pour enseigner à des gamins de 2 à 11 ans, et obtenir des résultats souvent inférieurs aux anciens instits recrutés au baccalauréat?
ça peut valoir aussi en collège (c'est certain) et en lycée (vu les programmes du bac et les modes d'obtention de ce passeport vers l'inconnu)

Pareil, je n'ai jamais compris cette idée loufoque de recruter à bac + 5. Surtout quand on voit le contenu des cours et le niveau des élèves : ce ne sont pas des profs d'université qu'il leur faut, mais des instits à l'ancienne pour leur apprendre à lire et surtout à écrire.

volcan a écrit:

(...) leur apprendre à lire et surtout à écrire.

Qui ne lit pas n'a aucune chance d'écrire correctement.

L'intendant zonard a écrit:

volcan a écrit:

(...) leur apprendre à lire et surtout à écrire.

Qui ne lit pas n'a aucune chance d'écrire correctement.

Bizarre qu'ici vénérable Volcan ni toi n'évoquent le savoir "compter"...

@ l'I.Z. / Je t'ai envoyé un courriel avec pièce jointe - un peu lourde certes - et arrivé au Parc nouveau il a chu. Une autre adresse plus costaude ?

Statis a écrit:

L'intendant zonard a écrit:

volcan a écrit:

(...) leur apprendre à lire et surtout à écrire.

Qui ne lit pas n'a aucune chance d'écrire correctement.

Bizarre qu'ici vénérable Volcan ni toi n'évoquent le savoir "compter"...

@ l'I.Z. / Je t'ai envoyé un courriel avec pièce jointe - un peu lourde certes - et arrivé au Parc nouveau il a chu. Une autre adresse plus costaude ?

L'explication pour moi ? Une femme prof de français qui m'oblige à lire les copies de ses élèves...

Pas besoin de savoir compter pour être un bon comptable. Savoir lire et comprendre des règles, oui.