Bonjour,

Alors que je naviguais je ne sais plus trop pour quelle raison, je suis tombé sur ce document que je ne connaissais pas et peut être vous non plus. Pour ceux qui s’intéressent notamment aux statistiques il a l'air assez intéressant (et assez récent)

http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/Statistiques_bilans_et_etudes_BIATSS/54/0/MONOGRAPHIE_ADAENES_fevrier_2013_318540.pdf


Bonne lecture

Je découvre!!!

Et je vais le lire avec avidité.

Merci à toi

Voici un autre document statistique sur la filière administrative à l'EN.

Au lieu de lire ce doc allez répondre à ma question sur GFE

Bozinchu a écrit:

Au lieu de lire ce doc allez répondre à ma question sur GFE

Il est très bien ce doc d'entropie et à défaut du reste, si l'on n'aime pas, au moins la page 8 du doc.  "Glossaire des corps et grades" est bien utile. Cela évite par exemple de se faire des idées lorsqu'on rencontre dans un texte - et sorti de son contexte - ceci :
« men 1c »
« men 2c »
men 2c semblent mieux pourvus que men 1c.  Mais quel étonnant critère !.. Heureusement et grâce à entropie, le désordre ne s'installe pas.



Bon, pour ceux qui préfèrent néanmoins le récit aux tableaux et camemberts, voici un témoignage d'administratif, de catégorie C, en université.

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Drame silencieux à l’université
17 septembre 2014 |
Filed under: Abus patronaux, Nos enquêtes and tagged with: conditions de travail; salaires; retraites; luttes, université; réformes; personnels administratifs; secrétaires

Sauver l’université face aux réformes de ces dernières années passe par la dénonciation de leurs conséquences désastreuses sur les étudiants et les enseignants. Plus rares sont en revanche les voix qui s’élèvent pour rappeler combien les personnels administratifs les subissent également de plein fouet. Pourtant, depuis près de deux ans maintenant, des secrétaires d’une université tentent de se faire entendre. J’ai pris contact avec Sandra qui avait laissé ses coordonnées sur un tract que les secrétaires avaient distribué devant l’université pour exposer leurs revendications et j’ai réalisé avec elle un entretien sur son travail et les raisons de sa mobilisation. Sandra est une secrétaire en colère, très en colère même. Pourtant, comme elle l’explique à la fin de l’entretien, elle ne s’était jamais imaginée revendiquer un jour.

« Je suis responsable administrative du département »

Sandra est la seule secrétaire de son département au sein de cette université. Elle aime son travail qu’elle trouve « intéressant, très intéressant même ! ». C’est elle qui, dans le département, s’occupe « de A à Z » des 160 étudiants qui s’y inscrivent en licence 3 ou en master : elle réceptionne les candidatures, prépare les dossiers pour la commission d’admission, répond à tous les candidats acceptés ou refusés, prépare les dossiers pour l’inscription administrative puis gère à son niveau l’inscription pédagogique comme les choix des enseignements par les étudiants. C’est aussi elle bien sûr qui répond à tous les courriels quotidiens de demande de renseignements sur la formation, qui met en ligne les documents sur le site : ceux pour l’inscription mais aussi les maquettes qu’il faut d’abord vérifier, puis coder pour les saisir sous la plateforme administrative et informatique de l’université (apogée).

Si la gestion des inscriptions pédagogiques est au cœur de son poste de travail, celui-ci ne s’y résume pas.

(...)

« Nous ne sommes rien » conclut-elle avec lucidité.

Sandra et Sophie O’Llog.


Source
terrainsdeluttes.ouvaton.org
ici

St .

Le document présenté par Statis a écrit:

Mais outre le fait qu’elles se retrouvent aujourd’hui en concurrence pour ces concours avec de jeunes diplômées du supérieur (...)

Oui oui car c'est bien connu il n'y a pas de garçons dans l'ASU. Quand la rédaction d'un article de presse trahit les représentations mentales les plus éculées...

Très sincèrement, je suis désolée de ne pas tout à fait partager ton point de vue. Je comprends ta position mais elle me fait penser au proverbe qui évoque la lune et le doigt (pardon pour la comparaison malheureuse en raison d'un terme, mais appropriée en ce qui concerne l'idée de fond). Il y avait davantage à dire sur ce témoignage.

De plus, il ne s'agit pas de théorie mais de concret et je pense que l'auteur a choisi les pronoms en fonction de la situation réelle.

Pour revenir à l'article, la situation décrite est un scandale.

Un scandale pourtant courant et dont tu peux aussi appliquer la logique à une réalité que tous ceux qui travaillent en EPLE connaissent: le même boulot fait indifféremment par des cat. A et des cat. B., sans que notre Administration s'en émeuve ou même propose à nos collègues de cat. B. une quelconque forme de reconnaissance, que ce soit par promotion ou revalorisation salariale.

Oui, mais quand même pas à ce point. Là ça dépasse tout.

La gagnante du JMA 2014 a écrit:

Il y avait davantage à dire sur ce témoignage.

J'en conviens, charmante marquise. Mais enfin l'idée que se font de nos services les auteurs de cet article ressemble à un gynécée et c'est à se demander s'ils se sont déplacés pour constater les faits sur place. Sinon comment eussent-ils pu opposer les seules femmes de catégorie C aux seules femmes "diplômées" postulant aux "concours" (dont les intitulés ne sont pas mentionnés) ?

Il est question ensuite de "promotion au choix" dans l'article... Je sais que cela existe chez les profs mais chez nous ? Il est question de gagner 45 € de plus que le SMIC après 11 années en qualité de titulaire et un tableau d'avancement au grade supérieur... Je ne dis pas que c'est impossible - le CUP voudra bien confirmer ou infirmer - mais je suis surpris, le montant du traitement de l'intéressée étant en outre exprimé brut (moi je ne connais que mon traitement net).

Pour ce qui concerne le montant estimé de la pension de retraite de la collègue, j'aurais aimé plus d'explications. A quoi se rapporte la somme mentionnée ? Les pensions ne sont tout de même pas divisées par deux par rapport aux salaires, dans le privé ou le public. Il y a quelque chose qui n'est pas dit, peut-être sur le nombre d'annuités.

Pour tout dire j'ai le sentiment que les auteurs ont tordu dans le sens voulu tous les critères pour qu'ils convergent vers un constat par eux d'avance postulé. Ce qui ne retranche rien à la situation difficile de la collègue, bien sûr, ce n'est pas cela que je remets en cause.

Enfin, c'est malheureux mais quand je suis irrité dans ma lecture par je ne sais quelle approximation sur le fond (et des questions de syntaxe et d'orthographe sur la forme également mais ce n'est pas le cas ici) je n'arrive plus à me concentrer sur le propos du journaliste. C'est la moindre des choses, me semble-t-il, quand on prétend être lu, que de décrire la réalité telle qu'elle est. Il s'agit d'un reportage, pas d'un roman. Et pour en revenir à mon premier propos, si chacun peut constater la féminisation majoritaire de nos professions, la mixité est bien réelle, tant dans les services que parmi les inscrits aux concours.

PS : J'ai cliqué sur le lien proposé par l'ami Statis en fin de post. Je ne connais pas ce site ni les personnes qui l'ont créé et donc je précise à toutes fins utiles que je n'en pense ni du bien du mal, là n'est pas la question.

C'est vrai qu'il ressort un certain malaise à la lecture de cet article, notamment du fait du  caractère particulièrement orienté de celui-ci. Mais tout s'explique quand on lit cela : "Terrains de luttes est animé par des syndicalistes (CGT, Solidaires, FSU), des militant-e-s associatives/ifs ou politiques (Front de Gauche, NPA, Alternative Libertaire) et des chercheuses/eurs en sciences sociales. Nous travaillons de manière privilégiée avec des éditeurs indépendants (Agone, Le Croquant, La Dispute, Libertalia, etc.)." (source)

On peut féliciter les auteures pour leurs capacités à taire certains éléments :
- le traitement d'un fonctionnaire n'a rien à voire avec celui d'un salarié, même si le montant brut est proche puisque les taux de cotisation sont différents ;
- le traitement indiqué ne comprend pas les primes et indemnités versées.

Par ailleurs, la situation décrite est très particulière et ne correspond pas au parcours classique d'un fonctionnaire puisqu'il s'agit d'une personne née à l'étranger, ayant fait ses études dans son pays d'origine et ayant une carrière incomplète en France.

Pour moi, l'article est de la même qualité que ceux de l'IFRAP avec l'incontournable Agnès Verdiier-Molinié, bien connue pour la modération de ses propos ; pour preuve, je citerai la présentation toute en sobriété de son Grand œuvre, Les fonctionnaires contre l’État. Le grand sabotage : "Le lobby le plus puissant de France ? Ni le patronat ni les agriculteurs, mais des hommes censés servir l’intérêt général, coalisés autour de leur seule rente de situation. Cinq millions de fonctionnaires bien organisés qui, année après année, ont conquis de nouveaux avantages, avant de paralyser tous les gouvernements ou presque." (ici)

Grincheux a écrit:

Pour tout dire j'ai le sentiment que les auteurs ont tordu dans le sens voulu tous les critères pour qu'ils convergent vers un constat par eux d'avance postulé.

C'est sans doute le cas mais ce procédé est avant tout celui appliqué pour nous prouver à quel point un "fonctionnaire" est un privilégié qui n'a pas le droit de se plaindre. La mauvaise foi pour nier des conditions de travail et des salaires qui se dégradent fait à chaque fois le jeu des extrêmes qui, pour le coup, sont dans leur rôle dans l'outrance.

on peut en effet supposer que cette Sandra percevra une pension liée à ses activés chez  ses précédents employeurs et que les 400 € évoqués ne sont que la pension "publique" rémunérant peu d'années de service.
on fait dire ce que l'on veut aux chiffres.
ce qui n'empêche pas un certain fond de vérité mais comme c'est tordu à la mode syndicat ça interroge!

On peut lire bien des choses sur les sites contestataires. J'y ai lu un article sur la répression des grèves collégiennes dans mon propre établissement: j'ai été stupéfait d'apprendre que les enseignants jetaient, depuis les fenêtres de leurs classes, des parpaings sur les manifestants collégiens. EPS SS

Je ne connais pas suffisamment de personnes sur ce type de poste pour savoir ce qu'il en est. Ce qui est certain, c'est que je considère la situation décrite tout aussi représentative de la profession que le témoignage d'un CPE ici, ou que celui de la journée ordinaire d'un CE là-dedans : on peut effectivement subodorer comme un parti pris venant du rédacteur.
Je ne veux pas dire que les situations décrites sont de l'affabulation. Simplement, il faut apprendre à démêler ce qui est usuel de ce qui est exceptionnel.

Ce qui me frappe c'est la moyenne d'âge des adaenes...j'ai pris sacré coup de jeune..

Winnie a écrit:

Je ne connais pas suffisamment de personnes sur ce type de poste pour savoir ce qu'il en est. Ce qui est certain, c'est que je considère la situation décrite tout aussi représentative de la profession que le témoignage d'un CPE ici, ou que celui de la journée ordinaire d'un CE là-dedans : on peut effectivement subodorer comme un parti pris venant du rédacteur.
Je ne veux pas dire que les situations décrites sont de l'affabulation. Simplement, il faut apprendre à démêler ce qui est usuel de ce qui est exceptionnel.

La description faite ici de la masse de tâches que peut avoir à accomplir seule une secrétaire de scolarité est tout à fait conforme à la réalité. C'est assez usuel, pour reprendre tes termes.

Là où ça peut changer, d'un poste à l'autre, c'est la capacité de la personne à dire non. Travailler jusqu'à 19 h, de façon exceptionnelle quand il y a un enjeu derrière (par exemple préparation de la mise en place des examens), ça arrive évidemment. Mais de là à le faire quotidiennement, non. En tous cas, je ne croise pas beaucoup de titulaires qui se laisseraient exploiter à ce point. On remarquera d'ailleurs que l'article mentionne plusieurs fois le fait que la collègue adore ce qu'elle fait et que les responsabilités dont elle se sent investie la valorisent. Cela explique sûrement en grande partie le fait qu'elle ne dise pas non.

De façon générale, il est sûr que, lorsque les biatss sont sous l'autorité hiérarchique directe des profs et que le responsable administratif et financier de la composante ne se soucie pas d'eux, ils peuvent facilement se faire surexploiter et vivre des conditions de travail comparables à celles décrites ici. Difficile de tenir tête à un mandarin quand on est "simple" C si le RAF ne monte pas aussi au front. Et à plus forte raison si on n'est que contractuel...