APAENES 2014 Supérieur hierarchique agent comptable

Dup' a écrit:

Dire que l'agent comptable n'a pas de supérieur hiérarchique est un non-sens.

Ben justement c'est là qu'il y a un blème.

Le supérieur hiérarchique de l'agent comptable n'étant pas comptable lui-même, s'exposerait à de la gestion de fait en s'immisçant dans le maniement de fonds.

Il y a donc bien un domaine sur lequel le supérieur hiérarchique de l'agent comptable n'a pas autorité.

Certes mais il ne faut pas confondre autorité du pouvoir hiérarchique et contrôle par le pouvoir hiérarchique.
Donc pas d’ambiguïté, l'autorité hiérarchique est confiée à celui qui nomme l'agent comptable, et son contrôle est assuré par un tiers, la DGFIP, qui met en cause éventuellement sa RPP en cas de faute constatée.

Gilliù a écrit:

Certes mais il ne faut pas confondre autorité du pouvoir hiérarchique et contrôle par le pouvoir hiérarchique.
Donc pas d’ambiguïté, l'autorité hiérarchique est confiée à celui qui nomme l'agent comptable, et son contrôle est assuré par un tiers, la DGFIP, qui met en cause éventuellement sa RPP en cas de faute constatée.

Ca me va bien comme réponse. Le recteur peut très bien décider de m'enlever de mon poste de comptable.

Prétendre que le chef d'établissement ordonnateur serait le supérieur hiérarchique du comptable revient à dire par exemple que le maire d'une commune serait le supérieur hiérarchique de l'agent de la DDFIP qui s'occupe du recouvrement du titre exécutoire...Lequel aurait alors une multitude de supérieurs hiérarchiques...

En tout cas, ce débat démontre une fois de plus l'ambiguïté  et l'inconfort du positionnement de la profession par rapport à sa double casquette...Pour moi, le fait que l'agent comptable défaillant puisse être effectivement traduit en commission disciplinaire lève le doute : le supérieur hiérarchique du comptable ne peut être que le Recteur.

Invitée 47 a écrit:

Prétendre que le chef d'établissement ordonnateur serait le supérieur hiérarchique du comptable revient à dire par exemple que le maire d'une commune serait le supérieur hiérarchique de l'agent de la DDFIP qui s'occupe du recouvrement du titre exécutoire...Lequel aurait alors une multitude de supérieurs hiérarchiques...

Je suis effectivement au service de plusieurs EPLE, et je me mets à la disposition de leurs ordonnateurs pour les assister dans l'exercice de leurs missions. Il ne sont pas mes supérieurs bien entendu, mais j'obéis à leurs ordres cependant. Je suis dans une dimension parallèle, mais de l'autre côté de la vitre, quand ils me font des gestes, je choisis à peu près toujours de faire ce qu'ils m'indiquent. En toute liberté, mais pas sans contrôle ni sanction, et de mon propre côté de la vitre il y a le DDFiP et la CRC qui peuvent me taper sur les doigts, et le pénal qui attend le pourri au tournant. Et le recteur peut toujours décider de couper la lumière, et là j'ai pas l'air fin...

Je pense que l'expression "se mettre à disposition de l'ordonnateur" est maladroite et ambigu.

Le comptable public s'inscrit dans une chaîne financière dont le rôle est important puisqu'il a des diligences à accomplir.

L'ordonnateur n'a pas d'ordre, à proprement parler, à donner au comptable.

En effet, dans cette hypothèse, celui-ci serait dans une position de subordination hiérarchique.

In fine, le comptable joue son rôle et puis c'est tout.

Après, il convient bien sûr et c'est en cela que l'IZ a raison de travailler intelligement afin que le service public puisse fonctionner dans les meilleures conditions.

Il me semble qu'on ne peut effectivement dire que le comptable est à la disposition ou au service de l'ordo, ce qui induit, quoi qu'on en dise, une forme de subordination.

Je parlerais plutôt de collaboration. Dans laquelle, certes, l'ordonnateur a l'initiative, mais dans le respect et la limite des rôles de chacun.

Invitée 47 a écrit:

Pour moi, le fait que l'agent comptable défaillant puisse être effectivement traduit en commission disciplinaire lève le doute : le supérieur hiérarchique du comptable ne peut être que le Recteur.

Le supérieur hiérarchique n'est pas obligatoirement l'autorité qui a le pouvoir de nomination ni de sanction. Vous ne nommez ni ne sanctionnez vos collaborateurs à l'intendance.

Cependant, le supérieur de l'agent comptable, quel qu'il soit, n'a pas autorité sur un domaine précis : le maniement de fonds, du ressort exclusif du comptable.

Dup' a écrit:

Il me semble qu'on ne peut effectivement dire que le comptable est à la disposition ou au service de l'ordo, ce qui induit, quoi qu'on en dise, une forme de subordination.

Je parlerais plutôt de collaboration. Dans laquelle, certes, l'ordonnateur a l'initiative, mais dans le respect et la limite des rôles de chacun.

Personnellement, je prends soin de faire allégeance aux chefs d'établissement. Ils ne sont pas dupes du fait que je conserve mon pouvoir d'appréciation et donc de sanction par le rejet, mais je m'en fais des alliés en leur tenant le discours que je vous tiens. Faites-en ce que vous voulez, moi je vous disais que c'est un discours qui plaît, en particulier aux entretiens d'embauche BIEP et autres. Si vous pensez vous faire apprécier en disant "non non, moi je serai un comptable complètement incontrôlable n'acceptant aucune autorité", tentez le coup et venez me dire le résultat.

 

je partage ton avis là dessus mais moi je considère que cela ne relève pas de l'autorité hiérarchique mais d'un état d'esprit loyal et justifié qui veut que l'on ne soit pas à priori l'ennemi des Ordos (d'ailleurs cette vision qui paraît répandue est néfaste à mon sens), mais un agent qualifié, détenant le pouvoir réglementaire de dire non s'il le faut vraiment, qui se doit de conseiller utilement et d'accompagner les Ordos.
Ce qui implique que selon moi un AC ne saurait être un psycho- rigide monstrueux et peut fixer des "seuils de tolérance" raisonnables, expliqués, cohérents. .
Mais j'avoue que je ne me lève pas le matin avec la pétoche du débet