http://www.elle.fr/Societe/News/Prives-de-cantine-pour-cause-d-impayes-2578375

Un journal à lire absolument...

"Je suis outrée. Je ne pensais pas qu’on pouvait interdire à ma fille de manger. Je n’étais pas à deux jours près "

Moi je suis outré que cette dame le soit. Elle a reçu quantité d'avis, de relances... depuis des mois. Elle a sans doute fait des achats durant les vacances, reçu les primes de rentrée, des allocations et a sciemment choisi de laisser sa fille sans lui donner les moyens de manger. Et elle rejette la faute sur le collège. Collège qui a du examiner sa situation et juger que la créance pouvait être payée. Et le principal de s'excuser....
Ce monde devient sans âme, sans responsabilité, sans honneur. Je ne le comprends plus, ne m'y retrouve plus.

20 000 € d'impayés sur un budget de collège c'est énorme. Moi qui m'énerve quand on arrive à 10% !

"Je n’étais pas à deux jours près », a-t-elle expliqué sur les ondes"

Voilà qui est frappé au coin du bon sens pour quelqu'un qui laisse traîner le paiement depuis 4 mois ou plus...

volcan a écrit:

Ce monde devient sans âme, sans responsabilité, sans honneur. Je ne le comprends plus, ne m'y retrouve plus.

 

 Ben demain je vais chez mc deau et j'appelle la presse si on me refuse un sandwich sans payer!!!

Si Elle se déplace, je te paye un coup.

 


C'est la presse qui me désole de relayer ce genres d'articles !! Je vais lui faire un courrier !

Je suis comme Volcan et pas mal d'autres ici : absolument scandalisé que des arguments fallacieux d'une famille aient du retentissement et désolé que ceux qui trouvent normal de payer l'addition au restaurant jouent sur la croyance qu'un gestionnaire de restauration facultative n'osera pas en interdire l'accès à un enfant - et, partant, ne payent pas leur dû.

Si l'article est intéressant, cependant, c'est qu'il doit amener chacun de nous à penser son rapport au peuple, puisque les lois procèdent de lui. Il faut entendre ceci : personne ne fait le procès du percepteur qui collecte les impôts mais tous se retrouvent pour honnir l'intendant qui fait son travail en gérant au mieux les deniers publics.

C'est odieux mais il faut l'entendre.

Ainsi, dans un autre registre mais c'est la meilleure comparaison qui me vienne à l'esprit, les tenants d'une école publique universelle (dont je suis) ont dû, en 1984, entendre qu'une volonté forte traversait le peuple et même le scindait. Ils ont renoncé face au constat de cette puissance.

Aujourd'hui, pour la question qui nous occupe, la loi devrait tôt ou tard traduire cette aspiration du peuple : "Nous ne voulons pas qu'un enfant soit privé de manger quelle que soit la mauvaise foi de sa famille". Et les ordonnateurs, et les comptables publics, devront trouver d'autres procédés pour recouvrer les sommes manquantes. C'est pourri, c'est inégalitaire, mais de plus en plus cela semble être la volonté du peuple.

Certes cette volonté ne fait pas loi à ce jour. Mais il faut l'entendre sous peine d'être totalement décalé par rapport à la volonté profonde du peuple, fût-il crasseux, fût-il bête et de courte vue. De courte vue car pris individuellement - c'est le paradoxe - aucun de nos concitoyens ne souhaite que la France finisse comme la Grèce.

Pensée connexe : à mon avis il faut se garder de hurler contre la presse. Oh, nous en lisons des âneries écrites par des plumitifs sans culture et sans recul ! Certes. Mais le hurlement contre le "quatrième pouvoir", celui-ci étant si nécessaire par ailleurs, doit s'accompagner d'une réflexion salutaire sur la lame de fond populaire au-dessus de laquelle il place la loupe.

Je partage l'avis général : cet article, partisan, à sensation, n'honore pas le journalisme.
Toutefois, exclure un élève pour raison d'impayés est quand même problématique.
Je n'ai aucun états d'âmes : poursuivre chaque trimestre sans attendre, sans faillir, les responsables financiers récalcitrants. Et dans ce cas, ne prêtant plus le flanc à la critique, nous sommes inattaquables.

Mon journal préféré ne parle pas de nous




Et c'est tant mieux

"La gestionnaire du collège lui barre le passage.... Le Principal de ce collège évoque une regrettable erreur."

Il vaut mieux dans ces cas là être sur la même longueur d'onde !

Encore un CE qui se dégonfle...et lâche son gestionnaire !

Volcan a écrit:

Ce monde devient sans âme, sans responsabilité, sans honneur. Je ne le comprends plus, ne m'y retrouve plus.

Même constat

gilles.gjq a écrit:

Toutefois, exclure un élève pour raison d'impayés est quand même problématique.
Je n'ai aucun états d'âmes : poursuivre chaque trimestre sans attendre, sans faillir, les responsables financiers récalcitrants. Et dans ce cas, ne prêtant plus le flanc à la critique, nous sommes inattaquables.

Ben si, tu en as, puisque tu te poses (légitimement) des questions sur l'exclusion éventuelle d'un élève du SAH pour cause d'impayés.

A titre personnel, je ne le ferais pas (pour résumer: un gamin n'a pas à supporter les conséquences de la bêtise de ses parents, au quotidien ça doit déjà être suffisant...) mais si un collègue en vient à cette extrémité (que je ne m'interdis pas par principe au demeurant, seuls les imbéciles ne changeant pas d'avis) je le soutiendrai parce qu'il agira professionnellement. Et oui, de temps en temps bien faire son métier signifie non seulement ne pas faire de sentiments mais être dur. C'est la symétrie contraire et logique avec la bêtise et l'irresponsabilité des parents.
Imagine-t-on un huissier avoir ce type d'états d'âme, lui dont c'est la nature-même du métier ?

la lecture des quelques commentaires dans le canard est plutôt rassurante car les intervenants s'insurgent très majoritairement de l'attitude néfaste de la famille. Sans doute ne postent des commentaires que ceux qui payent pour leurs enfants et pour les autres.

les journaleux baveux ne peuvent-ils pas comprendre que la gratuité n'existe pas et qu'il y a toujours quelqu'un qui raque?
pays de m....e!!!

Grincheux a écrit:

Pensée connexe : à mon avis il faut se garder de hurler contre la presse. Oh, nous en lisons des âneries écrites par des plumitifs sans culture et sans recul ! Certes. Mais le hurlement contre le "quatrième pouvoir", celui-ci étant si nécessaire par ailleurs, doit s'accompagner d'une réflexion salutaire sur la lame de fond populaire au-dessus de laquelle il place la loupe.

Ce raisonnement ne tient que parce qu'il est fondé sur une image de la presse qui n'a plus cours, ou quasi.

Il fut un temps où c'est l'information qui primait. Avec comme corollaires l'investigation, le recoupement, la recherche de la vérité, quelle qu'elle soit.
Maintenant l'information est devenue un élément comme un autre dans une société marchande de consommation. Un produit qu'il faut vendre, le premier, le plus cher, le plus vite. Peu importe qu'elle soit avérée, vérifiée, recoupée, remise en perspective, sa vérité-même devient secondaire dans un système d'information devenu par nature concurrentiel comme un marché commercial.
Ce changement de nature est devenu d'autant plus facile que la technique permet maintenant toutes les manipulations que le cynisme et l'immoralité du système entraîne.
Un dévoiement maintenant rentré dans les moeurs où des notions comme la morale, l'honneur, sont devenues incongrues voire déplacées au profit de l'image, du paraître et du bruit.

Voir 20 000 € d'impayés en fin d'année... c'est pas un petit collège. La procédure contentieuse avec l'huissier a-t-elle été lancée en fin d'année? Après, malheureusement ou heureusement (tout dépend du point de vue que l'on adopte), on ne peut pas interdire à un enfant de manger à la demi-pension... et ça on en est tous pour la plupart bien conscients.

Sinon, je partage l'avis des collègues, RAS-LE-BOL de voir les médias adopter le point de vue et le défendre des "pauvres familles qui ne peuvent pas payer" contre "ces gestionnaires froids et sans état d'âme".

Tiens, je pourrai en faire moi du journalisme de bas étage. La rubrique "chiens écrasés", une reconversion professionnel possible peut-être ?

Le pire c'est ce commentaire !!!

Oh les pauvres !!! Ça m est arrivé plusieurs fois au lycée parce que je n avais pas ma carte ( et la surveillante me connaissait blague ) et j avais ces jours ci 9 h de cours oui oui 9h . J en ai pas fait tout un plat . Mes amis m ont ramené du pain , du fromage , des fruits ... Faut être un peu débrouillards !!!

Petit saligot:grrr:  

DBM a écrit:

 Ben demain je vais chez mc deau et j'appelle la presse si on me refuse un sandwich sans payer!!!

Tout le problème est là : dans le cas de la cantine, seul l'enfant va au casse-pipe.

Ces parents paient plus que probablement leur caddie, ou leur plateau quand ils vont au Mactruc, ils sont physiquement face à la caissière (qui n'a qu'à presser une touche pour appeler le responsable...).

Mais dans le cas de la cantine du gamin, on peut très bien ne jamais croiser la personne à qui l'on doit le pèze. Tranquille tranquillou, seul l'enfant doit "affronter" le créancier.

Je pense que l'on va immanquablement vers une société de la gratuité dans ce domaine.

Il semblerait que certains de nos "collègues" auraient des avis différents ...

A bien lire les contributions, certains posent correctement la problématique. La lecture de ce fil donne plutôt espoir. Merci de l'avoir déniché. Tu ne devais pas t'occuper de préparer des sandwiches pour ce midi au fait ?

tout est prêt !!!
j'étais passé relever les compteurs pour le GJQ et j'avais vu le sujet hier soir sur le site néoprof ...

néthou a écrit:

Grincheux a écrit:

Pensée connexe : à mon avis il faut se garder de hurler contre la presse. Oh, nous en lisons des âneries écrites par des plumitifs sans culture et sans recul ! Certes. Mais le hurlement contre le "quatrième pouvoir", celui-ci étant si nécessaire par ailleurs, doit s'accompagner d'une réflexion salutaire sur la lame de fond populaire au-dessus de laquelle il place la loupe.

Ce raisonnement ne tient que parce qu'il est fondé sur une image de la presse qui n'a plus cours, ou quasi.

Il fut un temps où c'est l'information qui primait. Avec comme corollaires l'investigation, le recoupement, la recherche de la vérité, quelle qu'elle soit.
Maintenant l'information est devenue un élément comme un autre dans une société marchande de consommation. Un produit qu'il faut vendre, le premier, le plus cher, le plus vite. Peu importe qu'elle soit avérée, vérifiée, recoupée, remise en perspective, sa vérité-même devient secondaire dans un système d'information devenu par nature concurrentiel comme un marché commercial.
Ce changement de nature est devenu d'autant plus facile que la technique permet maintenant toutes les manipulations que le cynisme et l'immoralité du système entraîne.
Un dévoiement maintenant rentré dans les moeurs où des notions comme la morale, l'honneur, sont devenues incongrues voire déplacées au profit de l'image, du paraître et du bruit.

 

En tout cas, je viens d'envoyer mon gône à macquedeau sans argent !
Zon pas voulu lui donner un sandwich !!
( mineur en danger !!) ( oui je sais j'avais dit que j'irai mais bon je ne voulais pas me taper la honte non plus)

Il y a toujours des solutions, il faut se donner la peine de trouver. Ci-dessous par exemple dans le journal le sud ouest (j'ai pas mis le lien pour blocage de l'EN)

"cantine encore offerte par les gagnants de l'Euromillion
C'est une belle histoire qui dure depuis cinq ans. Gagnant de l'Euromillion en 2009, un couple offre chaque année la cantine à tous les écoliers de Saint-Michel, à deux pas d'Angoulême"

DBM a écrit:

En tout cas, je viens d'envoyer mon gône à macquedeau sans argent !

Essaye à la gargote de Collonges au Mont d'Or !

quant au forum de nos profs on voit qu'ils en sont encore à croire que c'est le CE qui accorde les échéanciers de paiement! coucou les profs! si certains nous lisent, dîtes bien sur votre forum que c'est cet empaffé d'agent comptable qui est seul décisionnaire de ça et qui demande au CE l'autorisation de poursuivre (si le CE ne la donne pas cest lui qui prend le risque)
profitez en aussi pour taper "responsabilité personnelle pécuniaire des comptables" sur votre moteur de recherches favori et vous comprendrez mieux pourquoi l'agent comptable de ce collège risque gros avec des impayés de 20 000 € dont certains depuis deux ans. espérons pour lui que les pousuites sont engagées!

Et aux profs adeptes des Bisounours, merci de ne pas faire de la générosité publique avec l'argent des autres, utilisez donc le votre perso si 40 € ce n'est rien, soldez donc leur créance!

Nanie a écrit:

http://www.elle.fr/Societe/News/Prives-de-cantine-pour-cause-d-impayes-2578375

Un journal à lire absolument...

Bravo, tu as réussi à faire lire du "Elle" à des personnes qui ne l'auraient jamais fait.

Oui merci Nanni!!  A quand voili/gali?

Reuri: là j'essaie samedi pour voir...s'ils ne veulent pas, je pourrais peut-être mettre tout ça sur ta note?