Réussite au concours mais inadéquation au poste

Bjr- J'aurai voulu savoir si cela vous paraissait compatible le fait de réussir un concours brillament et dans le même tps être considérée comme nulle par sa hiérarchie dans son travail actuel. Comment expliquer cela ?

Bien sûr que oui. Un concours est un mode de sélection qui est peut-être très démocratique mais qui ne préfigure pas de la valeur des intéressés par la suite. Certains sont des bêtes de concours mais pas très bon par la suite et vice-versa.

Hérodote a écrit:

Bjr- J'aurai voulu savoir si cela vous paraissait compatible le fait de réussir un concours brillament et dans le même tps être considérée comme nulle par sa hiérarchie dans son travail actuel. Comment expliquer cela ?

Bonjour,

Les nuls, cela n'existe pas... Il y a juste des gens qui ne sont pas à la bonne place. On peut très bien ne pas réussir à un poste sans être un nul. Il faut alors changer de poste. En outre, il y des personnes qui peuvent éprouver des difficultés dans leur prise de fonction mais se révéler excellentes au bout d'une période d'adaptation.


P.S. : merci de corriger les fautes d'orthographe et de ne pas "parler" en SMS, car le Nabolito-Capelo va nous faire une syncope et le GJQ ne va pas s'en remettre...

le concours (interne)  na t'il pas vocation à sélectionner des potentiels ?

Comme pour tout recrutement, entre la bonne impression donnée à un jury et la réalité sur le terrain il y a parfois des surprises.
Cela ne préjuge pas du cas personnel du premier intervenant, mais la réponse à la question est clairement oui, et on a tous qq exemples en tête.

il y a toujours un décalage entre la théorie et la réalité.
On considère souvent le fait d'attacher autant de valeur au diplôme comme un des handicaps du système français.
Ce qui est important c'est la mise en pratique de compétence, la remise en question de ses pratiques au vu des résultats pour progresser et d'apprendre de ses erreurs, et donc de les accepter sans. C'est ce qui fait qu'on peut progresser tout au long de sa carrière.

ensuite pour rebondir sur l'intervention de Telemak, le concours essaye de choisir les personnes qui semblent avoir le potentiel. Mais on recrute un A, un B ou un C. Pas un comptable, pas un gestionnaire, par un expert juridique. C'est la limite du système. On peut avoir donc quelqu'un nommé gestionnaire et qui se révélera une catastrophe alors qu'en service il aurait assuré. Donc quand cela ne va vraiment pas sur une fonction et qu'on s'est raisonnablement investi dans la formation, il faut envisager sans honte de changer de poste.

Finalement terminer 1er ou ds ts les 1er ds un concours ou ds les derniers ne préjuge pas de la valeur professionnelle de la personne, de son potentiel ?

On n'est jamais à l'abri de réussir un concours.

Comme la défunte notation ou l'actuelle évaluation ne préjuge pas non plus de la qualité du collègue.
Combien de collègue bien notés, alors qu'ils sont ingérables?

Le concours c'est la reconnaissance d'une certaine culture et compétences encyclopédiques.
Au moment T tu sais plus de chose que le collègue lambda qui est plus compétent que toi, pourtant.

Les conditions pour se présenter au concours interne (ancienneté) ou externe (niveau de diplômes) ne prennent pas en compte les qualités intrinsèques de la personne.

Après on peu disserter des heures, mais il ne faudrait pas retomber dans les errements du récent fil sur l'examen pro APAENES qui montrait bien le décalage entre la perception de certains qui voient le concours comme la récompense de leurs (supposés) mérités passés et ceux qui voient le concours comme une épreuve de sélection....

Telemak a écrit:

Finalement terminer 1er ou ds ts les 1er ds un concours ou ds les derniers ne préjuge pas de la valeur professionnelle de la personne, de son potentiel ?

Non car ce qu'on te demande en cours ou en concours est souvent loin des questions à resoudre sur le terrain: exemple je n'ai jamais eu besoin d'utiliser sur le terrain un théorème mathématiques


De même, la diplomatie, je ne l'ai pas apprise au cours de mes etudes et pourtant c'est une des choses que j'applique tous les jours sur le terrain...

Grincheux a écrit:

On n'est jamais à l'abri de réussir un concours.

j'aimerais bien que ça me "tombe" dessus tiens !!

Il n'y a pas de mauvais fonctionnaires, il n'y a que des cadres nuls. Ou bien l'encadrement met le personnel en situation de progresser et de donner le meilleur de lui-même, ou bien tous les efforts n'ont rien donné et l'encadrement fait le travail pour fiche dehors la loque lamentable qui s'est glissée dans le tamis du concours. C'est toujours la faute du chef.

DBM a écrit:

De même, la diplomatie, je ne l'ai pas apprise au cours de mes études et pourtant c'est une des choses que j'applique tous les jours sur le terrain...

VI nous manque...

Telemak a écrit:

Finalement terminer 1er ou ds ts les 1er ds un concours ou ds les derniers ne préjuge pas de la valeur professionnelle de la personne, de son potentiel ?

Du potentiel oui si le jury ne sait pas trompé. De ce que l'on fait de ce potentiel, par manque d'expérience, de formation, de bon sens ou pour toutes bonnes ou mauvaises raisons, non.
Je suis plutôt genre bête de concours, cela ne m'empêche pas de faire des erreurs ou de me planter. Et comme je suis parfois membres de jury, il y a surement des truc que j'ai raté là aussi.

Après le Lapin à raison, c'est toujours de la faute du chef qui n'a pas su faire fructifier le capital humain mis à sa disposition.

Bozinchu a écrit:

Après on peu disserter des heures, mais il ne faudrait pas retomber dans les errements du récent fil sur l'examen pro APAENES qui montrait bien le décalage entre la perception de certains qui voient le concours comme la récompense de leurs (supposés) mérités passés et ceux qui voient le concours comme une épreuve de sélection....

J'applaudis des deux mains à cette fort pertinente remarque de l'ami Boz.
J'irais même jusqu'à dire que ça sent le vécu de membre de jury, tant cette propension à considérer la réussite au concours comme un dû est fréquente chez bon nombre de candidats.
Et à l'oral, cette attitude peut se révéler extrêmement risquée pour celui ou celle qui n'a pas le potentiel nécessaire pour assumer ses affirmations lamentablement réduites de ce fait à l'état de vaines prétentions .

L'intendant zonard a écrit:

VI nous manque...

Pleure pas, je suis revenu moi.

oui, mais tu n'es pas vieil intendant, et tu ne lui arriveras jamais au quart de la moitié du dixième de la base de la cheville

Dupond a écrit:

oui, mais tu n'es pas vieil intendant, et tu ne lui arriveras jamais au quart de la moitié du dixième de la base de la cheville

Arrête d'utiliser la Diplomatie avec le Vil Imitateur, tu vas l'abîmer.

L'intendant zonard a écrit:

Vil Imitateur

ADN a écrit:

Bien sûr que oui. Un coucours est un mode de sélection qui est peut-être très démocratique mais qui ne préfigure pas de la valeur des intéressés par la suite. Certains sont des bêtes de concours mais pas très bon par la suite et vice-versa.

C'est bien pour cela que nous sommes stagiaires la première année. Le jury ne juge que des connaissances et une aptitude à "bien parler", avoir de la bagou comme on dit chez moi. Et tout cela n'est pas une garantie de professionnalisme, de rigueur, de capacité à s'adapter sur certains postes...

et pour un examen  professionnel ?

Virgule a écrit:

avoir de la bagou comme on dit chez moi.

On ne doit pas y briller en culture générale, alors, car bagou(t) est un substantif masculin.

Trésor de la Langue Française Informatisé a écrit:

BAGOU(T), (BAGOU, BAGOUT)subst. masc.

Fam. Bavardage volubile où entrent de la hardiesse, de l'effronterie et l'envie de duper l'interlocuteur :
1. Tout en parlant ainsi, avec cette facilité de paroles de la femme et de la Parisienne qui s'appelle bagou dans
le langage de Paris, les yeux de Madame Mauperin, (...), étaient
machinalement tombés sur de la lumière remuée par les mains de l'abbé...
E. et J. DE GONCOURT, Renée Mauperin, 1864, p. 75.
2. Hugues Le Roux. Dès qu'il arrive, il parle (...). À seize ans il devait avoir ce bagout
éloquent. Tout de suite il a trouvé tout ce qui le compose, idées,
parole, décoration. Il ne progresse pas, et il ne vieillira pas. Il a
l'air invraisemblablement jeune et noué. Il ne bouge plus.
RENARD, Journal, 1898, p. 461.
3.
Je ne sais trop pourquoi je frayai avec Blanchette Weiss. Petite,
replète, dans son visage bouffi de suffisance s'affairaient des yeux
malveillants; mais je fus médusée par son bagout philosophique; elle amalgamait les spéculations métaphysiques et les commérages avec une volubilité que je pris pour de l'intelligence.
S. DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 237.
Rem. Noté comme ,,tout à fait populaire`` ds LITTRÉ et admis ds Ac. 1932 avec la notation ,,familier``; sans notation styl. partic. ds BESCH. 1845 et Lar. 19e.
PRONONC. ET ORTH. : [bagu]. Bagou est l'orth. de Ac. 1932 (cf. également LITTRÉ, DG, ROB., Lar. encyclop., QUILLET 1965, DUB.). BESCH. 1845, Lar. 19e, Lar. encyclop., QUILLET 1965 donnent ou ajoutent la graphie bagout.
ÉTYMOL. ET HIST. XVI^e s. bagos fam. « bavardage » (Le Valet a tout faire, p. 21 ds GDF. Compl. : Faut il faire un maquerellage? A faire un bagos je fay rage En fournissant quelques moyens), attest. isolée; fin XVIII^e s. bagou (Les Nouvelles Écosseuses, couplet IV ds MICHEL); fin XVIII^e s. bagout (La fille volontaire, couplet V, ibid.), cette graphie l'emporte dep. BESCH. 1845.
Déverbal de bagouler « railler grossièrement » (1447, Arch. JJ 176, pièce 502 ds GDF.
: Par maniere de moquerie et autres raffardes malsonnans, Jacotin
Pouletz le print a moquer et dire plusieurs goulardises, auquel le
suppliant dist que se il ne cessoit de ainsi bagouler que on lui
respondroit autrement); lui-même croisement entre bavarder* (FEW t. 4, p. 320a; EWFS²) et l'a. fr. goule, gule « bouche » (XII^e s., Chanson Guillaume,
éd. Duncan Mc Millan, 372 ds T.-L. : Quant cil l'ataint, del poign al
col le serret, De l'altre part le botat de sa sele...; Puis tent sa main
juste la Tiedbalt gule, Si li tolit cele grant targe duble), forme
encore attestée en Anjou (VERR.-ON.) v. gueule. La graphie bagout est sans doute analogique de goût dont bagout aura été rapproché par étymol. populaire.
STAT. Fréq. abs. littér. : 50.
BBG. EYRAUD (D.). Vers l'expansion du vocab. Vie Lang. 1969, p. 204. SAIN. Lang. par. 1920, p. 102, 147, 456. TAILLIEZ (F.). Un vx mot : le bagou. Vie Lang. 1954, p. 379.

Maljuna Kris a écrit:

Virgule a écrit:

avoir de la bagou comme on dit chez moi.

On ne doit pas y briller en culture générale, alors, car bagou(t) est un substantif masculin.

Trésor de la Langue Française Informatisé a écrit:

BAGOU(T), (BAGOU, BAGOUT)subst. masc.

Tout ça pour un si petit mot de ma part... c'est trop d'honneur
Chez moi, ou plutôt dans le patois local, on a tendance à inverser les genres. Nous disons donc "avoir de la bagou", c'est comme ça, et nous ne sommes pas plus ignare qu'ailleurs...

Virgule a écrit:

nous ne sommes pas plus ignare qu'ailleurs...

Dupond a écrit:

Virgule a écrit:

nous ne sommes pas plus ignare qu'ailleurs...

Hérodote a écrit:

Bjr- J'aurai voulu savoir si cela vous paraissait compatible le fait de réussir un concours brillament et dans le même tps être considérée comme nulle par sa hiérarchie dans son travail actuel. Comment expliquer cela ?

C'est pas parce qu'on est nul dans un job qu'on est nul tout court.

Quoi que nous fassions, quoi que nous tentions, il y a des postes ou ne réussiront jamais. Principalement pour des incompatibilités de caractères.
Suffit de passer à autre chose.

On n'est pas loin du principe de Peter

Maljuna ne me reprendra pas là-dessus je pense, pas vrai Dupondt ?

Gars du Doubs a écrit:

il y a toujours un décalage entre la théorie et la réalité.
On peut avoir donc quelqu'un nommé gestionnaire et qui se révélera une catastrophe alors qu'en service il aurait assuré. Donc quand cela ne va vraiment pas sur une fonction et qu'on s'est raisonnablement investi dans la formation, il faut envisager sans honte de changer de poste.

Merci ! Moi qui me sent de plus en plus nul sur mon poste de GM, me voilà rassuré : tout n'est pas encore foutu pour moi !

et quand vous avez terminé dans les toutes premières à un examen professionnel ( APAENES) et que votre supérieur hiérarchique veut votre peau...et se déchaine sur vous  pour démontrer votre incompétence...depuis qu'il a appris la nouvelle....par le rectorat ( recteur, conseiller recteur ou toute autre personne du rectorat...) ......

ABCDE a écrit:

et quand vous avez terminé dans les toutes premières à un examen professionnel ( APAENES) et que votre supérieur hiérarchique veut votre peau...et se déchaine sur vous  pour démontrer votre incompétence...depuis qu'il a appris la nouvelle....par le rectorat ( recteur, conseiller recteur ou toute autre personne du rectorat...) ......

Mhhh, en lisant ça j'ai l'impression que tu es tombée sur mon ancien CE. Fuis tant qu'il est encore temps, ce supérieur hiérarchique pourra bénéficier de quelqu'un de beaucoup plus "compétent" que toi (suivant le sens qu'il veut bien donner à ce mot), et tout le monde sera content.

J'aime bien rappeler la consigne que j'avais donnée à mon successeur sur mon précédent poste : si quelqu'un, un jour, n'importe qui, a le culot insigne de laisser entendre que je faisais quelque chose mieux que moi, de ma part, ris très fort en le montrant du doigt.

L'intendant zonard a écrit:

ABCDE a écrit:

et quand vous avez terminé dans les toutes premières à un examen professionnel ( APAENES) et que votre supérieur hiérarchique veut votre peau...et se déchaine sur vous  pour démontrer votre incompétence...depuis qu'il a appris la nouvelle....par le rectorat ( recteur, conseiller recteur ou toute autre personne du rectorat...) ......

Mhhh, en lisant ça j'ai l'impression que tu es tombée sur mon ancien CE. Fuis tant qu'il est encore temps, ce supérieur hiérarchique pourra bénéficier de quelqu'un de beaucoup plus "compétent" que toi (suivant le sens qu'il veut bien donner à ce mot), et tout le monde sera content.

Parle-t-on vraiment d'un CE ici? Pas certain que ce ne soit pas en services ou dans une grosse agence comptable, pas certain non plus que ce ne soit pas réellement un CE. Ce genre de personnage nuit gravement à la santé, quel qu'il soit.