Bonjour

je suis tombé sur cet article sur les Salaires des fonctionnaires

les réactions ont été immédiates

Si cela pouvait être vrai !!
Ils ont du interroger Cahuzac à mon avis. Alors, forcément ça augmente la moyenne

Illll a raison le Bidulle5 (hips) allezzzz René sers-nous la même burpppppp.

Citation :

Primes comprises, le salaire brut des titulaires atteint en moyenne 3.000 euros.

Mwais, c'est ça, on va y croire. Attaché principal 15 ans de carrière-éclair, comptable d'un gros truc et tout, je serais à peine au-dessus de la moyenne ? Je sais que les profs sont surpayés, mais j'ai un peu de mal à y croire. Ou alors il faut vraiment et d'urgence se barrer de ce ministère pour n'importe où ailleurs. Mais ça on le savait en fait.

A la première lecture c'est pas absurde... Faut voir les salaires des profs du second degré, c'est coquet.

Challenges.fr a écrit:

Ainsi, en 2010, un agent titulaire bénéficiait en moyenne d'un salaire brut de 2.999 euros, soit 2.526 euros nets.[/b]

J'ajoute que, la Fonction publique étant composée majoritairement (me semble-t-il) d'agents de catégorie C, il me semble assez surréaliste de trouver ce montant moyen de traitement. Mais bon, je ne suis pas statisticien.

Si mon pouvoir d'achat a augmenté tant que ça, je ne comprends pas pourquoi j'ai touché l'an dernier la GIPA : il semble que mon salaire, malgré un avancement d'échelon, avait progressé moins vite que l'inflation en 4 ans (6% l'inflation quand même, j'ai vérifié). Je pensais naîvement que cela concernait surtout les "petits salaires" des C, qui ont en plus des avancements d'échelon minimalistes. Avec mes échelons de A, entrer dans le cadre de ce dispositif, sincèrement, je n'en suis pas encore revenue !

Grincheux a écrit:

Challenges.fr a écrit:

Ainsi, en 2010, un agent titulaire bénéficiait en moyenne d'un salaire brut de 2.999 euros, soit 2.526 euros nets.[/b]

J'ajoute que, la Fonction publique étant composée majoritairement (me semble-t-il) d'agents de catégorie C...

Et non, Petit Homme, dans la FPE, la catégorie la plus représentée est la catégorie A (63.6 % des agents titulaires) ! Pourquoi ? car la majorité des fonctionnaires sont enseignants donc catégories A.

Fichtre !

margotte a écrit:

Si mon pouvoir d'achat a augmenté tant que ça, je ne comprends pas pourquoi j'ai touché l'an dernier la GIPA : il semble que mon salaire, malgré un avancement d'échelon, avait progressé moins vite que l'inflation en 4 ans (6% l'inflation quand même, j'ai vérifié). Je pensais naîvement que cela concernait surtout les "petits salaires" des C, qui ont en plus des avancements d'échelon minimalistes. Avec mes échelons de A, entrer dans le cadre de ce dispositif, sincèrement, je n'en suis pas encore revenue !

Pour avoir payé au Greta de cette dangereuse usine à gaz, je te confirme que non seulement les hauts revenus sont concernés, mais que surtout ils ont empoché des sommes conséquentes par ce dispositif, quand en même temps on faisait des aumônes de 20 € aux agents de catégorie C.

wizzz a écrit:

A la première lecture c'est pas absurde... Faut voir les salaires des profs du second degré, c'est coquet.

Pour les agrégés c'est vrai ( si ils sont HC) mais pour les certifiés ou les PLP ce n'est pas le cas à moins d'avoir un max d'HSA et d'HS.
En effet leurs grilles sont similaires à celles d'attaché et d'attaché principal sauf qu'ils ne bénéficient pas de PFR et de NBI.

Quant au mode de calcul de l'inflation, des quotas irréalistes !
Estimation de la part des loyers : 5 % des dépenses, alors qu'en région parisienne
(pas Paris, encore plus cher), un 2 pièces atteint facilement 600 euros et plus. La moyenne réelle en France : autour de 22 %.
La manière de définir le taux d'inflation ne colle pas avec les dépenses d'un ménage "moyen".
Chacun a les moyens de faire le point avec ses propres dépenses, les ménages les plus pauvres dont la part consacrée à l'alimentation est la plus élevée sont les plus pénalisés, et les rentiers, les plus épargnés par le mode de calcul.

http://actuwiki.fr/dossier/6191

Il ne faut pas lire n'importe quoi et surtout pas ce type de journal qui déforme les chiffres pour leur faire dire n'importe quoi. L'article de l'INSEE (lien ci-dessous) intitulé "En 2010, les salaires augmentent
de 0,8% en euros constants" mentionne en effet une hausse annuelle moyenne de 1.9 à 2.9% en euros constants de 2006 à 2010 pour les salariés présents en 2006 et 2010, c'est à dire uniquement ceux qui ont pu bénéficier d'avancement (titularisation, changement d'échelon, de grade) et non pas l'ensemble des fonctionnaires. Par exemple on ne compare pas la rémunération d'un débutant en 2010 par rapport à celle d'un débutant en 2006 mais on ne prend que le débutant de 2006 pour constater que sa rémunération a augmentée (ce qui est la moindre des choses).
Ceci dit il faut laisser les revues pour écoles de commerce dans les salles d'attentes des écoles de commerce.

http://www.acteurspublics.com/2013/04/16/les-salaires-des-fonctionnaires-de-l-etat-sont-en-hausse-selon-l-insee

Bastien a raison.

C'est bizarre, mais il y a une paire de mois environ, la presse faisait état d'une étude de l'INSEE qui révélait ce que l'on sait déjà depuis fort longtemps mais sans que les médias insistent trop là-dessus, soit que le pouvoir d'achat des fonctionnaires d'Etat était depuis longtemps en baisse régulière par rapport à celui du privé. Si l'on remonte à une trentaine d'années, on s'apercevra qu'en pourcentage comparé la baisse atteint 2 chiffres, et que le 1er est plus proche de 2 que d'autre chose...
Personne ne s'en émeut, si tant est que la garantie de l'emploi inhérente au secteur public justifie tout (secteur public, on le dit peu, qui emploie aussi proportionnellement le plus de personnels non-titulaires).

1. La France paie-t-elle mieux ses fonctionnaires que les autres pays ?
NON. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est en train de boucler un comparatif inédit des salaires des fonctionnaires dans 28 pays. Tous les postes n’ont pas été observés. Les chercheurs se sont concentrés sur 6 ministères et ont étudié des postes qui se retrouvent dans tous les pays : directeurs d’administration, cadres intermédiaires, secrétaires, policiers, enseignants, etc. Ils évaluent le coût complet de chaque fonctionnaire pour l’administration, y compris les cotisations sociales et pour les retraites, afin de faciliter les comparaisons. Principale conclusion : partout, les agents publics ont subi le contrecoup de la crise via un gel, voire une réduction, de leur rémunération. Au milieu de cette rigueur généralisée, les fonctionnaires français ont été relativement épargnés, puisque la plupart ont continué de voir leur salaire augmenter.
Un relatif traitement de faveur qui ne situe pas pour autant la France dans le haut du panier. « Les rémunérations des fonctionnaires français sont dans la moyenne des autres pays », souligne Maya Beauvallet, économiste à l’OCDE et chargée de l’étude. Les paies des hauts fonctionnaires sont en dessous de celles pratiquées au Royaume-Uni, en Belgique, en Australie, au Mexique ou en Italie, mais au-dessus de celles qui ont cours en Grèce, en Ukraine ou en Espagne. Deux caractéristiques distinguent la France des autres pays : les enseignants et experts y sont relativement moins bien payés qu’ailleurs – l’écart se situe entre 15 et 20 % pour les premiers ! –, tandis que les cadres intermédiaires s’en sortent mieux. Ces derniers profitent d’un écart plus resserré avec les salaires des directeurs que dans d’autres pays.
2. Les salaires des fonctionnaires augmentent-ils ?
OUI. En avril, l’Insee a publié une note qui a fait bondir plus d’un fonctionnaire et suscité la colère des syndicats. Les statisticiens y affirmaient qu’en 2010, les salaires des agents de l’État avaient augmenté de 0,8 % en moyenne, une fois déduite la hausse des prix. Un résultat que nombre de fonctionnaires peinent à retrouver au bas de leur feuille de paie. « Présenter ce type de données sous forme de moyenne n’a aucun sens », fustige Denis Turbet-Delof, de Solidaires Fonction publique. Dans le détail, l’Insee constate que 80 % des fonctionnaires de catégorie A ont vu leurs émoluments reculer – à l’image des enseignants, qui perdent 0,9 % –, tandis qu’aucun agent de catégorie B et C n’a subi de perte.
Sur le long terme, les salaires des fonctionnaires ont progressé en moyenne d’un maigre 0,5 % par an depuis 2001, soit un rythme inférieur aux salaires du privé. Les syndicats dénoncent la stagnation, voire la baisse, du traitement indiciaire, qui demeure à leurs yeux le cœur de la rémunération des fonctionnaires. Le point d’indice est gelé depuis juillet 2010 et rien ne laisse penser que le gouvernement pourra faire un geste en 2014.
Un casus belli pour les organisations syndicales, qui demeurent nostalgiques des années 1970. À cette époque, le point d’indice était indexé sur la hausse des prix et le maintien du pouvoir d’achat passait uniquement par le traitement indiciaire. « Désormais, les gouvernements prennent en compte l’ensemble de la rémunération, avancement et primes inclus, pour mesurer l’évolution des salaires des fonctionnaires, mais ce n’est pas l’esprit initial des grilles salariales de la fonction publique », relève Carole Moniolle, maître de conférences à Paris-X Nanterre.
3. Le pouvoir d’achat des fonctionnaires est-il en berne ?
ÇA DÉPEND. Fin 2007, à la stupeur générale, le ministère de la Fonction publique reconnaissait que 24 % des agents de l’État avaient vu leur pouvoir d’achat reculer entre 2001 et 2005. La faiblesse, voire la stagnation du point d’indice – déjà à l’époque – expliquait largement ce résultat. Les fonctionnaires en fin de carrière, ayant atteint leur plafond de rémunération, et les agents de catégorie C étaient les premiers touchés. Quelque 60 % étaient âgés de plus de 45 ans.
En réaction, le gouvernement avait alors instauré un mécanisme de « garantie individuelle de pouvoir d’achat », baptisé « Gipa ». Le principe ? Tout fonctionnaire qui voit son traitement de base évoluer moins vite que les prix sur une période de quatre ans perçoit un complément de salaire. En 2011, 74 000 agents en ont bénéficié pour un pécule moyen de 852 euros. Les enseignants en fin de carrière et les fonctionnaires de catégorie A sont les premiers concernés. Ils ont touché en moyenne 1 081 euros. Le maintien du pouvoir d’achat des fonctionnaires est-il pour autant garanti à 100 % ? On peut en douter, devant l’écart entre ces 74 000 bénéficiaires et les 24 % de l’étude de 2007, ce qui représentait plus de 600 000 agents.
Parallèlement, la réforme des retraites de 2010 a porté un mauvais coup à la rémunération des fonctionnaires avec l’alignement de leurs cotisations sur celles du privé. D’ici 2020, ils s’acquitteront d’une cotisation de 10,55 % contre 7,85 % actuellement. Soit en bout de course une perte de 60 euros par mois sur une feuille de paie de 2 000 euros. « Très concrètement, pour ceux qui ne profitent pas d’avancements, le chiffre en bas de la feuille de paie baisse, confie un directeur d’administration centrale, mais cela provoque peu de remous car beaucoup ont intégré les effets de la crise. »


source : lettre acteurspublics.com du 17 juin 2013

Alors c'est plutôt une bonne nouvelle, comme la réforme des retraites qui s'annonce?

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202835704114-fonctionnaires-marylise-lebranchu-confirme-le-gel-du-point-d-indice-en-2014-576784.php

Le seul point commun entre les deux c'est que notre pouvoir d'achat va baisser quand actif et quand inactif.

suite des articles d'acteurspublics.com sur le salaire des fonctionnaires...


4. La fin de la RGPP signe-t-elle la fin des primes ?
PAS VRAIMENT. “Moins de fonctionnaires, mieux payés.” Le slogan de Nicolas Sarkozy plaçait la Révision générale des politiques publiques (RGPP) sous le signe du donnant-donnant. Depuis que la règle du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux ne s’applique plus, le gouvernement Ayrault estime que les primes qui y étaient associées n’ont plus lieu d’être. L’enveloppe des fameuses “mesures catégorielles”, qui sert à financer les coups de pouce salariaux, a fortement réduit. Elle est passée de plus de 500 millions d’euros à quelque 311 millions d’euros en 2013 et devrait tendre vers 250 millions d’euros d’ici 2015.
Les fonctionnaires doivent-ils pour autant regretter la RGPP ? Pas exactement, car comme l’avait reconnu le ministère du Budget dans un rapport des députés François Cornut-Gentille (UMP) et Christian Eckert (PS) de 2011, le soi-disant retour financier lié aux suppressions de postes s’apparentait largement à un marché de dupes. L’enveloppe des mesures catégorielles s’élevait en effet à 500 millions d’euros depuis… 1999. Et ce quelle que soit l’évolution du nombre d’emplois. “Le niveau des mesures catégorielles n’a pas réellement augmenté, en moyenne et sur longue période, depuis la mise en œuvre de la RGPP”, admettait la direction du budget dans une réponse adressée aux deux députés. C’est donc bien une rigueur inédite que le gouvernement inflige aujourd’hui aux fonctionnaires.
 
5. Les fonctionnaires sont-ils payés au mérite ?
NON. Les primes, ce n’est pas ce qui manque dans la fonction publique ! On compte pas moins de 1 800 régimes différents selon un récent bilan du ministère de la Fonction publique. Autant dire que les employeurs n’ont que l’embarras du choix pour récompenser les fonctionnaires méritants. Le principe remonte d’ailleurs à l’après-guerre, lorsque sont publiés les premiers textes sur “les primes de rendement”. Problème : les administrations rechignent à assumer de réels écarts de rémunération au sein de leurs équipes et les enveloppes sont réduites. Le meilleur exemple a été donné par la “prime de fonctions et de résultats”, instaurée en 2009 par le gouvernement Fillon et un peu vite qualifiée de “prime au mérite”.
Trois ans après, le bilan est plus que mitigé. Côté positif, une kyrielle d’anciennes indemnités ont été rassemblées sous une seule appellation – la “PFR” –, ce qui simplifie la paie des 160 000 fonctionnaires concernés et la vie des services de gestion. Côté négatif, très peu de ministères ont joué le jeu de la rémunération au mérite et ceux qui l’ont fait l’ont appliquée à des sommes ridiculement basses. Mais cela vaut peut-être mieux, puisque la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a depuis fait savoir qu’elle souhaitait revoir les critères d’attribution pour récompenser la performance collective.
Néanmoins, les salaires des fonctionnaires sont de plus en plus “individualisés” dans la mesure où les primes y occupent un poids croissant par rapport au traitement de base. Les primes des fonctionnaires de l’État représentaient en moyenne 28,5 % de leur traitement en 2010, contre 17 % en 2000. Plus le fonctionnaire gravit les échelons, plus la part des primes est élevée. Elle atteint 44,7 % du salaire pour les emplois d’encadrement et direction, 41,7 % pour les ingénieurs de l’État et 32 % pour les attachés et inspecteurs. La règle connaît quelques exceptions notables. La part des primes atteint par exemple 34,6 % chez les agents de catégorie B dans la police et l’administration pénitentiaire. Mais quantité de primes n’équivalent pas rémunération au mérite.

source : lettre acteurspublics.com du 18 juin 2013

Bonjour,

Aujourd'hui, je souhaite rendre hommage aux personnels de catégorie C. Certains agents font preuve d'un dévouement extrême et d'une compétence rare. Le niveau de rémunération de ces agents est UN SCANDALE notamment en région parisienne !!!

On ne peut qu'approuver GC.

Heu, sauf erreur, le traitement des personnels métropolitains ne diffère pas selon leur situation géographique. La seule exception est l'indemnité de résidence qui est justement plus élevée en RP. Après, si le coût de la vie y est plus élevé qu'ailleurs, ce n'est pas la faute de l'employeur et puis il y a des avantages en contrepartie: " tu habites Paris ( = tout ce que cela permet de faire au plan culturel) et tu es dans un milieu plus éduqué ( = nv de diplômes élevés, codes communs) et avec une carte de visite prestigieuse socialement."

Ca n'a pas de prix!

CONRAD !!!
SORT de ce corps !!!!

LMDV/LG a écrit:

Heu, sauf erreur, le traitement des personnels métropolitains ne diffère pas selon leur situation géographique. La seule exception est l'indemnité de résidence qui est justement plus élevée en RP. Après, si le coût de la vie y est plus élevé qu'ailleurs, ce n'est pas la faute de l'employeur et puis il y a des avantages en contrepartie: " tu habites Paris  ( = tout ce que cela permet de faire au plan culturel) et tu es dans un milieu plus éduqué ( = nv de diplômes élevés, codes communs) et avec une carte de visite prestigieuse socialement."

Ca n'a pas de prix!

Heu, j'aurais pointé un lien et/ou utilisé la fonction de citation, parce que là tu risques de te prendre les mêmes retours de bâton que le gentil collègue que tu cites...

Pour Wizz : il conviendrait de ne pas exagérer le salaire des enseignants, tout de même. 

La grille indiciaire des capétiens est proche de celle d'un ADAENES.
Pour la grille des agrégés, elle est effectivement supérieure, mais correspond peu ou prou à celle d'un APAENES.
L'agrégation est un concours extrêmement sélectif ; il est un peu normal que le salaire soit corrélé au niveau du concours réussi, non?

Car s'il ne me viendrait jamais à l'idée de considérer que les catégories C et B sont bien payées, il ne me viendrait pas non plus à l'idée de considérer que les catégories A de la fonction publique, qui ont réussi des concours difficiles, sont trop payées.

Enfin, chaque métier à ses tourments ; celui de gestionnaire est souvent pénible, je l'observe au quotidien (y compris dans ses rapports avec les enseignants). Mais celui d'enseignant, aux prises avec des élèves toujours plus difficiles, qu'on ne peut pratiquement jamais renvoyer de classe (les chefs d'établissement deviennent des soutiens toujours plus rares des équipes pédagogiques), n'est pas non plus la panacée. Bref, personne ne "vole" son salaire, à l'heure actuelle, dans les établissements scolaires...

Madelon a écrit:

[...]Enfin, chaque métier à ses tourments ; celui de gestionnaire est souvent pénible, je l'observe au quotidien (y compris dans ses rapports avec les enseignants). Mais celui d'enseignant, aux prises avec des élèves toujours plus difficiles, qu'on ne peut pratiquement jamais renvoyer de classe (les chefs d'établissement deviennent des soutiens toujours plus rares des équipes pédagogiques), n'est pas non plus la panacée. Bref, personne ne "vole" son salaire, à l'heure actuelle, dans les établissements scolaires... :|

Bref aurait fait remarquer que (ce qui est mis en gras) est une généralité bien commode et si fréquente ici : avant c'était mieux, c'est la faute au chef si c'est encore pire.
Ces deux assertions évitent bien des introspections professionnelles, personnelles ou collectives : ainsi à en croire le propos précédent, les chefs d'établissements sont toujours plus rares à soutenir les équipes pédagogiques. Et donc qu'avant avant ils étaient moins rares de rares ? Pourtant déjà à l'époque d'avant d'avant avant on nous certifiait qu'ils étaient déjà rares, à en lire les forums de l'époque. Il ne doit plus en rester plus qu'un ou deux, depuis le temps qu'on nous sert de telles ritournelles.
Bref, ce discours est dommage parce que si l'on lit le reste de la contribution à l'aune de cette généralité, l'on risque passer à côté du reste.
.

Bref...

Je maintiens ce que j'avance. Je suis en poste depuis 16 ans. Il y a 15 ans, j'étais en collège ZEP et le chef d'établissement acceptait les renvois des classes des élèves très turbulents (par "turbulent", attention, je n'entends pas "bavards" ou agités ou ayant un poil de répartie. Non, non, j'entends les élèves qui crachent sur les tables, qui se battent en cours, qui se lèvent et font les pitres, empêchant le cours de se poursuivre, qui refusent d'obtempérer à tout ordre quel qu'il soit, voire.... c'est arrivé il y a peu avec un enseignant... qui, en classe de 6ème, mettent le feu avec un briquet à la chevelure de la petite fille assise devant lui!).
Eh bien, depuis 16 ans que je travaille en EPLE, les proviseurs et principaux sont devenus de plus en plus rares à accepter les renvois de cours, à réunir des conseils de discipline, à vouloir le renvoi de ces élèves, sous le prétexte fallacieux que ce sont les enseignants qui "ne savent pas tenir leur classe".

Ce n'était pas "mieux" avant, certes.
Mais j'observe des changements manifestes en 16 années, ce qui n'est même pas le temps complet d'une carrière. Et désormais, j'en suis à un point où je m'étonne, chaque lundi matin, qu'il ne soit pas venu à l'idée d'un gamin de mettre le feu à l'établissement pendant le week-end. Ca nous pend au nez... Et à ce moment-là, dira-t-on encore que c'est parce que les enseignants ou les gestionnaires, ou n'importe qui, n'ont pas fait leur "introspection professionnelle", peut-être?

Mais quand les deux tiers de la classe agissent ainsi (et ce n'est pas si rare), je ne pense pas que l'exclusion de cours qui déverse en vie scolaire 3 élèves par heure et par salle soit le bon moyen, en tout cas pas l'unique. Dans ces établissements, il faut que tous travaillent ensemble car c'est moins le changement des CE, des profs ou des GM qu'il faut régler, que celui de la société et des élèves envoyés à l'école. Vaste programme, mais qui s'impose à tous ceux qui travaillent en EPLE (et d'une façon plus indirecte aux autres).

Je veux bien comprendre la collègue, mais il ne faut pas généraliser: ce n'est pas parce que d'évidence, le comportement des élèves a évolué depuis une vingtaine d'années vers des attitudes en cours de plus en plus difficiles à canaliser et à contrôler qu'il faut en déduire que les chefs d'établissement "ne font rien" (et si ici-même on a pour habitude de moquer -voire plus- les enseignants, je pense que personne ne niera la difficulté pour eux grandissante, sans même évoquer les zones sensibles -les "quartiers", comme on dit à la télé, (comme si le 16ème c'était pas un "quartier" de Paris)-, à pouvoir faire cours dans des conditions normales, fin de la parenthèse).

Au contraire, je dirai même que la tenue d'un conseil de discipline, si elle relevait auparavant de l'exceptionnel, tend à se généraliser pour être maintenant considérée comme la réponse normale et automatique dès lors que certaines limites sont franchies.

néthou a écrit:

je dirai même que la tenue d'un conseil de discipline, si elle relevait auparavant de l'exceptionnel, tend à se généraliser pour être maintenant considérée comme la réponse normale et automatique dès lors que certaines limites sont franchies.

Ah, alors face aux cas cités ci-dessous, le conseil de discipline n'est pas une réponse normale mais une lubie du chef d'établissement ou de la salle des profs qui se défoule sur un petit chéri ?

- tentative de vol des 15 PC portables d'une salle de cours, préméditée avec grand sac de sport, tenaille pour couper les antivols, et organisation d'un service de guet
- harlem shake commençant par insultes au prof, placées sur le web avec signature
- agression d'un autre élève à la sortie de l'établissement, avec pour arme un outil volé à l'atelier. Un marteau.
- organisation de filière de vol à grande échelle de matière d'oeuvre de l'atelier
- introduction dans l'établissement d'un pistolet à gaz, utilisé pendant les mouvements de foule des fins de séquence pour tirer au hasard sur les élèves, mais sur les filles de préférence quand même
- vol dans le casier du prof d'un corrigé de devoir, avec diffusion à la moitié de la classe, donc un quart de la classe fournit exactement le même texte, enfin sauf ceux qui ne recopient que la 1e partie du devoir et pas la deuxième moitié de la dissertation.
- 130 demi-journées d'absence, mais absentéisme interne : les clients sont dans l'établissement, autant aller les chercher en maison des lycéens

J'en ai encore sous le pied, je continue ?

En conseil de discipline, je n'hésite pas à dire à l'élève : ça y est, vous avez passé 16 ans et vous êtes devant ce conseil, vous allez enfin être débarrassé de l'école qui vous emmerde depuis une douzaine d'années. Mon CE n'aime pas quand je dis ça, et pourtant j'ai peu d'autres occasions de lire la reconnaissance dans les yeux de mes élèves...

LMDV s'égare (Montparnasse)

Habiter Paris procure certes des avantages sur le plan culturel... encore faut-il en avoir les moyens ; or, je n'ai jamais été examiner le budget de mes éminents collègues de catégorie C, mais m'est avis qu'une fois payés le loyer, les impôts, la Rentre-Avec-Tes-Pieds et la bouffe (ben oui, quand même!), il ne doit plus rester grand chose à consacrer aux avantages culturels (sauf à se priver de l'occasion de profiter des vacances pour s'évader au moins une fois par an de Paris, et encore...)

... alors, l'argument des avantages sur le plan culturel, tu m'excuseras, mas bon...

(quant à l'indemnité de résidence, là je  franchement )