La Commission sénatoriale pour le contrôle de l’application des lois a publié le 3 avril 2013 un rapport sur
la loi relative aux libertés et responsabilités des universités de 2007 (loi LRU). Selon les rapporteurs,
Dominique Gillot et Ambroise Dupont, la loi a engendré un choc culturel dans le monde universitaire sans
atteindre ses objectifs. Plutôt que de l’abroger, ils recommandent de la toiletter.
La loi LRU avait pour objectif de transférer aux universités la gestion budgétaire et financière de leurs
établissements (jusque-là assurée par l’État), de réformer leur gouvernance, afin d’améliorer leurs
performances. Le rapport salue l’ouverture de l’université sur le monde économique, la possibilité de mettre
en place une gouvernance adaptée aux situations locales et l’évaluation externe des établissements par
une agence indépendante. Cependant, le rapport regrette qu’aucune évaluation des transferts de change
n’ait été réalisée au moment du passage aux "responsabilités et compétences élargies". Cette absence a
eu des conséquences sur certains établissements qu’ils n’ont toujours pas surmontées. Les universités
peinent toujours à s’affirmer comme une voie de formation d’excellence. Les étudiants continuent trop
souvent à choisir l’université par défaut. Le recours massif à l’embauche de contractuels sur fonds propres
des universités fait craindre un développement de la précarité de ces personnels d’autant que les universités
n’ont pas réussi à diversifier leurs sources financement. Souvent les universités ont multiplié les nouvelles
formations, sans évaluation des besoins réels de leur environnement économique et des attentes du public
étudiant. Enfin, l’amélioration de la qualité de vie des étudiants, lorsqu’elle existe, est plutôt le résultat de
bonnes volontés locales (Maison de la réussite à La Rochelle, création d’épiceries sociales et solidaires, etc.).
le rapport Gillot (159 pages)
source : lettre service.public
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"Mad Max en Père-la-Vertu, on aura tout vu !!!" (Tavi Lou Pastou, 10 avril 2013)
"Comme pertinemment indiqué par mon vieux pote Mad Max (le lapin rouge, le 25 octobre 2021, mais comme dirait Obélix, je ne suis pas vieux !)