Oui je critique les conditions dans lesquelles j'exerce ce métier, et je ne sais si cela fait de moi une pleureuse.
Oui je critique, oui je râle. Mais pas pour moi ; je n'attends rien de l'institution et surtout pas une amélioration des conditions de travail, je m'attends plutôt à une dégradation dans l'avenir. Est-ce que j'ai tort de critiquer ? Peut être et je suis sans doute comme d'autres parfois excessif dans mon propos : c'est l'aspect forum qui veut ça.

Gestionnaire c'est un métier que j'ai adoré, où j'ai pris du plaisir. Ce n'est plus le cas ; je ne sais si cela tient à moi, à mon âge, à mon nouveau poste ou à l'évolution générales des conditions de travail. Sans doute un peu de chaque.
On ne peut d'ailleurs pas parler de manière générale tant la perception des fonctions et le quotidien varient d'un établissement à l'autre. J'ai des collègues qui sont en grande souffrance, au bord de la rupture et qui me feraient considérer ma situation comme idyllique ; j'en ai d'autres qui sont heureux sur des postes "normaux" et qui s'éclatent dans ce métier.
J'ai un profond respect pour les premiers qui sont des gens biens, compétents, dotés d'une conscience professionnelle hors norme (ce qui explique sans doute leurs difficultés). Eux aussi constatent une dégradation des conditions d'exercice, mais pour diverses raisons (géographiques et familiales) n'ont pas la possibilité - ou le souhait - de partir (je dirais de fuir). Ont-ils tort de rester, doivent-ils se taire ? La plupart le font et souffrent - oui souffrent - en silence. Moi je parle pour eux.

Il ne faut pas généraliser dans un sens ou un autre.

Nostalgie a écrit:

Oui les histoires de robinets qui fuient et de lavabos bouchés par les gamins c'est chiant et non ça ne me plait pas, mais franchement arrêtez de prendre chaque remarque comme si elle vous était adressée personnellement.
.

Le fait d'avoir ou pas une formation digne de ce nom ne changera rien aux histoires de tuyauterie à régler ou aux conneries qu'inventent les collégiens et lycéens pour emmerder le monde.

volcan a écrit:

Oui je critique les conditions dans lesquelles j'exerce ce métier, et je ne sais si cela fait de moi une pleureuse.

J'ai parlé des pleureuses consuméristes. Tu ne peux donc pas te sentir visé.  

Je peux entendre toutes les critiques sur le système et les conditions d'exercice du métier. Mais ce que je lis et qui m’énerve, ce sont les critiques sur le métier lui-même. Surtout quand je vois, par ailleurs, des collègues formidables qui se bougent pour améliorer nos conditions d'exercice.


Allez, je me tais. Je ne sais même pas pourquoi je suis intervenu initialement, avec des "réflexions de merde" en plus.

Sages propos!
Le pb comme dirait Newton vient du fait que ceux qui rencontrent des soucis, des difficultés...etc... assènent systmatiquement qu'il est inévitable que ça se passe ainsi.
Or nous sommes à la louche 8000 gestionnaires, et pas tous sur ce forum (heureusement ou malheureusement?). Du coup on confond un peu vite l'exception et la règle (ça arrive aussi aux dinosaures, mea culpa), bien des GM vivent fort bien ces "détestables" EPLE où y'a que des méchants et en plus sont pas formés.
Là où le taulier a bon c'est que c'est très mal barré pour s'améliorer et que l'avenir ressemble à un tunnel sombre avec de la lumière noire dedans.
Certains qui se sont éclatés ne s'éclateront plus
D'autres qui ne s'éclatent pas s'éclateront
D'autres s'en contrefoutent du moment qu'on les paye
Et vice versa

oula ça chauffe sur le fofo 

Y a des jours ou des heures où je déteste mon job, puis après une nuit (pas blanche il va sans dire) ou mieux un week (apéro compris), j'ai à nouveau la pêche...

Globalement je n'ai pas du tout à me plaindre de mon entourage professionnel (chefs, collègues, autres administrations, usagers...) et de ma situation tout court ce qui fait que les couleuvres (oui y en a) passent.
Je ne nie pas que des collègues souffrent bcp (et réellement, j'en connais, gm et/ac) et je comprends qu'ils remettent bcp en cause voir leur place en eple.  

J'ai aussi parfois ce sentiment et cette envie de me barrer. Pas aujourd'hui. Bon courage à ceux qui l'ont.

Nostalgie a écrit:

Certains disent qu'ils "défendent" leur métier, pour autant je ne vois dans les remarques des forumeurs aucune "attaque", n'y aurait-il pas un peu de paranoïa ?

Et quand on te dit comme plus haut que ta réflexion c'est une réflexion "de merde", c'est de la paranoïa que de trouver ça un peu trop direct avec en sous-entendu une appréciation sur la personne-même qui en est à l'origine ?

Le propre d'internet et des forums, c'est d'ignorer par nature la nuance; à défaut d'apprendre à lire correctement les interventions de chacun.

Quand Jax écrit (et c'est son droit) "Non, personne ne nous a forcés et alors, c'est pour ça qu'on doit la fermer, se dire tous les jours que tout est merveilleux?", c'est lui qui interprète des interventions précédentes et qui va bien au-delà, en les caricaturant. Où donc un collègue a-t-il écrit que ce métier est "merveilleux" ? N'est-on pas capable de faire la nuance entre dire comme Newton qu'il aime ce métier et qu'il s'y éclate, et dire que tout y est merveilleux ? De dire qu'on "ne nous a pas forcés" et pour autant essayer de faire bouger les choses, syndicalement ou autrement ?
Entendons-nous: je ne porte pas un jugement sur le collègue, mais c'est par ce type d'"interprétation" qu'on va prolonger le débat sur de mauvais rails en entrant dans l'emphase et la caricature; et inévitablement ça va tourner vinaigre et le sujet devra être clos.

Pour moi dire qu'on n'a pas forcé quelqu'un à choisir ce métier, ça ne se conteste pas: c'est une évidence. Contester cette logique, c'est d'une certaine manière attendre que dans sa vie, professionnelle, personnelle, les choses arrivent toutes seules comme un dû ou la seule logique des choses. Je suis plutôt dans la logique de la construction personnelle, avec tout ce que ça implique de possibilités, de limites, d'empêchements, de travail, d'engagement.
Bref, on fait ce qu'on peut, non pas dans sa vie, mais de sa vie; la nuance me semble d'importance.

Je reviens sur ce que dit Nethou et je voudrais nuancer ce que j'ai dit.
J'ai vu sur le forum, des gens expérimentés admettre que parfois c'est dur. Je ne prétends pas que certains disent ici que tout est facile, merveilleux. Je j'extrapolais certes, je ne sais pas cependant si cela met en péril la réflexion que l'on peut avoir sur notre métier.

Je voulais plutôt dire qu'on ne peut pas attendre d'un débutant, de positiver quand même les plus performants font parfois part de difficultés actuelles ou passées... Ces derniers le font avec l'expérience et le recul qui sont les leurs et que malheureusement d'autres n'ont pas ou pas encore.

Voilà plutôt le sens de mon propos.

Il est triste et regrettable d'en arriver à se "déchirer" entre collègues alors qu'au fond nous sommes tous globalement d'accord sur le fond. Les forums ont un effet déformant et amplifient l'expression des opinions.

C'est ce que je viens d'écrire sur un autre fil. Les réactions sont démultipliées, les intentions mal comprises, les oppositions plus tranchées qu'en présentiel.

En ce qui me concerne :
AP / BOP 141 / Les carnets, manuels et droit de repro
AP / BOP 230 / accompagnement éducatif

VE fonds sociaux, CESC...

idem ici on revient à la question initiale ...

Il n'est pas convenable que certains attaquent gratuitement les opinions émises par les uns et les autres.

Un forum c'est avant tout un partage d'information, de retour d'expérience mais du tout un lieu de dispute (que sont les arènes).

Je partage en grande partie les opinions émises par Volcan qui reconnait avoir pris du plaisir à exercer ce métier et en voir les limites.

Ce sont précisément ces limites qui ont amené Volcan à formuler cette réponse.

Je répète que le problème de fond de l'EN réside dans le fait que les administratifs sont le support du pédagogique et par conséquent les moyens du ministère sont dévolus en priorité au pédagogique.

Il n'y a pas de réflexion d'ensemble, du coup un bon nombre de collègues se sentent à l'abandon livrés à eux-mêmes.

Jax a écrit:

Je reviens sur ce que dit Nethou et je voudrais nuancer ce que j'ai dit.
J'ai vu sur le forum, des gens expérimentés admettre que parfois c'est dur. Je ne prétends pas que certains disent ici que tout est facile, merveilleux. Je j'extrapolais certes, je ne sais pas cependant si cela met en péril la réflexion que l'on peut avoir sur notre métier.

Je voulais plutôt dire qu'on ne peut pas attendre d'un débutant, de positiver quand même les plus performants font parfois part de difficultés actuelles ou passées... Ces derniers le font avec l'expérience et le recul qui sont les leurs et que malheureusement d'autres n'ont pas ou pas encore.

Voilà plutôt le sens de mon propos.

cher jax: ce postulat est valable pour tout type d'emploi, public ou privé.
Si la vie/le travail étaient si simple ça se saurait depuis longtemps, c'est pourquoi la Marmotte propose modestement à longueur de forum d'essayer de ne pas donner aux choses et à certaines personnes plus d'importance qu'elles en ont réellement.

Oui il y a des hauts, il y a des bas et débat. Oui on rit, oui on gueule étou étou. Mais dans une carrière de plusieurs dizaines d'années c'est quand même assez prévisble, non?
Est-ce que tout ça vaut bien la peine de s'étriper sur un forum jusqu'à utiliser le mot "merde" envers un membre Ô combien respecté?
Très honnêtement je préfère encore mes conneries bien grasses façon "robots comptables à gros nibards" que les flinguages "intellectuels et éclairés" de certains.
Nanard, à Paris on se tapera une binouse bien fraîche à la santé des pénibles!

ahhh les valeurs communes : à tous les collègues GM GC

Moi, je pense que ça manque d'une intervention de la Gardienne du Temple...

Jax a écrit:

Je reviens sur ce que dit Nethou et je voudrais nuancer ce que j'ai dit.
J'ai vu sur le forum, des gens expérimentés admettre que parfois c'est dur. Je ne prétends pas que certains disent ici que tout est facile, merveilleux. Je j'extrapolais certes, je ne sais pas cependant si cela met en péril la réflexion que l'on peut avoir sur notre métier.

Je voulais plutôt dire qu'on ne peut pas attendre d'un débutant, de positiver quand même les plus performants font parfois part de difficultés actuelles ou passées... Ces derniers le font avec l'expérience et le recul qui sont les leurs et que malheureusement d'autres n'ont pas ou pas encore.

Voilà plutôt le sens de mon propos.

Y a pas à nuancer! les autres c'est tous des tarés!

ludovic2 a écrit:

c'est prise de tête pour rien ces histoires d'imputation...
il devrait y en avoir moins...

Quand même rappelons que la glissade vers l'échauffement des esprits vient en grande partie des propos cités ci-dessus et le fait qu'ils soient partagés.
Je suis très choqué par le fait que des collègues puissent dire de telles choses - nous sommes quand même en avril et non plus en septembre à quelques jours de la prise de poste qui pourrait faire pardonner cette remarque de profane.
Nous avons là la preuve d'un profond manque de formation, mais aussi de jugeote, de compréhension même de ce qu'est la comptabilité et peut-être même d'une absence totale d'intérêt pour cette partie quand même conséquente des fonctions de gestionnaire, ce dernier fut-il simple GM de province même pas besogneux dans un collège rural de 110 élèves.
Qu'il y ait prise de tête pour le profane, on peut le comprendre, mais le "pour rien" est significatif de tant de chose que je comprends que les collègues, à l'instar de Géronte, se demandent, comme je l'ai fait dans le silence de mon bureau, "mais que diable allait-il faire dans cette galère ?".
Le petit nouveau qui considère qu'on s'emm***de bien puisque si tout est dans l'AP, ça suffat bien comme ci, devrait gamberger un peu au lieu de se lamenter de faire des réimputations. Un peu de ciboulot et il n'y aura presque plus de réimputation. Et il aurait la satisfaction d'un boulot bien fait et la  joie d'avoir rempli son cerveau de petites choses un tantinet techniques mais pas idiotes... quand on y réfléchit un peu. Cette dernière condition étant quand même requise pour pas mal de trucs dans le métier infâme de la gestion.
Infâme, parce que pour avoir faillit y laisser ma peau, après l'avoir choisi et m'y être éclaté, j'ai appris à soigneusement le détester mais avec discernement. Car chaque poste, comme le disent nos vieux sages, est différent tient Compte tenu des conditions dans lesquelles nous l'exerçons, il est tout de même recommandé de se renseigner avant de s'y laisser affecter parce que ce n'est pas le ministère en charge de l'instruction qui instruit grand chose pour tenir de tels postes et que ce sont rarement des postes très faciles au premier jour, voire les 2 ou 3 premières années.
J'ai hâte d'en foutre le camp, mais je sais aussi qu'avec un peu plus de reconnaissance, de salaire et de formation, ce métier m'aurait convenu jusqu'à la retraite.

en fait sur le fond, rien n'avait été ouvert au BI et rien sur les budgets précédents ?

Bakriesk a écrit:

ludovic2 a écrit:

c'est prise de tête pour rien ces histoires d'imputation...
il devrait y en avoir moins...

J'ai hâte d'en foutre le camp, mais je sais aussi qu'avec un peu plus de reconnaissance, de salaire et de formation, ce métier m'aurait convenu jusqu'à la retraite.

Ben oui, c'est bien le sujet .....