bilan première année

Bonjour à tous

le 12 juillet j'aurais vécu ma toute première année en tant que gestionnaire matériel.

Bilan : la compta budgétaire, le service restauration, les travaux et la maintenance, les relations avec les profs (enfin certains profs) ...etc ça va (en tout cas rien qui ne me semble insurmontable avec l'expérience)

Par contre la gestion des agents pfffffffffff pas facile !!!! j'ai lu tous les posts sur ce vaste sujet et certains m'ont bien aidé. Les agent de mon EPLE sont bosseurs et connaissent leur boulot (et vu ce que j'ai pu lire c'est déjà super!!!) seulement il existe maintes tensions et jalousies entre eux.

Ils viennent m'en parler et chaque jour apporte son lot de « Mme machin ça va pas » « M. machin il a dit » « j'ai entendu que Mme machin »...

Résultat j'ai l'impression d'être au mieux la maîtresse d'école au pire leur mère:lol: !! j'exagère mais j'avoue que cela me fatigue ++++ je compte mettre les choses au point et j'avoue que des conseils seraient bienvenus. J'ai du mal à définir la ligne entre c'est mon rôle d'écouter ce qui ne va pas et STOP je n'ai pas à entendre ça. En fait où s'arrête mon rôle de supérieur hiérarchique dans la gestion des problèmes relationnels ??

je ne sais pas si je suis très clair mais je vous remercie d'avance pour vos réponses





une dernière chose : vive ce forum!!! grâce à vous j'ai trouvé maintes réponses à ma multitude de questions donc MERCI à vous tous

Un truc efficace : Madame Micheline Perlendouse ou Monsieur Jacques Leverdier vous raconte tout ça, puis tout ça, puis bla bla bla dans votre bureau. Vous écoutez.

A la fin vous dites : "Bien, je vous ai écouté(e). Qu'est-ce que vous attendez de moi ?"

Obligé(e) à un exercice de synthèse et de précision périlleux, surpris(e), l'intéressé(e) peut ne pas revenir tout de suite.

@grincheux : en effet si il s'agit juste de déblatérer sur sa collègue la personne se retrouvera coincée ... que pourra-t-elle me répondre???



merci pour le conseil j'applique ça dés lundi:)

Voilà une réponse digne de l'épidémie de vatars qui touche le forum en ce moment

Ce n'est pas parce que Mme Perlendouse ou M. Leverdier ne reviennent plus dans le bural que le conflit sera résolu. Et le jour où ça pétera, le collègue ne comprendra pas.

Et encore, il n'est même pas dit que la réponse dissuade les impétrants, qui seraient bien capables de demander au gestionnaire des sanctions à l'égard des têtes qui ne leur reviennent pas

La GRH est l'exercice le plus difficile en EPLE. Une organisation professionnelle renommée y a consacré deux jours de rencontres professionnelles récemment...

SISICAEXISTE a écrit:

je compte mettre les choses au point

J'ai mis les choses au point le premier jour, un s'est permis de débarquer dans mon bureau pour me parler du cas de l'une de ses collègues, le problème a été réglé dans la minute: depuis je n'ai plus jamais eu ce genre de problème.

en effet la GRH est un art trés complexe et une science totalement inexacte je me doute qu'il n'y a pas de recettes miracles mais j'avoue qu'à force d'écouter les doléances des uns sur les autre j'en viens à me demander où s'arrête le rôle de superieur hierarchique et où commence le rôle de psychologue/ sociologue des relations humaines.... surtout que cela devient chronophage et le gestionnaire a déjà de multiples casquettes alors si il faut en rajouter encore !!!

Grincheux a écrit:

A la fin vous dites : "Bien, je vous ai écouté(e). Qu'est-ce que vous attendez de moi ?"

Je ne suis vraiment pas d'accord avec ce point de vue, dans toutes les interventions de ce genre, il y a un besoin de verbaliser, une part de manipulation et et un reproche implicite.

Le besoin de verbaliser peut être compréhensible de la part d'une personne en souffrance psychologique, il faut bien entendu rester disponible et à l'écoute des agents, mais avec une certaine modération, il faut à un moment donné couper court, sinon l'on ne fait plus son boulot. D'où l'importance de garder une certaine distance et d'amener l'interlocuteur à être précis et concis dans son intervention. Dans les établissements où les agents passent une grande part de leur temps à cancaner les une sur les autres, ils consacrent moins de temps à faire leur travail et s'ils passent beaucoup de temps à cancaner dans le bureau de l'intendante, c'est inquiétant.

La part de manipulation est bien évidemment de faire accroître l'impression que Madame Z fait mal son travail, or ce n'est pas à Madame X de juger de la qualité du travail de Madame Z, c'est à toi de le faire.

Le reproche implicite est d'être trop absente du terrain et de ne pas consacrer suffisamment de temps à la surveillance de Madame Z qui prend des pauses d'une demie heure, pendant que elle, Madame X travaille vraiment dur.

C'est pourquoi si tu leur réponds "qu'est-ce que vous attendez de moi ?", tu risques aussi de te faire renvoyer à des insuffisances présumées de ta part, du genre "j'attends que vous fassiez enfin vraiment votre travail et que vous fassiez cesser les abus des collègues qui se la coulent douce au lieu de passer vos journées dans votre bureau, parce que la gestionnaire qui était là avant vous n'aurait jamais toléré ça".

Il est important face à ce type de sollicitation de désamorcer le piège qui est tendu, c'est bien pourquoi il faut à chaque fois faire preuve de beaucoup de pédagogie, insister sur le service que l'on doit aux usagers que sont les élèves, expliquer à Madame X que sa collègue Madame Z a d'autres contraintes, les agents pensent souvent à tort que l'herbe est plus verte à coté et que certains de leur collègues se la coulent douce. Si tu t'arrêtes aux points de vue des agents, c'est eux qui font ton travail d'évaluation à ta place.

Dans les rares cas où la dénonciation est justifiée, tu te dois d'intervenir sans tarder pour faire cesser un ressentiment qui risque de s'étendre et de démotiver jusqu'aux meilleurs agents que tu peux avoir dans ton équipe.

Tu pourras remarquer que les agents qui font ce type d'intervention le font rarement sur leur temps de pause et le fait qu'ils aient dû passer beaucoup du temps dans ton bureau au lieu de travailler justifie pleinement le fait qu'ils n'aient pas pu faire correctement leur secteur ce jour là.


A toi de te remettre en cause dans ta façon de travailler

Dans notre métier, il y a trois règles d'or :

- Etre dure avec les agents

- Etre présente sur le terrain

- S'investir dans les projets de son établissement

SISICAEXISTE a écrit:

j'ai l'impression d'être au mieux la maîtresse d'école au pire leur mère:lol: !! j'exagère mais j'avoue que cela me fatigue

En bon français, ça s'appelle du management.

Barbalala a écrit:

parce que la gestionnaire qui était là avant vous n'aurait jamais toléré ça

Alors, le coup du "c'était mieux avant", ça marche à tous les coups, parce qu'avant, forcément, t'étais pas là pour vérifier si ce qu'on te raconte est vrai ou faux (et c'est souvent faux). De manière plus pernicieuse, ça te ramène au fait que la structure et certaines personnes, dont ton interlocuteur, étaient là avant toi, et donc ont une supposée supériorité sur toi, puisqu'elles te font passer le message comme quoi elles connaissent mieux le terrain que toi qui est toute nouvelle.
Pour ce que j'en pense, ça n'a aucun intérêt et ne mérite pas une once de ton attention, accaparée par d'autres tâches bien plus importantes. Les gens ont besoin de râler, c'est tout.

Le plus beau, c'est que quand toi tu t'en iras, au nouveau ou à la nouvelle, on lui dira "C'était mieux avec Mme Machin". C'est un éternel recommencement... un peu comme le prof qui dit chaque année à sa classe qu'elle est la pire qu'il ait jamais eu.

Barbalala a écrit:

- Etre dure avec les agents

Absolument pas d'accord. Pourquoi faudrait-il être dur avec les agents? Personnellement, je suis accommodant avec les gens qui mettent de la bonne volonté, et je marque à la culotte ceux qui en mettent de la mauvaise. Inutile de jouer le Patton des E.P.L.E..

@Barbalala Je ne nie pas ma part de responsabilité …. j'ai encore beaucoup à apprendre en GRH et suis certaine d'avoir commis de nombreuses erreurs. C'est bien pour ça que je suis à la recherche de conseils.




Je vous remercie de votre réponse et du temps que vous m'avez consacré mais excusez moi déduire de mon post que je n'ai pas respecté les 3 règles d'or du gestionnaire ne m'aide pas beaucoup... (d'autant plus que je suis présente sur le terrain et je me suis investie dans des projets et en ai même lancé certains).




Si je comprend bien il faut être dur avec tous les agents. Sur ce point je rejoins @gentil intendant quid des agents respectueux de la hiérarchie, très efficace dans leur travail et discrets ?

Je les traite aussi durement que des agents qui abusent?




Si vous avez des cas concrets d'agents ne se supportant plus et comment vous avez fait pour résoudre le problème je suis toute ouïe

SISICAEXISTE a écrit:

Bonjour à tous
je compte mettre les choses au point et j'avoue que des conseils seraient bienvenus

un conseil : éviter de mettre les choses aux poings

@SICAEXISTE à ton avis quel est le meilleur enseignant, le prof sévère mais juste, qui ne tolère pas les bavardages et sait mettre sa classe au travail ou le gentil prof qui se fait régulièrement déborder et qui passe la moititié de son temps à essayer de se faire écouter de ses élèves ?

Il faut bien entendu être dure avec l'ensemble de ses agents. Ceci étant dit, cela n'exclut pas de donner une bonne appréciation, voire une très bonne aux meilleurs d'entre eux, cela n'exclut pas non plus de donner des marques de confiance à ces derniers, ainsi solliciter leur avis, leur dire que vous êtes contente d'eux quand ils se sont particulièrement bien investis dans une action ou leur confier des responsabilités.

De fait vis à vis des agents qui font mal leur travail, tu auras certainement bien plus de remarques à leur faire et de recadrages à effectuer à leur égard, ceux qui font bien le leur le verront bien et ne pourront qu'aprécier ton attitude.

Si tu es présente sur le terrain et si tu t'investis dans les projets de ton établissement je ne peux que t'en féliciter.

Vis à vis des agents qui se supportent plus, la solution est de les séparer autant que possible.

SISICAEXISTE a écrit:

Si vous avez des cas concrets d'agents ne se supportant plus et comment vous avez fait pour résoudre le problème je suis toute ouïe

Je suis dans le même cas que toi : nouvelle gestionnaire avec des conflits larvés entre agents. Ils viennent se plaindre mais me demandent aussi de ne pas intervenir... En fait, je fais souvent psy . Je les ai toujours écoutés et ils me remercient souvent de cette écoute (de rien ).

J'ai le cas effectivement d'un agent isolé qui ne supporte pas ses collègues et ces derniers le lui rendent bien. Quand ils m'en parlent, j'écoute et essaie de rassurer, mais j'ai aussi souvent une réponse qui est de leur dire que personne ne choisit ses collègues - moi au même titre qu'eux - et qu'il faut essayer de travailler en bonne intelligence même avec ceux qu'on ne supporte pas. C'est à dire avoir un minimum de courtoisie, de dialogue (pour le travail) et de respect avec les autres membres de l'équipe.

Et je leur rappelle régulièrement qu'ils sont une équipe, qu'il faut donc qu'ils travaillent "en équipe" parce que être chacun de son côté en ignorant les autres ne rime à rien. J'ai eu des résultats positifs pendant plusieurs mois, mais là, avec la fatigue de fin d'année, ils recommencent à se plaindre de l'agent, qui lui aussi se plaint des autres... bis repetita

Il n'y a pas de solution miracle, mais il me semble que le dialogue est important. Quant à être dure avec les agents, ce n'est pas productif à mon sens, être ferme est plus approprié. Et là aussi, le cadre étant donné, ils savent où ils vont.

Il faut être ferme. Je ne vais pas me mettre à faire de grands discours sur les qualités de la fermeté qui n'exclut pas la douceur, pourvu qu'elle soit bien accueillie.

Quand les agents se daubent dessus les uns les autres, à tout prendre je préfère que ça soit devant moi dans mon bureau porte fermée, c'est très certainement ce qui fait le moins de dégâts. Ensuite, la proposition d'Isaac est la bonne, mais son commentaire n'est pas pertinent. Il faut dire à cet agent venu se plaindre de ses collègues qu'on a bien reçu le message, qu'on est prêt à en tenir compte, mais que l'essentiel de la solution du problème est entre les mains justement de celui qui est venu se plaindre. Qu'on se propose d'aider dans une action correctrice proportionnée et bien intentionnée.

Devant la situation indiquée par SISICAEXISTE, ma proposition supplémentaire serait que de bons agents qui se bouffent le nez ont besoin d'être occupés. Il faut donc leur donner du grain à moudre, perso je les lancerais -sur la base du volontariat avec une petite carotte si j'en trouve une- sur mes projets écolo : tri des déchets, compostage, économies d'eau, fleurissement... Le tout en leur disant que c'est un projet de service cohérent qui vise à rendre le bahut visiblement génial et donc mieux respecté des élèves : assumer la perspective de la fuite en avant vers le toujours mieux.

L'intendant zonard a écrit:

la proposition d'Isaac est la bonne

Owned !
Regarde bien qui a posté.

Winnie a écrit:

L'intendant zonard a écrit:

la proposition d'Isaac est la bonne

Owned !
Regarde bien qui a posté.

Oh, skandallll ! Je suis choqué. Je me disais aussi que ce discours mélangeant allégrement un conseil avisé et une conclusion si médiocre ne séait pas à l'élégance royaumuniesque.