Agent -agressions verbales -inquiétude des personnels

Bonjour,

avez-vous déjà eu peur d'un agent ?
Cet agent répète depuis un an les agressions verbales à l'encontre de plusieurs personnels, de nombreuses personnes le craignent.

Le ce, très inquiet et victime lui aussi de son agressivité verbale, a alerté la ct par écrit + mail+ téléphone, il demande sa mutation mais pas de réponse...

Merci de me dire si vous avez déjà rencontré ce problème et comment il s'est résolu,

non je n'ai jamais eu peur d'un agent et cela n'est pas près d'arriver...soit il se calme et montre le respect que sa hiérarchie et ses collègues sont en droit d'attendre de lui, soit il faut entamer une procédure disciplinaire

Moi, oui. Or la peur paralyse et empêche de raisonner. Quand on ressent cela, clairement, il faut agir. La peur n'évite pas le danger.

l'établissement a envoyé bon nombre de rapports à la ct mais elle ne réagit pas (en off elle nous dit que les syndicats sont très puissants...)

Il faut agir sans pitié et si besoin déposer plainte... La ct réagira... Tu verras!
Toutes les victimes doivent réagir! Si tous vous portez Tous plainte, la dame ou le monsieur sera muté!
(menaces, insultes....)

Nous sommes allés à la gendarmerie, on n'a pas voulu prendre notre plainte car il n'y a pas eu d'agression physique.

Nous commissariat accepte...

Si la procédure interne ne suffit pas et que des personnes se sentent menacés ou agressés, il est de bon ton de porter plainte.
Par contre, il faut souvent insister et avoir des preuves à l'appui pour lancer la procédure.

Merci de vos conseils, on a des témoins directs mais ils ont refusé de témoigner par écrit (ils ont peur aussi, et oui...)

Evidemment, ce n'est pas gagné si personne ne veut briser le silence.

Il reste la solution cagoule et barre de fer.

si le CE a été lui même menacé il lui suffit de prendre une interdiction d'accès à l'établissement, ce qui entre dans ses pouvoirs en tant que représentant de l'Etat garant de la sécurité, comme il lui faut rendre compte de cette mesure à sa hiérarchie ça pourrait faire bouger les choses. Un témoignage serait-ce oral d'un CE et d'un Gestionnaire devrait suffire à être crédible!!!
à titre perso j'utiliserais une autre méthode (hors de l'EPLE), mais je ne peux la recommander...

invité a écrit:

l'établissement a envoyé bon nombre de rapports à la ct mais elle ne réagit pas (en off elle nous dit que les syndicats sont très puissants...)

Envoyé des rapports à qui, à la CT ?

La CT, c'est d'abord les élus.

Et quand tu fais bien les choses auprès des élus, le levier fonctionne.

Le CE devrait faire une demande d'audience auprès du Président de la CT (être sollicité -et pouvoir répondre favorablement à la sollicitation- est partie intégrante de la fonction d'élu, et encore plus quand on est le grand chef des élus...) pour pouvoir lui expliquer le problème synthétiquement. Les choses devraient alors bouger.

V.M.B a écrit:

si le CE a été lui même menacé il lui suffit de prendre une interdiction d'accès à l'établissement, ce qui entre dans ses pouvoirs en tant que représentant de l'Etat garant de la sécurité, comme il lui faut rendre compte de cette mesure à sa hiérarchie ça pourrait faire bouger les choses. Un témoignage serait-ce oral d'un CE et d'un Gestionnaire devrait suffire à être crédible!!!
[...]

Il peut interdire mais il lui faudra des preuves pour maintenir durablement l'interdiction.

Bref .

invité a écrit:

Nous sommes allés à la gendarmerie, on n'a pas voulu prendre notre plainte car il n'y a pas eu d'agression physique.

TOUJOURS porter plainte par courrier au proc. Il est là pour ça. Dans ce cas précis indiquer qu'on s'est présenté tel jour à telle heure à telle gendarmerie et qu'on s'est fait répondre ce truc. Effet garanti.

Bref a écrit:

V.M.B a écrit:

si le CE a été lui même menacé il lui suffit de prendre une interdiction d'accès à l'établissement, ce qui entre dans ses pouvoirs en tant que représentant de l'Etat garant de la sécurité, comme il lui faut rendre compte de cette mesure à sa hiérarchie ça pourrait faire bouger les choses. Un témoignage serait-ce oral d'un CE et d'un Gestionnaire devrait suffire à être crédible!!!
[...]

Il peut interdire mais il lui faudra des preuves pour maintenir durablement l'interdiction.

Bref .

des témoignages de fonctionnaires modèle "équipe de direction" semblent suffire comme début de preuves, on ne va pas attendre que le malfaisant fasse une tronche à quelqu'un pour être certain de sa dangerosité.
à titre perso: la nuit tous les chats sont gris et j'explique les choses avec diplomatie...
bien entendu mes conseils se doublaient à l'évidence des plaintes au proc évoquées par le forgeron

Le gros hic c'est lorsque la CT ne réagit pas, donc on se retrouve seul face à ce problème.

Si ni la CT ni la police ne veut bouger, il ne reste que la menace à la CT d'alerter les médias ou le droit de retrait ou le débrayage (même si on ne met pas ces menaces à exécution).

Le gugus a trouvé la brèche, le fait que personne ne réagit, donc il en profite et ça marche puisque tout le monde tremble.

Il ne faut pas chercher à aller au conflit avec qui que ce soit, mais
une chose est sûre, " il n'y a pas qu'une seule maman qui accouche de
méchants enfants". ou encore, la vilénie n'est pas l'apanage d'une catégorie.

Les tontons flingueurs ..." Façon puzzle" ça te dit qq chose ? C'est un bon film ...

Ca me rappelle, un peu sur le même thème, la réflexion d'une psychologue scolaire à mon père (enseignant), au sujet d'un élève très agressif et aux très graves troubles psychologiques : "Mais s'il vous agresse, c'est parce qu'il vous aime !".

P'têt ben que cet agent c'est pareil.

Dans un premier temps, il faut faire des rapports écrits qui pourront être exploités ultérieurement si les choses dégénèrent...

Je pense qu'il conviendrait aussi de convoquer l'intéressé officiellement chez le CE en présence du gestionnaire et lui dire ses 4 vérités une bonne fois pour toute... C'est pas forcément un moment facile mais ça peut permettre de purger l'abcès: ou il pète un plomb et se tire une balle dans le pied ou il rentre dans le rang et se sait désormais sous surveillance...

J'ai déjà eu ce type d'entretien avec un agent à problème et ça a pas trop mal fonctionné. Il faut une parfaite solidarité entre le CE et le gestionnaire. Le CE de l'époque était très courageux et n'avait pas peur d'aller au casse pipe en soulevant toutes les questions qui fâchent...

Rapports écrits: un du proviseur, un du gestionnaire : signés par l'intéressé cad qu'il a pris connaissance des faits reprochés ... Ensuite envoi à la ct puis pistage de faits ( lire faute, faux pas, erreur) et à nouveau rapports des deux premiers ... Envoi à la ct ... Jusqu' à déclenchage de conflit !!
Ça va marcher courage...

Le Forgeron a écrit:

invité a écrit:

Nous sommes allés à la gendarmerie, on n'a pas voulu prendre notre plainte car il n'y a pas eu d'agression physique.

TOUJOURS porter plainte par courrier au proc. Il est là pour ça. Dans ce cas précis indiquer qu'on s'est présenté tel jour à telle heure à telle gendarmerie et qu'on s'est fait répondre ce truc. Effet garanti.

Absolument ; la gendarmerie n'a pas à refuser la plainte.

Merci pour vos précieux conseils, nous allons écrire de nouveau au Président de la ct et nous adresser au Procureur.
On en est déjà à 5 rapports écrits et transmis, nous l'avons reçu très récemment dans le bureau du ce mais à chaque fois il nous crie dessus et prend la porte avant que l'on ai pu aborder les problèmes.
Pour ce qui est de l'accès au lycée, il est logé....
C'est difficile à vivre et cela met une ambiance détestable dans l'équipe. Sans compter les appels hebdomadaires des syndicats qui le défendent et qui nous demandent de nous justifier sur nos faits et gestes et nous citent sur leurs forums en ligne....

Si l'employeur de l'agresseur est un long à réagir, il faut se tourner vers l'employeur des personnels agressés. Le gestionnaire et le CE, qui dépendent donc d'un autre employeur portent plainte, éventuellement avec constitution de partie civile si il y a des rétifs à prendre la plainte et demandent au recteur la mise en oeuvre de la protection juridique du fonctionnaire. Le rectorat doit y donner suite et peut lui-même porter plainte.

Si après la mise en branle de tout le bastringue, l'employeur de l'agent continue à préférer défendre le fautif que les victimes, il va falloir qu'il argumente sérieusement et la crainte de réaction syndicale aura du mal à passer pour un argument sérieux.

j'ai eu à régler ce genre de pb dans une autre vie, ce fut fait promptement, efficacement, discrètement.
évidemment dans un ministère et des CT de danseuses qui ont peur de leur ombre et qui croient encore à l'efficacité des rapports des gugusses comme le votre n'a pas fini de se marrer!
quant au lgt de fonction il est certes lieu privé mais dès qu'il passe la lourde il est sur lieu public interdit: il reste donc confiné chez lui.
j'ai du mal à comprendre mon pays où à peu près partout 1 seul khonnard arrive à effrayer 50 personnes!!! dans bien des civilisations ce serait réglé depuis des lustres...
tentez quand même le coup de la protection juridique et tout et tout.

néthou a écrit:

invité a écrit:

l'établissement a envoyé bon nombre de rapports à la ct mais elle ne réagit pas (en off elle nous dit que les syndicats sont très puissants...)

Envoyé des rapports à qui, à la CT ?

La CT, c'est d'abord les élus.

Et quand tu fais bien les choses auprès des élus, le levier fonctionne.

Le CE devrait faire une demande d'audience auprès du Président de la CT (être sollicité -et pouvoir répondre favorablement à la sollicitation- est partie intégrante de la fonction d'élu, et encore plus quand on est le grand chef des élus...) pour pouvoir lui expliquer le problème synthétiquement. Les choses devraient alors bouger.

En plus, même les méchants CE ont des syndicats eux aussi. C'est pas fait pour les chiens. Et même qu'ils sont bien plus écoutés que d'autres.

Cas dans mon établissement où un agent met la panique depuis des années. Des faits il y a quelque temps que la CT a été contraint de sanctionner après insistance du dircab du recteur. De la diffamation il y a peu qui va aboutir à un dépôt de plainte, éventuellement avec constitution de partie civile, et demande au recteur la mise en oeuvre de la protection fonctionnelle.

Elus très frileux qui ont déjà annulé 2 rendez-vous curieusement...

La presse devrait s'en mêler d'ici peu grâce à des parents d'élèves conscients de cette inertie...

invité a écrit:

Merci pour vos précieux conseils, nous allons écrire de nouveau au Président de la ct et nous adresser au Procureur.
On en est déjà à 5 rapports écrits et transmis, nous l'avons reçu très récemment dans le bureau du ce mais à chaque fois il nous crie dessus et prend la porte avant que l'on ai pu aborder les problèmes.
Pour ce qui est de l'accès au lycée, il est logé....
C'est difficile à vivre et cela met une ambiance détestable dans l'équipe. Sans compter les appels hebdomadaires des syndicats qui le défendent et qui nous demandent de nous justifier sur nos faits et gestes et nous citent sur leurs forums en ligne....

Ce qui veut dire que le monsieur est très ami avec un responsable syndical local, ou/et qu'il vous fait passer pour des vilains méchants pas beaux harceleurs moraux.

Donc : au prochain appel d'un responsable syndical (je préfère ce terme que de parler d'un syndicat dans son ensemble, nous sommes ici dans ce qui semble une défense individuelle) l'inviter à venir pour discuter du cas. Et faire témoigner en plus du CE ou du gestionnaire les collègues, que le syndicat représente aussi, même si ils n'ont pas cotisé. Si le responsable syndical est intelligent et de bonne foi, cela devrait lui ouvrir les yeux. Il n'est pas bon qu'il ait une seule source d'information.

Si rien ne bouge, monter au niveau supérieur du syndicat. Ce qui n'empèche pas de continuer les actions d'information au niveau de la CT. Au fait, c'est bientôt la période des notations, non ?

Si ils vous citent nommément (établissement ou personne) sur des forums, il y a je crois une procédure pour faire cesser cela. C'est de la responsabilité de l'hébergeur du forum de ne pas accepter n'importe quoi sur ses pages. (Nanard pourrait le confirmer) Plainte pour diffamation (avec copie des pages incriminées, ça disparait si facilement ces petites choses ... ) ?

Et porter plainte, nom de nom ! par chaque agressé. A force de voir les gens venir pour la même raison, ils vont bien être obligés de commencer à les enregsitrer, les plaintes ...

Pour ce qui est de sa demande de mutation, je n'y attacherai pas trop d'espoir : il faudrait qu'il retrouve un poste logé, il a trop à perdre sinon. Et pour qu'il parte, il faudrait, maintenant que les CT organisent des entretiens de recrutement, qu'il se tienne correctement à l'entretien et arrive à faire illusion sur son tempérament explosif. Pas vraiment gagné d'avance.

Faites-lui une "proposition qu'il ne peut pas refuser"...

Je ne peux qu'être d'accord une nouvelle fois avec VMB. Je suis atterré qu'un seul individu ait la capacité de mettre à genoux tout un établissement.
Ce malaise est en effet révélateur d'une société mais je n'irai pas plus loin dans mes réflexions de peur de heurter les sensibilités (je me souviens d'un post où mes propos furent jugés trop "guerriers").
J'ai connu ce genre d'individus à plusieurs reprises que se soit dans mon établissement ou celui d'amis (qui galèrent encore avec après avoir épuisé toutes les voies légales), en revanche bien souvent dans mon cas le problème s'est réglé de manière "personnelle".
En effet, si les insultes sont proférées dans le milieu professionnel et doivent être traitées bien évidemment à ce même niveau (rapport circonstancié, dépôt de plainte, entretien ...)
il n'en demeure pas moins qu'elles le sont à l'encontre d'individus blessés dans leur honneur.
Dès l'instant où mon honneur est bafoué, c'est à moi en tant qu'individu à décider de ce que je suis capable de supporter et d'accepter, à mesurer le risque acceptable pour régler le problème. Pour résumer, trouver quelqu'un qui a assez de pour affronter littéralement cet énergumène et lui rappeler les règles de bonnes conduites.
SI VIS PACEM PARRA BELLUM

Morticia a écrit:

...Pour ce qui est de sa demande de mutation, je n'y attacherai pas trop d'espoir : il faudrait qu'il retrouve un poste logé, il a trop à perdre sinon. Et pour qu'il parte, il faudrait, maintenant que les CT organisent des entretiens de recrutement, qu'il se tienne correctement à l'entretien et arrive à faire illusion sur son tempérament explosif. Pas vraiment gagné d'avance.

C'est un des aspects de la décentralisation des TOS que l'on commence à percevoir clairement, dans la fonction publique territoriale, on ne se débarrasse pas d'un agent qui pose problème en obtenant qu'il soit muté.

C'est dommage, car dans un certain nombre de cas, quand les difficultés sont liées à des blocages "humains", la situation s'améliore sur une nouvelle affectation (nouveau contexte, nouvelles têtes, les rancœurs et les rancunes "rigidifiées" restent dans le bahut d'origine...).

Mais quand l'agent était vraiment ingérable, la mutation ne faisait que soulager l'établissement qu'il quittait, au détriment de celui qu'il rejoignait.