accompagnateurs profs lourdement handicapés

Je pense avoir argumenté correctement pour expliquer à un professeur de notre établissement en fauteuil roulant électrique et qui a besoin en permanence d'un auxiliaire de vie pour le quotidien qu'elle ne peut être accompagnatrice d'un voyage en Angleterre...Mais à sa demande insistante, elle m'a demandé de me renseigner pour savoir si cela s'est déjà fait ailleurs.Qui peut me le dire? Merci.

Primo voir peut-être avec le voyagiste s'il peut accueillir une personne en fauteuil ?

Mon avis, c'est qu'il n'est pas question d'écarter le prof pour cette raison. D'abord parce que je ne suis pas en capacité de juger si le prof est capable ou non d'accomplir normalement son service d'encadrement. Ensuite parce que l'objet du voyage est bien sûr hautement pédagogique et que, si ça se trouve, le prof ne peut pas se passer de cette ouverture culturelle pour assurer valablement son enseignement. Enfin... heu, non, rien, je vais éviter les considérations sur la discrimination qui vont forcément se faire entendre en cas de refus.

Mais mon avis, tout le monde s'en cogne, avec raison. Je laisserais le CE se débrouiller de cette question. Si le CE est OK, alors y'a plus qu'à. C'est lui le chef.

AMHA ton job c'est de faire prendre conscience au CE que le bahut doit prévoir un financement supérieur à celui normalement effectué dans un voyage similaire. Peut-être en envoyant un accompagnateur de plus par rapport à ce qu'il aurait prévu avec des profs valides. Mais il n'y a pas que ça : il faut étudier attentivement TOUT le budget du voyage, parce que même si le prof en fauteuil fait partie des accompagnateurs prévus, il y aura l'auxiliaire de vie, ça fait au moins un adulte de plus. Si on ajoute le bus spécialement équipé + d'autres trucs qui vont fatalement générer un surcoût, ça va vite augmenter le prix, donc interroger sur la faisabilité du bouzin^©.

Ce que je veux dire, c'est qu'il n'est bien sûr pas question de faire payer ça au prof, mais j'imagine d'avance les réactions au CA : s'il s'agit d'avoir un voyage à 300 € par tête alors que l'an passé pour un voyage similaire vous aviez demandé 250 €, ça va poser question.

C'est le genre de question qu'il faut impérativement soumettre à l'IA-IPR concerné et peut-être aux services ministériels concernés. Tout ça par le truchement du service de gestion académique. Si ça se trouve, ça permettra de trouver un financement complémentaire puisque cette dépense pourrait être à la charge de l'employeur (question difficile).

Dans ton rectorat, en principe dans le service qui gère l'action sociale, quelqu'un gère un fonds interministériel qui prend en charge les surcoûts liés au handicap (mobilier, petits équipements....), tu pourrais peut-être y trouver une aide financière.

Je vous remercie de vos réponses, j'espérais en fait trouver un précédent parce que j'ai déjà exploré toutes les pistes (financement aidé par le Rectorat pour le handicap,c'est clairement non), voyagiste prenant en charge, c'est non, dc elle ne peut prétendre au statut juridique d'accompagnateur car elle n'est pas en mesure d'encadrer physiquement durant tout le voyage les élèves.(Elle voulait rejoindre le groupe à chaque visite à Londres et pour l'aller -retour prendre le train avec son accompagnateur).De plus, comme dit Winnie, surcoût général sur le voyage, bref...

Et bien sûr, le CE engage sa responsabilité juridique s'il lui arrivait quelque chose pendant le voyage (risque spécifique, assurance...)Je comprends et j'admire le courage et la détermination de cette enseignante,mais je ne vois pas de possibilité à mon niveau, et j'ai du coup des états d'âme...Reste la piste suggérée par l'un d'entre vous de l'inspecteur pédagogique.Enfin, dernier point, cette enseignante est dans une position militante, donc en conclusion : si cela aboutit, nous serons le premier exemple...

bernie a écrit:

donc en conclusion : si cela aboutit,elle ne part pas nous serons le premier exemple...

on peut le voir aussi comme ça