AED - démission - délais ?

Bonjour,

Actuellement AED dans un collège depuis septembre, je souhaite démissionner (très mauvaise ambiance au travail). Cependant je ne sais pas quel délais je dois faire pour ma lettre de démission. J'ai déjà travaillé deux ans en tant qu'AED dans un autre collège mais dans un autre département (cela est-il pris en compte?).
J'attends avec impatience votre réponse.
Merci d'avance

Les conditions de rupture du contrat sont normalement indiquées sur ledit contrat, non ? Si vous n'avez pas commencé dès le début de septembre, vous êtes peut-être encore dans la période d'essai.

J'ai lu mon contrat mais rien n'est précisé. J'ai commencé mon contrat début septembre et je ne suis plus dans la période d'essai.

Bonjour, je ne vous connais pas, et ne connais pas votre situation, mais je livre une opinion toute personnelle :

J'ai souvent vu des AED démissionner.

Or il faut savoir que le monde du travail, où que l'on soit, est un monde de tensions. C'est normal. Il est important d'apprendre à persévérer, à affronter les problèmes plutôt qu'à les fuir. Ca fait partie de l'apprentissage du travail, et de la vie en général. On ne démissionne pas sur un coup de tête.

Voilà, mais c'est sans jugement aucun sur votre cas.

Je ne cherche pas à démissionner sur un coup de tête, c'est une situation bien réfléchie de ma part (je suis en dépression depuis maintenant un mois). J'ai toujours su affronter les problèmes et les régler par moi même mais là, je ne sais pas comment me sortir de cette situation. Je sais que je vais me retrouver sans revenus et je cherche actuellement activement un autre travail. C'est une sorte de défaite pour moi de ne pas pouvoir continuer mais je préfère faire passer ma santé avant tout.
Par contre, je ne sais toujours pas combien de jours de préavis je dois....

Démissionner pour raison de mauvaise ambiance au travail est à la fois un luxe et une erreur .

Un luxe car qui ne rêve pas d'avoir les moyens de dire adieu à tous les esprits chagrins pour aller en des lieux plus sereins cultiver son...jardin

( non, je ne l'ai pas fait exprès , c'est naturel chez moi )

Une erreur car comme le dit très justement Russule, tout terrain difficile est source d'apprentissages et donc riche d'enseignements pour la suite.
Mais je suis la première à reconnaître que ce n'est pas simple , malgré la meilleure volonté des uns et des autres de n'être ni la cible ni l'origine des tensions .

Tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort, disait le philosophe...

Je ne vous juge pas, bien sûr ; j'essaie de vous donner du courage et aussi quelques moyens -difficiles à mobiliser , je le sais - de ne pas mettre votre santé en péril .

Bon vent

Pour le préavis, je sais pas

Vous devez prévenir votre employeur par lettre recommandée en respectant le préavis suivant:

- huit jours pour les agents qui ont moins de six mois de services ;

- un mois pour ceux qui ont au moins six mois et moins de deux ans de services ;

- deux mois pour ceux qui ont au moins deux ans de services.

Source: Décret n°86-83 du 17 janvier 1986.

Depresssion, ça veut dire arrêt maladie. Donc indemnités journalières et cotisations chomage, retraite, etc ... Pas génial, mais ça permet de boucler les fins de mois et de préparer ses futures allocations chomage et son avenir de retraité.

Démission, ça veut dire juste chomage - indemnisé ou non suivant vos droits. C'est encore moins génial.

Si votre employeur trouve que votre état de santé est incompatible avec la poursuite du contrat de travail, c'est à lui de vous licencier. (avec éventuellement indemnités de licenciement) Pas à vous de partir. Pourquoi partir ? A cause des relations avec les collègues ? Pour le moment, vous ne les fréquentez pas, arrêt maladie oblige. Pourquoi est-ce que ce serait à vous de partir ? Et pas à eux ?

Vous voulez changer de boulot ? Soit. Mais vous cherchez un nouveau boulot avant de démissionner de l'ancien. Vous ne démissionnez que quand vous l'avez trouvé. Ne rajoutez pas des difficultés à vos difficultés actuelles. Une chose à la fois, c'est bien suffisant.

Le monde du travail n'est hélas pas toujours rempli de gens sympathiques. Mais il y en a. S'isoler, se couper de nombreuses relations sociales, s'enfermer dans sa coquille est fréquent en cas de dépression (j'ai un excellent sujet d'étude en la personne de ma belle maman préférée). Mais ce sont les relations sociales, ce sont les autres qui vous aident à remonter la pente. Dans votre établissement, il y a d'autres personnes que l'équipe d'AED. Il y a aussi des élèves. Nous on a une petite 6° qui est venu nous distribuer des bonbons pour son anniversaire. De quoi remonter le moral, non ?

http://gestionnaire03.fr/AED_Versailles_sept2007.pdf

Un début de réponse sur les droits, devoirs, conditions et obligations...

"La durée du préavis dû dans le cas d’une démission, dépend de l’ancienneté acquise par l’agent :
• inférieure à six mois = 1 semaine
• entre six mois et moins de deux ans = 1 mois
• à partir de deux ans = 2 mois"

Les réponses de mes collègues sont étonnamment peu imprégnées de défense du bon fonctionnement du service. Si notre ami visiteur surveillant n'aime pas son boulot, et ce au point d'être durablement en maladie, il n'assure pas le travail et tout l'établissement en souffre. S'il pense qu'il n'y a pas d'espoir d'amélioration, il ne faut pas trop hésiter, l'établissement doit pouvoir recruter un ASSED qui sera présent et fera le travail, les élèves en ont besoin !

Mais comme l'intérêt d'une personne est en jeu, je proposerais toutefois les opérations suivantes :
- prendre le temps d'un petit entretien courtois avec le chef d'établissement pour lui exposer votre avis sur ce qui n'est pas normal dans l'établissement, la source possiblement identifiée d'une ambiance particulièrement affreuse
- demander si un autre EPLE du coin ne recherche pas un surveillant expérimenté, pour un échange ou un transfert, on peut faire des choses (surtout quand c'est le même établissement mutualisateur qui fait la paye, d'ailleurs vous pouvez demander directement à cet établissement s'il y a des postes vacants)
- proposer à l'établissement que vous quittez un copain qui pourrait être -malgré tout- intéressé par le poste.

Bref, en montant que vous êtes conscient de la nécessité d'une équipe de vie scolaire complète et en bon état de fonctionnement, vous quitterez cet établissement la tête haute et prêt à repartir pour d'autres défis, sans être considéré comme un boulet en mauvais état par les cadres de ce bahut. C'est mieux, non ?

Moi je dis bravo pour cette intervention: pleine de bon sens et de paix!!

L'intendant zonard a écrit:

- demander si un autre EPLE du coin ne recherche pas un surveillant expérimenté, pour un échange ou un transfert, on peut faire des choses (surtout quand c'est le même établissement mutualisateur qui fait la paye, d'ailleurs vous pouvez demander directement à cet établissement s'il y a des postes vacants).

Merci pour l'établissement qui "donne" un surveillant expérimenté et qui en "récupère" un dépressif ! Il ne le regrettera pas, c'est sûr.

Sinon tout à fait d'accord avec toi que le bahut a besoin de tous son personnels pour fonctionner, il faut savoir accepter une démission, et encore plus comprendre pourquoi.

L'intendant zonard a écrit:

Les réponses de mes collègues sont étonnamment peu imprégnées de défense du bon fonctionnement du service. [...]Bref, en montant que vous êtes conscient de la nécessité d'une équipe de vie scolaire complète et en bon état de fonctionnement, vous quitterez cet établissement la tête haute et prêt à repartir pour d'autres défis, sans être considéré comme un boulet en mauvais état par les cadres de ce bahut. C'est mieux, non ?

La mise en rouge est de moi.

Et par les zautres des zautres bahuts. Cela dépend des endroits, mais il n'est pas rare que l'employeur d'après décroche son téléphone pour s'enquérir auprès de l'employeur d'avant, pour en connaître. D'autant plus souvent s'il est aussi CE (il confiera ce soin d'enquête à un de ses CPE, s'il est d'expérience, lequel participera le plus souvent à l'embauche éventuelle). Ne pas oublier que ces CE savent que comme employeurs-embaucheurs-débaucheurs ils sont maintenant redevables des tribunaux à la place des recteurs du temps des MI-SE. À part quelques inconscients, maladroits ou dans leur bulle, la plupart sont devenus quelque peu attentifs aux conditions et conséquences des recrutements et se renseignent.

Ne vous grillez pas, m. ou mme l'AED, ne vous grillez pas sur la place.


CpC .

ah mais pour moi c'est tout vu : c'est grillé. D'où ce froid pragmatisme qui n'est pas de l'indifférence mais bien une certaine forme de fatalisme construit sur des années de pratiques.

C'est laid, c'est moche... Mais c'est grillé.

Après lecture de tout ce que vous avez marqué, je vais essayer de répondre à tout le monde.
J'ai bien évidemment demandé un entretien avec le principal du collège ainsi que le CPE. Cet entretien a eu lieu mais n'a donné aucun retour positif (pour eux, tout se passe dans ma tête).
J'ai déjà exercé deux années dans un collège dit sensible et tout s'est très bien passé (le principal ainsi que la CPE de cet ancien collège ne voulait pas me laisser partir), je ne comprend pourquoi tout se passe aussi mal dans ce collège. Je suis quelqu'un de très sociable, j'aime beaucoup le contact avec les élèves, j'adore ce travail mais l'ambiance de travail me père beaucoup trop.
Je suis consciente qu'être en arrêt tout le temps ne joue pas en ma faveur mais je ne peux pas faire autrement. Je cherche bien sur un autre travail en même temps, mais ce n'est pas facile de trouver en ce moment.
Merci à tous pour vos réponses.

Bin alors bon courage. Puisque la question portait sur les délais de la démission, je pense qu'il faut surtout que vous vous mettiez d'accord pour vite régler le problème. Et passer à autre chose. Attention, ne jamais faire l'erreur de dauber sur une équipe de travail, même longtemps après : vous pouvez toujours tomber sur un copain de l'un ou autre. Parlez de "désaccords", que vous n'avez pas "trouvé votre place", de votre "déception"... maîtrisez toujours le langage, de toutes manières c'est nécessaire dans nos zadministrations, c'est bien la seule qualité qu'on demande à tout le monde (sauf aux profs et particulièrement ceux qui sont élus en CA, mais c'est une autre histoire).