Dans un lycée, où le paiement est au forfait, est-il de la responsabilité d'un service (intendance ou vie scolaire) de relever régulièrement les élèves inscrits à la demi pension, présents en classe, mais absents au repas? Vous allez me répondre que ces chers petits sont grands et qu'ils sont libres d'aller manger un kébab ou des chips sur un banc au jardin public, et que c'est tant pis pour les parents qui paient 2 fois. Mais si on considère le problème en sens inverse, n'est-ce pas le rôle de l'établissement d'alerter les parents dont les enfants mangent 10 fois dans le trimestre (voire moins, voire pas du tout), et qui croient leur enfant lorsqu'il leur dit qu'il mange à la cantine, alors que ces absences peuvent révéler un problème plus grave. Les familles ne risquent-elles pas de se retourner contre l'établissement? Sinon, ok, l'élève est inscrit, il ne mange pas, il paye quand-même et c'est tout bénéf pour le R2. Mais il y a quelque chose qui me tracasse dans ce raisonnement.

Notre boulot c'est de vérifier que tous ceux qui mangent on le droit pas que tous ceux qui ont le droit mangent.
Maintenant, avec les logiciels modernes et les ordinateurs de feu qu'on a, il n'est pas compliqué de faire une extraction par mois des inscrits non présents et d'envoyer tout ça à la visco pour suite à donner. Ils donneront suite ou pas, nous on aura fait notre tâche et même plus. Sans oublier le credo du service annexe de restauration "Celui qui paie sa place de cinéma et dort pendant le film n'est pas remboursé, celui qui s'inscrit pour manger pendant un trimestre et passe la moitié de ses midis à manger des sandwiches et des kebabs n'est pas remboursé non plus".

Comme dit LMDV le contrôle de la présence au self reléve de la Vie sco.
Il est évident que si l'élève ne fréquente pas le SAH alors qu'il y est inscrit cette même Vie Sco doit alerter la famille.

Mais je suis étonné par la question ; je croyais le fait bien établi et en vigueur dans tous les EPLE.

Eh bien moi, c'est le contraire. Sauf en collège, bien entendu. Auparavant, j'étais dans un bahut avec internat, beaucoup d'internes ne mangeaient pas le soir, et ça importunait les CPE lorsque je le leur signalais.

Dans mon collège avec système de forfait, les élèves sont pointés par les surveillants sur un cahier de passage, à mi trimestre, nous vérifions si oui ou non les élèves inscrits à la DP ont bel et bien mangé lors du trimestre.

Si nous constatons une discordance entre les cahiers des surveilllants et nos listes de DP, notamment lorsqu'un élève n'a mangé que 2-3 fois pendant le trimestre, nous signalons par acquis de conscience la chose aux CPE, s'ils n'ont pas eu à l'avance l'excellente idée de le faire eux-mêmes, et nous demandons à la famille si elle maintient l'inscription de son bambin à la DP au prochain trimestre, le trimestre commencé restant, bien évidemment, dû.

Dans un collège, si le gamin est inscrit comme dp et qu'il ne mange pas le premier jour, il serait urgent que la vie scolaire fasse son boulot. Cela veut notamment dire qu'elle ne sait pas où est ce gamin alors que l'établissement en est responsable. Imaginons que le gamin se fasse renverser par une voiture à ce moment je pense que le CE pourrait commencer à revoir très sérieusement le mode de fonctionnement de son établissement.
En lycée les gamins, si les parents le décident, ont plus de latitude, donc je rejoints la brillante analyse de LMDV

Au collège, c'est réaction immédiate, dès le premier jour, voire dans la première heure avec Vie scolaire mise en branle, comme l'a très bien décrit et pour les raisons avancées, Gars du Doubs , sans aucun Doux ni Doute, et ainsi faut-il qu'il en soit les jours suivants jusqu'au dernier. Amen !
En lycée, on n'est pas là pour surveiller ce qu'il advient dans les interstices entre les cours - présence quelque part ou absence, dès lors qu'il n'y a aucun trouble créé par les gaillards et les donzelles, DP ou non - le service annexe de demi-pension en fait partie.
LMDV a exposé dans un langage très personnel ce que l'on explique d'ordinaire en des termes plus diplomatiques aux parents qui sont informés et on en prend soin dès chaque rentrée, de ce qu'il en est et ce qu'il en sera des repas non pris mais facturés. Impitoyablement (cela se fera d'autant plus facilement qu'il y aura des forfaits proposés du genre 3 ou 4 ou 5 repas/semaine qui tiennent compte des EdT de chacun).

Ce qui est quelque peu différent pour les dîners et petits déjeuner d'internat mais là, sauf chez les branquignols, le R.I. d'internat en général cadre bien les présences obligatoires.

Spartacus pourrait cependant vérifier ce qu'il en est de son R.I. à ce sujet et s'il ne le satisfait pas, en demander une réactualisation pour que tout soit dit puis écrit, qu'il ne se coltine pas ensuite des grincheux qui réclament. C'est souvent une bonne occase pour que de ces choses, celle-là en prétexte, qui agacent à juste titre en intendance, soient abordées et en obtenir un traitement agréable et profitable.

Bref .

Gars du Doubs a écrit:

Dans un collège, si le gamin est inscrit comme dp et qu'il ne mange pas le premier jour, il serait urgent que la vie scolaire fasse son boulot. Cela veut notamment dire qu'elle ne sait pas où est ce gamin alors que l'établissement en est responsable. Imaginons que le gamin se fasse renverser par une voiture à ce moment je pense que le CE pourrait commencer à revoir très sérieusement le mode de fonctionnement de son établissement.
En lycée les gamins, si les parents le décident, ont plus de latitude, donc je rejoints la brillante analyse de LMDV

C'est ce qui a été dit maintes et maintes fois par le CE de mon bahut inquiet à juste titre de sa responsabilité, mais visiblement, la moitié de la visco (i.e un des deux cpe qui fait mal son boulot) n'a pas l'air de s'en inquiéter avant la fin du trimestre. Visiblement, après un soufflage dans les bronches en règle, le message est un peu mieux passé.

C'est délirant, oui, je sais.