mon agent chef (avec qui tout va bien) est copain avec lui dans le privé

@evil genius: est-ce bien à mon message que tu réponds, ou à celui de départ de Gary?

pour ma part la gestion des personnels est la partie la plus difficile du boulot de gestionnaire je trouve. En tant que chef on est forcément critiqué, je l'assume, tant que la critique est d'ordre professionnel, mais là ne pas dire bonjour, c'est une attaque et une marque de désaccord sur ma personne, au-delà de ma fonction. J'ai bien sûr le sentiment qu'en continuant moi, à saluer, je suis bien en-deçà d'une réaction appropriée, que c'est suffisamment grave pour enclencher pour le moins une réflexion globale sur ma façon d'aborder le travail de l'équipe des agents que j'ai en charge...je peux vous assurer que réfléchir je fais, mais je ne vois pas de solution sans que l'une ou l'autre des parties y laisse des plumes. Comme je l'ai dit, pour moi celui qui refuse de dire bonjour se blâme d'emblée par une position aussi fermée, aussi peu constructive, et je ne peux forcer quiconque à le faire.
Maintenant, à moi de trouver le bon angle pour leur faire comprendre que le respect des textes sur le temps de travail par exemple n'est pas une lubie de ma part destinée à les em...der, mais que ces textes sont là pour assurer que chacun fasse son travail, pas plus, pas moins. Je suis toujours le 1er arrivé le matin, je bosse le week-end, les agents logés ne peuvent l'ignorer. J'applique à moi même les mêmes exigences (si ce n'est plus) que celles qui leur sont demandées, et je me demande si cette rigueur n'est pas ce qui les gêne le plus: on ne peut pas "copiner" ou essayer de négocier des avantages genre "ok je fais ceci mais en échange je veux ca" face à une personne qui ne s'accorde pas ce genre d'attitude: J'ai longtemps pensé que je donnais "le bon exemple" en travaillant plus que le temps réglementaire. J'avais tort.

Bon, en tout cas la situation je le sais peut dégénérer, le ressentiment de la part des agents à mon égard est réel. Je ne sais pas comment sortir de ce traquenard (être mal vu par excès d'intransigeance)! Mettre plus de souplesse je veux bien, mais je ne suis pas prêt à renier rogner sur le nombre d'heures à effectuer ou sur le repas pris sur le temps de travail, je suis très cool sur la durée des pauses en revanche, et je crains que les agents prennent cela pour de l'indifférence plus que pour de la générosité. Suis pas dans le caca, moi!

ce genre d'attitude est condamnable, ne change rien , persévere dans ta façon de fonctionner en restant toujours professionnel et juste. Au final le personnel te reconnaitra une compétence et surtout une "équité" dans le traitement des agents , je sais par expérience combien dans ces moments là on peut être isdolé et se poser un tas de questions , et vivre des instant de grande solitude. Applique toujours les textes  normalement sans exces , et surtout connait bien ton domaine de façon à toujours pouvoir justifier tes demandes sur des bases règlementaires . La tâches ,n'est pas faciles mais à la longue les personnels sauront à qui ils ont à faire et toi aussi , ils e respecterons comme toi tu les respecteras. Tu saurras sur qui tu peux compter...En général les ralleurs sont ceux qui  bénéficient de "privilèges".
J'ai beaucoup d'ancienneté dans cette profession et je peux t'assurer que les débuts sont difficiles mais tellement intérêssant ensuite , tu n'as plus besoin de gendarmer, les choses se font avec respect et bonne humeur dans les deux sens  . Cela devient le travail naturel de tout une équipe.

L'attitude générale qui me semble utile à tenir, à peu près toujours devant un problème d'impolitesse délibérée et revendiquée d'un personnel envers son encadrement :

- le cadre, lui, doit demeurer irréprochable à tous points de vue, et donc persister à saluer chaque personne y compris malapprise

- dès qu'il y a un témoin de la scène, toujours insister sur l'événement que représente cette incorrection : il faut formuler le fait que untel a décidé d'être incorrect, pour l'obliger à assumer et donc s'enfoncer, ou bien à se reprendre. Donc en débarquant au-devant d'un groupe d'agents dont le malpoli, il faut dire : "bonjour Mme Truc, bonjour Mme untel, Bonjour Mme bidule, ah tiens, vous n'avez toujours pas envoie de faire preuve de courtoisie ? Dommage pour vous." Attention, cela ne vaut pas autorisation de dauber sur cette personne quand elle est absente !

- il y a des moments institutionnels comme l'évaluation, la rédaction de la fiche de poste, pour revenir sur de telles attitudes. On peut probablement toujours poser la question "que faudrait-il faire pour que vous changiez d'attitude ?" Si la réponse est agressive, alors il faut très calmement pousser la personne à une très rapide mobilité, c'est pas le chef qui doit partir le premier.

- si le refus de saluer est fait devant des tiers "importants" (je pense essentiellement au CE), dans certains cas ça peut être l'occasion d'un petit rapport écrit. Comme tout bon rapport, trois lignes, deux phrases, mais c'est bien de laisser une trace d'un tel comportement. Et s'il y a plusieurs traces, et qu'on peut mesurer ainsi la durée de l'attitude de l'agent, c'est un élément intéressant. Contrairement à la plupart des rapports d'où il est préférable de bannir toute forme de sentiment, dans ce cas on peut citer l'humiliation que cela représente de voir son salut refusé, si c'est devant témoins. Mais ne pas faire de longs discours pour tenter de dire pourquoi l'agent a décidé d'agir ainsi, on s'en fiche, ni pour signaler que ça dure depuis x semaines, etc. Mieux vaut faire plusieurs rapports arides et ne laissant aucune prise à la critique.

Il est malheureux de tomber sur de tels personnes. Si ça m'arrivait, cet agent n'aurait pas intérêt d'avoir besoin d'autorisation d'absence ou de primes ... et je profiterais de l'entretien d'évaluation pour recadrer les choses, en invitant le CE si il le faut. Il ne faut pas s'isoler dans ce cas.
En outre, pour accélérer le mouvement, on peut très bien le convoquer. S'il persiste, les indications de l'intendant zonard me paraissent appropriés. C'est dommage d'en arriver là, surtout si l'agent est un bon élément.
Enfin, c'est aussi par rapport au reste de l'équipe qui oblige à l'action. D'abord, on ne dit plus bonjour, puis on n'écoute plus le gestionnaire et d'ici quelques mois, c'est le bazar dans l'équipe.

Bonne chance

Gary a écrit:

mon agent chef (avec qui tout va bien) est copain avec lui dans le privé

C'est pas vraiment une réponse pleine de professionnalisme ça... Ils sont potes?! Ben, tant pis, tant mieux et peu importe! Il faut l'impliquer quand même selon moi dans le problème : la question de l'organisation du service et le comportement des agents le concerne au premier plan!
nt

nemo a écrit:

Pour ma part la gestion des personnels est la partie la plus difficile du boulot de gestionnaire je trouve.

Moi c'est la gestion de mon CE qui est difficile... mais je dérive ce n'est pas le thème du fil... mais quand même!

nemo a écrit:

J'ai longtemps pensé que je donnais "le bon exemple" en travaillant plus que le temps réglementaire. J'avais tort. Suis pas dans le caca, moi!

Et ton CE à toi il réagit comment face à ça? Tu lui as demandé son avis? Vous êtes en accord? Tu as son soutien? C'est ptre à lui de donner l'exemple : lui aussi il bosse plus que le temps réglementaire ou il en fait autant que les agents?

L'intendant zonard a écrit:

Si le refus de saluer est fait devant des tiers "importants" (je pense essentiellement au CE), dans certains cas ça peut être l'occasion d'un petit rapport écrit.

Je ne connais ni Gary ni Nemo mais j'imagine que ça pourrait faire comme chez moi : pas de constestations, ni d'impolitesses franches et ouvertes devant le CE souvent absent ; les coups de gueule c'est pour la bonne pomme d'intendant qui est tout le temps là ou presque lui!

mon ce fait largement plus que des heures supp, il est très présent auprès des attee, mais il déteste les conflits ouverts et serait prêt à de lourds compromis pour assurer la sacro sainte paix sociale, mais, bon, il est informé et témoin de la situation.
je reste comme l'IZ persuadé que je dois de mon côté être irréprochable côté politesse et respect des personnels, je m'y attache.
Nous aurons cette semaine un petit pot de fin d'année, ce sera l'occasion de tester l'attitude du récalcitrant en présence de ses collègues...à suivre

Ah oui, oui! Bon alors!

SInon je connais un ex-collègue qui faisait boire les gens avec lesquels il avait besoin d'une "franche conversation". Une fois qu'ils étaient fin faits au milieu de la soirée conviviale, il leur sortait leurs quatre vérités, et le lendemain, disait-il, pas mal de choses étaient réglées. Bon, faut dire que ça marche pas avec tout le monde, les musulmans, par exemple...

L'intendant zonard a écrit:

SInon je connais un ex-collègue qui faisait boire les gens avec lesquels il avait besoin d'une "franche conversation". Une fois qu'ils étaient fin faits au milieu de la soirée conviviale, il leur sortait leurs quatre vérités, et le lendemain, disait-il, pas mal de choses étaient réglées. Bon, faut dire que ça marche pas avec tout le monde, les musulmans, par exemple...

Il est mort d'une cyrose ?

riel a écrit:

L'intendant zonard a écrit:

SInon je connais un ex-collègue qui faisait boire les gens (...)

Il est mort d'une cirrhose ?

Non, c'est une fin heureuse : détachement.

L'intendant zonard a écrit:

SInon je connais un ex-collègue qui faisait boire les gens avec lesquels il avait besoin d'une "franche conversation". Une fois qu'ils étaient fin faits au milieu de la soirée conviviale, il leur sortait leurs quatre vérités, et le lendemain, disait-il, pas mal de choses étaient réglées. Bon, faut dire que ça marche pas avec tout le monde, les musulmans, par exemple...

Tiens, bonne idée. Je vais la proposer à mon CE.
Il parait que l'alcool désinhibe.
Faudra que je choisisse le moment pour picoler, car je rentre en voiture chez moi tous le soirs!

Calamity Jane a écrit:

Il parait que l'alcool désinhibe.
Faudra que je choisisse le moment pour picoler, car je rentre en voiture chez moi tous le soirs!

Oui, cette méthode semble tout de même présenter un certain nombre d'inconvénients. Moi j'ai connu un établissement où c'étaient les profs qui faisaient picoler mes agents. Sauf que parmi ces derniers, il y avait des gens qui avaient besoin d'être tenus éloignés de toute molécule d'alcool éthylique, et peut-être qu'il aurait pas fallu les tenter non plus avec de l'alcool à brûler, d'ailleurs.

Oh punaise, non!! J'hallucine de l'histoire de Monsieur le Lapin! Mais ça doit être du à mon jeune âge p'tre!

Evil Genius Gestionnaire a écrit:

Bonjour,

Ce que je te conseille :

1. Toujours aller voir tous les matins les agents à 8h00 (7h15 pour ceux qui sont lève tôt). Rester 15 minutes lors de ce café et mettre sur la table les objectifs de la journée, voir les difficultés que rencontre les agents, et essayer de créer une cohésion de groupe. (Pousser tous les agents à se réunir pour qu'ils dialoguent entre eux et avec nous). Puis les revoir à 13h00-13h30 après le service du midi. enfin les revoir à 17h30 quand tout le monde part pour faire un point sur la journée. Après tu n'es pas obligée de rester 1h30 avec eux.


2. Convoquer ton agent réfractaire dans ton bureau. Le laisser parler l'écouter. auparavant tu auras bien retravailler sur sa fiche de poste, son dossier et son planning. Tu fais le 60/40. 60% du temps parlé, c'est lui qui doit le faire; Cela le met en situation de confidence, de faiblesse, et il se sent écouter. 40% c'est toi où tu es là pour apporter des réponses et prendre note des difficultés rencontrées.


3. De toute manière qu'as tu à y perdre à le convoquer...

quelle technique !!