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 j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...

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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyJeu 9 Déc 2010 - 21:13

j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 Super21

Ça c'est de l'info !!!!!

On dirait un extrait du guide du routard gm special COM j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 10
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Bozinchu
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyJeu 9 Déc 2010 - 21:30

En allant sur le site du vice-rectorat du coin on peut lire (concernant la vie en brousse):
"Ces villages accueillants, empreints de culture mélanésienne et où l’influence des missions reste sensible, invitent à des loisirs tournés vers la mer, les sports, la découverte et la lecture. Le candidat à une mutation dans un établissement de l’intérieur du pays ou dans les îles Loyauté peut s’attendre cependant à un relatif isolement surtout au début, il devra davantage solliciter ses ressources personnelles plus qu’en zone urbaine."

Ça calme...

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Il ne faut jamais juger les gens sur leurs fréquentations : Judas par exemple avait des amis irréprochables

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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyJeu 9 Déc 2010 - 21:40

J'ai plusieurs exemplaires de mon guide:

Le gestionnaire à Wallis
Le gestionnaire à Futuna
Le gestionnaire à Tahiti
Le gestionnaire sur son atoll

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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyJeu 9 Déc 2010 - 21:42

"empreints de culture mélanésienne"
C'est surtout cela qu'il faut retenir
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyJeu 9 Déc 2010 - 21:42

Bozinchu a écrit:
En allant sur le site du vice-rectorat du coin on peut lire (concernant la vie en brousse):
"Ces villages accueillants, empreints de culture méditerranéenne et où l’influence des indépendantiste reste sensible, invitent à des loisirs tournés vers la mer, les sports, la découverte et la lecture. Le candidat à une mutation dans un établissement de l’intérieur du pays ou dans l'ile rousse peut s’attendre cependant à un relatif isolement surtout au début, il devra davantage solliciter ses ressources personnelles plus qu’en zone urbaine."

Ça calme...

Je suis d'accord Mr green
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyJeu 9 Déc 2010 - 21:51

Pas totalement faux.....

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MessageSujet: OK   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyVen 10 Déc 2010 - 7:43

même pas peur! cela dis tu sais le club c'est pas mon truc! j'ai eu un mail du collègue de normandie il semble peu satisfait de l'ambiance..;je vais demander koumac en premier je vérifie seulment que c'est une GM je préfèrepuis après je vois le lp est en gestion comptable là je me sens moins bonne j'ai bien fait pendant 2 ans de la compta géné mais bon ...agent comptable,je stresserais un peu je pense;côté logiciels pour chez toi aussi c'est GFC, PRESTO et autres festivités? allez il est l'heure de ma douche je vais être un étage en retard...bonne journée ou bonne soirée selon
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyVen 10 Déc 2010 - 7:45

ah godzilla,riel,Bozinchu ,poporc...vous êtes super ca fit plaisir de vous lire
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyVen 10 Déc 2010 - 8:04

penelope a écrit:
ah godzilla,riel,Bozinchu ,poporc...vous êtes super ca fit plaisir de vous lire
Il y a 3 intrus dans ta phrase...
et ne me vouvoies pas ça va me géner...

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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyVen 10 Déc 2010 - 8:06

Oui et en plus il manque le nom d'un personnage célèbre de Charles Perrault.
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyDim 12 Déc 2010 - 23:25

penelope a écrit:

je vais demander koumac en premier

Dialogue imaginaire entre un élève et son père en brousse :
"à l'école, le maître nous a demandé où est la France" (prononcer la Frônce)
réponse du père :
"c'est au nord"

L'élève note sur son cahier de devoir:
La France c'est à Koumac...

De mémoire, tiré d'une excellente série BD "la brousse en folie" de Bernard B.

Drôle d'idée, Koumac, à moins d'avoir de bonnes raisons. Mais Poporc a du déjà le dire.


P.-S.
B. c'est Berger.

les clones.
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyLun 13 Déc 2010 - 0:08

Pourquoi pas Koumac... et ses fameux moustiques (c'est pas une blague). Pour l'anecdote, j'ai entendu dire que l'humoriste auteur de ce sketch (je n'ai plus son nom en tête) y avait fait son service militaire...

Koumac, c'est le pays des stockmen (ici, on préfère la référence poken...). En gros, les cow-boys du Far West. Il y a le rodéo, les vaches, l'élevage extensif. C'est à 4 h de voiture de Nouméa mais la route est correcte. On est en Province Nord et pas loin de Koné où se monte la nouvelle usine de nickel.

Un village de 3000 habitants.
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyLun 13 Déc 2010 - 7:27

Oui, pourquoi pas Koumac, il y a plus reculé.
Si j'ai bien compris, Penelope n'est pas une débutante. Mais il me semblait qu' à une époque, les zautorités locales n'aimaient pas trop recruter des candidats pour qui le poste sur le caillou serait le dernier. Mais cela a peut-être changé.

Cool

Bref .
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyLun 13 Déc 2010 - 13:38

Bref a écrit:
Dialogue imaginaire entre un élève et son père en brousse :
"à l'école, le maître nous a demandé où est la France" (prononcer la Frônce)
réponse du père :
"c'est au nord"

L'élève note sur son cahier de devoir:
La France c'est à Koumac...

De mémoire, tiré d'une excellente série BD "la brousse en folie" de Bernard B.les clones.

Ca, c'est dans le Petit Marcel illustré... Wink
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyLun 13 Déc 2010 - 14:49

Poporc a écrit:
Pourquoi pas Koumac... et ses fameux moustiques (c'est pas une blague). Pour l'anecdote, j'ai entendu dire que l'humoriste auteur de ce sketch (je n'ai plus son nom en tête) y avait fait son service militaire...

Koumac, c'est le pays des stockmen (ici, on préfère la référence poken...). En gros, les cow-boys du Far West. Il y a le rodéo, les vaches, l'élevage extensif. C'est à 4 h de voiture de Nouméa mais la route est correcte. On est en Province Nord et pas loin de Koné où se monte la nouvelle usine de nickel.

Un village de 3000 habitants.

c'est timsit qui parle de koumac. là bas, les moustiques te piquent pas, ils t'empalent !!
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyJeu 16 Déc 2010 - 12:49

Poporc (Lun 13 Déc 2010 - 13:38) a écrit:


Ca, c'est dans le Petit Marcel illustré... Wink

Tu chauffes Marcel, tu chauffes.
En fait c'est dans le n°9 les zozos du paradis.

j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 Imgkoumac

Penelope devrait quelque soit son expérience en Afrique faire attention que Pacifique et océanique sont bien différents et que le seul point commun en dehors du tropique est la rime.

cliquer ici


Bref .
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MessageSujet: en bref,bref   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyJeu 16 Déc 2010 - 19:32

godzilla a écrit:
J'ai plusieurs exemplaires de mon guide:
merci bref, j'ai bien conscience que ce n'est pas l'Afrique; cependant, je pense que cette belle expérience
de plus de 10 ans pourra me servir? de plus j'ai grandi dans une famille multiculturelle tant au niveau des origines que des religions avec une grande ouverture d'esprit ca aide je ne suis pas une coincée du bulbe tu vois...envoie tes guides Godzilla ca a l'air sympa
Le gestionnaire à Wallis
Le gestionnaire à Futuna
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MessageSujet: c'est parti   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyLun 27 Déc 2010 - 22:11

... j'ai demandé Koumac en premier (j'ai la peau dure...) puis Normandie etc....puis Mayotte aussi à l'inter un petit coup de Guyane pour faire bonne mesure , de toutes façons, je regretterais de ne pas avoir essayé...même si j'ai bien conscience que malgré un curriculm d'enfer, la date de naissance ne va pas vraiment les brancher....en tous cas je vous tiendrais au courant je vous souhaite de belles et joyeuses fêtes (ici on a eu un nöel blanc de chez blanc "the Nôel" buches au propre comme au figuré ; sur moto, moi pas bien brave! allez!champagne
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyLun 27 Déc 2010 - 22:30

Bravo Pénélope, il faut vivre ses rêves et y croire.......
61 ans, ça fait rêver
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MessageSujet: ah bon....   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyLun 27 Déc 2010 - 23:13

ca fait rêver tu fumes ou quoi?
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyLun 27 Déc 2010 - 23:35

Pourquoi cette question
A 61 ans, avoir envie de partir loin de découvrir ...
ça laisse songeur, une telle pêche.....
La fumette c'est pas du tout mon truc, moi, je plane, c'est d'origine
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyMar 28 Déc 2010 - 0:16

bon je comprends quoique la fumette ..allons pas de propos licencieux sur ce site! oui c'est vrai j'ai la pêche, j'ai de la chance ! mais tu sais ma mère, journaliste a fait ses reportages en moto jusqu'à...69 ans et elle a écrit des articles jusqu'à...la fin alors moi c'est (le pâle ) héritage de cette sacrée nana là... même sans mut, il est possible(certain même) que je m'installe dans les iles ; je suis plutôt solitaire enfin une solitaire conviviale je pense mes filles sont aus 4 coins de la planète l'ainée est pilote de ligne l'autre comédienne, vit en argentine, libre comme l'aire Pénélope!j'ai crée à bamako il y a 15 ans une école de musique; elle marche relativement bien elle est aux maliens maintenant c'était pour eux ; j'aimerais faire idem en NC ou ailleurs on verra où le vent aidé de ma volonté me porte! travailler encore un peu ce serait bien il faut de l'argent pour mes projets. santa bonsoir et bonnes fêtes à toi
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyMar 28 Déc 2010 - 5:51

penelope a écrit:
... j'ai demandé Koumac en premier (j'ai la peau dure...) puis Normandie etc....puis Mayotte aussi à l'inter un petit coup de Guyane pour faire bonne mesure , de toutes façons, je regretterais de ne pas avoir essayé...même si j'ai bien conscience que malgré un curriculm d'enfer, la date de naissance ne va pas vraiment les brancher....en tous cas je vous tiendrais au courant je vous souhaite de belles et joyeuses fêtes (ici on a eu un nöel blanc de chez blanc "the Nôel" buches au propre comme au figuré ; sur moto, moi pas bien brave! allez!champagne

Pour se faire une première idée, professionnellement, de la NC, il y a la revue MWÀ VÉÉ (depuis 1993). Pas trop langue de bois officielle.

Un n° particulierement intéressant, indispensable, le n° double 66/67 Oct.Nov.Dec. 2009/Janv. Fév. Mars 2010 :

Les liens du sens.

Éditorial ................................................................2
De la tribu au squat. Le vécu d'une famille kanak exilée à Nouméa....................4
Jone Passa, entre mutation subie et changement réfléchi..........................8
Patrice Godin, lien familial, lien social : transformations et permanences..............12
La place des jeunes dans la société traditionnelle et l'école...................16
L'igname comme lien................................................19
Espaces de vie et de liens.............................................21
Clément Grochain, sénateur coutumier de l'aire Paicî-Câmùkî.......................23
Sailali Passa, pasteur.....................................................27
Éric Tidjine, de Poum, formateur à l'Association calédonienne pour l'animation

et la formation (ACAF).....................................................30
Jean-François Suhas, directeur de l'Association pour la protection de l'enfance,, de la jeunesse et des adultes en difficulté en Nouvelle-Calédonie........................34
Christian Brunelet, psychologue scolaire.......................................39
Les cahiers du patrimoine oral kanak.........................................43
Le centre culturel Tjibaou présente...........................................47



Extrait (Editorial)

Le dossier développé dans ce numéro est le fruit d'une réflexion partagée par la direction de l'Agence de développement de la culture kanak-centre culturel Tjibaou et la revue Mwà l/ëéavec deux chercheurs en anthropologie et en sociologie, Patrice Godin et John Passa.
Lors de la conférence qu'ils ont donnée en septembre 2008 au centre Tjibaou sur le thème « La famille kanak : permanence et transformation », ces deux chercheurs ont soulevé, autour de la notion du « lien », des points cruciaux pour la compréhension de la société kanak.
S'est-on jamais demandé dans le monde non kanak en quoi l'attachement porté à l'igname que l'on ligature pour favoriser sa croissance, à l'étoffe que l'on déroule ensemble lors de certaines cérémonies coutumières, à la natte que l'on tresse, aux éléments que l'on met en relation pour constituer la monnaie kanak, est hautement symbolique d'une philosophie élaborée à partir du lien ? À commencer par celui qui relie en permanence les êtres, qu'ils appartiennent au monde des vivants ou à celui des morts. Le lien est ce qui donne du sens aux relations au sein de la société kanak, entre membres d'une même famille, entre plusieurs familles d'un même clan, entre clans d'un même groupe et ainsi de suite.
Ces liens ne découlent pas d'opportunités passagères, d'amitiés aussi vite dénouées que nouées, de statuts basés sur la réussite sociale. Ils obéissent à des logiques collectives très codifiées et ils sont, de ce fait, extrêmement difficiles à cerner de l'extérieur. Les Kanak, eux, se meuvent avec aisance dans ce système complexe. Ils l'utilisent, à la manière d'un GPS, pour se repérer, se localiser et faire le point sur le chemin à suivre.
Mais que se passe-t-il dès lors que le message reçu est brouillé et si confus qu'il devient impossible de s'y retrouver parmi les multiples directions qui s'offrent à vous ? En ville par exemple, où les chemins que l'on a coutume d'emprunter pour tisser les liens disparaissent sous le béton ou le goudron ? Comment fait-on pour maintenir coûte que coûte ces liens vitaux ? Certains y parviennent, d'autres pas, acculés au quotidien à des difficultés d'existence qui ne leur permettent plus de garder l'esprit clair, d'entretenir les relations comme il le faudrait
avec le reste de la famille, le clan, la chefferie. Lorsque la situation s'aggrave encore, c'est la survie même de la cellule familiale qui est menacée, les parents qui baissent les bras, les enfants qui, à l'adolescence, délaissent la maison au profit de la rue et de la bande. Faut-il conclure à une disparition inéluctable de cette philosophie du lien, qui continue néanmoins à donner son sens à la société kanak ? Y compris lorsque celle-ci se trouve confrontée à d'autres modes de vie, voire contestée par d'autres systèmes de pensée ? Ou refuser de se résoudre à cette déperdition et tout faire pour réactiver cette civilisation de la vie en commun, du « moi nous », à l'opposé des systèmes qui privilégient le « moi je » ? Les interlocuteurs de ce dossier sont partagés sur les chances de parvenir à concilier les deux si l'on ne se penche pas rapidement sur les causes qui engendrent des cassures dans la société kanak. Ces causes ont des origines historiques anciennes, la colonisation, l'évangélisation, d'autres plus récentes, l'attraction exercée par les pôles économiques, Nouméa en tête, le nombre encore insuffisant de logements et leur inadaptation au mode de vie océanien, le coût de la vie, la paupérisation des familles, leur vulnérabilité et leur incapacité à se présenter dès lors comme un modèle, un exemple à suivre pour les générations qui montent.
On pourrait ainsi égrener bien d'autres exemples à l'appui de cette fracture qui menace de s'aggraver si on ne la traite pas concrètement dès maintenant. A contrario de ce constat peu réconfortant, une prise de conscience se fait jour sous l'effet des efforts déployés par les associations et les bonnes volontés qui œuvrent notamment dans les quartiers, mais également, dans le Nord comme dans le Sud, par les institutions, dont le Sénat coutumier. Du coup, les initiatives se multiplient actuellement, tout particulièrement en direction de la jeunesse, afin de lui montrer que l'avenir a un sens. Pour autant, bien entendu, que celui-ci soit en lien avec une histoire individuelle et collective cohérente ». C'est tout le défi posé aux adultes qui ont la responsabilité de l'éducation des plus jeunes et à la société tout entière qui porte pour sa part la responsabilité du choix entre plus... ou moins de justice sociale...

Mwà Véé (Gérard del Rio)



Abonnement
Brigitte Delpouve - Centre culturel Tjibaou - BP 378 - 98845 NOUMEA CEDEX
Télécopie 41 45 56 - Mel : brygytd@adck.nc
ou dans trois librairies de métropole.
Il s'agit de la librairie Sauramps, à Montpellier (Le Triangle CS 19026. 34967 Montpellier cedex2. Tél. 04 67 06 78 83) ; de la librairie Ombres blanches, à Toulouse (50 rue G]ambetta. 31000 Toulouse. Tél. 05 34 45 53 33) et de la librairie J-M Place, à Paris (3, rue Lhomond. 75005 Paris. Tél. 01 44 32 05 98)


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MessageSujet: tellement juste.   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyMar 28 Déc 2010 - 9:50

merci Bref, je vais me procurer cette revue; l'article est excellent et touchant ; nous retrouvons cette même perte des repères et de la permanence du lien dans la jeunesse bamakoise par exemple, ou chez nos jeunes des cités: avec les particularités de chaque histoire évidemment, mais le désarroi- et la réponse, forcément agressive ou"à côté" sont les mêmes bonne journée à toi
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyMar 28 Déc 2010 - 11:48

Voilà le portrait de la gestionnaire parfaite menant de front sa carrière sa vie de famille et partageant avec autrui.
Elle est pas belle la vie!!!!!!
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyMar 28 Déc 2010 - 12:09

penelope a écrit:
merci Bref, je vais me procurer cette revue; l'article est excellent et touchant ; nous retrouvons cette même perte des repères et de la permanence du lien dans la jeunesse bamakoise par exemple, ou chez nos jeunes des cités: avec les particularités de chaque histoire évidemment, mais le désarroi- et la réponse, forcément agressive ou"à côté" sont les mêmes bonne journée à toi

Tenez, un avant-goût...
Je croyais l'avoir publié à la suite de l'éditorial.

La place des jeunes dans la société traditionnelle et l'école

Avec le passage progressif à ce que nous appelons l'adolescence, une distance respectueuse se creuse entre enfants et parents, qui fait passer les premiers d'une dépendance vis-à-vis des seconds à une solidarité entre membres de la même génération et de même sexe. On demande désormais au jeune d'assumer graduellement son statut social. C'est au travers de la participation à des activités très diverses effectuées avec ses pairs que celui-ci fait peu à peu l'apprentissage de ses responsabilités et de ses devoirs vis-à-vis de la communauté. Corvéables, les jeunes deviennent, selon une expression locale, «les bras et les jambes de la société». L'expression renvoie tout à la fois à l'idée de la communauté comme corps et à celle d'un échange entre les générations et d'une complémentarité hiérarchique. Ainsi que l'a très justement souligné Joseph Streeter lors d'une conférence au centre culturel Tjibaou, dès sept-huit ans, les filles « commencent à jouer le rôle de mère, elles gardent les enfants qui sont sevrés, pendant que les mamans vont aux travaux des champs. Après sept ans, de huit à douze ou treize ans en général, on donne aux enfants quelques responsabilités. Aux garçons, par exemple, on dit : « vous avez la responsabilité du cheptel ». Ils doivent alors donner à manger aux bêtes ou les changer de place. Ce sont un peu les bergers du clan. Ils peuvent aussi aller chercher du bois ou bien de l'eau... Les filles, quant à elles, remplissent leur rôle de futures mamans. Elles gardent les petits, leur donnent à manger, pendant que les mamans vaquent à leurs occupations. » (Streeter, 2004 : 13.)
Dans les distinctions qui s'amorcent ici, jeunes et vieux ne sont pas séparés, mais participent d'une même entité sociale à des places statutaires différentes. En échange des gros travaux collectifs dont ils ont la charge (aménagement des champs, construction des maisons, préparatifs matériels des fêtes...), les jeunes ont un accès direct à toutes les maisons de la communauté pour y manger, pour y dormir et, surtout, pour y apprendre. Dans la vision traditionnelle, l'enfant est en effet très tôt responsable de son instruction (au sens d'acquisition de savoirs). Il doit aller la chercher auprès des plus vieux. C'est à lui de profiter des occasions qui lui sont offertes par la société pour apprendre toutes les choses qu'il désire connaître. Cela se fait généralement par imprégnation : l'enfant se doit d'être présent aux rassemblements familiaux et collectifs, d'écouter les discours qui y sont tenus, d'observer les anciens dans leurs tâches quotidiennes, de regarder attentivement les procédés techniques qu'ils mettent en œuvre, d'accompagner leurs proches dans leurs déplacements coutumiers de manière à être là lorsque des récits et des paroles sont dits, qui portent sur le passé et les relations entre clans, etc. Il y a dans tout cela une dimension initiatique marquée : le savoir n'est que très rarement transmis de manière formalisée et didactique ; il est distillé par fragments, au gré des circonstances et des opportunités qu'il faut savoir saisir, et l'enfant qui s'y essaye doit longuement méditer ce qu'il reçoit, de manière à en reconstituer la cohérence pour son propre compte. Contrairement à une idée reçue, il n'y a que très rarement dans la communauté kanak de savoir collectif, la connaissance y est toujours individualisée, inégalement répartie en fonction de la curiosité et des implications sociales de ses membres tout au long de leur vie. Tout cela fait écho à la logique très particulière de la relation qui est en vigueur dans la communauté. Si la personne est constituée par les relations, celles-ci ne sont jamais totalement acquises. Il faut un travail de la personne, qui se donne toujours plus ou moins à penser comme un échange. En fait, on peut dire que toute la vie sociale dans le monde kanak est fondée sur la réciprocité - réciprocité généralisée dans la maisonnée et le cadre local, réciprocité équilibrée et plus calculée entre unités sociales plus larges et « chefferies ». Et c'est à travers les échanges que se construit la socialisation. Dans le groupe des jeunes, les décisions se prennent dans un esprit de consensus après de longues discussions, la coopération dans le travail est obligatoire et la solidarité se doit d'être totale, y compris dans les corrections collectives qu'on observe parfois. Les jeunes apprennent à éviter les confrontations trop directes et à rechercher les médiations, et ce, tout autant dans les conflits que dans les affaires amoureuses qui se doivent d'être négociées le plus discrètement possible. C'est en effet également dans le groupe générationnel que s'effectue l'apprentissage de la sexualité. La séparation des sexes étant de rigueur, celui-ci s'effectue différemment selon qu'on est garçon ou fille. Dans la société kanak de Hienghène, où j'ai travaillé en tant qu'ethnologue, la vie du jeune homme est faite de travaux collectifs, d'enseignements traditionnels plus ou moins formels, de divagations et de déplacements pour se rendre à des fêtes et d'aventures clandestines, et cela jusqu'au mariage et, surtout, au premier enfant. Le garçon possède une grande liberté d'action et la quête de relations amoureuses fait clairement partie de son apprentissage, même si la chose n'est pas toujours explicite. L'existence de la jeune fille s'inscrit plus nettement dans les limites de la maisonnée ; comme Joseph Streeter l'a dit plus haut, elle est une préparation aux obligations de la vie domestique et de la maternité, dans le sillage de la mère et des autres femmes - mères, tantes, grands-mères.. . - du groupe local. On attend d'elle, au contraire du garçon, qu'elle se défie des jeux de la séduction et résiste aux approches qui pourraient porter atteinte à son honneur.
Avec la naissance d'un enfant, le statut du jeune va changer à nouveau. Les tout nouveaux parents s'ancrent plus solidement dans le jeu des échanges. Ils deviennent des membres de la génération des pères et des mères et doivent prendre en charge l'organisation des activités les plus importantes de la vie collective. Cependant, la translation se fait, là encore, progressivement. Les très jeunes parents occupent d'abord une position d'aînés et de « chefs » dans le groupe générationnel des jeunes, avant de venir se fondre au bout de deux ou trois enfants en âge de marcher, voire d'acquérir leur autonomie, dans le groupe des adultes.
Compte tenu du parcours qui vient d'être esquissé, on comprendra aisément que l'école constitue le principal facteur de transformation de la socialisation au sein des communautés kanak actuelles et c'est ce qui explique les résistances que rencontre un peu partout cette institution. J'ai essayé de montrer par ailleurs qu'elle instaurait une véritable rupture dans l'existence de l'enfant océanien qui « tend très souvent à devenir de plus en plus insupportable au fur et à mesure que l'apprentissage scolaire se poursuit, comme si l'école, loin d'apprivoiser les enfants, les oppressait à chaque étape un peu plus ». Je ne ferai ici que me répéter. Ce qu'on appelle un peu sommairement l'échec scolaire océanien n'est rien d'autre à mes yeux que l'expression d'un malaise profond de civilisation.
Il y a d'abord les difficultés de l'enfant. L'apprentissage scolaire se présente trop souvent comme un défi insurmontable puisqu'il impose à l'écolier de rompre avec ses origines tout en maintenant l'intégrité de son identité personnelle et la continuité de son histoire. La situation n'est pas très différente de celle que connaissent les enfants d'émigrés en France et les analyses de Claude Mesmin m'ont été ici très utiles pour comprendre ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie et ailleurs dans le Pacifique. Il faut aux jeunes Kanak comme aux jeunes émigrés répondre à des sollicitations d'emblée perçues comme exogènes. D'abord explicites, qui concernent les apprentissages élémentaires : lire, écrire, compter, dans une langue qui n'est pas la sienne alors même qu'on n'a pas fini de se structurer dans sa propre langue ; puis implicites : participer à notre monde occidental, dans lequel l'individu est plus important que la famille et la communauté, adhérer à nos valeurs abstraites et rompre ainsi avec ce qui constitue le substrat de son identité. (Mesmin : 287.) Une différence essentielle existe toutefois entre les jeunes d'ici et les jeunes émigrés : l'enfant océanien se trouve marginalisé chez lui. Ce qui fait que l'apprentissage scolaire n'est pas seulement vécu comme une contrainte extérieure, dépourvue de sens, mais encore comme une forme pernicieuse d'aliénation, comme une négation de sa propre culture, un exil dans son propre pays. Les implications et conséquences sociales d'une telle situation n'ont, je crois, pas encore été bien mesurées. Ce qui, au départ, est perçu comme « un moyen de réussite ou d'émancipation » (Streeter, op. cit. 17.) se transforme en quelques années en une machine infernale à fabriquer de la détresse et de la dépendance, et cela quelles que soient par ailleurs les solutions divergentes que les jeunes et leurs familles apportent au défi de l'école. « L'une d'elles, ai-je écrit en 1997, assez commune, peut [...] être d'opter pour l'échec scolaire. Le découragement devant les handicaps accumulés est ici décisif. L'attitude de l'enfant peut aussi être une forme de résistance, ce qui aboutit à des résultats similaires. Une autre encore, de réussir, mais il faut alors imaginer les tensions qui en résultent, tensions si fortes qu'elles se concrétiseront fréquemment par une distance accrue et irréversible avec le milieu social d'origine. Et rares sont ceux qui vivent ce genre de situation avec sérénité et, a fortiori, arrivent à naviguer avec aisance entre ces deux mondes. L'aisance n'est jamais totale, pour autant que les confidences qu'on m'a faites sont représentatives. Les heureux élus sont «toute leur vie à la recherche d'un équilibre entre les apports de leur culture d'origine et ceux reçus de l'école, équilibre d'autant plus précaire que sa recherche est individuelle et ne découle pas du travail de toute une société. La chose est si difficile qu'elle débouche chez certains sur un véritable clivage. Celui-ci peut lui-même conduire . d'une distanciation critique (au sens à la fois d'opposition aux normes de sa société et de crise personnelle) à un repli traditionaliste (sinon sur un mode imaginaire), en passant - cas le plus fréquent - par la recherche d'une articulation, extrêmement variable, mais sous une forme largement défensive. Il existe aussi des formes d'impuissance. Le jeune Océanien intègre par exemple les modalités de la critique intellectuelle européenne, mais ne s'autorise pas à passer à l'acte concret. Le clivage devient déchirement. » (Godin, 1997.)
Ce problème d'identité n'est pas, notons-le, le seul aspect de la discontinuité sociale dont nous parlons ici. Il y a aussi la rupture de la transmission des savoirs, des savoir-faire, des valeurs par les plus anciens. « En prélevant les enfants de leur milieu social, expliquait un groupe de travailleurs sociaux et culturels lors d'un exposé à la Communauté du Pacifique Sud (CPS), l'école crée des perturbations, elle pose un problème inédit de mobilisation d'une partie d'elle-même, à savoir sa force vive, sa jeunesse. Comme le jeune ne sait plus qu'il est les bras et les jambes de sa société, la société se retrouve sans bras ni jambes. » À terme, ce sont les communautés auxquelles appartiennent les jeunes qui se trouvent entièrement désorganisées et fragilisées. Par ailleurs, l'école et les interactions du monde occidental moderne en général induisent de nouvelles exigences de la part de la jeunesse, qui à leur tour engendrent de réelles difficultés de compréhension entre les générations. Ce que nous appelons l'adolescence devient ainsi dans les communautés océaniennes comme dans la société occidentale moderne une période de très grande vulnérabilité. Le jeune Kanak se retrouve ainsi dans un étrange no man's land, non pas suspendu entre tradition et modernité, ou entre enfance et âge adulte, mais entre deux modes de socialisation incertains. Compte tenu de l'éducation reçue dans son enfance, la tendance du jeune à l'adolescence est de sortir du milieu familial restreint pour se tourner vers ses pairs, or cette classe d'âge est aujourd'hui de plus en plus faiblement structurée, que ce soit à l'interne ou dans ses liens avec les autres composantes de la société. Et en l'absence de propositions éducatives fortes, le détachement progressif des parents prend la forme d'une attraction^ vers l'extérieur, avec toutes les conséquences qui s'ensuivent : désœuvrement, alcool, drogue, délinquance et recherche d'émotions fortes.
Les enseignants et les autorités accusent très souvent les parents de démissionner face à ce type de situations. Mais c'est se méprendre sur le sens de ce qui se passe réellement dans les communautés impliquées. Rien n'a préparé les parents des enfants et des adolescents kanak de la génération actuelle à la crise à laquelle ils sont confrontés. Le rapport vertical parents-enfants, que beaucoup trop d'éducateurs européens prennent pour le seul modèle de rapport familial, n'appartient pas aux cultures locales et les tentatives qui sont parfois faites pour l'instaurer artificiellement se vivent dans le conflit et la confusion. Là où il n'y a pas de possibilité de socialisation générationnelle, la famille connaît de nombreuses tensions ; les enfants accusent les parents de ne pas faire leur travail proprement, et les parents sont désespérés. Ils sont en fait tout aussi perdus que leur progéniture.

Patrice Godin

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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyMar 28 Déc 2010 - 12:23

Encore faut-il que tu l'aies cette mut' et c'est certainement pas gagné avec ts ceux qui ont certains coups de piston, les faux pacsés, les locaux........
on l'espère pour toi, mais peut-être vaut il mieux que tu soies dans le Nord et passe tes vacances au soleil
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyMar 28 Déc 2010 - 13:37

Le piston ne fait pas tout, il y a la chance. J'y suis arrivé sans le moindre piston. Ou alors vraiment à l'insu de mon plein gré et il faut que mon bienfaiteur se fasse connaître que je le remercie. Very Happy
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyMar 28 Déc 2010 - 13:43

setif19 a écrit:
et c'est certainement pas gagné avec (...) les faux pacsés,

Voilà le genre d'assertions qui me font bondir véritablement au réveil à 13 h 30.

Voici aussi comment certain fond réactionnaire peut surgir chez les plus avant-gardistes d'entre nous. Car enfin qu'on me définisse ce que sont des faux pacsés et avec quel instrument de mesure l'Administration doit aller chez les gens pour tenter d'évaluer leur niveau de proximité.

Est-ce moi ou il se dit un peu n'importe quoi pendant la trêve des confiseurs sur ce forum ?
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyMar 28 Déc 2010 - 14:00

Bref a écrit:
Pour se faire une première idée, professionnellement, de la NC, il y a la revue MWÀ VÉÉ (depuis 1993). Pas trop langue de bois officielle.

Un n° particulierement intéressant, indispensable, le n° double 66/67 Oct.Nov.Dec. 2009/Janv. Fév. Mars 2010

Je vois que certains ont bien profité de leur séjour... Very Happy coucou

A citer aussi, l'académie des langues Kanak avec une démarche de partage de la culture intéressante. Difficile de résumer une longue conversation en quelques mots. En très résumé, on ne peut s'ouvrir aux autres en oubliant sa culture.

Ca me fait un peu penser à ce que fait (ou faisait) l'IRA de Bastia avec ses nouveaux élèves. Une semaine de découverte de la Corse, de sa culture, etc. Même si la Corse ne peut se comprendre en une semaine (même Boz qui en est natif ne pige pas tout), cela permet de comprendre et d'aborder la vie locale de façon moins naïve et, quelquefois, d'éviter les impairs. Pour le reste, tout est question de personnalité, certains sont plus réceptifs que d'autres.

Certaines administrations locales font cela en NC mais apparemment pas l'EN alors que nous sommes les plus en contact avec les publics locaux. Mais c'est vrai que chez nous, on sait tout mieux que les autres... Evil or Very Mad
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MessageSujet: Re: j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)...   j'ai même rencontré des gestionnaires heureux(ses)... - Page 2 EmptyMar 28 Déc 2010 - 14:10

Allez, moi aussi j'y vais de mon coup de g...

L'administration (sans majuscule) n'a aucun moyen de vérifier le pourcentage de PACS blancs. Qui est certainement bien plus élevé que celui de mariages blancs, vu la facilité de la procédure. Mais elle n'a pas à le faire. Il est hors de question qu'on débarque chez moi pour savoir le pourquoi de mon PACS ou de mon mariage. Tant que les gens sont majeurs et capables, ils sont réputés avoir leur libre-arbitre, et personne n'a rien à dire. Et au pire, même si c'est pas "sport", je ne trouve pas le PACS blanc moins répréhensible (ou moral, ou tout ce qu'on voudra) que les mariages d'argent, contre lesquels personne n'envisage de lutter.
On n'est déjà pas capables de pister les gens qui ont des arrêts maladie manifestement abusifs, alors mesurer des sentiments (ou d'autres liens), c'est inenvisageable et surtout inutile.
Aparté : à chaque fois qu'un collègue me signale le cas de Untel qui "s'est encore fait arrêter", je corrige en disant "son médecin l'a arrêté. Allez voir le même si vous le souhaitez. Moi je n'ai pas fait médecine, je ne suis pas apte à juger de la pertinence ou non de l'arrêt de travail. Mais si vous souhaitez vous reconvertir, pas de problème. Seulement il vous faudra démissionner, le congé formation de la durée des études, soit 9 ans au minimum, n'est pas encore possible dans l'administration". Ca ne sert à rien, mais ça soulage. Et la fois suivante, les réflexions désolbligeantes-qui-ne-font-pas-avancer-le-schmilblick se font en-dehors de ma présence.

_________________
Je préfére que l'on dise de moi "il est ch...t, mais c'est un bon" que "il est sympa, mais un peu juste." (©️ N@n@rd )
La confiance n'exclut pas le contrôle, elle s'en nourrit. (©️ Hippos, 15/12/2010)
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Temps de travail des personnels Etat


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