Digression inspirée par l'article du Monde cité par Touïteur :

Je ne me représente pas qu'un lycée situé dans le Marais, c'est à dire en plein Paris, puisse avoir 40% de boursiers...

Je suppose que ces élèves viennent de banlieue, ils ne peuvent pas habiter le secteur habituel de ce lycée, vu le coût de l'immobilier parisien.

Je sais que la carte scolaire n'est plus une référence, mais je suis quand même surpris. Pour être boursier dans le secondaire, il faut vraiment avoir de petits revenus, ou une très grande famille, et pour se loger dans Paris, il faut de très gros revenus, surtout avec une grande famille.

Et pour ceux qui habitent en banlieue, il y a le coût (et l'inconfort) des déplacements.

@ Stoïk : c'est dit dans l'article cité par Touïteur. Les élèves viennent pour partie de l'Est parisien, notamment du 19° arrondissement.

Pour avoir bien connu Paris et certains de ses bahuts à une époque (mais pas celui-là), les embrouilles pour s'y faire admettre ou s'en voir éjecter, au mépris des règles - même d'avant l'assouplissement des procédures de cartes scolaires - cela ne m'étonne pas du tout.
Il y a, pour faire simple, migration vers l'ouest à l'intérieur du périphérique. Et pour peu que le bahut ait été traditionnement doté de filières peu nobles, il aura vu sa clientèle de luxe du quartier déserter et sa réputation faite pendant un bon bout de temps. Je me renseignerai à l'occasion.

Pour ce qui est des chahuts plus ou moins spontanés, Paris est souvent moins tranquille que la banlieue proche. Ce sont les medias qui déforment par ce qu'ils cherchent, surtout à illustrer les messages qu'ils souhaitent véhiculer ou qu'ils supposent devoir être véhiculés par leurs propriétaires ou donneurs d'ordre. Ils parviennent à occulter ce fait.
Le droit de retrait aura de bonnes raisons de s'exercer intra-muros au moins autant que de l'autre côté du périf.
Quant aux évènements extra-muros, ils sont relayés à une fréquence directement proportionnelle à la facilité d'accès pour les équipes de journaleux-reporters-photographes par le métro/RER. Note le truc. Nous en reparlerons dans trois ans en mettant des petits drapeaux à chaque lieu de reportage de TF1 ou d'A2.


t .

Grincheux a écrit:

@ Stoïk : c'est dit dans l'article cité par Touïteur. Les élèves viennent pour partie de l'Est parisien, notamment du 19° arrondissement.

Mais même dans le XIXème, les loyers n'ont rien à voir avec ce qu'on trouve dans la France normale ( ).

Cela dit, si cet établissement ratisse la banlieue nord-est, on a un bon début d'explication...

Certes mais cet arrondissement concentre à lui seul bon nombre de logements sociaux où les loyers sont moins chers. Je me souviens d'avoir déposé un dossier, dans une autre vie, pour postuler l'emploi de surveillant d'externat dans une annexe du rectorat de Paris rue Curial, je crois. C'était un peu flippant...

[q rectorat de Paris rue Curial, je crois. C'était un peu flippant... [/quote]

c'etait la direction des services académiques d'education (une sorte de super I.A.) au 19, rue curial : j'y ai travaillé dans une autre vie ( de 1971 à 1977). les locaux étaient neufs mais le quartier .

quant au lycée sophie germain c'était un excellent lycée: ma soeur y a fait sa scolarité jusqu'au bac!

touïteur a écrit:

Quoique la larmoyante conclusion sur les pov' boursiers soit infondée, stats à l'appui lors de précédentes grèves longues et appuyées qui n'ont lésé personne en terme de réussite au bac.

il y en a encore qui croient que le taux de réussite au bac est un indicateur ??. L'année du CPE j'ai vu tellement de consignes de mansuétude, de barèmes sur 25 sans que la note ne soit ramené sur 10 que honnêtement ne pas avoir le bac tient de l'exploit.

Grincheux a écrit:

Certes mais cet arrondissement concentre à lui seul bon nombre de logements sociaux où les loyers sont moins chers. Je me souviens d'avoir déposé un dossier, dans une autre vie, pour postuler l'emploi de surveillant d'externat dans une annexe du rectorat de Paris rue Curial, je crois. C'était un peu flippant...

Faut pas non plus exagérer: le 19ème cosmopolite, c'est le quotidien de beaucoup, et pas seulement de revenus modestes.
Une de mes soeurs a habité plusieurs années rue Curial, et mes visites chez elle ne m'ont jamais donné l'impression que je rentrais dans Beyrouth au milieu des attentats.
Faut dire que moi-même je venais alors du 9-3 le plus pourrave ou peu s'en faut, la-commune-la-plus-endettée-de-France où un transformateur EDF a malheureusement sévi plus tard, y'avait donc largement de quoi relativiser...