me demande si j'ai pas fait une grosse erreur....
j'ai bien proposé de compenser en travaillant d'arrache-pied tout le reste de la semaine, surtout le mercredi par exemple (et même qu'on pouvait mettre toutes les réunions du monde le mercredi après-midi! ), mais elle me dit que ce ne sera que du temps en plus, qu'il faut que je sois présente dans l'établissement, ou dans mon logement de fonction s'il y a un problème, et question aussi de crédibilité vis-à-vis des agents;

zélie a écrit:

bonjour,
nouvellement nommée dans un collège internat à 500 km de chez moi, stagiaire, ma chef me refuse le lundi matin sous prétexte que je dois être là en même temps que les agents, du lundi 8h au vendredi 18h; de plus j'ai 1 week-end d'astreinte sur 4, et l'adjoint et le cpe, également d'astreinte, refuse aussi d'envisager de prendre la responsabilité de mes agents si je quitte le collège plus tôt; que répondre à cela ???

Le conseil des collègues de ne pas te laisser faire est par principe judicieux pour ton futur professionnel, mais il ne veut pas dire a contrario qu'il faut faire n'importe quoi.
Ta chef a des exigences qui ne me paraissent pas scandaleuses. Celle de ta présence tout au long de la semaine peut sembler logique, mais en l'espèce, c'est ton statut qui prime; lequel est de 1607 H annuelles; ça, tu peux le lui rappeler, pour le cas où elle l'aurait oublié, et lui dire que t'en tenant là, tu attends d'elle qu'elle te propose un emploi du temps dans le cadre ainsi défini (et il va de soi qu'en dehors du cadre en question, tu seras libre de faire ce que tu veux, et où tu veux). Ses exigences hebdomadaires multipliées par le nombre de semaines dans l'année plus les permanences diverses z'et variées lui feront très (trop) vite atteindre le chiffre de 1607. A ce moment-là, il sera temps si elle s'obstine (notamment avec l'antienne "Nous sommes personnel d'encadrement pour nous y'a pas d'horaire ou d'emploi du temps"), d'en référer plus haut au secrétariat général pour "arbitrage".
Par contre, les astreintes demandées n'ont rien de scandaleux pour peu qu'elles soient équitablement réparties. Vous êtes 4 à en faire, on te demande un week-end sur 4, rien à dire. Bien entendu à inclure, s'il y a lieu, dans les 1607 H.

Ensuite, qu'on ne veuille pas tenir compte de ta vie de famille, de tes contraintes d'éloignement et de distance, c'est dur et pas très humain (voire intelligent), mais c'est souvent la règle pour une première affectation, et ton chef pense d'abord, égoïstement certes, à son établissement et pas à ta personne.

zélie a écrit:

mais elle me dit que ce ne sera que du temps en plus, qu'il faut que je sois présente dans l'établissement, ou dans mon logement de fonction s'il y a un problème

ce n'est plus un travail, c'est une forme d'esclavage... Tu peux toujours lui demander le texte qui prévoit que ta disponibilité doit être permanente. Afin d'améliorer ton efficacité, il conviendrait que tu apportes un lit au bureau en cas de problème au milieu de la nuit (on ne sait jamais, un mandat à faire de toute urgence) !

zélie a écrit:

bonjour,
nouvellement nommée dans un collège internat à 500 km de chez moi, stagiaire, ma chef me refuse le lundi matin sous pretexte que je dois être là en même temps que les agents, du lunid 8h au vendredi 18h; de plus j'ai 1 week-end d'astreinte sur 4, et l'adjoint et le cpe, également d'astreinte, refuse aussi d'envisager de prendre la responsabilité de mes agents si je quitte le collège plus tôt; que répondre à cela???

Votre horaire est de 1607-14 soit 1593 heures annuels, service de vacances inclus du 1° septembre au 31 août.
Vous devez donc avoir des horaires de bureau qui rentrent dans ce cadre annuel. En dehors de votre emploi du temps vous êtes libre.
Les agents peuvent travailler sans gestionnaire et un CE a autorité sur les agents.
Par contre une astreinte un WE sur 4 c'est vache ; mais cela n'est pas scandaleux.
Par contre vous refuser le lundi matin ou le vendredi AM ça c'est vache.
Exigez un EDT annuel et refusez de répondre à des solicitations hors EDT ou astreinte. A noter qu'une astreinte de nuit débute à 21H30 et se termine à 7H.... et que les réunions en dehors de l'EDT sont du temps comptabilisés.
Par contre le temps d'astreinte sans intervention n'est pas comptabilisable. Enfin astreinte veut dire être joignable rapidement pour intervention et non être enfermé dans l'EPLE.

Salut Zélie, (chais pas pourquoi mais ça me ça me rappelle Lisieux), tout pareil j'ai vécu l'éloignement et les astreintes, c'était le même scénario au début, il a fallu sensibiliser le boss au cadre horaire, en gros on compte 40 heures pour 40 semaines (dont 36 en période scolaire), bon ça peut varier d'un bahut à l'autre, ici c'est 41 heures pour 39 semaines, on arrive vite à exploser le compteur et faire des semaines à 45 heures,,, 48,,, voire plus si on ne fixe pas des limites, j'atteignais les limites bien avant le vendredi midi, le CE a fini par me filer la demi-journée du vendredi aprem pour rentrer au pays, concernant les astreintes n@n@rd a raison, astreinte ça ne veut pas dire incarcération, généralement ça se limite au portable du bahut dans la poche pendant le w.e. s'agissant des agents, ils ont aussi un cadre horaire à respecter et s'ils profitent de l'absence de la gestionnaire pour se faire la belle ou glander ça va vite se savoir, et pas d'inquiétude pour les autres cadres se sont eux qui auront besoin du gestionnaire et rarement l'inverse, donc donnant-donnant, bon courage, coco-bi

coco-bihan a écrit:

pour les autres cadres ce sont eux qui auront besoin du gestionnaire et rarement l'inverse, donc donnant-donnant,

avec cette remarque. A garder en tête car bien vrai. Il faut savoir utiliser le rapport de forces.

zélie a écrit:

me demande si j'ai pas fait une grosse erreur....
j'ai bien proposé de compenser en travaillant d'arrache-pied tout le reste de la semaine, surtout le mercredi par exemple (et même qu'on pouvait mettre toutes les réunions du monde le mercredi après-midi! ), mais elle me dit que ce ne sera que du temps en plus, qu'il faut que je sois présente dans l'établissement, ou dans mon logement de fonction s'il y a un problème, et question aussi de crédibilité vis-à-vis des agents;

Bon, je réponds à cette partie là de l'échange, mais cela n'enlève rien à ce qui a pu être dit par ailleurs.
Pour le lundi matin, essaye éventuellement de négocier l'heure d'arrivée après 8 heures, mais globalement, c'est vrai que pour les agents (notamment), si tu n'arrives qu'à midi, même si tu fais largement tes heures sur la semaine, çà fait un peu limite.
Par contre astreinte, çà veut juste dire être joignable, pas être bloqué at home. Ce n'est pas comme des plantons chez les militaires.
A lire tes interventions, j'ai l'impression que l'an dernier ils en ont bavé avec ton prédecesseur ("ils ont assez donné", disent ils) et que du coup, ils préfèrent assurer le coup avec toi. C'est humain. Par contre, le temps annuel dû, c'est 1607 heures, CA compris (nous ne sommes pas élus, c'est donc du travail). Tu proposes ou tu fais établir un emploi du temps ... et tu tiens le décompte de tes heures pour pouvoir justifier le jour où on te refuse 1/2 journée que tu as déjà 50 heures d'avance. A toi de les rassurer en montrant que même en n'étant pas là 60 heures par semaine le travail est fait, et l'établissement tourne correctement. Ils n'ont aucun intérêt à te pousser à la démission ou à l'arrêt maladie : cela retomberait sur le fonctionnement de l'établissement. (j'exclus le cas où tu serais tombé sur un spécialiste du harcelement moral)
Pour ce qui est du discours sur le fait que les attachés sont des personnels d'encarement, un petit tour sur le site du minsitère ou du rectorat à la rubrique "encadrement" est édifiant : en administratifs, çà commence aux CASU. Donc nous avons des fonctions d'encadrement sans être personnel d'encadrement : comprenne qui pourra.
En attendant, essaie de ne pas stresser : comme dirait mon papa (mais ce n'est sans doute pas de lui) : "il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions" Tu arrives, il est normal d'être un peu désarçonné par certaines choses. Mais après les efforts faits pour passer le concours et l'obtenir, ce serait dommage de renoncer. Et un an de séparation de conjoint, çà en fait des points pour les mutations ...

"Il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions.
L'esprit de l'homme invente ensuite le problème."

André Gide, le papa de Margotte.



1869-1951

Si le gestionnaire doit être présent en même temps que les agents, alors c'est début vers 6h du matin et fin vers 14h30. Ou s'il y a une équipe d'après-midi, 10h/18h30. Mais il ne pourra être présent pour les 2 équipes. L'amplitude journalière est limitée, il doit y avoir 13 heures de repos consécutif entre la fin d'une journée de travail et le début de la suivante(35h le week-end).
En commençant à 6h00, on ne peut pas terminer au-delà de 17h00.
Donc, en commençant à 6h00, il est probable qu'il soit légalement impossible de suivre un CA jusqu'à son terme. Une fin de CA à 20h00 (hors pot) interdit une reprise de travail avant 9h00 du matin.

En respectant scrupuleusement le texte relatif au temps de travail, on peut jouir d'un certain confort en refusant d'y déroger.

Pour ceux qui ont un enfant de mois de 3 ans, le temps partiel est de droit, pourquoi ne pas demander un 80% avec le lundi ou le vendredi libre (le chef peut toutefois imposer un autre jour).

Le mieux reste de faire gentiment comprendre au chef qu'il n'y a rien à gagner à aller au conflit, qu'on fera son travail du mieux possible et qu'on est là, comme lui, pour faire tourner la boutique pour le plus grand profit des élèves. Le petit "rappel à la loi" peut être très pédagogique...

Poporc a écrit:

En respectant scrupuleusement le texte relatif au temps de travail, on peut jouir d'un certain confort en refusant d'y déroger.
[...]
Le mieux reste de faire gentiment comprendre au chef qu'il n'y a rien à gagner à aller au conflit, qu'on fera son travail du mieux possible et qu'on est là, comme lui, pour faire tourner la boutique pour le plus grand profit des élèves. Le petit "rappel à la loi" peut être très pédagogique...

Je ne suis pas en EPLE mais j'ai vécu le même genre de conflit avec un SG qui m'avait envoyé en mission et qui, lorsque j'ai humblement sollicité une journée de récupération pour la vingtaine d'heures de dépassement horaire que les trajets avaient occasionnés, a entrepris de m'expliquer qu'on attendait de moi qu'en tant que cadre, je ne compte pas mes heures. J'ai eu droit à tous les poncifs du genre, jusques-et-y-compris la référence à son épouse qui, cadre dans le privé, travaillait 50 heures pas semaine.

Mais j'ai tenu bon, je me suis arcbouté sur le droit et lui ai gentiment expliqué que je respectais tout à fait son choix de vie (il faisait allègrement ses 50 h hebdo au bureau) mais que ce n'était pas le mien, que si j'avais voulu être SG j'aurais passé le concours de CASU mais que ce n'était pas le cas. Il essayait constamment de m'entraîner sur le terrain des grands principes (« vous êtes cadre », « c'est ce qu'on attend d'un cadre »), je le ramenais constamment sur le terrain du droit (« mon temps de travail est réglementé et je suis parfaitement capable de remplir mes missions dans le cadre de cette réglementation »).

Il a fini, à court d'argument, par m'accorder la journée demandée, mais j'ai bien compris qu'il n'avait pas changé d'avis. J'en ai donc tiré toutes les conséquences pour éviter que le conflit ne se reproduise : moi qui jusqu'alors ne regardais pas ma montre quand j'avais un dossier à finir, je me suis mis à le faire et à m'imposer une gestion plus stricte de mes horaires de travail. Ce n'était pas forcément très agréable car ça privait de beaucoup de souplesse. Mais ma femme en était très contente car je rentrais moins souvent tard le soir !

Grincheux a écrit:

"Il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions.
L'esprit de l'homme invente ensuite le problème."

André Gide, le papa de Margotte.



1869-1951

J'savais bien que c'était pas de lui ...