Tickets repas "maison"

premier point : la production d'une facture ne prouve pas que d'autres tickets n'ont pas été achetés ou produits. La suspicion doit naitre dès que les tickets utilisés peuvent facilement être contrefaits, ce qui est très souvent le cas. C'est le contrôle des tickets remis qui lève la suspicion, d'où la nécessité de conserver avec les feuilles de consommation journalière et les tickets remis sur au moins deux exercices.

Deuxième point : il a été répondu plus haut qu'un faible nombre de commensaux peut rendre intéressante, d'un point de vue financier, la production locale de tickets.

sainte barbe a écrit:

premier point : la production d'une facture ne prouve pas que d'autres tickets n'ont pas été achetés ou produits. La suspicion doit naitre dès que les tickets utilisés peuvent facilement être contrefaits, ce qui est très souvent le cas. C'est le contrôle des tickets remis qui lève la suspicion, d'où la nécessité de conserver avec les feuilles de consommation journalière et les tickets remis sur au moins deux exercices.

Deuxième point : il a été répondu plus haut qu'un faible nombre de commensaux peut rendre intéressante, d'un point de vue financier, la production locale de tickets.

Je ne vois pas en quoi la mise en parallèle des feuilles de conso qui n'indiqueraient d'ailleurs pas forcément le nombre de repas produits et des tickets passés le même jour permettrait de lever le doute sur la réalité des ventes de tickets, de leur remise au service et de leur conservation particulièrement dans le cas de tickets maison.

Il n'est pas compliqué d'avoir tous les jours une dizaine de tickets vendus normalement, utilisés normalement et retirés par la suite par un malveillant qui aurait vendu en fait des tickets imités, achetés ailleurs ou ajoutés à un tirage maison.

Dans tous les cas, il y aurait une fraude non négligeable sauf qu'elle serait beaucoup plus facile à mettre en oeuvre dans le cas de tickets maison qu'avec du travail de professionnel.

Si les tickets de la plupart des spectacles ou des rencontres sportives sont maintenant pourvus de dispositifs contre la falsification, ce n'est pas pour le plaisir de mettre un hologramme sur un bout de papier.

D'ailleurs, à bas le ticket et vive la carte, l'empreinte palmaire et même le contrôle d'ADN.

Puisqu'on cause de la possibilité de tricher sur les tickets repas, je pense qu'on aurait plus avantage à regarder du côté des "pertes" de matériels (appareils photos numériques, vidéoprojecteurs, portables, matériels de l'atelier, ...).
La fraude pour gratter 1 ou 2 repas m'apparaît bénigne comparée aux autres possibilités.
Sinon, on peut aussi compter sur la délation entre collègues, ça marche toujours très bien de nos jours

breizh atao a écrit:

Puisqu'on cause de la possibilité de tricher sur les tickets repas, je pense qu'on aurait plus avantage à regarder du côté des "pertes" de matériels (appareils photos numériques, vidéoprojecteurs, portables, matériels de l'atelier, ...).
La fraude pour gratter 1 ou 2 repas m'apparaît bénigne comparée aux autres possibilités.

D'abord on ne cause pas d'une possibilité de tricher , on envisage les différentes manières d'éviter un écueil, celui de la suspicion .

Ensuite, des arguments du type de celui que vous avancez peuvent en effet mener loin : minorer une "petite fraude " en la comparant à ce que vous appelez "d'autres possibilités "

Certes, ma foi , bon ...

le comptable va se faire aligner pour deux carnets de tickets manquants, voir pour une boite de petits pois qui a été chourée....

Gros débet en perspective...

Par contre une télé ou un lecteur DVD qui disparaissent n'émeuvent même pas un inspecteur du trésor

LMDV a écrit:

Dans tous les cas, il y aurait une fraude non négligeable sauf qu'elle serait beaucoup plus facile à mettre en oeuvre dans le cas de tickets maison qu'avec du travail de professionnel.

Si les tickets de la plupart des spectacles ou des rencontres sportives sont maintenant pourvus de dispositifs contre la falsification, ce n'est pas pour le plaisir de mettre un hologramme sur un bout de papier.

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Sérieusement, tu connais beaucoup de fabricants de tickets de cantine qui recourent à de tels dispositifs ???
Je maintiens que vu la haute technologie utilisée par nos fournisseurs "professionnels" de tickets, il est aussi facile de contrefaire leur production que de contrefaire la production qui serait faite par un bahut !!

Quant au contrôle évoqué, il s'agit de croiser trois données :
- les sorties de stocks de la feuille de conso avec le nombre de repas servis
- le nombre de tickets remis avec le nombre de repas servis aux commensaux
- les numéros des tickets remis avec les numéros des tickets vendus, via un petit fichier EXCEL.

Cela dit, je rejoins un peu la réflexion de BREIZH, les procédures de contrôle doivent être proportionnées au risque. L'audit est le CIC c'est ça aussi : l'analyse des risques et la recherche de la solution la plus adaptée. Je crois effectivement qu'un intendant qui mettrait en place une grosse procédure de contrôle pour les tickets et qui négligerait la tenue d'un répertoire à jour du matériel sensible non immobilisé et les mesures de sécurité nécessaire à la conservation du matériel se trompe de priorité. De même un auditeur qui ne vérifie pas cette dernière problématique passe à côté de son contrôle.

sainte barbe a écrit:

Quant au contrôle évoqué, il s'agit de croiser trois données :
- les sorties de stocks de la feuille de conso avec le nombre de repas servis
- le nombre de tickets remis avec le nombre de repas servis aux commensaux
- les numéros des tickets remis avec les numéros des tickets vendus, via un petit fichier EXCEL.

Donc, pour économiser trois francs six sous, on monte une usine à gaz parce qu'on a , en revanche, beaucoup de temps à perdre.

Ça se défend.

Isaac Newton a écrit:

sainte barbe a écrit:

Quant au contrôle évoqué, il s'agit de croiser trois données :
- les sorties de stocks de la feuille de conso avec le nombre de repas servis
- le nombre de tickets remis avec le nombre de repas servis aux commensaux
- les numéros des tickets remis avec les numéros des tickets vendus, via un petit fichier EXCEL.

Donc, pour économiser trois francs six sous, on monte une usine à gaz parce qu'on a , en revanche, beaucoup de temps à perdre.

Ça se défend.

j'ai dit plus haut que ce contrôle est nécessaire que l'on achète ou pas des tickets.
Pour résumer :
quand on a pas beaucoup de commensaux, ça peut valoir le coup de faire ses tickets soit même. Vu la facilité de reproduction des tickets du commerce, c'est pas plus risqué que de les acheter.
Qu'on achète ou qu'on produise, le risque de fraude existe toujours, si on veut éliminer le risque, il faut mettre en place un contrôle, qui a mon sens peut ne prendre que 5 minutes par jour.
Enfin, la nécessité de mettre en place ce contrôle doit s'apprécier en fonction de la grandeur du risque, relativement à d'autres risques, compte tenu des moyens disponibles, et donc des priorités définies.
A mon sens ce type de raisonnement est pleinement dans la logique du CIC et de l'audit.

Pour ceux qui continuent à travailler avec du ticket et même avec du maison, il existe quelques pistes pour sécuriser leur manipulation avec des codes-barres en plus de la numérotation et l'utilisation d'une douchette lors de la récupération du ticket.


Ainsi, les possibilités de rajouter des tickets ou de les faire disparaitre diminuent avec l'interface informatique qui est sans doute plus difficile à escamoter.

Avec un vieux PC, une douchette à 45€ et un petit programme libre, il y a moyen d'améliorer le contrôle à peu de frais.

Merci Sainte-Barbe d'avoir poursuivi cette discussion !
Je constate que les avis sont vraiment partagés...
Mes tickets maisons étaient absolument identiques à ceux de l'imprimeur... qui entretemps, a oublié de m'en imprimer une centaine en plein milieu du paquet, en a livré 10 de plus que marqué sur la facture, et à la dernière livraison inscrit sur la facture systématiquement un ticket de plus que ce qui est livré....
Résultat : j'ai bien plus de soucis en passant par l'imprimeur!!!
Mais bon, sans doute suis-je un précurseur, et dans quelques années, tout le monde sera obligé de fabriquer ses propres valeurs inactives!
C'est dur d'être incompris parce qu'on est en avance sur son temps.

zumurck a écrit:

Mais bon, sans doute suis-je un précurseur, et dans quelques années, tout le monde sera obligé de fabriquer ses propres valeurs inactives!
C'est dur d'être incompris parce qu'on est en avance sur son temps.

Non, dans quelques années, on aura tous une puce RFID derrière l'oreille. Finis les tickets, les cartes magnétiques, etc...