- choupette a écrit:
- Un problème un peu épineux m'est tombé dessus jeudi dernier.
Une des agents du collège est venue me voir en pleurs dans mon bureau pour m'annoncer que son conjoint la quittait. Elle se retrouve seule avec deux enfants à charge (5 et 9 ans).
Elle me demande de lui aménager ses horaires de manière à pouvoir les emmener à l'école le matin : elle travaille à 80%, jour de congé le mercredi et ses horaires sont 6h30 - 14h40. Elle me demande de faire 9h20-17h30. Je n'y vois aucun inconvénient, on a vérifié et cet horaire lui permet de garder son service sans bouleverser celui de ses collègues. Or quand j'en ai parlé avec mon CE, il m'a répondu que ce n'était pas à nous de pallier à ses problèmes perso et qu'il fallait qu'elle trouve une solution pour ses enfants.
Je sais que nous ne sommes pas là pour faire du social mais je ne vois pas en quoi aménager les horaires d'une agent peut être à ce point dérangeant pour le CE.
Mon mari pense que je devrais passer le concours d'AS, qu'en pensez-vous ?
Les deux attitudes se défendent.
- aménagement d'horaire
- refus
Les dérives sont possibles en cas d'aménagement particulièrement favorable.
Vous organisez à quelqu'un qui est à 80% (ce qui coûte déjà à l'ensemble, puisque le solde n'est jamais remplacé), un Edt aux petits oignons, vous le lui aménagez pour des convenances personnelles.
Eh bien, vous courrez le risque qu'au nom de ce "droit" acquis, de donner priorité à ses enfants, qu'ensuite ellle s'absente autant que de besoin et l'année suivante refuse des emplois du temps ultérieurs moins favorables.
Prévoyez déjà ce que sera votre attitude si d'aventure un autre personnel réclame la même faveur. Pour ses mômes ou pour sa vieille mère. "Pourquoi elle (ou lui) et pas moi ?" "C'est affaire de syndicat, ou de ... ou de... " peu importe la raison qui sera trouvée, mais cela vous retombera sur le paletot avec deux, trois mécontents en rab.
Tout dépend donc de ce que le reste de l'équipe peut supporter, d'une part, et, d'autre part, de votre politique actuelle vis à vis des TOSS et administratifs.
Ce qui serait opportun par ici ne le sera pas par là.
Enfin, ne pas nécessairement croire à reconnaissance du bénéficiaire (donc ne pas le faire pour acheter la paix sociale), bien au contraire; il pourra vous reprocher durablement de ne pas reconduire cet arrangement et agir en conséquence. Les rancoeurs sont durables et votre attitude aura été comprise comme une faiblesse, par les uns ou les autres.
Par contre avoir quelqu'un qui
réellement assure les fins de journée (mais qui va chercher les gamins ?) peut être intéressant quand il n'y a pas pléthore de volontaires dans cette tranche horaire.
Par contre, si l'ambiance est bonne dans l'équipe des Toss/administratif, le geste peut-être profitable pour l'ensemble. Cela suppose une atmosphère solidaire dans le bahut...
Par ici on a joué sur les deux tableaux suivant les cas, avec plus de points positifs que négatifs - y compris en forçant la main de la CT pour héberger des TOSS sans domicile après rupture conjugale - mais cela demande une gestion fine et pas l'espace d'un papier à rouler un joint entre les attitudes des intendant et CE,
en précisant bien et ce doit être noté que les choses ne valent au plus que pour une saison - et encore s'il n'y a pas d'autres nécessités dans les services - et que personne ne puisse ensuite se prévaloir d'un EdT de service d'une année sur l'autre. Il faut qu'il soit clair et entendu de tous qu'à la fin de l'année, tout sera remis à plat.
Le CE a du avoir des emmerdes dans des bahuts précédents. Lui poser la question.
Bref