Les suites du rapport Balladur

Tiens, tu veux un fond d'écran :



Pour les incultes "Big Brother" d'Orwell

Pour ceux qui n'ont pas le temps de suivre : le projet de loi a passé le cap du conseil d'état. A peine retouché.
Il est examiné demain en conseil des ministres et sera présenté au sénat en premier juste après le vote de la loi de finance. Donc mi-décembre.

tu pipauterais pas un petit peu toi?

http://www.elysee.fr a écrit:

Ordre du jour du Conseil des ministres de mercredi 21 octobre 2009

Le Président de la République a arrêté l’ordre du jour suivant (parties A et C) : PARTIE A Sur la proposition du ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales : - projet de loi organique relatif à l’élection des membres des conseils des collectivités territoriales et des établissements publics de coopération intercommunale - projet de loi relatif à l’élection des conseillers territoriaux et au renforcement de la démocratie locale - projet de loi organisant la concomitance des renouvellements des conseils généraux et des conseils régionaux - projet de loi de réforme des collectivités territoriales

Je ne vois pas ou il est question de décentralisation ici

Du, reste, ça ne colle pas avec ce que l'on nous a dit au ministère...

... ou alors tu serais mieux informé que le ministère ?!

Mais je ne parle pas de la décentralisation des personnels, mais de la création des métropoles et de leur compétence sur les eple.
Les métropoles pourront gèrer les collèges et lycées si elles le demandent.

Je crois que la profession est à un tournant pour son avenir, voir son existence ; et je ne parle pas simplement de ce texte en devenir. Je pense notamment aux collectivités qui de plus en plus prennent ce qui était de notre responsabilité.
Je suis surpris du silence et du manque de communication ; avec la désagréable impression que tout se décide en coulisses entre politiques et syndicats sans que nous ayons notre avis à donner.

c'est plutot optimiste comme diagnostic : si on est encore dans le tournant , c'est qu'on n'est pas encore sortis de la route, ouf !

N@n@rd a écrit:

tout se décide en coulisses entre politiques et syndicats sans que nous ayons notre avis à donner.

C'est un peu pour ça qu'ils existent les politiques et les syndicats. Pour qu'on est pas notre avis à donner et que dans le même temps nos idées soient prises en compte.

N@n@rd a écrit:

Je crois que la profession est à un tournant pour son avenir, voir son existence ; et je ne parle pas simplement de ce texte en devenir. Je pense notamment aux collectivités qui de plus en plus prennent ce qui était de notre responsabilité.
Je suis surpris du silence et du manque de communication ; avec la désagréable impression que tout se décide en coulisses entre politiques et syndicats sans que nous ayons notre avis à donner.

Les syncicats sont sur la touche depuis logntemps.
Cependant, il existe deux solutions réalistes


1ère solution : on ne touche à rien, les collèges aux départements, les lycées aux régions (rapport Balladur)

1ère solution bis : on ne touche à rien, les collèges aux départements, les lycées aux régions (rapport Balladur) sauf que la métropole hérite des lycées et collèges si elle le désire et si la collectivité propriétaire est ok

2 les collèges à la région (cf : rapport Lambert et Bellot et pour l'annecdote la FSU...)

Notre avenir va se jouer si les politiques décident le transfert des collèges et lycées
(remarque : seuls les départements demandent encore le transfert des gestions matérielles)
Les régions sont bcps moins intéressées.

donc

notre avenir en deux hypothèses :

1 statu quo : rien ne bougera et donc extinction de la race des gestionnaires.
BJ demande toujours que le gestionnaire deviennent le secrétaire général de l'établissement (est-ce réaliste en collège ?)

2 les gestionnaires de collège passent à la collectivité, la région met un correspondant catégorie B à l'intendance du Lycée (c'est une solution déjà largement pratiquée)
le gestionnaire disparait (remplacé par le cat b de la collectivité)
reste seul l'agent comptable/secrétaire général

N@n@rd a écrit:

Je crois que la profession est à un tournant pour son avenir, voir son existence ; et je ne parle pas simplement de ce texte en devenir. Je pense notamment aux collectivités qui de plus en plus prennent ce qui était de notre responsabilité.
Je suis surpris du silence et du manque de communication ; avec la désagréable impression que tout se décide en coulisses entre politiques et syndicats sans que nous ayons notre avis à donner.

certes c'est impressionnant de constater CE SILENCE et surtout comme l'habitude semble déjà prise de décisions sans concertation de la " base " que représente les citoyens, ;alors nous !...sommes nous les seuls à en pâtir?
on supprime bien une agence comptable sur 2 dans notre académie, avec l'incidence financière y afférente; alors un élu sur 2( avec ou sans? ses indemnités..........!!!!

Eric a écrit:

c'est plutot optimiste comme diagnostic : si on est encore dans le tournant , c'est qu'on n'est pas encore sortis de la route, ouf !

Ca dépend si vous êtes rentré beaucoup trop vite dans le tournant, vous n'avez aucune chance de rester sur la route.
Surtout sans frein.

N@n@rd a écrit:

Ca dépend si vous êtes rentré beaucoup trop vite dans le tournant, vous n'avez aucune chance de rester sur la route.
Surtout sans frein.

Oui mais comme moi je viens maintenant au travail en reculant, je me demande ce que cela donnera dans le tournant

Ben, si tu fais un tête-à-queue, tu repars de l'avant !

intendantyran a écrit:

Le texte du projet de loi envoyé au conseil d'état:

https://docs.google.com/fileview?id=0BzqVnwZoeGrrOWQ5NjY4Y2EtMDE2Ni00ZTk3LTljYzYtNDgxMDllMzg3NTY3&hl=en

En résumé : rien ne change, sauf :
-transports scolaires transfèrés de droit aux métropoles
-si la métroploe le demande, le cg ou le cr doivent transfèrer les collèges ou lycées.

Pas si sûr que tout soit joué...

Selon le monde en ligne de ce jour http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/10/20/collectivites-locales-ce-que-contient-la-reforme-sarkozy_1256136_823448.html

"Les compétences des départements et des régions. Selon le gouvernement, les grands blocs de compétence des deux assemblées seront maintenus, même si la réforme prévoit une redéfinition des spécialisations de l'une et de l'autre. Le champ d'intervention des collectivités devrait donc être limité. Une loi doit fixer la liste des compétences qui seront exclusivement exercées par le conseil général ou le conseil régional. Seules les communes garderont une compétence générale."

A suivre...

Disparition de la compétence générale, moyens financiers rognés, suppression de la moitié des élus locaux, ce qui apparaît clairement (?), c'est que dans ce grand combat que la droite d'état lance contre les gauches locales , notre sort n'est qu'un épiphénomène.

Effectivement, tout se complique : on annonce pour décembre :
-un projet de loi prévoyant la création des métropoles (et la possibilité de transfèrer les eple aux métropoles si elles le demandent).
-un autre (en cours d'écriture apparemment) prévoyant de faire le ménage dans les compétences des ct. Notamment de transfèrer tout le scolaire au cr. Mais les cg s'accrochent aux collèges. (lu tout ça dans le monde).
-un an après, un autre projet de loi qui définira les transferts et précisera les choses.

intendantyran a écrit:

Effectivement, tout se complique : on annonce pour décembre :
-un projet de loi prévoyant la création des métropoles (et la possibilité de transfèrer les eple aux métropoles si elles le demandent).
-un autre (en cours d'écriture apparemment) prévoyant de faire le ménage dans les compétences des ct. Notamment de transfèrer tout le scolaire au cr. Mais les cg s'accrochent aux collèges. (lu tout ça dans le monde).
-un an après, un autre projet de loi qui définira les transferts et précisera les choses.

Et oui, nous vivons une période "intéressante"....

une lecture intéressante : le dernier rapport de la cour des comptes (27/10/09)

http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPT/Rapport-decentralisation-271009.pdf

ON N'EXISTE PAS !!!!
(ou plus)

tiens : autre lecture enrichissante : le dernier classemenr de reporters sans frontières : http://www.rsf.org/fr-classement1001-2009.html
ce qui noircit encore quelque peu le tableau, concernant notre beau pays, c'est le peu d'echo que rencotre cette info dans nos média ?

Dario a écrit:

une lecture intéressante : le dernier rapport de la cour des comptes (27/10/09)

http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPT/Rapport-decentralisation-271009.pdf

ON N'EXISTE PAS !!!!
(ou plus)

Puisque tu en parles, de la CdC, qui tombe à Picq, un commentaire dans Le Monde.

Lire édition d'hier

Extrait du Monde
Source

Extrait du Monde

Carte scolaire : la Cour des comptes pointe un risque de ghettoïsation

LE MONDE | 05.11.09 | 12h02

L'assouplissement de la carte scolaire, instauré à la rentrée 2007, renforce la ghettoïsation des collèges "ambition réussite", ces établissements scolaires dont les élèves cumulent les difficultés sociales et scolaires. C'est ce que souligne un rapport de la Cour des comptes présenté mardi 3 novembre devant la commission des finances du Sénat.

C'est au détour d'une enquête sur les dispositifs éducatifs dans les quartiers sensibles que les rapporteurs de la Cour ont découvert un phénomène de renforcement de la ghettoïsation des établissements difficiles, conséquence de l'assouplissement de la carte scolaire. Nombre d'observateurs s'en doutaient, mais personne ne pouvait en apporter la preuve, le ministère de l'éducation nationale refusant de communiquer sur le sujet. Désormais, une première indication chiffrée existe.

Dans son rapport, la Cour des comptes estime que, sur un total de 254 collèges "ambition réussite", 186 ont perdu "jusqu'à 10%" de leurs élèves du fait de la réforme de la carte scolaire voulue par Xavier Darcos.

Alors ministre de l'éducation, il avait jugé que la carte scolaire, qui affecte un élève dans un collège ou un lycée en fonction de son lieu de résidence, "n'assure plus l'égalité des chances et ne répond plus aux attentes des familles", car elle est "régulièrement contournée".

Même s'il chiffre à 7 %, et non pas 10 %, la perte d'élèves par certains collèges difficiles, l'actuel ministre de l'éducation, Luc Chatel, n'a pas contesté ces résultats. M.Chatel dit attendre, "d'ici à la fin de l'année, une étude plus détaillée" par ses services, le rapport rendu public par Jean Picq, président de la troisième chambre de la Cour des comptes, ne reposant que sur six collèges "ambition réussite" de trois académies: Aix-Marseille, Lille et Versailles.

Plutôt que sur la fuite des collèges difficiles par leurs élèves, le ministre préfère mettre l'accent sur "50 établissements “ambition réussite” qui sont devenus plus attractifs et ont gagné des élèves", et sur les familles qui "sont satisfaites de l'assouplissement de la carte scolaire". "D'ailleurs, le gouvernement entend poursuivre jusqu'à sa disparition", note-t-il.

De son côté, M.Picq admet que "six collèges difficiles, ce n'est pas très représentatif." "Mais personne n'a remis en cause nos conclusions, remarque-t-il. Nous avons vraiment rencontré tout le monde: principaux, équipes pédagogiques, recteurs, inspecteurs d'académie, élus, associations… Tous ont relevé un aspect positif: des élèves boursiers ont pu aller étudier dans de meilleurs établissements. Et un aspect négatif: la perte d'élèves." La Cour prône de ce fait l'accentuation de la lutte "contre la constitution de “ghettos scolaires”".

Le libre choix des familles mis en avant par MM. Darcos et Chatel n'en est pas un aux yeux de la sociologue Agnès van Zanten, pour qui "le choix de l'établissement n'a de sens que s'il y a une vraie offre. Or les familles doivent se déterminer entre un bon et un mauvais établissement, ce qui n'est pas un choix. Et comme elles choisissent toutes les mêmes établissements, cela crée de l'insatisfaction".

Pour l'auteure de Choisir son école (éditions PUF), le rapport de la Cour des comptes n'est pas une surprise: "L'idée était de récompenser les bons élèves des classes populaires. Les enseignants eux-mêmes les invitent à quitter les mauvais établissements, ce qui conduit à la fuite des “têtes de classe” et à la ghettoïsation." Même dépit du côté du SNES, principal syndicat du secondaire: "Le message d'origine qui était celui de la méritocratie scolaire, devient “quittez votre quartier”. Au bout de deux ans, on a des collèges qui ont perdu jusqu'à 40% de leurs effectifs", déplore Daniel Robin, co-secrétaire général.

Comment corriger ces effets pervers? Le SNES réclame plus de moyens. M.Chatel propose, entre autres, d'ajouter aux critères permettant l'accès à un meilleur établissement (boursiers, handicapés), le fait d'être élève d'un collège "ambition réussite". Ce changement pourrait cependant augmenter la ghettoïsation desdits collèges. MmevanZanten imagine, elle, d'"instaurer des quotas par catégories d'élèves (bons, moyens, mauvais) dans les établissements, comme l'Angleterre qui prend des mesures contre le libre choix".

La Cour des comptes estime, quant à elle, que la lutte contre l'échec scolaire fondée sur l'aide individualisée, ne peut plus reposer sur le volontariat des enseignants et des élèves. "Il faut intégrer cette aide dans les obligations de service, mais ça risque d'être la révolution", prévient M.Picq.

Marc Dupuis
Article paru dans l'édition du 06.11.09.

Source
lemonde.fr
ici



On devrait rechercher si les établissements en baisse d'effectifs ont comme double peine ou triple peine, une décote dans le classement des établissements et une baisse des dotations, Etat comme CT.

Et toujours la rétention des informations et études chiffrées commandées par le ministère de l'éducation nationale. Ce qui laisse place à toutes rumeurs et hypothèses. Ce n'est vraiment pas être pro que de cacher le thermomètre sous son maroquin, là où ça pète.


Les clones