L'Etat au régime sec

Ceci dit allez sur ce lien et dites moi qui avait raison d'accumuler les noisettes par tous les moyens: c'est bibi (bibi c'est moi dans le cas présent).

http://www.lesechos.fr/info/france/020524255872.htm

(comme bibi sait pas trop si le lien sera actif, les références sont: les échos "françois fillon met l'état au régime sec pour trois ans". Et je pense comme bibi que les EPLE risquent d'être atteind directement ou par ric hochet).

Extrait :

En réalité, le gouvernement prévoit toujours que les dépenses de l'Etat vont progresser au même niveau que l'inflation ces trois prochaines années (« zéro volume »), comme il s'y est engagé dans son programme de stabilité européen. Mais l'intégralité de cette marge - environ 5 milliards -sera absorbée par l'accroissement de la charge de la dette et celle des retraites des fonctionnaires. D'où le gel pour les ministères. Comme c'est une moyenne, certains verront leurs crédits baisser…

Pour tenir cette enveloppe, ils vont devoir réduire de 5 % leurs dépenses de fonctionnement courantes dès 2011 et de 10 % d'ici à 2013. L'assiette visée représente de 8 à 9 milliards d'euros, ce qui signifie des économies d'un peu plus de 400 millions l'année prochaine. Elles porteront, dans la lignée de la révision générale des politiques publiques (RGPP), sur les achats, l'informatique, les véhicules, la formation ou encore l'organisation des concours administratifs, trop éclatée.

Le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite va aussi continuer de s'appliquer pendant trois ans. Le gouvernement table toujours sur environ 68.000 départs par an, ce qui implique la suppression de quelque 34.000 postes par an. 100.000 ont déjà été supprimés. L'économie représente 1 milliard d'euros par an, mais la moitié est redistribuée aux agents via des mesures de pouvoir d'achat.

En même temps, je ne suis pas étonnée.

Il y a deux trois ans alors que j'étais encore à user mes jeans sur les bancs d'un institut d'études politiques et commençait à préparer les concours, lorsqu'on travaillait sur les apports de la LOLF (en nous répétant que c'était une grande loi et -presque- la seule à avoir été défendue par la droite comme par la gauche), je me souviens d'un professeur nous répétant que si à (l'époque) on augmentait les dépenses en volume (i.e. en consommant au maximum autant en n+1 qu'en n-1), bientôt on ne dépenserait plus qu'en valeur (100€ en n-1 comme en n et en n+1), ce qui permettait officiellement de ne pas aggraver le déficit en stabilisant la dépense.

Dans les faits, cela veut dire diminuer les achats du fait de l'inflation (rarement nulle ou négative sur l'ensemble des achats publics). Et le formateur issu de Bercy nous expliquant que cela donnerait une bonne leçon aux ministères dépensiers (beûrk).