A propos du Rapport Descoings

Lu dans la synthèse au paragraphe "rénover les enseignements" préconisations :concernant l'autonomie : des budgets de fonctionnement qui laissent de véritables marges de manoeuvre aux établissements".
Par contre, une évolution concrète du statut de l'EPLE, pourtant au coeur du problème, ne semble pas envisagée ???
mais ces observations sont évidemment très réductrices : le "devoir" traite de la réforme de l'enseignement secondaire au niveau lycée, et de la condition du lycéen, pas du lycée au sens strict.
les liaisons supérieur/secondaire sont particulièrement soulignées, mais peut être pas vers l'université elle même (?), sans surprise !
Le rapport fait bien ressortir la nécessité de faire progresser (exister ?) une pédagogie du lycéen , sans insister suffisamment sur le rôle de certains enseignements développant les responsabilités citoyennes. On perçoit l'ambition que les lycéens s'approprient enfin leur lycée. et l'urgence à agir est bien rappelée dans la conclusion.
Le rapport se limite, choix ou oubli ?, aux aspects pédagogiques de la problématique . Mais faire l'impasse sur les besoins d'évolution de l'environnement administratif n'aidera pas.

Interessante analyse qui devrait susciter débat...
La question que je pose également : comment mener une véritable réforme, en sabrant parallelement les moyens administatifs dans les EPLE, comme c'est le cas actuellement ?
Envoyer toutes ces chers têtes blondes en stage ou l'étranger, super, mais l'intendance aura-t-elle les moyens de continuer à suivre ?
Quant je vois tous les gros lycées devenir de grosses structures comptables avec +0 ou +1/2 poste de C, je me dis juste que l'AC est fatigué, et qu'il se sentira difficilement concerné par cette réforme, qui pourtant l'impactera forcément.
De toutes façons la question des moyens administratifs n'interesse pas grand monde, les chefs d'établissement peut-être quand même; et quelle serait cette marge de manouevre budgétaire
Bon, je vais

Rapport M. Descoings, bien présenté, vide en réalité.
Nouvel emballage et désaveu de la méthode de M. Darcos - la guerre éclair pour prendre de vitesse les syndicats, mais qui a échoué - par son probable successeur. Mais le fond est le même (que le plus fort gagne). Sauf que l'on abandonne pour le lycée ce qui faisait l'originalité de la mouture précédente, la semestrialisation et les modules (si j'ai bien compris). Indispensables hier encore. Ils ne le seraient plus.
Cela avait été pourtant un bon truc pour diminuer en catimini le nombre d'heures à assurer face aux élèves.
La nouvelle organisation seconde/première/terminale me laisse penser que l'on s'appliquera surtout à ce que cela aboutisse aussi à ce même résultat sous un autre habillage. Bien plus que le remodelage des trois années.
Mais les confréries de professeurs vont chacunes chercher à s'assurer leurs quotas d'heures face aux concurrentes.
Objectif à nouveau non avouable du ministre : moins d'heures à assurer face à élèves, éviter les redoublements, donc au total moins de profs à budgéter.
De toute façon les élèves passent trop de temps à écouter des cours magistraux vous expliquera t-on.
Maintenant l'organisation en trois blocs, [primaire & collège], [lycée & premier cycle universitaire] - [le reste de l'université] prôné par la commission Apparu me parait difficilement compatible avec l'organisation reclamée par certains des collèges et lycées rattachés au département et l'université conservée par la région.

Les nouveautés des processus d'orientation des élèves n'en sont pas, beaucoup se fait déjà. Pour ce qui est du blablabla concernant la pédagogie, c'est du ... blablabla habile, car M. Descoings l'est, mais blablabla papier cadeau.
L'organisation des bahuts est d'abord une organisation des parcours des adultes. Pas des enseignés. Et rien n'est à l'horizon qui fasse espérer des changements forts des pratiques pédagogiques, du boulot d'équipe autrement que suggéré, non plus que de présence accrue des adultes dans le bahut. Au contraire.
Quant à la gestion des EPLE, cela peut attendre, il y a plus important, les élections, les remaniements ministériels.


Bref

Pour l'acquisition des langues, et l'épanouissement des élèves, l'auteur souhaite voir se développer considérablement voyages et échanges. Toujours pour l'épanouissement des élèves ,il pousse à donner corps aux maisons des lycéens en leur donnant de vrais moyens, et des responsabilités.Pourquoi ne pas revoir la reglementation et unir les 2 en confiant la gestion des voyages aux maisons des lycéens ??? dans le même style "retour aux sources", d'ailleurs, il est souhaité que les lycées soient utilisés pour une "formation permanente"......C'est ce qui fonctionnait avant que les Greta ne s'implantent. (il y a longtemps, longtemps !)