Alors voilà c'est fait, lundi1er septembre je serai officiellement ADAENES.
Jusqu'à présent j'étais SASU et depuis ma réussite au concours j'essaie de me mettre dans la peau d'une attachée.
je me sens prête pour assumer mes nouvelles fonctions, mais je me demande quelle posture je dois adopter.
En fait je voudrais savoir ce que je ne dois plus faire et savoir ce que je dois déléguer, non pas pour une question de hiérarchie, mais pour être efficace dans mes fonctions.en gros, je voudrais "tuer" la sasu qui encore en moi.

auriez-vous quelques conseils à me prodiguer?

Vous posez mal la question.
Vous ne changez pas de peau en passant de B en A ; vous changez de fonctions éventuellement. Que ce changement de fonctions s'accompagne d'un changement de grade est sans importance au niveau du comportement.

bien sûr, je ne vais pas changer de comportement vis à vis de mes collègues.
je parlerai plutôt d'une posture à adopter et ce d'autant plus que je reste dans le même envrionnement professionnel et que tout le monde m'a connue en tant que sasu.
je voudrais savoir comment devenir rapidement efficace en tant qu'attachée , entrer rapidement dans les nouvelles responsabilités qui me sont confiées et enlever les oripeaux de sasu

Bonjour,

Je pense qu'en ce qui concerne les délégations, chacun réagit selon ses propres sensibilités, et bien sûr en fonction des compétences des personnels à qui l'on délègue.

Pour ma part, lors de ma première année de carrière, je n'osais rien déléguer car je confondais « être responsable de » et « devoir le faire moi-même ». J'ai donc très vite été débordé...

Depuis, j'ai mieux compris le système et complètement changé de posture : le principe = je délègue ; l'exception = je fais moi-même. Dans l'exception, je mets notamment ce qui est sensible, ce qui relève de moi par nature (exemple : l'organisation du service, le "management"), ce qui relève de dossiers que je me suis réservé parce qu'il était plus efficace que je les traite moi-même ou parce qu'ils m'intéressaient particulièrement, etc.

Devant une tâche à accomplir, je me pose toujours la question de savoir à qui je peux la confier, compte tenu de la mission, des compétences et de la charge de travail de chacun.

PS : La charge de travail, je m'en préoccupe assez peu car je demande aux collègues de m'en parler eux-mêmes : c'est à eux, s'ils estiment être surchargés, de me le dire, afin qu'on en discute et que je fixe moi-même leurs priorités. De ce point de vue, je me suis tout de suite très clairement positionné par rapport aux personnels sous mon autorité : c'est à moi de définir les priorités s'il y a un problème de surcharge de travail dans la mesure où, si un boulot confié à mon service n'est pas fait, c'est moi qui devrai en premier lieu en rendre compte. C'est donc bien au chef de service de déterminer s'il y a lieu de laisser quelque chose de côté et de choisir quoi, car c'est à lui d'assumer ensuite le travail non fait ou en retard.

Voilà, ce sont quelques pistes qui correspondent à ma personnalité. Je ne garantis pas qu'elles conviennent à tout le monde.

un écueil à éviter si vous passez de SASU à ADAENES en restant face aux mêmes collègues: vouloir tout faire soi-même en évitant de déléguer pour qu'ils ne pensent pas que vous vous la "pétez" un peu en leur confiant des tâches qui ne vous plaisient pas ou pour avoir moins de boulot
s'ils sont intelligents ils ne le penseront pas, s'ils sont bêtes ils le penseront de toute facon ça ou autre méchante chose
le plus dur ça sera donc les autres, comme d'hab

Bonsoir Athéna, ¨
Pas toujours facile en effet de passer de collègue à chef. J'en ai fait les frais il y a quelques années. Ta question me fait penser à une jeune collègue du service qui est dans ton cas. (peut-être est-ce toi ? en ce cas je te dis " à lundi matin, 9h, salle C...) Les conseils des collègues sont tout à fait pertinents : n'essaie pas tout tout faire toi même, n'oublie pas de déléguer, même si certains collègues peuvent y mettre de la mauvaise volonté : maintenant, la chef, c'est toi.
Il est possible que tu sois appelée par ton prénom et tutoyée, les habitudes ne changent pas si facilement, et il ne faut pas avoir l'air de "se la péter", tout de même. Par contre, quand tu changera de maison, n'hésite pas à imposer le "vous" et le "Madame" (même si tu n'es pas mariée, çà, on s'en fiche, mademoiselle, çà fait petite jeune fille ... ou vieille fille), çà en impose un peu plus que le prénom (ou le diminutif) et le tutoiement, et il est moins difficile d'engueuler quelqu'un quand on le vouvoie !
Bonne chance,
Margotte

Pour la délégation c'est une relation de confiance qui doit s'instaurer. Ne pas déléguer uniquement des tâches ingrates, de toute manière on ne peut pas tout faire tout seul.
Déléguer ne signifie pas se désintéresser, les collègues apprécieront que l'on s'interresse au domaine de responsabilité dont ils sont délégataires (ce devait être le cas lorsque vous étiez SASU j'imagine).

Ce qui va changer c'est que vous allez gagner plus (éventuellement) en travaillant moins (je parle là des tâches matérielles et non pas du temps de travail qui va aller en augmentant lui).

Au départ d'une nouvelle prise de fonction on a parfois l'impression de n'avoir rien à faire ... puis progressivement cette impression disparaît et on se rend compte qu'on est capable de bosser des heures et des heures, de passer de réunions en réunions, de faire le point avec les collègues, de prendre rapidement les bonnes décisions, d'intervenir s'il le faut dans le traitement d'un dossier délicat, d'aider un jeune qui débute ... tout ça simultanément.

Voilà, et pendant ce temps là le service fonctionne ... la délégation est réussie. Tout le monde est heureux.