Merci pour votre témoignage.

Et félicitations. Ne serait-il pas temps de changer de pseudo ? Comme enfinadmise par exemple.

Isaac Newton a écrit:

Merci pour votre témoignage.

Et félicitations. Ne serait-il pas temps de changer de pseudo ? Comme enfinadmise par exemple.

Pareil , avec nos félicitations

J'encourage les collègues à faire part ici de leurs expériences , et je les remercie d 'éviter les dérives , ce qui devrait faciliter le travail de Margelle, volontaire pour modérer cette rubrique

admise a écrit:

Pour avoir connu le 2nd degré, un GRETA, un rectorat puis le supérieur en tant que SASU, je peux vous dire que je suis enchantée d'être restée dans le supérieur après mon concours (je l'avais d'ailleurs demandé) car il y règne une grande autonomie (et pas seulement depuis la loi LRU) et la possibilité d'aborder énormément de fonctions, toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Voilà, je trouvais important de poster ce message afin de faire naitre des vocations pour le supérieur !??
A bientôt

Bonjour,

Je partage cet enthousiasme. Nommé depuis quinze jours en Service Centraux dans une Université, je découvre un milieu dynamique après quelques années en Services Académiques. Là ou il n'était question que de réductions de postes, de réorganisation, je n'entends aujourd'hui parler que de Compétences élargies, d'autonomie, d'évolution... Bien sûr, il y a des cotés moins "roses" mais je suis pour l'instant très heureux de mes premiers pas dans cet univers.

Bonjour,

Ancien gestionnaire en lycée professionnel (mais très riche de cette expérience fort utile aujourd'hui), j'ai rejoins l'enseignement supérieur voila un peu plus d'un an en tant que responsable administratif de composante.

Après un an de recul, je peux dire que ce passage de l'EPLE à l'université fut pour moi un gain non négligeable.

Et la je ne parle pas d'un point de vue rémunération ou autre aspect montâche...non je parle d'un point de vue plus global...pour moi, les conditions de travail (trés favorables), les outils techniques et technologiques, la reconnaissance, l'évolution indemnitaire...n'ont aucune commune mesure à ce que j'ai pu connaître en lycée

De plus, la dimension relationnelle s'est dévleoppé et moi qui aime le contact...

Alors certes comme dans tout travail (comme en EPLE) il y a des aspects négatifs: des profs à l'égo surdimensionnés, savoir naviguer dans le relationnel politique et dans la structure hiérarchique trés spécifique mais le saut que j'ai effectué, je ne le regrette pas car en fin de compte j'y ai gagné en qualité de vie (plus de moyens!)

A nouveau merci à vous pour ces témoignages .
Je précise qu'il est important que vous laissiez aux collègues intéressés par cette voie la possibilité de vous joindre par mail

Mais je vois que pour Ours62 et charivari c'est le cas

Barbule,

je répondrai aux questions avec plaisir et grand intéret.

Cher Bashar , à l'occasion, tu pourras nous faire un petit bilan de tes impressions depuis que tu bosses en EPCSCP ?

En clair : tu ne regrettes pas l'EPLE ? Si non, pourquoi?
Et si oui , ben...pareil

ça peut aider les zindécis

barbule a écrit:

BASHAR a écrit:

hamid03 a écrit:

t'as mis du temps à repondre ?

Ben si tu veux nous on travaille en epcscp !

Cher Bashar, à l'occasion, tu pourras nous faire un petit bilan de tes impressions depuis que tu bosses en EPCSCP ?

En clair : tu ne regrettes pas l'EPLE ? Si non, pourquoi?
Et si oui , ben...pareil

ça peut aider les zindécis

Hum je vais essayer d'être objectif...( je vais me faire des ennemis !)

En fait en fac tout dépend de l'établissement en premier lieu, et du poste occupé en second lieu.

- La période est cruciale pour les epscp en ce moment : LRU, passage aux RCE, autonomie...il y a beaucoup de décisions à prendre, et à anticiper au niveau organisationnel !
Ca n'a pas été fait parfaitement chez moi.
Je n'ai pas constaté non plus un professionnalisme généralisé chez les collègues, contrairement aux EPLE où en général les collègues tiennent la route ( expérience personnelle ).
La gestion va de plus en plus ressembler à du management privé, avec des personnles ITRF inféodés au Président ( il était même question au moment de la LRU, qu'il n'y ait plus de comptable public dans un EPSCP, comme un EPIC par exemple - il a été transigé : un comptable OK, mais des commissaires aux comptes en prime ...)

- En outre il y a eu coupe sombre de personnel dans mon service, puisqu'il y avait des choix à faire, et des ETP à rendre au MEN.
Donc ma situation est plutôt inconfortable. Et je travaille plus qu'en tant que comptable, pour un salaire très sensiblement inférieur - sans la responsabilité personnelle et pécuniaire, certes, mais des risques pénaux possibles.

- Il faut savoir faire preuve de diplomatie et de retenue face à la hiérarchie, et aux enseignants chercheurs, qui peuvent parfois être méprisants...ce qui n'est pas toujours facile pour un ancien comptable.
Les décision sont prises à la tête, et vous subissez en donnant votre avis de temps en temps, mais les décisions sont souvent Surprenantes. L'importance des avis des enseignants chercheurs, parfois contraires à la réglementation, est prépondérante.
Mais les conseils d'administration sont essentiellement politiques, avec des luttes de pouvoir.

- Le passage à Sifac- le nouveau logiciel financier et comptable, doit absolument être anticipé, car il y a des conséquences organisationnelles. Si rien n'est fait, ce sont les collègues qui en pâtissent, par un surcroît de travail et de formation !

Mais tout cela est ma situation personnelle, et je connais des collègues très contents de leur sort, et qui ne retourneraient sous aucun prétexte en EPLE.

CE QUI N'EST PAS MON CAS !!!!!!!!!!!!!!

Donc je préfère l'autonomie des postes en EPLE, et leur bonne organisation pour faire simple.

J'espérais un travail en commun avec les collègues, avec une volonté d'aller dans le même sens, par rapport à l'EPLE, où on est souvent isolé.
Mais je ne l'ai pas constaté chez moi.

Merci beaucoup Bashar

tu vas retourner en EPLE ?

yes je vais essayer !

Ours62 a écrit:

Barbule,

je répondrai aux questions avec plaisir et grand intéret.

Pareil !

Pour rebondir sur les propos de Bashar et pour illustrer nos propos respectifs, je dirais que le ressenti quand on exerce en Université peut être très variable en fonction des données suivantes:
- caractère personnel
- vécu professionnel antérieur (à titre perso, j'ai officié pendant 5 ans au sein du cabinet d'une rpéfecture donc naviguer dans les relationnels, certes pas simple, entre politique et administration est presque un atuomatisme pour moi)
- de la hiérarchie dont tu dépends (doye, chefs de services, présidence....)
- de l'équipe sur laquelle tu peux t'appuyer
- des relations que tu instaures avec le syndicat majoritaire qui a un pvoir d'influence non négligeable
- de ton expérience professionnelle et personnelle à gérer des personnalités fortes
- de ta capacité à t'adapter rapidement (comme le dit justement Bashar tout évolue et change très vite dans le Sup)

Ours

En outre j'ajouterai que pour un comptable d'EPLE le respect de la réglementation et la soumission au droit et à ses procédures est sa principale mission, et devient un réflexe conditionné.

Qu'il faut parfois apprendre à oublier, pour faire plus dans le politique et relationnel...serait-ce de la psycho-rigidité comptable ?

Il me semble que savoir naviguer dans le relationnel politique en université n'es tpas synonyme de "sacrifier la réglementation et les règles applicables aux universités"...

Au contraire!

En effet, il faut bien rester dans le cadre réglementaire mais juste en tenant compte que la prise de décision est politique d'où l'intéret d'avoir un bon sens du relationnel pour convaincre et persuader les décideurs politiques de la mise en oeuvre rapide de certaines décisions en s'appuyant sur la réglementation voire la jurisprudence en vigueur.....

La différence avec l'EPLE: l'art d'être persuasif, de savoir convaincre et d'avoir des arguments chocs....

ce qu'il faut bien comprendre surtout quand tu est responsable d'un service central comme moi (et c'est pas évident au début ), c'est qu'une université fonctionne comme une CT et donc que toute règle à ses exeptions...
On est loin de l'EPLE et encore plus des services rectoraux et avec la LRU ça va pas s'arranger .

En effet, le resserement de la composition réduite du CA associé à des responsabilités de plus en plus importantes conduit à une politisation accrue de la direction des universités.

Jusqu'à présent le monde universitaire fonctionnait sur la base du consensus désormais la prime à la majorité du système électoral a cassé cette recherche du compromis accepté par tous.

Les membres du CA sont désormais élus sur des programmes au même titre que les élus loaux et avec la RCE leurs pouvoirs sont grands (notamment la gestion de la masse salariale qui ouvre des marges de manoeuvre énormes).

Ce ne sont plus des primus inter pares à la recherche du consensus et qui pouvaient s'abriter derrière le ministère pour bien des choses désormais ce sont des politiques qui rendent compte devant des électeurs.

Le changement d'atmosphère dans les universités est d'ailleurs assez incroyable depuis...ceux qui ont connu "l'avant" sont assez largués d'ailleurs.

captain cavern a écrit:

Ce ne sont plus des primus inter pares à la recherche du consensus et qui pouvaient s'abriter derrière le ministère pour bien des choses désormais ce sont des politiques qui rendent compte devant des électeurs.

Ce fut une des raisons, de celles avouables, du changement de statut des universités. Rendre responsables de leurs dires les gens en charge.


les clones

captain cavern a écrit:

Jusqu'à présent le monde universitaire fonctionnait sur la base du consensus désormais la prime à la majorité du système électoral a cassé cette recherche du compromis accepté par tous.

Les membres du CA [...]
ne sont plus des primus inter pares à la recherche du consensus et qui pouvaient s'abriter derrière le ministère pour bien des choses désormais ce sont des politiques qui rendent compte devant des électeurs.

Ce n'est pas vraiment ce que j'observe. En dépit de la « prime majoritaire », le président continue à devoir batailler projet par projet pour emporter l'adhésion. L'équipe présidentielle ne fait rien passer qui ne fasse l'objet d'un large consensus. Elle consacre donc une part importante de son énergie à expliquer les nouvelles règles du jeu, et convaincre.

Dans la même veine que le bêtisier des gestionnaires, un témoignage récent (exemplaire ?), sur les petits nouveaux qui arrivent dans l'enseignement supérieur.
Une jeune IGE (ingénieure d'études- équivalent attaché dans l'AENES) nouvellement nommée-depuis 18 mois quand-même- sur un poste de responsable marchés publics dans une université, toute fraîche émoulue de ses études de droit (spécialisées en marchés publics, qui plus est - le paradis quoi) m'appelle, et je sens un certain désarroi chez elle...

(Elle me contactait grâce à certains messages que j'avais pu laisser sur un forum interne dédié aux acheteurs publics en fac)
Elle me demande des conseils sur sa situation.

Un verrou existe sur SIFAC le logiciel financier et comptable sur l'équivalent des lignes de l'EPCP (je simplifie).
Sur la "famille" en question quand on dépasse 90 000 € pour la pub, ou 130 000 € pour l'appel d'offres européen, l'engagement est bloqué, et le bon de commande ne peut être sorti.
En général le service des marchés demande une fiche écrite et signée par un responsable, expliquant l'achat et les démarches effectuées, et débloque le cas échéant.
Il faut préciser que toutes les transactions effectuées sur SIFAC sont tracées une par une, avec le nom d'utilisateur correspondant, dans un historique très complet.

La collègue commence par me dire qu'on lui avait appris lors de ses études à appliquer et respecter le droit, mais que depuis qu'elle était arrivée, plusieurs réunions avaient déjà été organisées avec sa direction justement pour essayer de biaiser, et passer outre les procédures contraignantes des marchés publics, et que cela l'avait déjà fort surprise (du genre comment appliquer l'article 35 II du Code …etc)
Dernièrement un très gros achat avait été fait sans aucune forme de pub, ni de mise en concurrence. Et la fiche écrite en question, personne ne voulait la signer, ni le DGS, ni le DAF… Au contraire ils faisaient pression sur elle pour qu'elle signe et débloque le logiciel.
Et l'agent comptable ne s'inquiétait même pas, et ne la soutenait en rien…

Et on dit que les gestionnaires sont isolés dans leur travail ?

ah oui, ça c'est vraiment VDM!

ça remonterait presque le moral sur notre situation

Quand on a des supérieurs qui assument si bien leur fonction, c'est tout de suite inconfortable.

BASHAR a écrit:

La collègue commence par me dire qu'on lui avait appris lors de ses études à appliquer et respecter le droit, mais que depuis qu'elle était arrivée, plusieurs réunions avaient déjà été organisées avec sa direction justement pour essayer de biaiser, et passer outre les procédures contraignantes des marchés publics, et que cela l'avait déjà fort surprise ( du genre comment appliquer l'article 35 II du Code …etc)

Je ne vois pas ce qu'il y a de surprenant, à part sa naïveté rafraîchissante...

Ton histoire me rappelle un strip de Dilbert, que je n'ai pas réussi à retrouver; il est en stage au marketing, et lors d'une réunion, le chef leur dit qu'il ne leur demande pas de faire des choses illégales, mais que c'est le seul moyen de tenir leurs objectifs de ventes...