Nous (futurs ex-personnels de l'ASU) récoltons ce que nous
semons, sans autre distinction que nos vertus et nos talents !…
Ces derniers temps, j'ai la furieuse impression d'être un Don
Quichotte hurlant seul dans le désert ! En effet, je vois des collègues dans des
réunions ou sur des forums converser gentiment des modalités pratiques de la
mise en œuvre de la nouvelle DFT !
A l'heure de la RGPP (en clair nous concernant : à l'heure
de l'imminence des suppressions de postes administratifs en EPLE), à l'heure où
le contrôle interne doit nous mobiliser sur nos procédures, voilà qu'on veut
nous imposer une réforme dont personne ne veut.
Une réforme qui ne nous apporte rien, qui nous coûte un
temps précieux et nous fait même perdre de l'argent (en produits financiers) ! Qui
dit mieux ? Avec quelle pilule pour l'avaler ?
- Un prétexte juridique fallacieux : les établissements
publics ont le droit d'avoir un compte. Un droit n'a jamais fait une obligation
!
- Un prétexte technique à hurler ! Le nouveau logiciel du
réseau du Trésor (Altair) l'impose ! Comme si c'était aux personnels et aux
procédures de s'adapter aux outils informatiques et non le contraire (si c'est
le cas, il est urgent d'en appeler au jihad butlérien, cf "Dune" de Franck
Herbert!)
- Un prétexte, inavouable, de gonfler artificiellement le portefeuille
des comptes du Trésor pour sauver ce qui peut l'être dans un réseau éprouvé par
la perte des comptes de clients particuliers?
Nous ne gagnerons pas l'estime de nos interlocuteurs, Etat
ou Collectivités, en nous adonnant à l'avalement suicidaire de couleuvres.
Il est temps d'agir en administrateurs responsables de
l'éducation nationale que nous ne cessons de revendiquer d'être et, avec le
concours d'organisations syndicales amies qui gagneraient à en appeler au
Ministre et au Président, de réagir à ce diktat kafkaien de la seule manière
intelligente possible : EN NE FAISANT RIEN !
Ce sera notre première contribution collective à la RGPP…