Bonjour aux collègues,

Je me trouve dans un EPLE où l'environnement humain/professionnel dysfonctionne : absence de communication, climat violent, toxicité.

Cela va être vraiment difficile de continuer ainsi longtemps. L'environnement est tout simplement trop défavorable pour moi.

Comment obtenir un détachement / muter au plus vite ?

J'ai informé mon CE que je postulais à des offres ailleurs, mais bizarrement, bien que je sois selon lui un gestionnaire avec des insuffisances professionnelles, il craint soudainement de se retrouver avec un contractuel à ma place et me fait comprendre qu'il faudra que j'attende la mutation, et non que je parte en détachement.

De mémoire l'IZ, dans ce genre de situation, préconisait de contacter carrément le SG.

Cela se fait ?

Dans quelle mesure l'administration peut s'opposer ou retarder un éventuel détachement ?

Merci d'avance pour les réponses.

L'Education Nationale a changé: avec le CIGEM et la PEP, les offres arrivent au fil de l'eau et les départs sont de plus en plus nombreux à se faire en cours d'année.
Y'a pas l'équivalent d'un DRH de proximité, dans ton secteur ?
Sinon, demander un RV avec le chef de service de la division qui te gère, pour lui expliquer posément ta situation.
Dans notre beau ministère, l'avis du supérieur hiérarchique a valeur absolue. Mais en expliquant bien les choses, cette valeur peut devenir moins absolue...

https://place-emploi-public.gouv.fr/

Farandole a écrit:

Bonjour aux collègues,

Je me trouve dans un EPLE où l'environnement humain/professionnel dysfonctionne : absence de communication, climat violent, toxicité.

Cela va être vraiment difficile de continuer ainsi longtemps. L'environnement est tout simplement trop défavorable pour moi.

Comment obtenir un détachement / muter au plus vite ?

J'ai informé mon CE que je postulais à des offres ailleurs, mais bizarrement, bien que je sois selon lui un gestionnaire avec des insuffisances professionnelles, il craint soudainement de se retrouver avec un contractuel à ma place et me fait comprendre qu'il faudra que j'attende la mutation, et non que je parte en détachement.

De mémoire l'IZ, dans ce genre de situation, préconisait de contacter carrément le SG.

Cela se fait ?

Dans quelle mesure l'administration peut s'opposer ou retarder un éventuel détachement ?

Merci d'avance pour les réponses.

le délai légal pour un départ CIGEM vers un autre ministère ou pour un détachement vers une collectivité territoriale est de 3 mois, mais dans les faits c'est celui qui a le plus de pouvoir sur l'autre qui gagne dans la négociation du délai de départ

donc la stratégie est de tenir le cap : en informant bien ta hiérarchie que tu veux partir, en postulant en masse ailleurs, en informant ta hiérarchie que tu passes des entretiens (sans dire où pour éviter qu'elle échange avec son réseau), en croisant les doigts que tu sois retenu là où le recruteur a plus de pouvoir que ta hiérarchie

Pour connaître la règlementation applicable :

https://www.fonction-publique.gouv.fr/principales-dispositions-de-la-loi-3-aout-2009

Farandole a écrit:

Bonjour aux collègues,

Je me trouve dans un EPLE où l'environnement humain/professionnel dysfonctionne : absence de communication, climat violent, toxicité.

Cela va être vraiment difficile de continuer ainsi longtemps. L'environnement est tout simplement trop défavorable pour moi.

Comment obtenir un détachement / muter au plus vite ?

J'ai informé mon CE que je postulais à des offres ailleurs, mais bizarrement, bien que je sois selon lui un gestionnaire avec des insuffisances professionnelles, il craint soudainement de se retrouver avec un contractuel à ma place et me fait comprendre qu'il faudra que j'attende la mutation, et non que je parte en détachement.

La bonne blague il est CE et ne bosse pas en DRH. Ca s'appelle de l'intimidation te laisse pas faire.
Tout est une question de rapport de force. J'ai changé d'académie en cours d'année : quand l'académie de destination a demandé le vendredi à 11h si c'était ok pour le lundi suivant j'ai botté en touche. Le CE du bahut de l'académie d'origine étant bien connu pour ne pas garder ses gestionnaires, les RH de l'académie d'origine ont dit 3 semaines pour faire genre on a négocié mais bien enquichoser le dit CE : avec les délais de publi et de recrutement il n'a pas eu quelqu'un tout de suite.

OK.

Merci beaucoup pour les réponses et bonne journée à tous.

Tu verras Farandole, le plus important c'est d'avoir pris ta décision. On ne le dit pas assez : le simple fait d'avoir résolu de s'en aller, de prendre le temps de chercher des postes, d'envoyer des candidatures partout, et de soumettre au chef d'établissement des parapheurs entiers d'avis du chef de service pour ton départ, ça change tout. L'ambiance générale au boulot et l'attitude des enquiquineurs, un peu ; l'effet que cela te fait à toi, énormément. On se détache, les perfidies du quotidien ne t'atteignent plus.

Or on ne dira jamais assez qu'un emmerdeur n'a jamais que l'importance qu'on veut bien lui donner. Et si le chef en question est assez khon pour tenter de se montrer encore plus pénible et désagréable, alors c'est magnifique : il va dépasser les bornes, et tu pourras le tacler, et avec un peu de chance contribuer à contraindre (un peu) la Hiérarchie à se pencher sur son cas.

Le CE n'a peut être pas totalement tort : la mutation pourrait être nettement plus rapide (réponse vers mars 2023 me semble-t-il) qu'une procédure de détachement. Et sur le riant et attractif    secteur de l'IZ, on est sûr d'avoir sa mute.

Calice a écrit:

Le CE n'a peut être pas totalement tort : la mutation pourrait être nettement plus rapide (réponse vers mars 2023 me semble-t-il) qu'une procédure de détachement. Et sur le riant et attractif    secteur de l'IZ, on est sûr d'avoir sa mute.

... sauf quand on court le détachement sur emploi fonctionnel ! Et, connaissant la pression sur les recrutements où les administrations ne trouvent plus de cadres, que les APAE se disent bien qu'ils peuvent aborder les entretiens en disant "je préférerais que vous le déclariez comme un emploi fonctionnel, j'y tiens pour ma suite de carrière". En tout cas c'est ce que j'ai fait.

L'intendant zonard a écrit:

Et si le chef en question est assez khon pour tenter de se montrer encore plus pénible et désagréable, alors c'est magnifique : il va dépasser les bornes, et tu pourras le tacler, et avec un peu de chance contribuer à contraindre (un peu) la Hiérarchie à se pencher sur son cas.

Si je suis d'accord avec toi sur le côté "libération intérieure" une fois prise la décision de se barrer, je suis plus réservé sur ce dernier paragraphe; j'ai souvent vu des fins d'exercice de ce type où des collègues sortaient complètement lessivés (voire bien plus) parce que sachant qu'ils devaient partir, le CE (ou le supérieur en titre) prenait un plaisir vicieux et pervers à les harceler de manière exponentielle: ce qui était jusque-là enquiquinements habituels et petites humiliations quotidiennes était devenu un véritable enfer.

néthou a écrit:

L'intendant zonard a écrit:

Et si le chef en question est assez khon pour tenter de se montrer encore plus pénible et désagréable, alors c'est magnifique : il va dépasser les bornes, et tu pourras le tacler, et avec un peu de chance contribuer à contraindre (un peu) la Hiérarchie à se pencher sur son cas.

Si je suis d'accord avec toi sur le côté "libération intérieure" une fois prise la décision de se barrer, je suis plus réservé sur ce dernier paragraphe; j'ai souvent vu des fins d'exercice de ce type où des collègues sortaient complètement lessivés (voire bien plus) parce que sachant qu'ils devaient partir, le CE (ou le supérieur en titre) prenait un plaisir vicieux et pervers à les harceler de manière exponentielle: ce qui était jusque-là enquiquinements habituels et petites humiliations quotidiennes était devenu un véritable enfer.

Justement, il y a alors de quoi prendre note et établir un dossier ! Et comme on s'en cogne de ce qui arrivera à moyen terme, il est envisageable de s'investir dans ce travail particulier de manière à le soigner particulièrement : noter in extenso les punchlines du harceleur, avec l'heure précise, et la liste des témoins.

Je n'ai pas eu l'occasion de pratiquer au boulot, mais j'ai fait ça, un peu par hasard, quand j'étais collégien, en 4e : la prof de français n'était pas très correcte envers les élèves en général, et avait particulièrement pris l'habitude d'humilier mon copain Edouard. Après quelques temps, j'avais décidé de noter sur un petit carnet toutes les vacheries qu'elle pouvait lui envoyer pendant les cours. Je n'ajoutais aucun commentaire. Un jour j'ai perdu le petit carnet. La prof a immédiatement cessé toute saillie pénible, personne ne m'a jamais rien dit, je n'en ai jamais parlé à personne, surtout pas à Edouard. Bref, déjà quand j'avais 13 ans fallait mas me chier dans les bottes.

L'intendant zonard a écrit:

Je n'ai pas eu l'occasion de pratiquer au boulot, mais j'ai fait ça, un peu par hasard, quand j'étais collégien, en 4e : la prof de français n'était pas très correcte envers les élèves en général, et avait particulièrement pris l'habitude d'humilier mon copain Edouard. Après quelques temps, j'avais décidé de noter sur un petit carnet toutes les vacheries qu'elle pouvait lui envoyer pendant les cours. Je n'ajoutais aucun commentaire. Un jour j'ai perdu le petit carnet. La prof a immédiatement cessé toute saillie pénible, personne ne m'a jamais rien dit, je n'en ai jamais parlé à personne, surtout pas à Edouard. Bref, déjà quand j'avais 13 ans fallait mas me chier dans les bottes.

(Tout petit déjà...)

Merci pour vos précieux conseils : IZ, Néthou et les autres.

Un homme averti en vaut deux

Un dernier conseil, déjà donné sans doute, mais très important: quand ça ne va plus, on s'arrête !

j'ai travaillé au sein d'un collège avant là où je suis. Il y avait eu une très mauvaises ententes entre la principale et la gestionnaire. La principal du collège a fait des rapports sur la gestionnaire auprès du rectorat et elle s'est faite muter en cours d'année scolaire dans un autre collège.