Bonjour à toutes et à tous,
Les enseignants de mon collège ont eu une idée: vendre les repas non consommés à la cantine à la fin de service. D'après eux certains établissements pratiquent déjà cette vente.
Je ne sais pas trop quoi en penser...pour le moment nous n'avons pas de cellule de refroidissement donc la question ne se pose pas, mais la principale voudrait faire voter ce principe au conseil d'administration de demain soir.
Il y a des chances que nous en soyons équipés prochainement d'une cellule de refroidissement mais pour moi, l’intérêt est plutôt de refroidir les denrées non consommées (et non présentées) pour les consommer au sein de la cantine ultérieurement. J'ai beaucoup de mal a imaginer ce type de "vente".
Avez-vous des retours sur une expérience similaire? Des points d'attention ?
Merci pour votre retour,

Bonjour,
Notre celle de refroidissement sert uniquement à permettre de remettre au service du lendemain les denrées excédentaires cuisinées du jour. 
En principe un règlement prévoit qu'aucune denrée ne sort de la demi-pension : c'est une manière de garantir la traçabilité des aliments en cas de problème, dans la chaine qui va de la réception des livraisons jusqu'à l'assiette des convives. Tout ce qui sort de ce circuit échappe à ton contrôle qualité et peut constituer une faille dans laquelle, en cas d'intoxication, les usagers ne manqueront pas de s'engouffrer.
Par ailleurs l'emballage des plats en vente à emporter a un coût écologique que je trouve dissuasif.

Et comment garantit-on que l'on ne réduit pas les portions dans l'assiette pour pouvoir vendre en fin de service ? Une sorte de coulage organisé par l'établissement...

Déjà quand "les enseignants ont eu une idée", dans 88,23 % (d'après les stats de l'IZ ) des cas, l'intendance peut commencer à serrer ses miches, parce qu'on va être face à des concurrents du concours des génies des alpages...

Ca sent les emmerdes à plein nez ce bousin....;

Vendre des restes avec des repas achetés par des familles... c'est pas très déontologique...

Le principe de spécialité empêche ce type de ventes. Seuls des repas confectionnés dans le cadre de formation particulière (segpa, lycée hôtelier.. .) peuvent faire l'objet de vente. Ils prennent la forme d'objets confectionnés.

Oxiane Recouvreur a écrit:

Bonjour,
Notre celle de refroidissement sert uniquement à permettre de remettre au service du lendemain les denrées excédentaires cuisinées du jour. 
En principe un règlement prévoit qu'aucune denrée ne sort de la demi-pension : c'est une manière de garantir la traçabilité des aliments en cas de problème, dans la chaine qui va de la réception des livraisons jusqu'à l'assiette des convives. Tout ce qui sort de ce circuit échappe à ton contrôle qualité et peut constituer une faille dans laquelle, en cas d'intoxication, les usagers ne manqueront pas de s'engouffrer.
Par ailleurs l'emballage des plats en vente à emporter a un coût écologique que je trouve dissuasif.

Et pourquoi ne donnerions nous pas ces repas aux élèves; après tout c'est eux qui payent; si j'étais retors je dirais que c'est peut-être que les profs veulent acheter des repas à moindre coût  
Mais le meilleur argument est bien celui d'Oxiane

Fauve a écrit:

Le principe de spécialité empêche ce type de ventes. Seuls des repas confectionnés dans le cadre de formation particulière (segpa, lycée hôtelier.. .) peuvent faire l'objet de vente. Ils prennent la forme d'objets confectionnés.

Par ailleurs je ne pense pas que la CT qui a autorité en la matière serait d'accord. Le SRH est du domaine de la CT, pas du CA. S'il y a des restes à vendre c'est qu'il y a un problème de gestion des repas ou des élèves : ce serait plutôt le signe d'un dysfonctionnement.
Enfin une telle vente (qui comme on dit les collègues n'est pas possible) ne pourrait servir que pour augmenter les recettes du SRH, et pas pour alimenter je ne sais quel projet pédagogique ; ce qu'on en tête les profs sans doute.

Sélène30 a écrit:

D'après eux certains établissements pratiquent déjà cette vente.

Ce que je retiendrais de la question initiale (les collègues ayant déjà bien répondu) c'est cette petite phrase...

C'est drôle, nous sommes tous dans le seul établissement de notre bel hexagone à ne faire comme les autres...
Et bien sûr, notre côté acariâtre empêche l'établissement de fonctionner ...

Merci à tous pour vos réponses très intéressantes et constructives.

J'ai réussi a différer cette annonce au CA de novembre le temps d'en parler... et d'en savoir plus. L'objectif des enseignants était de faire reconditionner les repas non servis par les élèves de SEGPA et les proposer à la vente aux personnels de l'établissement à 1€ le plateau. J'ai plusieurs fois parlé de "coulage organisé et officialisé" (merci Goldored!!) qui à permis de différer cette annonce...
Affaire à suivre mais les profs ne manquent pas d'idées !

bonne journée

Il y a parfois un côté Shadok chez les profs qui laisse pantois. Comment une pareille idée a-t-elle pu ne serait-ce qu'arriver jusqu'au CA ? 
Les statistiques avancées par Goldored vont bientôt tutoyer le plafond.

"Les enseignants de mon collège ont eu une idée: vendre les repas non consommés à la cantine à la fin de service. D'après eux certains établissements pratiquent déjà cette vente."...

Si vous pouviez vous renseigner auprès desdits établissements et nous faire un retour de leur expérimentation, cela nous (amuserait) intéresserait.

Sinon il est tout à fait possible aux enseignants de valoriser les repas non consommés. Mais ça passe par la case "composteur", quelques semaines, et le produit fertilise le jardin pédagogique.

Ils se sont basé sur un article dans un journal (d'une cantine municipale il me semble).

Pour le composteur il en a déjà été question: mais il aurait fallu que les agents s'en occupent, ce qu'ils ont refusé (les biodechets sont déjà valorisés dans notre comcom). D’ailleurs le jardin pédagogique est lui aussi à l'abandon, mais c'est la faute des personnels logés: ils ont refusé d'aller arroser l'été (le point d'eau le plus proche est à presque 100m). Alors, "à quoi bon planter pour que tout brule l'été"....

Comment font-ils chez eux quand ils s'absentent ?
Ils ont tous du petit personnel qui vient arroser les plantes ?
Pourtant pas compliqué de trouver une solutions d'arrosage pendant l'été, y compris écolo... Mais ça doit pas être une idée aussi à la khon que de faire taffer les logésquidetoutefaçonsegambergentbienassezcommeçaetquipourraientquand mêmesebougerl'arrière-trainpoursemettreunminimumauservicedelasacrosaintepédagogiebordel...

Un article parmi d'autres où on lit : 

"On les propose entre 1 à 2 euros par portion car on a pas le droit de les donner d'un point de vue légale" (hypocrite !)

"Plusieurs habitants commencent maintenant à les réserver le matin même, en fonction des menus. Rémi est déjà venu en prendre plusieurs fois : "ça m'arrange bien comme je suis tout seul, ça m'évite de faire la cuisine le soir ! Et ça fait du bien au porte-monnaie : pour deux balles, ça me fait deux repas". (Vautour !)

Il s'agit à chaque fois d'une cantine scolaire gérée par une mairie. On peut espérer qu'il n'y a pas de gestion prévisionnelle des restes (= les familles paient des repas supplémentaires que le maire revend à bas prix) et que les gosses mangent à leur faim (= les familles paient le juste prix mais les enfants ne mangent pas à la hauteur de ce que leurs parents paient). Qui est garant de ce bordel ? Le maire qui l'organise ? 

Je rebondis sur la discussion, il s'agit également de restes alimentaires.

Les restes sont resservis les jours suivants....mais c'est tellement bien resservis pour ne pas gaspiller que les repas finissent par correspondre rarement au menu indiqué...

avec tous les problèmes que ça cause, entre ceux qui ont les restes et les autres qui ont ce qui est au menu....
 
qui a ce problème ???

j'avais ce souci  dans mon ancien établissement... les restes étaient tellement importants qu'ils couvraient le service du lendemain... en cuisine ca permettait de préparer des repas un jour sur deux.
La seule solution c'est d'essayer de limiter les restes, qui doivent rester vraiment marginaux. En collège c'est plus simple, on peut plus facilement connaitre les effectifs.

Il peut arriver d'avoir des restes de la veille, et avec une cellule de pouvoir les resservir le lendemain.

La solution pour ne pas faire de mécontents :

- limiter le plus possible la quantité

- que cela reste un choix en parallèle du menu du jour (pour tous les élèves jusqu'à épuisement du "stock" de reste)

vivementlesvacances a écrit:

Je rebondis sur la discussion, il s'agit également de restes alimentaires.

Les restes sont resservis les jours suivants....mais c'est tellement bien resservis pour ne pas gaspiller que les repas finissent par correspondre rarement au menu indiqué...

avec tous les problèmes que ça cause, entre ceux qui ont les restes et les autres qui ont ce qui est au menu....
 
qui a ce problème ???

MOI !

mais bon tant que SuperCuistot rechignera à faire son travail correctement bah ça sera tjs le cas chez moi. Pour le moment les émèves ne râlent pas pour les différences de menus et ils sont plus affichés car j'ai autre chose à foutre (comme trier mes trombones et compter mes sous chemises ) pour taper les menus du cuistot. J'ai essayé de lui faire faire et ça a pris 8h pour 4jours. Du coup ça résout le pb des "plaintes" sur les menus et j'ai un super coût de revient des repas.

Bozinchu a écrit:

Sélène30 a écrit:

D'après eux certains établissements pratiquent déjà cette vente.

Ce que je retiendrais de la question initiale (les collègues ayant déjà bien répondu) c'est cette petite phrase...

C'est drôle, nous sommes tous dans le seul établissement de notre bel hexagone à ne faire comme les autres...
Et bien sûr, notre côté acariâtre empêche l'établissement de fonctionner ...

A ben bravo pour l'hexagone!

1/ Tu interviens sur les bons de commande : les quantités étant régulièrement excessives tu devrais avoir assez d'exemples pour en parler avec le cuisinier et revoir à la baisse les quantités commandées. Attention à cette période de l'année, si l'effectif est en chute libre le cuisinier peut aussi faire le choix d'acheter en gros pour éviter les frais de port, mais là aussi ça peut s'affiner (plusieurs denrées achetées chez un même fournisseur, plutôt qu'une seule denrée achetée en gros).

2/ AUBEGM a raison sur le fait de servir les restes en parallèle du menu, on évite les menus identiques du jour au lendemain.

Aujourd'hui les vrais restes devraient être assez rares.

Parfois le cuisinier peut surproduire pour créer un peu de variété sur les menus suivants tout en réduisant les quantités de ces futurs menus.

Mais la plupart du temps, on arrive à peu près pile sur la fin de service et au pire il y a toujours la possibilité du combo œuf sur le plat avec le légume du jour ou semoule avec la protéine du jour qui fonctionne.

Quoiqu'il en soit le métier de chef cuisine (très insuffisamment reconnu !), doit intégrer cette fameuse capacité d'adaptation qui fait que selon les types élèves, leur âge, les générations, la météo, les modes, les cultures, les effectifs, parfois même l'actualité, la saison bien sûr, et j'en oublie, les quantités et la nature des plats consommés vont varier parfois fortement.