Bonjour,
Quelqu'un a -t-il mis en place des distributeurs de protections périodiques dans son établissement ?
Si oui, quel fournisseur ?
Merci

Beaucoup d'établissements font appel à un site au nom d'une fleur des champs...
J'en fais partie.

Je vois de quoi tu parles ;-)

Même fournisseur chez nous.

Mais du coup, c'est un beau budget, 300 euros par mois pour nous d'après le site (1 euros par mois par jeune fille)

nous n'avons pas encore de subvention, vous en avez une ?

Nous on a fait appel à l'UGAP

Essaye de voir avec la collectivité de rattachement.
Pour mon collège  et les autres collèges, la CT a fourni les distributeurs et les protections périodiques.

Chez nous, une association en partenariat avec le rectorat (ou la dsden je ne me souviens plus) a monté un projet de lutte contre la précarité menstruelle. Nous avons reçu gratuitement un distributeur et une dotation de protection (serviettes jour / nuit et tampons avec ou sans applicateur). Il est à disposition entre mon bureau et celui de l'infirmière et les jeunes filles peuvent venir se servir gratuitement quand elle le souhaite. On a eu un tel stock qu'on va pouvoir tenir 10 ans avec...

en IDF, on a eu le distributeur et une 1re livraison offerte. Pour les achats, on a une ligne donnée à titre indicative dans la DGF.

Aura-t-on encore les moyens de s'occuper de ces dossiers dans quelques mois ?
On est dans notre rôle, là ?
A moins qu'on nous sorte encore une ou deux autres causes humanitaires à prendre en charge pour améliorer un quotidien délabré par une société incapable de les gérer.
Si ça va pas chez toi, le bahut s'en chargera...

delacôte a écrit:

On est dans notre rôle, là ?

C'est vrai, et puis on ne va quand même pas mettre des WC dans nos établissements, faudrait les laver et tout, c'est pas un boulot éducatif tout ça !

Le confort matériel de nos élèves fait partie du travail du gestionnaire matériel.
Il n'est pas seul normalement.
L'infirmière est là... ou presque.
La CPE et éventuellement le référent égalité-mixité.
Enfin, c'est juste acheter des protections comme on achèterait des feutres... Ce n'est pas très compliqué tout de même.

delacôte a écrit:

On est dans notre rôle, là ?

Oui... Les enfants, les ados se laissent vite dépasser par leur corps dont le fonctionnement au mieux les surprend, au pire leur est inconnu. Faut les voir, ces filles qui se font avoir par leurs menstrues et qui n'osent plus se lever de leur chaise par peur d'être moquées ; les stratégies qu'elles mettent en place pour échapper aux radars à blessures de leurs camarades. Trouver un secours matériel sur ces questions est aussi notre rôle, même si nous restons à la marge en tant qu'acheteurs.

delacôte a écrit:

On est dans notre rôle, là ?

Oui, parce que ça fait partie des attributions de l'infirmière scolaire.

Mais sur le fond de ton intervention, tu as raison, et ça devient un problème majeur dans notre fonctionnement: il y a depuis une vingtaine d'années un transfert insidieux sur l'Ecole, sous couvert d'"éducation à..." (et donc d'éducation tout court) de toute une série de choses qui devraient théoriquement relever de la société elle-même. La liste de ces transferts est devenue d'autant plus interminable que l'on trouve maintenant tout naturel que ce soient nos établissements, nos profs, nos budgets qui le prennent en charge (et donc au détriment d'autres choses: les enseignements de fond, le temps scolaire, le déroulement pédagogique de l'année, etc...).
Il est normal que tout ceci soit abordé: mais dans le cadre des enseignements, pas en plus. ou alors il faut des moyens, du temps surtout, des personnels formés, et accepter que ce soit mis sur le même plan que l'apprentissage du français, des maths, de l'histoire, des sciences.

Mais pour l'instant, ce n'est pas "en plus", c'est "à la place de". Avec des semaines bouleversées, des problèmes sans nom d'emplois du temps, de cours déplacés, de cours en moins (forcément), d'accueil d'extérieurs (entre une formation aux premiers secours dispensée par l'infirmière et par une assoc. avec convention à passer en CA et qu'il faudra payer, c'est pas la même chose); une fois de loin en loin, d'accord, mais avec tout ce qui est demandé, c'est devenu un flot continu qui désorganise une année scolaire et rend de plus en plus compliquée l'organisation des semaines qui n'en demande pas tant, et l'impression des équipes de direction d'être au taquet pour tout.

Et là on peut reposer la question de Delacôte: est-ce que c'est notre rôle, dans ces conditions, que d'essayer, tant bien que (plutôt) mal, d'organiser tout ce bouzin ?

néthou a écrit:

est-ce que c'est notre rôle, dans ces conditions, que d'essayer, tant bien que (plutôt) mal, d'organiser tout ce bouzin ?  

Re-oui, à moins d'inventer un certificat d'aptitude à la parentalité et de stériliser de force tous ceux qui y échouent.