Bonjour

 J ai un cas problématique. J ai un agent logé. Il ne boit pas pendant son temps de travail, mais par deux fois la police l'a pris en défaut lors de soirée arrosée et il s 'est retrouvé suspendu de permis. Il est en probation ( je ne sais pas ce qui se dit avec le SPIP) et doit récupérer son permis dans un mois. Mais le CE l'a pris au volant de son véhicule en état d’ébriété hier soir en raccompagnant ses enfants sur le parking. Nous sommes gênés. Ça aurait été plus facile à gérer sur le lieu de travail et pendant ses heures de travail, or là on est en dehors des ses horaires.

C'est en plus quelqu'un de bien. Mais on se retrouve face à un terrible dilemme. On ne  veut pas lui nuire mais son comportement nuira peut-être un jour à quelqu'un. Et on ne peut pas faire comme si on n'avait rien vu.  On a demandé à notre infirmière scolaire de discuter avec lui. Pour l'instant, c'est la seule chose que l'on puisse faire.

Je me demande si quelqu'un a quelques solutions à me proposer ou faire partager son expérience.

Merci d'avance

Bonjour,

Nous avons eu le cas, en avons parlé avec l'agent car pour la plupart le problème est assumé et beaucoup attendent ou au moins ont besoin de cette aide.

La médecine du travail du Département a pris le relais et la personne s'est inscrite dans un long processus de désintoxication avec des hauts et des bas, une prise en charge à la fois médicale et psychologique.

Les alcooliques sont avant tout des gens en souffrance et sans aide ou pire en les stigmatisant il ne s'en sortiront jamais...

quelqu'un de bien ne roule pas sans permis, ni en état d'ébriété...mais il est avant tout malade


dans un premier temps, il faut le convoquer et lui rappeler que :

- conduire sans permis est un délit

- un delit doit être dénoncé (artcicle 223-6 code pénal)


dans un second temps, et si le problème persiste, il faudra passer à l'acte

En plus de la dénonciation des délits, il faut aussi compter avec l'attitude exemplaire qui est demandée aux fonctionnaires, lesquels doivent s'abstenir de tout comportement susceptible de dégrader l'image du Service public. Quand ce n'est pas en catégorie A, les exigences sont moindres, mais pas nulles.

Ces points ne sont pas pour sanctionner un agent souffrant d'une maladie mortelle, mais pour combattre le déni qui se manifeste si souvent chez les alcooliques.

Je n'aurais aucun état d'âme en tant que voisine de lui souffler dans les bronches. En tant qu'autorité, je jouerais plus finement mais très exactement sur les points cités par l'IZ.

Merci pour vos réponses.

Situation bien compliquée en effet. On va le convoquer pour lui rappeler les règles à suivre. Si il y a d'autre infraction, on préviendra son SPIP et la Police mais on ne le prendra pas en traitre, il va être prévenu et on sera intraitable sur le sujet.

Dupond&Dupont a écrit:

sinon, en parler avec lui autour d'un verre ???

Un verre de jus de fruits discrètement épicé avec du baclofène ?