Bonjour à tous,

Je suis secrétaire d'intendance logée; je travaille dans un lycée.

Lors du confinement du mars 2020, je suis restée à la maison, tout en étant en contact avec ma chef, qui me donnait un peu de travail à faire.
La Proviseure aurait voulu que je vienne au lycée pour en fait faire le travail de sa secrétaire, qui, elle, avait décidé de rester en province! J'ai refusé.
Elle m'en a fait le reproche lorsque je suis revenue au mois de mai...
Il faut savoir que toutes les autres secrétaires ( au nombre de 7 ) sont restées chez elles sans faire le moindre télétravail, puisque rien n'avait été mis en place afin qu'elles puissent travailler. C'est toujours le cas à l'heure actuelle.
Alors en fait, je serais venue, seule secrétaire, afin de pallier l'absence de 7 secrétaires afin d'aider les personnels de direction.

Ne trouvant pas de texte sur ce sujet, quelqu'un pourrait -il m'éclairer sur le fait qu'on m'oblige à venir travailler durant le confinement car je suis personnel logé. Ma chef vient de me faire comprendre que ce serait obligatoire si jamais il y a un prochain confinement....

Merci pour les renseignements que vous pourrez me donner.

Ta direction a mal bossé. Il aurait fallu un roulement pour que le bahut continue de fonctionner . En dehors des personnels à risques, rien n'empêche les fonctionnaires que nous sommes de venir travailler et d'aider au mieux à assurer le fonctionnement administratif, financier ou pédagogique de l'établissement. Logés ou pas.

Pour moi, il est inconcevable de ne pas mettre un place un service minimum, avec répartition équitable. Quitte à sortir des fonctions exclusives de sa fiche de poste.

Si tu SAENES, le poste est affecté à un service, on l’occurrence l'intendance....Peut-être un biais...

C'est pas obligatoire, mais c'est logique.
Surtout si tu es logée en NAS.
Rappel: "Il y a nécessité absolue de service lorsque l’agent ne peut accomplir normalement son service sans être logé dans les bâtiments où il doit exercer ses fonctions."  
Quand on a défini la NAS comme ça, on ne pensait sans doute pas au Covid et au confinement, mais personnellement je trouve que dans cette situation la NAS justifie tout particulièrement son existence.

Mais le texte précise bien "accomplir normalement son service...".
Pas celui des autres.
Et surtout pas parce que rien n'a été organisé en amont.
Et encore plus parce que Mme Machin a décidé de confiner très très loin (en Creuse, par exemple, ou à Montluçon), et qu'on ne veut pas fâcher Mme Machin.

Ta chef peut te demander de venir bosser dans l'établissement puisque tu es sur place et qu'il y a un caractère d'urgence vu la situation.
Eventuellement, ton chef d'établissement peut te demander de venir dans l'établissement faire une bricole en dépannage puisque tu es sur place. Difficile de lui dire non. Mais pas de faire le boulot de sa secrétaire parce qu'il n'a pas été foutu d'organiser son service. Surtout que là, il a l'expérience du précédent confinement, et ne pourra pas dire qu'il a été pris de court.
Et c'est aussi à ta chef de le lui dire.

Je comprends l'idée de ne pas faire le travail des autres à leur place.
Je précise malgré tout qu'en cas de roulement des personnels sur une période exceptionnelle comme celle ci, je ne vois rien de délirant au fait d'éventuellement assurer un peu de secrétariat "classique" même si on est affecté en intendance. 

Le sens du service public en somme.

Patagonia a écrit:

Je comprends l'idée de ne pas faire le travail des autres à leur place.
Je précise malgré tout qu'en cas de roulement des personnels sur une période exceptionnelle comme celle ci, je ne vois rien de délirant au fait d'éventuellement assurer un peu de secrétariat "classique" même si on est affecté en intendance. 

Le sens du service public en somme.

Dans la somme en effet puisqu'on parle de la creuse + montluçon ?

Patagonia a écrit:

Ta direction a mal bossé. Il aurait fallu un roulement pour que le bahut continue de fonctionner . En dehors des personnels à risques, rien n'empêche les fonctionnaires que nous sommes de venir travailler et d'aider au mieux à assurer le fonctionnement administratif, financier ou pédagogique de l'établissement. Logés ou pas.

Pour moi, il est inconcevable de ne pas mettre un place un service minimum, avec répartition équitable. Quitte à sortir des fonctions exclusives de sa fiche de poste.

Pas mieux , c'est juste et clair 

Patagonia a écrit:

Je comprends l'idée de ne pas faire le travail des autres à leur place.
Je précise malgré tout qu'en cas de roulement des personnels sur une période exceptionnelle comme celle ci, je ne vois rien de délirant au fait d'éventuellement assurer un peu de secrétariat "classique" même si on est affecté en intendance. 

Le sens du service public en somme.

Effectivement, aucun problème en ce cas, puisqu'il y a une organisation mise en place.

Avec juste un bémol: bien entendu, les missions des personnels des secrétariats étant interchangeables, rien de "délirant" à demander à ce que la secrétaire du Chef d'établissement vienne éventuellement assurer un peu de travail "classique" à l'intendance ?  


(oui je sais, je suis taquin...)

petite précision l'affectation est dans un établissement
il n'y a plus de précision entre intendance et secrétariat
l'affectation se fait au sein de l'établissement après la répartition des postes c'est le chef d'établissement

C'est toujours le même problème : l'intendance est taillable et corvéable à merci, sans reconnaissance, alors que les secrétariats des chefs d'établissement sont intouchables. Le premier confinement m'a servi de leçon, je ne me fais plus avoir si il y a reconfinement.

Je ne suis pas plus choqué que celà.

Comme certains collègues l'ont rappelé, les administratifs autre que le gestionnaire et le fondé de pouvoir (ou le non gestionnaire) ne sont généralement pas fléchés "intendance" ou "secrétariat". De plus, la fiche de poste est indicative : on est sensé obéir aux directives de son supérieur hiérarchique, point barre. En outre, en période de confinement, il paraît logique de mobiliser en priorité les personnels qui sont logés sur place.

Deux observations cependant :
- si la secrétaire qui est restée dans le sud était logée, elle aurait dû être sanctionnée, car le confinement n'était pas des vacances et ne rompait certainement pas l'obligation de loger ;
- si tu fais le boulot des autres, tu mérites une prime que forcément les autres ne méritent pas.

néthou a écrit:

Avec juste un bémol: bien entendu, les missions des personnels des secrétariats étant interchangeables, rien de "délirant" à demander à ce que la secrétaire du Chef d'établissement vienne éventuellement assurer un peu de travail "classique" à l'intendance ?  


(oui je sais, je suis taquin...)

Bien entendu. Si le CE n'est pas capable de comprendre ça, ben il n'est pas bon.
Suivant les effectifs présents, il peut mettre son secrétariat a disposition pour par exemple pointer les RIBs des boursiers quand on nous demandait de payer en urgence.
J'ose espérer que c'est ce qui a pu se passer dans certains EPLE.

Petite précision : les postes de catégorie B ne sont pas interchangeables car ils sont fléchés (Gestionnaire; non gestionnaire ; fonction administrative) et cela est mentionné sur l’arrêté de nomination, seuls les postes de catégorie  C sont sans affectation  et sont interchangeables sur décision du CE.

Malheureusement... non...
Même les A sont interchangeables

En fait, je crois que ça dépend des académies

par contre les A interchangeables, je suis étonné : ça voudrait dire que le non gestionnaire pourrait devenir gestionnaire comptable à la place de ce dernier ?

ah oui, c'est vrai : c'est la Corse...

Bozinchu a écrit:

Même les A sont interchangeables

Faudrait savoir: on a vocation à être (de plus en plus*) profilés, ou on est interchangeables ?



* dans mon acad, 50 % des postes de A, qu'on nous a dit ce matin en GT. A part ça quand la "mode" s'est installée, on nous l'a vendue comme une pratique exceptionnelle appelée à ne concerner que des postes très spécifiques...

Pendant le 1er confinement, en tant que GM logé, j'ai fait mon boulot, celui de mon secrétaire (non logé et non en télétravail) et aider à d'autres tâches autres qu'intendance. Le service public prime tout de même. Je ne trouve pas scandaleux de demander au personnel logé être présent. On ne prend pas de risque particulier à venir bosser si chacun reste dans son bureau. On ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre....

On ne peut être sanctionné parce qu'on n'est pas dans son logement à ma connaissance, surtout si on est coincé au loin par une décision gouvernementale.
Quant aux primes versées quand on a fait le boulot des autres, comment dire...

delacôte a écrit:

On ne peut être sanctionné parce qu'on n'est pas dans son logement 

Non mais a contrario on ne peut prétendre être dans l'impossibilité de se rendre sur son lieu de travail si on bénéficie d'un logement de fonctions.

Ce n'est pas une obligation, mais un devoir!

Encore une fois, ce n'est pas une question de principe: c'est une question de mise en oeuvre.

C'était déjà le cas pour le confinement au printemps: venir travailler, certes, mais tout le temps ? (et pour quoi faire ?), faire le travail des autres ? (à quel titre ?), etc, etc...
C'est avec cette logique que des responsables finissent par considérer que leurs subordonnés sont taillables et corvéables à merci, ou tout simplement que l'on entend encore le sempiternel "Un cadre n'a pas d'horaires".

Premier point je pense que les Dupont&d (pour reprendre l'expression de volcan) sont dans le vrai au niveau du fléchage. Chez nous les postes (qu'importe la catégorie) sont fléchés avec le service. A voir si cela ne dépend pas de la nature de l'établissement car historiquement il y a eu des conflits à ce sujet dans mon EPLE donc peut être une particularité.

Il faut remettre les choses dans leur contexte. La covid-19 était quelque chose de nouveau, d'anxiogène et les consignes étaient strictes sur le présentiel.Ajoutons à cela la situation privée de la personne,la composition de son foyer (enfants notamment) et potentiellement la situation du conjoint (télétravail/santé/etc.) qui étaient autant de variable à prendre en compte Il ne faut pas regarder la situation de Mars 2020 avec nos yeux et nos connaissances de 2021.

Je suis logé et je ne suis pas venu en continu au boulot car mon chef se carrait le protocole sanitaire là où il se carre les documents urgents qu'on lui a transmis depuis 4 mois (quand il te raconte qu'il s'est bourré la gueule avec 10 personnes le we au mois de mars tu sais que tu as affaire à un champion). Il faut entendre aussi que tout le monde n'arrive pas à respecter des consignes simples et ce que quelques soit la fonction  

J'ai télé-travaillé (autant que l'on puisse le faire) avec les moyens du bord et fais sur place ce qui devait être fait à l'intendance (la charge de taf n'était pas folle non plus sauf coup de bourre ). J'ai aussi aidé à la continuité pédagogique pour dépanner le secrétariat qui était à 100% en télétravail. Je n'ai pas eu le sentiment de crouler sous le travail et si je n'avais pas eu une situation familiale contraignante j'aurai fais plus de trucs au bahut notamment ce qui traîne depuis des années (comme déloger le prof de musique cloîtré sans sa salle depuis les années 80, ou faire des réparations/inventaires/etc.). Au retour des élèves par contre cela a été une autre histoire.


Même si tu as le service public chevillé au corps, tu n'es pas très jouasse quand tu dois faire le taf des autres personnes en continue sans qu'il y est de réelle raison. Certaines qui sans être logés habitent à 200m du bahut, n'ont aucune contraintes de santé/familiale et déclarent ne pas avoir d'ordinateur tout en se montrant sur les réseaux sociaux devant un macbook pro (c'est à peine caricaturé malheureusement) ont disparus des radars pro. La situation dans certains établissement a exacerbé des tensions entre certains personnels du au manque de reconnaissances du travail effectué et/ou de l'équité entre personnel. Je peux en parler car notre CPE réapparu au mois de Mai s'est vu remercier par les professeurs pour la qualité de son travail durant le confinement et son organisation au retour des élèves, travail effectué par bibi et ses AED (à ma demande).
La prime ? Mwoui c'est comme la marmotte et le chocolat Milka...On en a pas vu la couleur chez nous, que ce soit la seule agente de la ct présente à partir du 18 mars ou bien les administratifs (y compris la secrétaire à 50h semaine) .



Sinon tout comme Néthou et Patagonia qui ont très bien résumé ce qui devait l'être tout en restant fort polies concernant la qualité d'organisation dans ton établissement.

Cependant, a ta place je serai venu travailler mais j'en aurai aussi profité pour mettre en place le télétravail des collègues

On ne parle pas d'une rupture d'égalité entre fonctionnaires ? Ceux qui bossent, en remplacement des autres qui ne souhaitent pas venir ?
Non parce que si on peu obliger 1 seule et unique personne à venir, on pourrait peut etre penser a obliger de temps en temps d'autres personnes a venir, qu'un semblant d'égalité soit possible...

Qui a dit qu'il fallait forcer 1 personne à venir et laisser les autres peinard? Personne il me semble.
Tout le monde doit venir, en roulement, et ceux qui sont empêchés par des problèmes de santé ou autres, doivent pouvoir effectuer un semblant de télétravail.
Les choses doivent être organisées. C'est quand même la première mission des cadres que de savoir faire cela.

Aucun bahut n'aura l'excuse si on confine encore, de dire qu'il n'était pas prêt. Dans la limite des possibilités informatiques offertes par notre administration.

@Dupond&Dupont a écrit:

En fait, je crois que ça dépend des académies

par contre les A interchangeables, je suis étonné : ça voudrait dire que le non gestionnaire pourrait devenir gestionnaire comptable à la place de ce dernier ?

ah oui, c'est vrai : c'est la Corse...

Mais non mon petit...
ici en plus de moi , il y a deux A dans ma structure...
Dans l'absolu, le CE pourrait en vouloir un dans son secrétariat...
Après c'est une question de Diplomatie...

OLRIK a écrit:

Ce n'est pas une obligation, mais un devoir!

Taratata comme on dit à Tepito , la notion rétrograde de "devoir" a bien été substituée dans les années 80 dans le statut général ( Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 ) par "obligation" pour évacuer la charge morale morale (Moralès titre I paragraphe 3) au moment où j'ai rencontré Pepita en stage à Cuba auprès de Fidel Castor le cordonnier cubain de mon beau-père. Le problème de fond (jurisprudence Cousteau) est que les CE-GM n'ont rien organisé ni anticipé  ni consulté le peuple administratif comme tout bon manajoueur qui évalue ses chances en un d'un coup d’œil sur ses cartes (voir en zyeutant un peu les cartes des autres).
On est plus dans une problématique managériale que morale ou juridique. La notion de devoir serait manipulatrice. Il faut trouver les bons outils et si Benalla a utilisé sa matraque , Castaner a utilisé son  LBD et si Griveaux a utilisé son  cigarillo patriarcal, alors...
un manager droit trouver le temps de dialoguer sur les dispositions à prendre.

Qui fera une réunion préventive de tous les administratifs de l'établissement pour s'organiser en cas de possible confinement ?
(au lieu de multiplier les réunions de vie-sco pour savoir si les élèves, du moins les gentils, peuvent rester dans les couloirs quand il pleut)

tu travailles dans mon bahut toi?
Ou tu as le même CE?

On pourrait même faire un truc carré avec de la préparation.

Chacun annoncerait ses dossiers en cours, ceux qui doivent être priorisé, ceux qui peuvent attendre, ceux qu'on devra mettre de coté du à l’arrêt du pays.
Les échéances à ne pas manquer avec des "deadlines" (cofi/inscription exam/inscription 2021-22/bourses etc)
Qui peu remplacer qui en cas d'absence prolongé ? En fonction des compétences/connaissance de chacun/accès de chacun.

Puis, si on a un peu de temps libre, ce qui est probable vu certain commentaires et expérienes perso, les objectifs qu'on aimerait atteindre (inventaire / ré-organiser les classements / dematérialisation etc) et les moyens qu'on pourrait mettre en place (formation en internes etc)

Bon bah c'est sur, ca demande anticipation et coordination, c'est pas forcement notre coeur de métier...

edit : ou alors le temps libre on pourrait en consacrer une partie à se reposer, a faire du jus, apres une année qui m'a semblé globalement éprouvante (pas que niveau vie pro). Pour une fois que personne n'a pensé à assassiner les fonctionnaires sur leur temps de travail

En mars 2020, l'attestation dérogatoire de circuler prévoyait déjà la possibilité d'aller travailler : attestation