Je suis d'accord avec Peky. C'est un peu facile de se réfugier derrière la CT qui ne ferait rien... car les CT n'ont aucun intérêt à ne rien faire et à continuer à payer des tire-au-flancs. Je pense qu'au contraire elles sont contentes d'avoir des relais de terrain.

Bien sûr, je suis conscient du fait que cela ne vaut pas pour toutes les CT et qu'au contraire, certaines se défient de "leurs" gestionnaires... là encore, ne généralisons pas

Le fameux dialogue de gestion entre la CT et l'EPLE peut permettre d'évoquer les problèmes de RH rencontrés et ne trouvant pas de solution satisfaisante aux yeux de l'établissement.
En passant au-dessus des services qui pourraient ne pas tenir compte des remontées du gestionnaire (donc du CE).

Hier, ma CE a suivi une journée de formation sur le management partagé. Elle s’est rendue compte que notre mission sur le terrain est très ardue, et que notre rôle est essentiel.
Je ne dis pas que la CT n’a pas son rôle à jouer, mais selon moi son implication est, de facto, moindre que la nôtre. On s’en prend plein la figure parce qu’on est en 1 ère ligne, mais je pense que la CT doit faire partie intégrante de l’équation. Et si elle ne s’implique pas d’elle-même, à mon avis c’est à nous de l’impliquer. 
Je l’ai fait dans mon ancien poste, et je l’ai fait de nouveau sur ce remplacement long.

Que les CT mettent en place des équipes et des chefs d'équipe et que ceux-ci fassent les évaluations est pour moi la meilleure des solutions.Je n'y vois que des avantages du moment qu'à la fin j'évalue les chefs d'équ

ipe.   .

Faire les évaluations des chefs d'équipe est largement suffisant.

Laisser faire l'évaluation par les chefs d'équipe de leurs équipes est très bien aussi .

Cette construction me fait gagner beaucoup de temps et on en a pas beaucoup et cela permet d'arrêter cette illusion du gestionnaire qui fait tout, proche de tout le monde, stop un moment. Nous devons imposer à tous l'idée que le gestionnaire à 17H30 n'est plus là. A bon gestionnaire bonnes équipes et bons chefs d'équipe ....

Les CT ont des service juridiques "assez puissants" qui les dissuadent de prendre "des risques juridiques" en sanctionnant "trop durement" des agents qui ont régulièrement des comportements inadaptés (notamment - au passage - envers leurs propres collègues). Elles ont aussi la trouille de faire énerver les syndicats par des mesures "trop fermes" . Enfin, elles ne vivent pas au quotidien avec les agents perturbateurs et ont du coup tendance à "relativiser" les troubles produits par ces agents surtout si ces problèmes se produisent loin du saint des saints...

GESTIONNAIREENFOLIE a écrit:

Faire les évaluations des chefs d'équipe est largement suffisant.

Laisser faire l'évaluation par les chefs d'équipe de leurs équipes est très bien aussi .

Cette construction me fait gagner beaucoup de temps et on en a pas beaucoup et cela permet d'arrêter cette illusion du gestionnaire qui fait tout, proche de tout le monde, stop un moment. Nous devons imposer à tous l'idée que le gestionnaire à 17H30 n'est plus là. A bon gestionnaire bonnes équipes et bons chefs d'équipe ....

Chez nous, c'est pas autorisé.

Stroubok a écrit:

Les CT ont des service juridiques "assez puissants" qui les dissuadent de prendre "des risques juridiques" en sanctionnant "trop durement" des agents qui ont régulièrement des comportements inadaptés (notamment - au passage - envers leurs propres collègues).

Courte vue. Car ce faisant elles prennent des risques juridiques, notamment si les victimes venaient à se retourner contre leurs collègues - et au passage leur employeur qui, bien qu'informé, n'aura pas agi.

Face à ce genre de risques, le gestionnaire a tout intérêt à se couvrir au maximum en faisant des rapports circonstanciés. Car il ne faudrait pas que la CT, le jour où elle sera inquiétée, se défausse sur lui en disant "j'étais pas au courant"...

Stroubok me semble plutôt dans le vrai.
Les CT sont extrêmement prudentes avec les procédures concernant leurs agents, que ce soit en matière d'évaluation mais plus encore de sanction. Les évaluations doivent être bien pesées, les dossiers disciplinaires bien bétonnés en amont.
Et les syndicats ont un pouvoir de nuisance réel.
Que l'on peut notamment mesurer en cas de conflit avec un gestionnaire, dans leur capacité à monter en épingle ce qui est organisation du travail, à confondre cadre et autoritarisme, rapport et harcèlement, etc...

néthou a écrit:

Stroubok me semble plutôt dans le vrai.
Les CT sont extrêmement prudentes avec les procédures concernant leurs agents, que ce soit en matière d'évaluation mais plus encore de sanction. Les évaluations doivent être bien pesées, les dossiers disciplinaires bien bétonnés en amont.
Et les syndicats ont un pouvoir de nuisance réel.
Que l'on peut notamment mesurer en cas de conflit avec un gestionnaire, dans leur capacité à monter en épingle ce qui est organisation du travail, à confondre cadre et autoritarisme, rapport et harcèlement, etc...

Tout à fait d'accord. Croyez le bien, le gestionnaire ne va pas bénéficier à priori d'une présomption de légitimité. Il faudra toujours qu'il se justifie de ce qu'il a pu faire ou dire face à un agent récalcitrant qui, lui, sera défendu par un représentant aguerri du personnel (ce qui peut être considéré comme normal), lequel tendra toujours à minimiser les agissements de l'agent et à mettre en cause l'encadrement... Face à eux, le gestionnaire lui sera souvent tout seul pour plaider sa cause et celle du service public et sera, pour sa part, confronté au "juridisme"  (c'est bien le moins...) des juristes des CT et à la prudence et aux préventions des DRH...

néthou a écrit:

Stroubok me semble plutôt dans le vrai.

Je ne le nie pas, au contraire

D'où l'intérêt de faire des rapports, un par incident et dès le premier incident. Des rapports objectifs, étayés, uniquement avec des faits précis, et dénués de tout jugement de valeur subjectif. Bref, des rapports dont les syndicats ne puissent pas dire qu'ils ont été rédigés par un gestionnaire qui veut la peau d'untel ou d'untel.

Ce que vous rapportez tous les deux illustre toute la difficulté du gestionnaire qui n'a pas d'agent encadrant dans son équipe : manager ses agents en direct tout en n'ayant pas la légitimité de l'employeur. Un agent encadrant qui relève de la collectivité sera plus écouté de celle-ci. Encore faut-il que le gestionnaire et ledit agent encadrant collaborent bien ensemble, ce qui n'est pas forcément évident partout.

peky a écrit:

Le fameux dialogue de gestion entre la CT et l'EPLE peut permettre d'évoquer les problèmes de RH rencontrés et ne trouvant pas de solution satisfaisante aux yeux de l'établissement.
En passant au-dessus des services qui pourraient ne pas tenir compte des remontées du gestionnaire (donc du CE).

Le dialogue de quoi ??
Jamais vu, jamais entendu, à part celui avec l'autorité académique pour le DHG.
Mais avec la CT, que quick !

Ne pas se compliquer la vie  ou ne plus se compliquer la vie.Laissez les agents s'auto-organiser avec des chefs d'équipe compétents et chevronnés que vous soutenez et n'intervenez qu'en très gros pépin.Moins vous serez vu plus vos jugement auront de la valeur à la fin.S'il n'y a pas d'équipes et de chefs d'équipe inventez en.Et si le concept existe profitez en à donf.  Et cesser les réunions pour tout et rien sauf une fois par an à la Rentrée. 

Envoyer des rapports pour tout et rien exaspère la CT à juste raison qui considère alors le gestionnaire comme un caractèriel. Donc vous arrêtez d'envoyer des rapports parce que dans la cour il  y a des feuilles mortes. Imaginons parfois que nous sommes la CT peut éviter bien des tracas inutiles.

néthou a écrit:

Stroubok me semble plutôt dans le vrai.

Stroubok a écrit:

Tout à fait d'accord.

T'es vraiment sûr ?

Milouz a écrit:

peky a écrit:

Le fameux dialogue de gestion entre la CT et l'EPLE peut permettre d'évoquer les problèmes de RH rencontrés et ne trouvant pas de solution satisfaisante aux yeux de l'établissement.
En passant au-dessus des services qui pourraient ne pas tenir compte des remontées du gestionnaire (donc du CE).

Le dialogue de quoi ??
Jamais vu, jamais entendu, à part celui avec l'autorité académique pour le DHG.
Mais avec la CT, que quick !

Votre CT n'organise pas une rencontre annuelle avec chaque établissement (CE et adjoint)?
Ici la région oui, cette année c'était en visio.

néthou a écrit:

néthou a écrit:

Stroubok me semble plutôt dans le vrai.

Stroubok a écrit:

Tout à fait d'accord.

T'es vraiment sûr ?

Au moins, je suis d'accord avec moi-même...

peky a écrit:

Votre CT n'organise pas une rencontre annuelle avec chaque établissement (CE et adjoint)?
Ici la région oui, cette année c'était en visio.

Ici jamais eu ce genre de rencontre. Juste des réunions descendantes, annulées depuis la crise sanitaire, où on apprend que ceux qui payent décident. Les kleenex ne sont pas fournis à l'issue,  les punching-balls non plus.

Alomero a écrit:

peky a écrit:

Votre CT n'organise pas une rencontre annuelle avec chaque établissement (CE et adjoint)?
Ici la région oui, cette année c'était en visio.

Ici jamais eu ce genre de rencontre. Juste des réunions descendantes, annulées depuis la crise sanitaire, où on apprend que ceux qui payent décident. Les kleenex ne sont pas fournis à l'issue,  les punching-balls non plus.

Tout pareil.
A tel point que bon nombre de collègues, qu'ils soient CE ou GM (et moi y compris) n'y vont plus.
Perdre 1/2 journée de taf pour entendre les autosatisfecit de la CT, nous dire qu'on est nul et qu'ils sont bons, le tout devant le DASEN qui ne contredit pas...
J'ai plus important à faire.

Ici, pas de "dialogue de gestion" systématique, mais on en a eu un à notre demande.
Je ne sais pas si ça a changé les choses (difficile de savoir ce qui détermine une -légère- augmentation de la DGF), mais au moins on a pu avoir les correspondants habituellement téléphoniques en face.
Même si on peut garder l'impression du style "Ici, c'est une grande famille. Quand un EPLE chauffeur veut un congé ou une augmentation, il vient nous me voir, je on l'écoute et je le vire on lui dit non"...

Sinon, une grande messe chaque année, où la CT réunit le ban et l'arrière-ban, le DASEN, les CE et les GM, pour, après un discours soporifique du Président de la CT qui a un charisme de notaire, nous présenter toutes les merveilleuses initiatives prises par la CT dans le domaine de l'éducation.
En fait on y va pour voir les copains et s'informer de la construction à venir des futurs établissements.

Les buffets en Charente-Maritime sont sympas et le cadre est charmant puisque le bâtiment permet de faire un buffet extérieur vers le large ....  la cuisine charentaise

néthou a écrit:

Ici, pas de "dialogue de gestion" systématique, mais on en a eu un à notre demande.
Je ne sais pas si ça a changé les choses (difficile de savoir ce qui détermine une -légère- augmentation de la DGF), mais au moins on a pu avoir les correspondants habituellement téléphoniques en face.
Même si on peut garder l'impression du style "Ici, c'est une grande famille. Quand un EPLE chauffeur veut un congé ou une augmentation, il vient nous me voir, je on l'écoute et je le vire on lui dit non"...

Sinon, une grande messe chaque année, où la CT réunit le ban et l'arrière-ban, le DASEN, les CE et les GM, pour, après un discours soporifique du Président de la CT qui a un charisme de notaire, nous présenter toutes les merveilleuses initiatives prises par la CT dans le domaine de l'éducation.
En fait on y va pour voir les copains et s'informer de la construction à venir des futurs établissements.

Tout à fait d'accord! Sans compter les Grands Présidents qui font des Grands discours et s'en vont aussitôt fait vers d'autres Grands Horizons en laissant le  piétaille piétailler...

Des nouvelles du front (c’est une expression, hein ! Je ne suis pas en guerre )

Demain débute la médiation avec une coach payée et recrutée expressément par la CT. Je suis curieuse (et enthousiaste) de voir ce que ça va donner. Les agents ne voient pas l’intérêt de dépenser l’argent des leurs impôts (surtout que la communication s’est rétablie entre eux et moi). Perso, je suis très intéressée par cette initiative car je suis convaincue que je vais beaucoup apprendre sur la communication et les relations professionnelles et interpersonnelles. Et ça ne peut qu’être bénéfique à chacun.

Je vous raconterai

Super l'idée du coach !

Ici la CT fait de même : en cas de nécessité, c'est un.e préventeur qui intervient avec si nécessaire la collaboration d'un.e coach ... les résultats sont étonnants ...

Raconte nous

Moi aussi, je me suis acheté un coach... Chevrotine ou 24g, j'hésite encore...
(Ils m'ont bien bien gonflé sur les entretiens, cette année, vous l'aurez compris.)

catiteo a écrit:

Des nouvelles du front (c’est une expression, hein ! Je ne suis pas en guerre )

Demain débute la médiation avec une coach payée et recrutée expressément par la CT. Je suis curieuse (et enthousiaste) de voir ce que ça va donner. Les agents ne voient pas l’intérêt de dépenser l’argent des leurs impôts (surtout que la communication s’est rétablie entre eux et moi). Perso, je suis très intéressée par cette initiative car je suis convaincue que je vais beaucoup apprendre sur la communication et les relations professionnelles et interpersonnelles. Et ça ne peut qu’être bénéfique à chacun.

Je vous raconterai

S'il s'agit d'une médiation, la formation n'est pas le but premier. Il s'agit de permettre à chaque partie d'exprimer ce qui est resté en travers de la gorge, de comprendre ce qu'on a fait ou dit et pourquoi cela a été mal interprété, de se mettre à la place de l'autre pour comprendre son point de vue et ses attentes, de trouver un compromis acceptable par chacun pour continuer à travailler ensemble.

Alomero a écrit:

S'il s'agit d'une médiation, la formation n'est pas le but premier. Il s'agit de permettre à chaque partie d'exprimer ce qui est resté en travers de la gorge, de comprendre ce qu'on a fait ou dit et pourquoi cela a été mal interprété, de se mettre à la place de l'autre pour comprendre son point de vue et ses attentes, de trouver un compromis acceptable par chacun pour continuer à travailler ensemble.

Si c'est une médiation par un coach, ce sera néanmoins très formateur car cela en apprend autant sur soi et sur sa relation aux autres. C'est très difficile à mettre en place dans les EPLE car, notamment avec des agents techniques, car cela fonctionne mal sur les babyboomers (même si c'est un cliché, à l'usage, c'est inouï l'énergie qu'il faut pour faire sortir le moindre truc d'une session de coaching.)

Ce qui explique leur désintérêt apparent. Ils sont là pour travailler et gagner leur croûte, ils ne voient pas nécessairement l'utilité de tout ce qui peut être autour en termes de management.

Au bout du compte, ça reste formateur, même si du point de vue de celui qui organise, ça reste hyper-frustrant. J'ai fait émerger mon projet de service dans mon ancien établissement à l'aide de ces méthodes.

Xena a écrit:

Moi aussi, je me suis acheté un coach... Chevrotine ou 24g, j'hésite encore...

Sur mon ancien poste, j’aurais eu le même coach

Alomero a écrit:

S'il s'agit d'une médiation, la formation n'est pas le but premier. Il s'agit de permettre à chaque partie d'exprimer ce qui est resté en travers de la gorge, de comprendre ce qu'on a fait ou dit et pourquoi cela a été mal interprété, de se mettre à la place de l'autre pour comprendre son point de vue et ses attentes, de trouver un compromis acceptable par chacun pour continuer à travailler ensemble.

Je suis d’accord. Pour moi, ce sera formateur dans le sens où vont être abordés en situation réelle des conflits ayant pour origine une communication inadaptée, ce qui sera utile pour la suite (même avec d’autres agents sur un autre poste). 

Xena a écrit:

Ce qui explique leur désintérêt apparent. Ils sont là pour travailler et gagner leur croûte, ils ne voient pas nécessairement l'utilité de tout ce qui peut être autour en termes de management.

« Moi ‘m’en fous, tout ce qui compte c’est ma paye à la fin du mois. »
Et ils le pensent en plus de l’afficher Je peux les comprendre, mais j’essaie de leur faire comprendre (oui, 2 fois le même verbe, c’est redondant mais j’ai pas mieux) que je ne les réduis pas à des « agents qui font juste le ménage », selon leur propre définition de ce qu’ils représentent.

catiteo a écrit:

(...) je suis convaincue que je vais beaucoup apprendre sur la communication et les relations professionnelles et interpersonnelles.

Xena a écrit:

Si c'est une médiation par un coach, ce sera néanmoins très formateur car cela en apprend autant sur soi et sur sa relation aux autres.

Je ne suis pas d'accord avec la première citation mais je suis d'accord avec la seconde. J'aurais été d'accord si cela avait été écrit ainsi :

catiteo a écrit:

(...) je suis convaincue que je vais beaucoup apprendre sur ma communication et mes relations professionnelles et interpersonnelles.

Effectivement, la reformulation est de rigueur 

Quand c'est le moment, je dis aux agents (et ça vaut aussi pour les GM et les AC ) qu'en plus d'un bahut accueillant et conforme aux exigences réglementaires et de la CT, il faut apporter une valeur ajoutée par rapport aux services d'une entreprise privée et cette valeur ajoutée, il faut absolument la valoriser de toutes les manières possibles et montrer ainsi aux décideurs 'politiques' qu'elles et ils ont tout à perdre à privatiser/externaliser ...

En ce moment, on pratique beaucoup les collaborations agents/vie scolaire/professeurs afin justement de matérialiser ces valeurs ajoutées qui sont présentées au CA (parfois à la presse) et valorisées auprès de la CT et de l'institution ...

Il y a plein d'autres endroits où nous apportons cette valeur ajoutée ... développement durable avec les éco-délégués, numérique avec la mise à disposition de 'pack distanciels' pour les profs, projet avec les élèves pour participer à la lutte contre la précarité menstruelle etc ...