Bonjoir (je me sens d'humeur à employer un néologisme  )

En décembre, j'ai effectué les entretiens professionnels des agents de l'établissement où je suis affectée depuis 2 mois, j'ai terminé la saisie des comptes-rendus et je vais les leur partager pour qu'ils en prennent connaissance.

Je suis affectée sur ce poste en remplacement depuis début novembre et je n'ai ni la prétention ni l'objectif de révolutionner quoi que ce soit, d'autant que j'ignore quelle sera la durée de ce remplacement.

Bref, je crains de m'attirer l'ire de quelques agents lorsqu'ils vont découvrir leur évaluation. Non pas que j'aie été dure dans mes commentaires, mais j'en ai "déclassé" certains pour ce qui est de leur niveau de compétences. Le référentiel des compétences du département a établi le classement suivant :

[ltr]Base : Avoir des notions de base ( pas d'autonomie)[/ltr]
[ltr]Qualifié : Avoir des connaissances globales ( autonomie relative)[/ltr]
[ltr]Très qualifié : Avoir des connaissances approfondies ( Etre autonome)[/ltr]
[ltr]Expert : Etre spécialiste ( Etre référent)[/ltr]

Certains agents avaient été surclassés" experts" par l'adjointe-gestionnaire que je remplace, et il m'est impossible, dans un souci d'objectivité (minimale) et de sincérité de conserver ces niveaux d'expertise. Aucun d'entre eux ne peut être considéré comme un référent dans quelque domaine que ce soit, malgré leurs qualités professionnelles et leur maîtrise de certains domaines.

J'envisage de les réunir avant de partager leurs évaluations afin de leur rappeler la grille du référentiel, et les avertir que certains verront leur niveau de compétences baissé, tout en leur expliquant que je les ai évalués avec le plus de rigueur et d'objectivité possibles (malgré le fait que je n'avais qu'un mois d'ancienneté quand j'ai mené les entretiens).

J'en appelle à vos conseils et avis : ma démarche est-elle judicieuse ? Si non, comment précéderiez-vous à ma place ? 

Merci !

Je réserve l'expertise aux personnes qui font ou qui sont en mesure de faire de la formation interne/externe
C'est ce que j'annonce
Pour autant, j'évite de déclasser la première année quand j'arrive sur le poste sauf si problème avéré ou alors j'inverse le processus.
Dans ce cas, je demande à la personne si elle se sent à ce niveau d'expertise et déclasse dans ce cas là en accord avec elle. Et je compense au besoin dans l'appréciation littérale
Et je mets en perspective car cela n'a pas forcément des conséquences sur son avancement

Tu es courageuse, bravo !

Je rejoins Petgorn.


En plus, ce que je fais dans ces cas là qui sont bien difficiles à traiter :

1. Je m'appuie sur l'agent chef (a priori tu n'en as pas) ou les relais (chef cuisine par exemple)
2. Je sollicite l'avis et fais valider le CE
3. Je sollicite l'avis et fais valider la CT qui doit valider ma démarche, car c'est elle l'autorité hiérarchique auprès de qui les agents vont certainement se retourner
4. Je pense stratégie et enjeux ... ce dernier point est très important,; si tu te retrouves avec des arrêts maladie ou des dysfonctionnements en cascade tu n'auras pas forcément bien appréhendé ces deux aspects.

Pourquoi tous ces garde-fous ? Si la pression monte fort tu auras des interlocuteurs qui auront été informés et auront validé ta démarche d'une part, et tu auras anticipé les conséquences de tes évaluations d'autre part.

Cela s'apprécie au cas par cas, mais mon conseil le plus important est de faire valider ta démarche ... Et un second conseil : mets toi à la place des agents qui vont être 'déclassés', cela t'aidera à anticiper et comprendre leurs réactions éventuelles ...

Pour terminer, je ne te dis pas de ne rien faire, bien au contraire, mais de mesurer les enjeux d'une part et de veiller à ce que tes hiérarchies soient informées et aient validé ton analyse et ta démarche d'autre part ...

Dans toute démarche de changement, le fait d'avancer à plusieurs donne beaucoup de force ... certain.e.s arrivent à changer les choses seul.e.s grâce à leur compétence et leur détermination mais elles.ils sont rares et ne laissent pas toujours des traces positives de leur passage ...

Bonjour,

Je vais te dire sincèrement ce que j'en pense : tu es là pour un temps déterminé, et tu n'es pas responsable des évaluations précédentes, quoi que tu en penses. Ne t'embête pas à jouer les redresseuses de torts, copie-colle.

Si tu fais ce que tu dis, non seulement les agents vont t'enquiquiner, mais en plus la personne que tu remplaces, qui à mon avis a noté ainsi pour acheter la paix sociale, te reprochera d'avoir mis le souk. Au final, tout te retombera dessus.

Fais-toi grâce des nœuds au cerveau, et ne sois pas plus courageuse que la titulaire du poste...

Mais ce n'est que mon avis.

Avis conforme de Gaston !
Tu arrives pour expédier les affaires courantes. Revoir l'évaluation d'un agent en baissant sa grille signifie qu'il faut inscrire dans la durée les attendus et les exigences que le gestionnaire a sur 2 ans par exemple. Comme tu ne seras pas là l'année prochaine, si je comprends bien, tu ne pourras pas suivre les objectifs que tu va leur assigner pour qu'ils soient lors de la prochaine évaluation à l'échelle de ton exigence...
sans compter qu'à la faveur du changement de gestionnaire, il peut y avoir un peu de flottement chez les ATTE.

Bref, pour moi c'est :
- tu peux en discuter avec l'agent de façon informelle
- tu ne dévalues pas, parce que tu ne peux pas inscrire sur la durée les processus pour amener les agents où tu veux qu'ils soient.

C'est difficile de déclasser un agent alors que tu n'évalues que sur 1 période de 2 mois et non un an. C'est un peu injuste de réduire son évaluation à ces 2 mois. 2 mois peut etre cours pour évaluer une personne, car tu n'as probablement pas fait d'entretien pour recadrer un agent et lui donner du coup des objectifs clairs pour s'améliorer. Etre prudent sur l'évaluation qu'il faut bien nuancer tout en disant ce qu'il faut améliorer.

Merci à tous pour vos précieux conseils

Bonjour,

Attends-toi à être jugée comme tu juges les autres et ça pourrait te faire drôle. Il faut essayer d'être le plus juste possible, sans chercher à casser les gens. 

Plus simple à dire qu'à faire, mais te sembles sûr de toi.

Courage !

Je ne sais pas trop comment prendre ce dernier commentaire, mais bon, passons.

Il m’est impossible d’être complaisante et la CT m’a encouragée à être objective et juste. J’ai beaucoup de mal à considérer un agent comme expert car aucun dans l’établissement n’est en capacité d’être un référent.

Si j’étais sûre de moi, je n’aurais pas fait appel aux collègues pour avoir leurs avis. 

Les agents voient et apprécient mon investissement, la qualité de mon travail et ma disponibilité, en ce sens je fais déjà le job. Et mes appréciations sur les comptes -rendus sont constructives et reflètent une reconnaissance de la qualité de leur travail.

Quant à être jugée par les autres, nous le sommes tous et en permanence.

Je rejoins l'avis de Gaston : deux mois pour "déclasser", c'est un peu juste, surtout en cette période qui est compliquée pour tout le monde.

Il faut que tu sois consciente du fait qu'une bonne appréciation, c'est un peu un avantage acquis aux yeux des agents. Revenir dessus est vécu comme une injustice, tes agents te reprocheront de les avoir "déclassés", ils te demanderont de te justifier et tu auras beaucoup de mal à le faire, surtout avec si peu de recul. En plus, tu risques de mettre le souk dans ton équipe, le CE te le reprochera et la CT aussi (et sois bien sûre qu'à ce moment là, elle aura la mémoire très courte sur l'invitation qu'elle t'a faite à être objective)

catliteo a écrit:

Les agents voient et apprécient mon investissement, la qualité de mon travail et ma disponibilité

Si tu crois que ça suffira pour amortir le choc, tu rêves ! Quand ils le verront, ceux que tu as "déclassés" se retourneront comme crêpe.

Je suis de l'avis de ceux qui te conseillent de lâcher l'affaire. Tu serais sur le poste pour plus longtemps, je n'aurais pas la même réaction, mais là, franchement, tu n'as rien à y gagner et tout à y perdre

Bon...je vais être prudente et demander son avis à la CE qui les connaît mieux que moi.
Mais sincèrement, considérer comme « expert » au niveau communication un agent qui ne pipe pas mot en réunion d’équipe, ça m’émeut
Merci pour les conseils !

Bon courage et tiens nous au courant 

J ajoute à ce que j'ai dit plus haut, ce sur quoi t'ont alerté les collègues ... Tu es là pour peu de temps on dirait ...

Sans être complaisante ,tu peux faire passer des messages tout en essayant de garder une cohérence avec le passé ...

Je suis de l'avis des collègues qui te conseillent la prudence, au regard du fait que tu es arrivée récemment et qu'apparemment, tu n'es pas sur un poste définitif.
Ma réponse serait différente si tu avais vocation à rester.

Cependant, l'évaluation se fait en 2 temps : l'entretien et le compte-rendu écrit. Si ce dernier est un outil à manipuler avec précaution puisqu'il laisse des traces, le premier peut être l'occasion de dire des choses et d'échanger sur les points qui te chiffonnent.

Si on remplit une évaluation, autant que ça serve à quelque chose.
Je me refuse à le faire pour rester dans le domaine du convenu. 
La mentalité de paillasson de certains est décidément bien ancrée. Pas étonnant qu'on s'essuie sur nous en permanence

Si on est nommé sur le poste de manière pérenne, oui, effectivement (encore qu'il faut y mettre les formes), mais là, ce n'est pas la cas de la collègue.

Après, chacun fait ce qu'il veut, mais à peine arrivé pour bientôt repartir, je ne suis pas sûr que faire la Révolution soit le truc le plus pertinent...

Je ne vois pas ce que la "mentalité de paillasson" a à voir là-dedans, par contre, je te garantis une séquence d'essuyage de pieds pénible à vouloir jouer aux inflexibles.

Le fait de n'être que de passage offre aussi plus de liberté.
Quand une situation est bloquée dans un établissement, le recours à un œil extérieur plus neutre est souvent utilisé.
C'est fou le nombre d'expert que l'on a dans notre administration. Là, il ne s'agit pas de révolutionner mais de redire ce qu'il y a derrière le terme d'expert et de le partager avec la personne. C'est une bonne entrée en matière je trouve et qui permet de sortir des notations répétées année après année. Et de se remettre dans rôle d'évaluateur.
Certes la période d'observation est courte mais cela permet néanmoins de constater certaines choses. Si la mission se poursuit cela confirmera ou infirmera le jugement mais on moins dès le départ on se sera posé en encadrant exigeant.

Proposer un copié-collé des années précédentes est d'une lâcheté sans nom.
C'est une des raisons qu'il est si compliqué de faire bouger les choses dans la fonction publique. On se retrouve après 30 ans avec des avis dithyrambiques pour des agents qui sont en insuffisance professionnelle et toute tentative de reclassement est vouée à l'échec.
C'est donc de la responsabilité du N+1 d'être honnête et juste dans son évaluation.

Tu semble courageuse et juste.

Bonsoir,

Je vous remercie vivement d'avoir pris le temps de partager vos avis !

Aujourd'hui, j'ai demandé à ma CE (nommée depuis septembre) ce qu'elle en pensait, et je lui ai fait part de mon intention de réunir les agents afin de leur exposer la situation. Sa réponse est un mix des vôtres : elle trouve inadmissible que certains agents (et pas forcément les plus exemplaires) soient experts DANS TOUS LES DOMAINES DE COMPETENCES, mais elle m'a affirmé que j'allais faire un tollé. Elle comprend qu'il m'est difficile de faire comme si de rien n'était. En effet, j'ai la naïveté de croire qu'en tant que fonctionnaire, et de manière plus générale, en tant qu'être humain, on se doit de faire preuve de neutralité, d'objectivité et d'intégrité. Je ne sais pas faire autrement, c'est très compliqué pour moi.

Donc je vais réunir les 3 agents concernés demain et leur exposer mon dilemme. Je vais leur donner la définition de l'expert selon le département (à savoir un spécialiste et un référent) et les informer que, selon moi, ils ne sont pas experts dans les domaines où ils l'ont été désignés. Puis je les mettrai face à un choix : soit ils estiment que leurs compétences relèvent de l'expertise, et je ne changerai rien; soit ils ont l'honnêteté de reconnaître que c'est un sur-classement, et je modifierai. Ainsi, je transfère la culpabilité et les mets face à leur propre conscience professionnelle (et tant pis pour ceux que ça ne chatouille pas).

La collègue que je remplace a, selon les dires, acheté la paix sociale. Ce genre de choses m'exaspèrent. Je suis très mal à l'aise à l'idée de mentir, car signer un rapport avec des compétences surestimées (et fausses), c'est cautionner un mensonge. Selon moi, ce n'est pas vraiment du courage mais plutôt une conscience trop aiguisée. 

Bon, je reviendrai vous livrer l'épilogue de cet épisode palpitant, peut-être en pleurnichant  .

Encore un grand merci à vous !

Baroudeur 25 a écrit:

Proposer un copié-collé des années précédentes est d'une lâcheté sans nom.
C'est une des raisons qu'il est si compliqué de faire bouger les choses dans la fonction publique. On se retrouve après 30 ans avec des avis dithyrambiques pour des agents qui sont en insuffisance professionnelle et toute tentative de reclassement est vouée à l'échec.
C'est donc de la responsabilité du N+1 d'être honnête et juste dans son évaluation.

Tu semble courageuse et juste.

En cas de "décote",  il suffira aux agents concernés de faire un recours hiérarchique et ils obtiendront très certainement gain de cause... Les CT sont très faibles face aux contestations surtout si des organisations syndicales puissantes s'en mêlent...

...alors, je serais d'une lâcheté sans nom et je le vivrais bien.

Stroubok a raison, procéder de la sorte, c'est donner le bâton pour se faire battre.

Un mec a voulu racheté les pêchés de l'Humanité il y a 2000 ans, il est mort seul sur une croix.

Ce qui devait arriver arriva : lynchage, larmes d’une agente, menace de démission, diffamation et fausses accusations envers moi.

Ah je n’ai pas été déçue !

catiteo a écrit:

La collègue que je remplace a, selon les dires, acheté la paix sociale. 

Si le collège est bien tenu, que la restauration tourne et que les conflits n'empêchent pas que le travail soit fait, moi la paix sociale, je trouve ca très bien...
Et bon courage maintenant pour sortir de la crise ...

J’ai géré...jusqu’à ce que j’entende les secrétaires me tailler un costard. Et là j’ai quitté l’établissement avec l’accord de la CE (qui m’a obligée à partir pour me préserver.)

Ah cette fichue rigueur !

Baroudeur 25 a écrit:

Tu semble courageuse et juste.

Et vu les tous récents développements, avec plein d'emm...dements à venir...


Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.

C'était tellement prévisible...

Désolé de te dire ça, mais là ce n'est pas de la rigueur, c'est de la rigidité.

Un exemple : tu conduis, tu arrives à un carrefour où tu es prioritaire, mais tu vois un kéké se ramener dont tu sais pertinemment qu'il va passer en force.

Être rigoureux, c'est savoir qu'on est dans son droit, mais qu'on va freiner et le laisser passer parce que c'est un gros c n, et que ça ne vaut pas la peine de mourir pour un gros c n.

Être rigide, c'est passer quand même...

Je refuse d’être définie de rigide.
La rigidité, ç’aurait été de les déclasser sans leur demander avis.

Tu as fait au mieux et tu as eu l'intelligence de consulter avant, alors bravo !

Maintenant tu prends la vague et tu as le courage de le dire ... encore bravo     ...

On la prend tous à un moment ou à un autre et je dirais même que c'est au fur et à mesure des vagues qu'on apprend à surfer ...

Alors maintenant tu dois gérer la crise ... si t'as besoin d'avis ou de conseils n'hésite pas    ...

Quoiqu'il en soit tu as agi au mieux de ce que tu pensais juste à l'instant T, donc rien à te reprocher ... c'est le métier qui rentre

Tu verras, la paix sociale n'est pas un objectif en soi mais je t'assure que le métier peut devenir rapidement un enfer, quand on ouvre trop de fronts ...

La sérénité dans les équipes c'est un super outil de management, et un prérequis pour le travail sur la QVT ... parfois il faut savoir utiliser l'arme du temps et le sens de l'opportunité qui se développe avec l'expérience, pour obtenir d'autre choses ... parfois, il faut aller au clash, ça dépend de plein de paramètres et chaque situation est unique ... parfois faire l'unanimité contre soi permet d'éteindre certains conflits ...

Pense à prévenir le CE, la CT, qui va avoir des effluves à un moment donné et tiens nous au courant ...

Pense à rebondir et au fait que ton action a eu le mérite de montrer à ces personnes que tu n'étais pas dupe et à leurs collègues que tu étais juste ...

Et pour ma part, à chaque crise/difficulté, je trouve que c'est une excellente opportunité de donner du sens à son action d'une part, et à questionner sa pratique professionnelle d'autre part.

Bonjour Nicolas, ta réponse me fait tellement de bien que je songe à l'encadrer et la relire régulièrement pour ne pas replonger 

J'ai le soutien total de ma CE et de l'adjoint, ainsi que de la CT. D'ailleurs, j'ai envoyé un mail à la cheffe du service éducation du département pour lui rendre compte de cette réunion.

Ma CE s'est libérée jeudi aprèm pour rencontrer les agents avec moi et leur dire tout simplement que j'ai raison et qu'elle valide ma démarche.

Pour le fun, voici quelques pépites entendues ce matin (NB : les agents DETESTENT la cheffe du service éducation du département car elle ne leur passe pas tous leurs caprices) :

- je suis "de mèche" avec elle depuis que je suis arrivée sur le poste; elle m'a "monté la tête" contre les agents; elle est "derrière tout ça", elle et moi avons décidé de déclasser les agents pour les dévaloriser afin de les "virer"; depuis que je suis arrivée je "fous la merde entre les agents"; je les "monte les uns contre les autres"; je cherche "la petite bête pour les diviser" (bien sûr, rien n'est vrai, aucun argument factuel ne peut être avancé);
- j'ai eu droit aux pleurs, aux cris à l'injustice, au fait que je ne suis pas légitime pour les évaluer car je ne suis sur le poste que depuis novembre
- l'une d'entre eux, celle qui est experte dans ABSOLUMENT TOUS LES DOMAINES, a dit qu'elle allait démissionner (chiche !) parce que "travailler pendant tant d'années pour entendre qu'elle ne sait pas communiquer, c'est pas possible". En fait, elle est jugée experte en communication (entre autres), et pendant les réunions, elle dort, elle ne dit pas un mot ou alors elle s'emmêle dans ses dires, et elle avoue ne pas être à l'aise en public. Un comble...De même, elle est experte en procédures internes, et quand je lui demande de me donner un exemple, elle me rétorque "Je n'ai pas à vous répondre !" Ben si, en fait...et elle s'est rendue compte qu'elle n'est experte en rien, et s'est dédouanée en me disant que c'est pas elle qui a fait les évaluations, et que si la gestionnaire l'avait jugée experte, c'est parce qu'elle l'aimait bien (oh purée !) et que c'était pour lui montrer de la reconnaissance (super professionnel...et les appréciations, c'est pour faire quoi ?)


- chantage affectif et compagnie, mais je ne suis pas un lapin de 3 semaines.


En aucun cas je n'aurais pu signer des rapports sans avoir signalé que je ne suis pas d'accord. C'était le seul but de cette manoeuvre.


J'espère que si des gestionnaires naïfs et intègres se trouvent dans cette situation et ne savent pas quoi faire, ils liront ce retour d'expérience et seront parés pour la tempête   ou courberont le dos.


Je vais terminer par la seule pensée (légèrement triviale) qui m'a accompagnée toute la journée : je ne baisse pas mon pantalon  

Si ce n'était qu'une histoire de fierté, ça se saurait! Le problème est que, dans l'administration, on n'a jamais raison tout seul et que si on est tout seul, c'est perdu d'avance. Dans cette profession, il faut savoir avaler des couleuvres pour survivre et tous les estomacs ne supportent pas!

c'est de ses erreurs qu'on apprend et je pense que tous ici on en a fait un jour (et que l'on continue à en faire). C'est aussi ce qui nous permet de nous améliorer (à condition d'apprendre de ses erreurs)

Bon courage pour rattraper le coup (mais je ne te cache pas que ça risque de ne pas être simple...)