Bonjour,
Il y a quelques années, j'ai été licencié.
Ce licenciement fut précédé un an plus tôt par ce que je ne peux qualifier autrement que de "cabale".
Mon cas est un peu hors-norme car je travaillais comme laveur de vaisselle sur un ferry.
Mon supérieur hiérarchique ne m'a jamais dit bonjour.
Le commissaire de bord n'est passé qu'une unique fois à la plonge, sans m'adresser la parole et en me lançant un regard chargé de mépris.
Par la suite, les conditions relationnelles avec certains de mes collègues se sont dégradées.
Je me suis plaint auprès de mon supérieur hiérarchique, qui a refusé de m'écouter.
Je me suis plaint auprès du commissaire, qui a refusé de m'écouter.
Finalement, après un incident, j'ai été muté sur un autre navire. Un an plus tard, j'étais licencié.
Il ne s'agit pas ici de contester mon licenciement. Le délai est dépassé, je n'ai aucun témoin en ma faveur, les avocats rencontrés... Je ne veux même pas en parler.
Quand aux syndicats. Sincèrement, à l'heure actuelle, je ne sais pas à quoi ils servent (à moins de travailler pour la SNCF, la RATP, Air France, ou autres sociétés ou professions qui disposent d'un véritable pouvoir de nuisance.
Bref, j'arrête de me plaindre et j'en viens aux faits.
Je me suis procuré ma dernière fiche d'évaluation (réalisée après mon éviction de ce navire et donc hors de ma présence).
J'y ai découvert qu'alors que toutes mes plaintes étaient rejetées d'un revers de la main, une véritable cabale s'organisait dans mon dos.
Ce qui me dégoûte profondément, c'est que je suis accusé dans cette fiche de "comportement inapproprié", d'effrayer mes "collaborateurs", d'avoir eu un "comportement associable", "un comportement inadmissible à bord du navire, associable, dans un mutisme maladif, avec des regards fixants (sic) à mettre mal à l'aise jusqu'à faire peur aux plus jeunes de l'équipe self."
Le Commandant (qui ne m'a jamais adressé la parole ni cherché à me rencontrer) rajoute : "Entièrement d'accord avec les commentaires du Commissaire. Le droit de retrait de plusieurs personnes du bord a été évoqué."
Ces remarques me rongent depuis trois ans maintenant. Il m'est impossible de les oublier.
J'ai envisagé la possibilité d'envoyer un courrier présentant ma version des faits au Commandant, mais on m'a expliqué que je pourrais être accusé de "harcèlement".
Je souhaiterais savoir si cela demeure malgré tout une possibilité et que pourrais-je risquer si le Commandant (ou l'entreprise) décider de porter plainte contre moi pour "harcèlement".
Merci.