Beaucoup en parlent et à ma connaissance, personne ne le fait.

Pour ma part, je l'ai envisagé, je suis vite revenu à d'autres projets lorsque j'ai échangé avec les collègues attachés sur place.

Certainement que cela dépend de la CT, mais ce que l'on gagne en confort et en cadre, on le perd en liberté.

J'ai connaissance de trois exemples, vite revenus.

J'en connais également, qui le vivent très bien.
Ou en tous cas pas plus mal que s'ils étaient restés fonctionnaires d'Etat.

Il ne faut pas se leurrer: nous appliquons nous aussi une politique du Ministère qui tient parfois (souvent ?) plus à des impératifs de conjoncture, politiques, économiques (de plus en plus), voire idéologiques, qu'au souci du service public et à l'intérêt des élèves.
Ça ne se voit pas trop à notre niveau, où notre travail sur ce point consiste le plus souvent à gérer quelques miettes de moyens ministériels, mais parlez-en aux chefs d'établissement mis dans l'obligation d'appliquer des réformes aux buts contestables, aux objectifs flous et aux moyens incertains, le plus souvent dans la précipitation, aux enseignants censés faire en ce moment passer un examen national à des élèves qu'ils n'ont pu préparer à ça que depuis septembre au mieux, avec des banques de sujets accessibles seulement début décembre, sans directives pédagogiques, avec des discours contradictoires entre les différents IPR, faut-il continuer ?

Bref, rien qui ne soit bien plus enviable que d'appliquer la politique d'une collectivité locale, qui, faut-il le préciser pour notre collègue Tilzosy, ne fonctionne que selon ce principe: on ne bouge pas le petit doigt tant que les élus n'ont pas dit de lever le petit doigt.
D'un point de vue fonctionnel, c'est certainement quelquefois dur à vivre (ici, il a fallu attendre une bonne dizaine d'années avant que nos correspondants de la CT aient droit à une adresse mél avec laquelle communiquer, et au tout début, ils n'avaient même pas le droit à un téléphone, si si...), mais en dehors de leur opinions propres, les collègues de la CT avec lesquels je communique régulièrement ne le vivent pas plus mal.
Et même mieux, d'ailleurs: dans la question "Allons voir à côté si l'herbe est plus verte", il faut peser le pour et le contre; dans une CT, la hiérarchie est sans doute plus pesante qu'en établissement (quelqu'un au-dessous et quelqu'un en-dessous), mais pas plus qu'en services, les contraintes horaires sont définies localement et pas nationalement (pour les côtoyer depuis plus de 15 ans, les collègues des CT ont des horaires qui vu du côté EPLE semblent confortables (style 8H30-17H30 pour une très grosse journée), une paye à peu près équivalente, un EDT non-calqué sur celui des élèves, moins de congés certes, mais plus souples que les nôtres (les week-ends de 3 jours et les jours de récupération ne sont pas rares), et éventuellement -ça vaut aussi le coup d'y jeter un coup d'oeil- des conditions de départ en retraite plus avantageuses que les nôtres.
Je n'ai jamais franchi le pas pour autant (service public gna gna, pas d'opportunités, pas de recherche d'opportunités non plus), mais au point où j'en suis arrivé, vu les conditions dans lesquelles on travaille avec les années et les riantes perspectives futures, je considère que si une opportunité se présentait, ça vaudrait sans doute le coup de tenter la chose, à titre professionnel et personnel. Et encore plus si on a encore une belle carrière devant soi.
Toutes considérations à relativiser évidemment, selon la CT, sa politique, ses moyens, le poste envisagé, etc...

Bonjour,

J'ai été détaché trois ans en FPT avec une idée qui était : je vais enfin servir au plus près de la population (j'étais auparavant en services). J'avais à cette époque-là la notion d'intérêt général (extrêmement naïve) très à coeur.
Si ces trois ans ont été passionnants à bien des égards (création de service, montage et suivi complet de dossiers) j'y ai aussi appris que :
- l'intérêt général est la somme d'intérêts particuliers,
- j'étais corvéable à merci avec des élus qui arrivaient à 17h30-18h et estimaient que vous deviez être présents jusqu'à ce qu'ils décident du contraire (alors que vous étiez au travail à 8h) ou qui vous appellent le dimanche parce que vous êtes au service du public 24h sur 24h (c'est du vécu)
- qu'il ne faut pas contrarier un élu car la mise au placard est rapide (vécu pour des collègues)
- j'ai eu aussi le droit à des attitudes misogynes jamais connues ailleurs : genre "auj c'est la journée de la femme, tu nous fais un café ! (j'étais chef de service) et j'en passe des vertes et des pas mûres.
- la réglementation s'applique au gré des connaissances ou envies de chacun.
Alors pour mon bien j'ai réintégré la FPE avec tous les inconvénients que l'on peut y trouver et je ne m'en porte pas plus mal.
Je suis d'accord sur le fait qu'il faut arrêter de croire que l'herbe est plus verte ailleurs. Pour partir il faut être sûre que le jeu en vaut la chandelle.

Après 3 années de détachement en région, je n'avais qu'une envie, fuir et revenir à la FPE (où tout n'est pas parfait, certes). Les élus sans cesse en campagne, prêts à dire le lendemain le contraire de ce qu'ils avaient dit la veille, la cooptation+++, le placard vite fait quand on est pas dans la ligne...bref, à côté l'EPLE est un espace de liberté. Et tant pis pour les primes et les avancements rapides

gesv a écrit:

(...)l'EPLE est un espace de liberté.(...)

C'est tellement vrai, et une fois qu'on a mesuré toute la saveur et le côté précieux de cette liberté, difficile de s'en passer !

J’ai passé un entretien ce matin pour un poste dans la FPT...quand je vous lis, quel dilemme !

Bah, c'est simple: la peste (le CE) ou le choléra (l'élu)... 

catiteo, n'hésite pas trop. Si ça te déplaît, cela te permettra de voir le bon côté chez nous, malgré ce que l'on vient de te faire subir.

L'intendant zonard a écrit:

catiteo, n'hésite pas trop. Si ça te déplaît, cela te permettra de voir le bon côté chez nous, malgré ce que l'on vient de te faire subir.

Bon, il ne reste plus qu'à attendre la réponse du recruteur