Grève et accès au réfectoire

Bonjour,

la grève de mardi sera suivie par l'équipe de restauration ce qui entrainera la fermeture du service.
Nous allons donc demander aux familles de préparer des picnics à leurs enfants.

Ma question était de savoir son on peut les accueillir dans le réfectoire ?

merci !

Bien sûr.

On peut certes...
C est le CE qui décide
Mais des questions se posent:
- qui pour surveiller les élèves et dans quelles conditions ?  ( attention à l introduction de boissons alcoolisées)
- qui pour nettoyer ensuite ?

Pour la surveillance, les AEDs bien sur (ce qu'ils font normalement non? )
Et pour le nettoyage, les larbins de service, le service intendance

On prévoit des poubelles à la sortie du self, des verres et des pichets, et l'équipe nettoie le lendemain matin. C'est toujours mieux que d'avoir des emballages de sandwichs club et des paquets de chips vides partout dans la cour.

Ok merci pour vos retours.
Par rapport à la question de la sécurité alimentaire est-ce qu'il fait mettre leur pic nic au frigo ou ils gardent ça dans leur sac toute la matinée ?

Merci !

Tavi lou Pastou a écrit:

et l'équipe nettoie le lendemain matin.

Et les agents acceptent de faire le lendemain le travail qu ils n ont pas fait la veille alors qu ils étaient en grève ?

Et nous, quand on fait grève un jour où des factures arrivent, on ne paye pas les fournisseurs après ? Et si l'OP fait grève un jour de neige et qu'il en reste le lendemain il ne s'en occupe pas ? Là c'est pareil, ils ont le droit de faire grève mais la terre ne s'arrête pas de tourner en leur absence et ils doivent reprendre leurs tâches au retour, y compris si elles se sont accumulées du fait des actions mises en oeuvre la veille en vue d'assurer la continuité du service.

Gestionnaire 03 a écrit:

Par rapport à la question de la sécurité alimentaire est-ce qu'il fait mettre leur pic nic au frigo ou ils gardent ça dans leur sac toute la matinée ?

Hors de question d'introduire dans les chambres froides du SRH des denrées d'origines incontrôlées, avec des emballages non maîtrisés. Sans parler du boulot pour réceptionner tout ça, puis de les restituer aux gamins en bon ordre.

Je préconise de dire dans le message aux parents qu'il faut tenir compte de ce paramètre dans la confection du pique-nique qu'ils remettront à leur enfant ; ce peut être l'occasion de rappeler que la seule boisson saine est l'eau, qui sera fournie (prévois d'avoir du jetable pour ne pas devoir utiliser le tunnel de lavage juste pour les verres).

Le collège peut aussi annoncer qu'il distribuera des fruits à tous les élèves présents, c'est une mesure éducative et un élément de courtoisie autant qu'un marqueur de la continuité du service même dégradé. Une cagette de pommes (des bonnes...) et deux de clémentines -c'est la saison- pourront être achetées spécifiquement à cet effet, en AP au titre du premier argument, en ALO au titre du deuxième ou au SRH au titre du troisième, au choix.

Faut pas mettre la pédagogie à toutes les sauces... distribuer des pommes un jour de grève et considérer ça comme une dépense pédagogique me semble un peu gros.

Orties a écrit:

Faut pas mettre la pédagogie à toutes les sauces... distribuer des pommes un jour de grève et considérer ça comme une dépense pédagogique me semble un peu gros.

Ca se défend. Moi j'aurais mis ça au SRH a priori, mais suivant l'ambiance locale, c'est difficile. On a le recours des crédits réception en ALO, mais c'est vraiment si rien d'autre ne passe. Et comme en général il y a trop d'argent en AP et pas assez en ALO, parce qu'on construit le budget comme ça pour faire plaisir aux profs...

La salle de restauration n'a pas à être utilisée, puisque le service de restauration est fermé.
Quant au nettoyage par le personnel administratif, j'imagine que c'est une blague à deux balles.
Ils mangent dans la cour à la rigueur et s'ils le souhaitent, sinon l'établissement doit les libérer pour qu'ils rentrent déjeuner chez eux.

Le service de restauration est fermé, mais pas l'établissement ; et ce dernier accueille les élèves dans des conditions décentes. Le CE met à leur disposition toutes les salles et équipements qu'il estime nécessaire. Quant à utiliser le réfectoire c'est une salle comme une autre qui d'ailleurs dans de nombreux établissements sert de salle de confinement.

Je plussoie.

Chez moi, la salle "polyvalente" (appellation officielle pour une CT qui veut rentabiliser le M²), sert de réfectoire, de salle de réunions, de permanence de secours, de salle de conférence ou de spectacle et de lieu de confinement.

Chez nous, le réfectoire est aussi utilisé en cas de grève, on ne fournit rien de plus que des poubelles, quelques verres et les micro-ondes. Le tout est nettoyé le lendemain matin par les agents.

Bonsoir à tous,

Je rebondis à la suite de ce message pour une question sur le même thème, mais différente.

Savez-vous si un établissement (collège public) a le droit de ne pas accueillir du tout les élèves à la pause méridienne ?
Quand je dis "du tout", c'est très clair :
A la sonnerie de midi, portes ouvertes et tout le monde dégage, externes et demi-pensionnaires même combat.

La raison de ce protocole : la vie scolaire fait grève ainsi que les agents.

Ainsi donc, ma fille de 11 ans qui est "dp4" sera mise dehors à midi jusqu'à 13h30. Collège de secteur à 15km de la maison, à la campagne, personne pour la récupérer, elle va donc manger son piquenique dehors dans la rue, avec les quelques 400 autres demi-pensionnaires (peut-être moins si des parents peuvent quitter leur travail pour faire les allers retours). Par contre il n'y aura pas assez de bancs publics pour tout le monde... Ils s'empileront pour pas rester debout ou s'asseoir par terre. Au - ils se tiendront chaud. Bon, mouillés par la pluie mais chaud, pourquoi se plaindre ?

Evidemment, il est fort possible que le collège (qui ? le principal ?) espère que personne n'y enverra son enfant...

D'avance merci pour vos éventuelles réponses sur cette situation.

C'est toujours difficile de donner ici des billes susceptibles de mettre l'institution en difficulté mais là je pense que la notion de service public a été oubliée. Déjà, vérifier si l'info est juste, voir aussi demain matin si elle est confirmée devant ce qui risque d'être une montée de boucliers. Puis, si c'est le cas, voir avec l'inspection académique ce qu'ils en pensent.

Merci Alomero pour votre réponse. Je comprends votre difficulté, je me mets à votre place.

L'information est celle donnée par le collège (mot dans les carnets ce soir).
Un papa a écrit à l'association des parents d'élèves (du coup je ne le fais pas, inutile de harceler les gens).

Bonne soirée

Aucun problème à vous montrer nombreux à désapprouver un tel comportement, via l'association de parents ou autre, n'ayez pas peur de la redondance Je pense que le DASEN (ex-inspecteur d'académie) sera prodigieusement intéressé par ce que propose là le principal qui agit en son nom. Je prédis à cette personne un brillant accueil à ses prochaines demandes de mutation.

D'un autre côté je réfléchis à comment pourrait faire un CE pour accueillir les élèves tout seul.

Il pourrait se souvenir qu'il a été prof ?

Ou CPE ?

Merci à tous pour vos réponses.

Lorsque mon aînée était en 3ème dans ce même collège (avec un autre principal) il y a eu le même mouvement de grève (même importance je veux dire), et les enfants avaient eu accès au self pour piqueniquer. Les permanences (nombreuses) étaient aussi au self. Après le repas les enfants et profs avaient donné un coup d'éponge rapide et tout avait été mis dans des sacs poubelle pour ne pas laisser trop de saletés.
Les personnels présents (en alternant : des profs, une secrétaire, le gestionnaire et le principal) avait géré tout ce petit monde et tout le monde avait survécu, au chaud. D'ailleurs les profs avaient mangé avec les élèves et ma fille en garde un bon souvenir.

J'attends des nouvelles du papa qui a écrit à l'association des parents d'élèves.

Encore merci

C'est comme ça que ça devrait se passer. Après on ne sait pas s'il y aura une secrétaire, un gestionnaire, mais tant qu'il y a un adulte ce dernier se doit de participer au fait de garder les élèves au chaud et en sécurité jusqu'à la fin des cours et même au-delà si zone rurale et ramassage scolaire en fin de journée.

Je dirais même plus : s'il demeure un seul adulte dans l'EPLE et qu'il laisse sortir plusieurs dizaines de collégiens sur la voie publique, sans encadrement et en plein hiver, je conseillerais à cette personne de se renseigner sur l'aide juridictionnelle, parce qu'un avocat pénaliste ça coûte des ronds...

Et personne dans un tel contexte ne pratique la réquisition ?

Moi, je dirais plutôt que la personne qui veut endosser la responsabilité de garder des centaines d'élèves dans un établissement en étant seule pour les encadrer accepte un gros risque, pour elle et surtout pour les autres.

A un moment donné, elle ne peut que constater le risque qu'elle fait courir et prendre la décision qui s'impose, la fermeture provisoire de l'établissement, faute d'un encadrement suffisant.
Il faut prévenir tout le monde, familles, hiérarchie, mairie, mais avec les moyens actuels, c'est faisable.
C'est une décision à prendre au cas par cas en estimant les risques potentiels à l'extérieur (chutes de neige, orages, meutes de loups,émeutes urbaines...). Mais dans un contexte normal, pourquoi pas ?
La SNCF qui supprime des trains en cas de grève ne se soucie pas de savoir ce qu'il advient des voyageurs qui restent en rade, mineurs ou pas.
Je rappelle au passage que même les personnels de direction disposent du droit de grève, contrairement à ce que prétend une légende tenace. Après, ce qu'il advient d'eux en cas de recours à ce droit, nul ne saurait le dire...

Là on parle d'un CE qui n'annonce pas la fermeture de son EPLE, mais qui prétend foutre dehors à midi pétantes les gamins. Quels que soient les risques honteux, immédiats et dramatiques auxquels ces pauvres enfants s'exposeraient à rester dans un établissement scolaire dont les agents, voire les surveillants, font grève (et il faut dire qu'imaginer que des profs fassent un minimum de discipline dans une telle occurrence fait sourire), il faut les mettre en balance avec le concept de : trois cents collégiens en pleine rue en plein hiver pendant deux heures sans aucun encadrement.

Si dans le bled rural où ceci est envisagé il reste encore un commerçant, il faudra l'en informer, pour qu'il tire le rideau de fer et/ou barricade sa devanture avec des planches.