Bonjour,

Je suis toute nouvelle sur ce forum et me permet de vous contacter pour obtenir plus d'infos concernant le métier de gestionnaire d'Eple.

Après avoir fait une petite "enquête métier" auprès d'une de vos collègues, ce métier me parait passionnant et très varié. Ce qui me plait, c'est la polyvalence, la richesse des missions à mener et des personnes en contact.

J'ai appris qu'il y avait plusieurs manières d'"entrer" dans cette profession : soit sur concours soit en étant contractuel. 
Pour vous, y a-t-il une différence entre ces deux solutions hormis le fait de ne pas être fonctionnaire si je choisis d'être contractuelle ?

Je souhaite savoir si le concours à passer est bien celui d'adjoint administratif ? Quel statut apporte ce concours ? A, B ou C ?

Merci beaucoup à tous.

Concours À ou B. Contractuel revient à prendre tous les ennuis pour aucun avantage.

Ça eu payé, mais ça paye plus.

Y accéder par concours reste bien sur préférable, mais encore faut il avoir le concours, ce qui n'est pas forcément évident vu le nombre de candidats. Occuper un poste de contractuel peut en attendant être bien sûr utile. Cela étant, pour être recruté, il faudra avoir un CV compatible ou une expérience professionnelle pertinente. Je parle pour les régions où la concurrence existe car dans certains bleds, le seul fait être disponible peut suffire!

Par ailleurs, en étant contractuel, il faut accepter le fait que tu n'es là que pour occuper la chaise laissée vacante par un fonctionnaire et que tu peux être remercié d'une année sur l'autre. Ce n'est pas l'idéal pour s'investir et se projeter sur le poste à moyen/long terme.

Merci à tous pour vos réponses.

Je pensais commencer en tant que contractuelle et passer le concours en 2019.

Est-ce bien celui de d'adjoint administratif qui permet d'accéder à ce poste ou y en a t-il un autre que je n'aurais pas vu ? 
Sur le site de l'éducation nationale, ce concours est de catégorie C. Aussi est-ce bien celui qui correspond ?

Merci à tous et bonne journée.

Concours B de SAENES ou A d'AAE. Attention, ce sont des concours d'accès à des corps, pas à des emplois. Possibilité d'être nommé dans d'autres fonctions puis nécessité de muter.

Gestionnaire B tu n'auras pas forcément le sentiment d'être payé à hauteur de tes responsabilités...

J'attends avec gourmandise et impatience la contribution de l'oncle Bernard.
Je crois savoir qu'elle se résume en un mot: "Fuyez !"

Nan, je crois qu'on a affaire à quelqu'un de bien maso qui a déjà analysé que c'était un métier impossible, avec des chefs occasionnellement odieux, payé au lance-pierres, qui te met en contact avec toute la souffrance du monde. Un métier à date de péremption marquée sur l'emballage, 2022 et l'automatisation de l'ensemble de la chaîne de la dépense par Op@le.

Patagonia, il manque l'analyse géographique à ton affaire. Si tu veux devenir gestionnaire d'EPLE dans les académies de Montpellier, Rennes, Bordeaux, on se revoit dans 10 ou 12 ans. Si c'est pour Créteil ou Amiens, je m'inquiète : normalement tu devrais déjà avoir été embauchée par le rectorat, les dingues acceptant de faire ce job y sont rares comme un sourire de flic.

Rien que pour lire la prose de l'IZ, ça vaut le coup de se lever le matin !

Pour répondre au sujet : l'intérêt et le plaisir viennent lentement dans ce métier. Accepter de serrer les dents très fort au moins la première année (et un peu moins fort par la suite) est une condition sine qua none.

Moi aussi, je serre les dents très fort; mais c'est pour mordre.

gpazem a écrit:

Merci à tous pour vos réponses.

Je pensais commencer en tant que contractuelle et passer le concours en 2019.

Est-ce bien celui de d'adjoint administratif qui permet d'accéder à ce poste ou y en a t-il un autre que je n'aurais pas vu ? 
Sur le site de l'éducation nationale, ce concours est de catégorie C. Aussi est-ce bien celui qui correspond ?

Merci à tous et bonne journée.

Je pense qu'il doit y avoir un malentendu quelque part. Le concours qui donne accès au métier de gestionnaire ne peut en aucun cas être de catégorie C, je pense plus qu'il s'agit pour gpazem d'un poste de secrétariat d'intendance....

L'intendant zonard a écrit:

Un métier à date de péremption marquée sur l'emballage, 2022 et l'automatisation de l'ensemble de la chaîne de la dépense par Op@le.

Ca j'aime bien.... pour une fois je me sens moins seul.

Si Montesquieu était encore de ce monde il n'écrirait plus "Comment peut-on être Persan?" mais "Comment peut-on être Gestionnaire?"
OK avec le lapin surexcité et le taulier grabataire (mais non mais non, pas frapper....)

Au delà même de la position de notre fonction, j'ai un doute sur la survivance de l'objet EPLE, avec une accélération de la dématérialisation de l'enseignement, les nouvelles pédagogies avec, entre autre, la classe inversée feront que nos "bahuts" n'auront plus beaucoup d’intérêt (voir le développement des MOOCs, en même ce qui se passe dans le supérieur ou les cours d’amphi disparaissent...

Évolution en ce sens il y aura mais il y a de la marge et de là à parler de suppression des établissements d'enseignement il y a une marge.

Il y a peu encore, j'aurais été de l'avis d'Alomero; mais comme je constate chaque jour un peu plus la vacuité croissante de l'acte d'enseignement dans un système éducatif où les notions d'apprentissage, de savoir, de culture deviennent obsolètes, pour ne pas dire suspectes...

Vu que le ministre a l'air de vouloir accélérer l'idée d'établissements du premier degré, je crois que l'EPLE dans son fonctionnement actuel n'est pas encore remis en cause... puisqu'on souhaite encore étendre le modèle.

crapaud du marais a écrit:

Au delà même de la position de notre fonction, j'ai un doute sur la survivance de l'objet EPLE, avec une accélération de la dématérialisation de l'enseignement, les nouvelles pédagogies avec, entre autre, la classe inversée feront que nos "bahuts" n'auront plus beaucoup d’intérêt (voir le développement des MOOCs, en même ce qui se passe dans le supérieur ou les cours d’amphi disparaissent...

Les MOOC ne semblent pas tant une menace :

https://www.lemonde.fr/idees/article/2017/10/22/les-mooc-font-pschitt_5204379_3232.html

https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/du-grain-a-moudre-du-lundi-03-septembre-2018


Des cours en amphi disparaissent effectivement mais pour raisons économiques.

La dématérialisation dans l'administration = Faire un scan du document papier et/ou imprimer un pdf. On a encore de la marge, il n'y a qu'à voir les réactions des uns et des autres lorsque le photocopieur reste en panne ne serait-ce que 2 heures.

Quant à la disparition de notre métier avec Op@le, je ne citerais que la seule phrase retenue du webinaire : Op@le va introduire de la rectitude . Ouvrez donc bien grand... le manche à balai arrive. Voici le seul avenir que l'on nous promet. Au moins au début du projet, la DAF/rectorats nous présentaient les choses mieux embalées à coup "d'évolution, professionnalisation, automatisation des taches ingrates, etc..." Maintenant ils ne se donnent même plus la peine de mettre un beau paquet cadeau.

Rentrer dans le métier dans les prochaines années ne sera pas facile.

ELPE a écrit:

Op@le va introduire de la rectitude

Oui, les comptables ont intérêt à être compétents et maitriser les règles. Finis les bidouillages, petits arrangemets et autres procédures border line. Va y avoir du dégâts, des pleurs et des dépressions... je n'ai pas dit des sanctions, mais....

Bonsoir,

Ci-dessous projet de courrier au chef d'établissement.
Je suis ac et gm :

victor67 a écrit:

Bonsoir,

Ci-dessous projet de courrier au chef d'établissement.
Je suis ac et gm : (...)

D'abord ce n'est pas l'endroit pour poster cela.

Ensuite : laisse tomber. T'es foutu. Ce chef est un khon, barre-toi, et débrouille-toi pour ne pas avoir de successeur ou, mieux, que l'agence comptable soit démantelée ou déplacée.

En tout cas, tout vaut mieux qu'envoyer un tel courrier. Je pratiquerais la sourde oreille persistante et le discours en disque rayé lorsque le monsieur vient te déranger pour ses imbécillités.

Partir, donc le ce est tout puissant,
il ne faut rien dire ?

Il a été bien plus khon avec son nouvel adjoint.
Je n'oserai même pas reporter ses propos, injurieux..

A encaisser indéfiniment, on y laisse sa santé, et ça c'est hors de question.

victor67 a écrit:

Partir, donc le ce est tout puissant,
il ne faut rien dire ?

Ca ne sert à rien. Le CE est tout-puissant. Quand il a tort, il a raison quand même. Pour faire tomber un CE, il n'y que deux choses qui ont une infime chance de fonctionner :

- si la salle des profs se met en grève, qu'ils sont soutenus par les parents d'élèves, qu'il y a du grabuge dans la presse, et que ça ne veut pas descendre après plusieurs mois

- si le CE est confondu par des preuves accablantes d'avoir violé un élève. Mieux vaut plusieurs d'ailleurs.

Tout autre rapport de forces est perdu d'avance. La seule chose qui puisse éventuellement se tenter, pour des collègues très costauds, sûrs d'eux-mêmes et au caractère bien trempé, c'est d'attendre l'obligation de mobilité du chef. J'ai résisté à un CE de Noël jusqu'à l'été suivant où il finissait sa neuvième année dans le bahut, j'étais donc à peu près assuré d'en être débarrassé. N'empêche que quand je repense à l'enfer que j'ai vécu, je me dis que j'aurais bien aimé qu'à l'époque la BIEP existât, pour que je puisse me barrer à l'autre bout du monde à ma mi-janvier.

victor67 a écrit:

Comme vous le savez les fonctions d’ordonnateur et comptable public sont séparées.

Tu ne signes donc jamais un bon de commande ?

LFDG a écrit:

victor67 a écrit:

Comme vous le savez les fonctions d’ordonnateur et comptable public sont séparées.

Tu ne signes donc jamais un bon de commande ?

Les comptables ne signent jamais un bon de commande en qualité d'ordonnateur. Je les signe en qualité de gestionnaire pour attester à l'ordonnateur la disponibilité des crédits mais seule la signature du CE compte et valide la commande. Il en va de même pour le gestionnaire qui n'a pas de délégation.

Pour le message pourquoi pas ; mais pas dans ces termes.

Et oui on peut se battre et refuser la fuite.... mais il faut le faire sans se mettre en danger.

Merci à Volcan. J'aurais dû en effet écrire : "Jamais un bon de commande revêtu de ton unique signature n'entraîne une livraison quelconque dans l'établissement ?"

Non, je ne signe jamais de bc.
Mais du problème de fonctionnement que je soulève, c'est seulement ça qu'on retient, desavoir si l'ac-gm signe ou pas les bc ?