produits bio

Bonsoir

Quelqu'un peut-il me rappeler à quelle date entre en vigueur l'obligation de proposer (% ?) des produits bio et locaux à la cantine ?
Merci

Bonsoir,

La loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agroalimentaire (dite Egalim) prévoit dans son article 24 qu'au plus tard au 1er janvier 2022 "les repas servis dans les restaurants collectifs dont les personnes morales de droit public ont la charge comprennent une part au moins égale, en valeur, à 50 % de produits répondant à l’une des conditions suivantes, les produits mentionnés au 2° du présent I devant représenter une part au moins égale, en valeur, à 20 %".

Une partie du projet de loi a été censuré par le Conseil constitutionnel mais pas cet article, il faut donc attendre la promulgation.

https://www.conseil-constitutionnel.fr/actualites/communique/decision-n-2018-771-dc-du-25-octobre-2018-communique-de-presse

Totalement stupide, ras le bol de ces abrutis d'écolos.

magnuscarlsen49 a écrit:

Bonsoir,

La loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agroalimentaire (dite Egalim) prévoit dans son article 24 qu'au plus tard au 1er janvier 2022 "les  repas servis dans les restaurants collectifs dont  les personnes morales de droit public ont  la charge comprennent une  part au moins égale, en valeur, à  50  % de produits répondant à l’une des conditions suivantes, les produits mentionnés au  2° du présent  I devant représenter une part au moins égale, en valeur, à 20 %".

Une partie du projet de loi a été censuré par le Conseil constitutionnel mais pas cet article, il faut donc attendre la promulgation.

https://www.conseil-constitutionnel.fr/actualites/communique/decision-n-2018-771-dc-du-25-octobre-2018-communique-de-presse

Promulgation faite le 30 octobre dernier en fait : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2018/10/30/2018-938/jo/texte

Pitié : arrêtez de parler de "local" .... Mon département propose de s’asseoir sur le code des marchés publics. A la limite "bio et circuit court".
Et pas de décret en vue pour ce texte.

Bonjour,
Ma question est simple mais la réponse ne doit probablement pas l'être....
Comment peut on dans le cadre de marchés publics, demander des produits "locaux"? 
L'application d'EGALIM approche à grands pas et je suis franchement pas clair avec tout ça... Le bio passe encore mais le local?! 

Tu peux jouer avec des SIQO, des critères de développement durable, des choses autorisées qui permettent de la jouer hypocrite.

Voici ce que l'on trouve sur Magistère :
Les 2 derniers points peuvent t'intéresser.

Le développement durable dans l’achat public

◄La définition préalable des besoinsLes "études et échanges préalables avec des opérateurs économiques" – le sourçage►

Le développement durable dans l’achat public

L’achat public responsable
Ø  Une politique publique volontariste
		« Mieux utiliser l'instrument des marchés publics au service d'objectifs sociétaux communs », tels que « la protection de l'environnement, la responsabilité sociale, la lutte contre le changement climatique, l'emploi ».
Ø  Une obligation renforcée
		« Dans la mesure où il s'agit d'une obligation qui lui est imposée par le code, le pouvoir adjudicateur doit être en mesure de justifier à tout moment, à l'égard des organismes de contrôle du marché, de son impossibilité de prendre en compte de tels objectifs de développement durable. » Voir sur la justification de l'absence d'objectif de développement durable dans la définition du besoin la réponse ministérielle à la question écrite n° 25167, JO Sénat Q. 9 novembre 2006
Ø  Des contrats sur mesure conditionnés à la mise en œuvre de considérations de développement durable
		Les marchés publics globaux de performance (article 34 de l'ordonnance)
		Les marchés de partenariat (article 75 de l'ordonnance)
Une politique facilitée
	Par l'élargissement du lien avec l'objet du contrat (article 38 de l'ordonnance n° 2015-899)
		Sont réputées liées à l'objet du marché public les conditions d'exécution qui se rapportent aux travaux, fournitures ou services à fournir en application du marché public, à quelque égard que ce soit et à n'importe quel stade de leur cycle de vie, y compris les facteurs intervenant dans le processus spécifique de production, de fourniture ou de commercialisation de ces travaux, fournitures ou services ou un processus spécifique lié à un autre stade de leur cycle de vie, même lorsque ces facteurs ne ressortent pas des qualités intrinsèques de ces travaux, fournitures ou services. Pour l'application du présent I, le cycle de vie est l'ensemble des étapes successives ou interdépendantes, y compris la recherche et le développement à réaliser, la production, la commercialisation et ses conditions, le transport, l'utilisation et la maintenance, tout au long de la vie du produit ou de l'ouvrage ou de la fourniture d'un service, depuis l'acquisition des matières premières ou la production des ressources jusqu'à l'élimination, la remise en état et la fin du service ou de l'utilisation.
	Par des référentiels ad hoc sécurisés
		Les spécifications techniques et les labels
	Par l'accès à la commande publique des entreprises qui emploient des travailleurs handicapés ou défavorisés
		Les marchés réservés (article 36 de l’ordonnance)
	Par l'accès à la commande publique des entreprises de l'économie sociale et solidaire
		Les marchés réservés (article 37 de l’ordonnance)
	Par des dérogations aux principes de la commande publique (Réponse à la question écrite n° 94529 de M. Régis Juanico)
		L'exception « locale » : Si le critère lié à l'implantation géographique des soumissionnaires est normalement interdit(18) car il méconnaîtrait les principes de non-discrimination, de liberté d'accès à la commande publique et d'égalité de traitement des candidats, l'article 62 du décret n° 2016-360 du 25 mars 2016 mentionne parmi les critères de sélection de l'offre économiquement la plus avantageuse « les délais d'exécution » et « les conditions de livraison ».
		L'exception « CO2 et changement climatique » : « Le recours au critère environnemental, en l'occurrence la réduction des émissions de CO2, peut se justifier au travers du coût du cycle de vie. Défini à l'article 38 de l'ordonnance, le cycle de vie est constitué par l'ensemble des étapes successives ou interdépendantes - dont le transport - tout au long de la vie du produit ou de l'ouvrage ou de la fourniture d'un service. L'article 63 du décret précise que le coût du cycle de vie contient les coûts imputés aux externalités environnementales liées au produit, au service ou à l'ouvrage. Ces coûts peuvent notamment inclure le coût des émissions de gaz à effet de serre et d'autres émissions polluantes. L'acheteur peut donc utiliser ce type de critères pour attribuer le marché ».

Merci Aslane

Merci... par contre c'est quand même pointu...

N'empêche que celui qui pose la question et qui obtient une réponse claire du gouvernement, c'est un vieux pote à moi.

Bonsoir,

Par rapport à la loi EGALIM, mon chef de cuisine m'informe que nous devons proposer un repas végétarien par semaine,

mais selon l'article, aucune fréquence de ce genre n'est mentionné...

« Art. L. 230-5-4.-Les gestionnaires des restaurants collectifs dont les personnes morales mentionnées aux articles L. 230-5-1 et L. 230-5-2 ont la charge servant plus de deux cents couverts par jour en moyenne sur l'année sont tenus de présenter à leurs structures dirigeantes un plan pluriannuel de diversification de protéines incluant des alternatives à base de protéines végétales dans les repas qu'ils proposent.


A moins que j'ai loupé l'info...
Merci,

https://agriculture.gouv.fr/egalim-depuis-le-1er-novembre-un-menu-vegetarien-par-semaine-dans-toutes-les-cantines-scolaires

C'est l'article L. 230-5-6...

Enfin chez moi ça fait déjà quelques années qu'il y a tous les jours ou presque des alternatives de menu sans viande, et largement deux fois par semaine des alternatives de menu végétariennes voir végan. La question que je me pose, c'est : ça va ainsi, ou dois-je imposer à tous les convives de tels menus ?

Le site dit que ça peut être une alternative : "(..) un menu unique (ou un menu alternatif dans le cas ou plusieurs menus sont proposés) sans viande ni poisson, crustacés et fruits de mer. Il pourra néanmoins comporter des œufs ou des produits laitiers."
L'idée me va bien : participer à la réduction de la consommation excessive que nous faisons des protéines animales, je suis plus que pour et on propose des repas végétariens depuis belle lurette ici. En revanche, je trouverais dommage de perdre de vue le fait que pour certains gamins, s'il n'y a pas de viande ou de poisson à la cantine, ils n'en mangeront pas du tout, faute de moyens pour certaines familles.

Initiales GM a écrit:

En revanche, je trouverais dommage de perdre de vue le fait que pour certains gamins, s'il n'y a pas de viande ou de poisson à la cantine, ils n'en mangeront pas du tout, faute de moyens pour certaines familles.

Justement il s'agit de manger de la viande moins souvent et de meilleure qualité. Je ne suis pas sûr que les nuggets ou les poissons panés servis dans certaines cantines soient une chance pour les enfants.
Dans les faits, ce sont justement les pauvres qui sont le plus atteints pas l'obésité.

Je suis dubitatif au vu de l'offre "végétarienne" de très mauvaise qualité et ultra transformée : nuggets végétariens, boulettes végétariennes...
Sur le plan nutritionnel c'est franchement bof.

Le Forgeron a écrit:

Je suis dubitatif au vu de l'offre "végétarienne" de très mauvaise qualité et ultra transformée : nuggets végétariens, boulettes végétariennes...
Sur le plan nutritionnel c'est franchement bof.

C'est pas parfait mais certains produits sont intéressants. Justement on sert de temps en temps des boulettes végan à base de lentilles qui sont franchement convaincantes, et pas en payant plus cher que la souffrance animale en poche plastique.

J'ai aussi testé avec succès un excellent produit à base de pois-chiches qui permet de faire pratiquement tout ce qu'on veut, mais là pour le coup il est entre deux et trois fois plus cher que le poulet qu'il peut remplacer, ça fait vraiment braire.

Ce sont des produits transformés, mais pas "ultra-transformés" avec chimie lourde de séparation des protéines, traces de solvants et autres horreurs. La trituration du soja, dans le fond, est-ce vraiment plus condamnable que tout ce qu'on fait subir à un malheureux grain de blé pour en faire du pain ?

Proposer des plats végétariens sains impliquent 3 choses :

1- Nos équipes de cuisine doivent être mieux formés et accompagnés par leur autorité hiérarchique. C'est comme pour toute la gastronomie : on sait que  des plats tout fait ou des denrées travaillées contiennent souvent beaucoup de sel et d'additifs. Mais il faut savoir cuisiner ces plats que notre culture gastronomique ne connaît franchement pas bien.

2- Les parents doivent aussi jouer un rôle en proposant à leurs enfants des plats variés. Le goût, ça s'apprend dès les premiers mois. Un enfant a besoin d'éduquer ses papilles.

3- Cuisiner du bio oui mais pas à n'importe quelles conditions : faire venir du soja de l'étranger. Non merci. Et trouver en local des denrées bio, en circuit court, et en quantité suffisante pour la restauration collective, c'est mieux. Mais il faudrait revenir à une agriculture plus humaine et plus soucieuse de la qualité...

Bref, il y a un vaste débat dessus...

L'intendant zonard a écrit:

Le Forgeron a écrit:

Je suis dubitatif au vu de l'offre "végétarienne" de très mauvaise qualité et ultra transformée : nuggets végétariens, boulettes végétariennes...
Sur le plan nutritionnel c'est franchement bof.

C'est pas parfait mais certains produits sont intéressants. Justement on sert de temps en temps des boulettes végan à base de lentilles qui sont franchement convaincantes, et pas en payant plus cher que la souffrance animale en poche plastique.

J'ai aussi testé avec succès un excellent produit à base de pois-chiches qui permet de faire pratiquement tout ce qu'on veut, mais là pour le coup il est entre deux et trois fois plus cher que le poulet qu'il peut remplacer, ça fait vraiment braire.

Ce sont des produits transformés, mais pas "ultra-transformés" avec chimie lourde de séparation des protéines, traces de solvants et autres horreurs. La trituration du soja, dans le fond, est-ce vraiment plus condamnable que tout ce qu'on fait subir  à un malheureux grain de blé pour en faire du pain ?

Viens goûter chez nous pour voir.

Aslane a écrit:

faire venir du soja de l'étranger...

j'ai vu un reportage très instructif sur la 5 il y a quelques jours
Pas certain que le soja soit la panacée annoncée...

Effectivement le soja a de gros défauts. Je suis habitué à une cuisine qui l'utilise beaucoup, et l'usage qui en est fait ici au prétexte de végétarisme ici ne me convainc pas du tout.

Bozinchu a écrit:

Aslane a écrit:

faire venir du soja de l'étranger...

j'ai vu un reportage très instructif sur la 5 il y a quelques jours
Pas certain que le soja soit la panacée annoncée...

On a dû voit le même reportage... et c'est clair que ça ne fait pas très envie.
Mais il y a tellement d'autres sources de protéines végétales : tous les légumes secs, céréales (épeautre par exemple), tant que c'est pas raffiné à mort, on en trouve, algues, etc.

Si on ne s'empiffre pas d'une grosse part de protéines lors d'un repas on ne meurt pas aussitôt.

"Le Forgeron" : "Viens goûter chez nous pour voir."

Il va falloir en référer au président de la commission menus...

Le président de la commission menus tient à une offre carnée. Mais il aime aussi le poisson (noble, faut pas déc...nner non plus).