Gestion des manuels scolaires

L'intendant zonard a écrit:

Gérer, c'est savoir investir. Si avant le 10 juillet tu testes puis te prépares à utiliser un outil moderne et efficace de gestion des manuels scolaires, ça te prendra deux heures pour le test, et deux demi-journées (à condition d'avoir de l'aide des surveillants et/ou du prof-doc) pour la mise en production intégrale avec les étiquettes code-barres partout.

En retour, dès la rentrée, tout l'établissement sera soulagé d'une galère terrifiante, et l'été prochain tu seras effectivement dans ton hamac, à la même date.

C'est là qu'est le problème... Alors que paradoxalement, j'arrive à les mobiliser sur d'autres sujets. A croire qu'il y a une allergie locale aux manuels scolaires (sans doute liée au fait que je m'en charge).

Bozinchu a écrit:

Milouz a écrit:

Ceci étant, "chez moi", et ça va en faire bondir plus d'un, c'est bien l'intendance qui gère TOUT de A à Z : Prêt, récupération, inventaire, estimation de la dégradation, facturation, commande, etc.

l'argument ne tient pas pour moi
une collègue B dans un collège, faisait tout au prétexte que les AED laissaient passer beaucoup de chose et étaient accusés d'une trop grande mansuétude avec les élèves qui conduisait à une sous facturation
Triomphante elle mettait en avant la dizaine de bouquins facturés aux élèves et les 10 bouquins récupérés dans les cartables

fière de ce résultat elle exultait et répétait à qui voulait l'entendre que les AED (ces fainéants)  ne seraient pas arrivés à un tel résultat

si on regarde bien, passer une semaine au CDI pour récupérer une centaine d'euro (avec tout le boulot que cela occasionne en encaissements et OR) plutôt que de se consacrer aux vraies tâches de l'intendance n'est peut être pas si rentable que ça
de plus la vie scolaire , sachant que l'intendante allait tout se fader n'était pas prompte à montrer un véritable entrain au ramassage des livres...

moi je me consacre à mon boulot, quitte à sacrifier quelques livres

Tu peux multiplier ce montant par 13, voire plus.

Quoiqu'il en soit, tu as raison. Je devrais laisser pisser la perte de quelques manuels et me consacrer à mes vraies missions (qui ne manquent pas d'ailleurs). Et oui, à force de faire "à la place de" les autres personnels ne font pas.

C'est en effet, LE gros point que je souhaiterais améliorer dans mon poste. Ne serait-ce que pour laisser une situation saine à mon successeur.

J'ai laissé tomber de l'aide à la vie Scolaire.  Surtout lorsque j'entend  me répondre à une demande de coup de main ponctuel : " On peut là venir car on va manger" et sur une équipe de 5 guignoles, je vois trois préparer un spectacle de danse.

Dans ce cas on passe par le CE directement (je sais par expérience que le CPE n'aidera pas).

Bozinchu a écrit:

pipou66 a écrit:

Le problème que je rencontre (et c'est la 1ere fois, les deux autres gestionnaires que j'ai connues étaient formidables)

en fait ils faisaient tout et toi rien , ça veut dire ça?

pipou66 a écrit:

c'est que ce gestionnaire nous a demandé de gérer les manuels sur GEMASCO qui est clairement un logiciel de gestion (et pas un logiciel documentaire).. et nous dit qu'il ne s'occupe que de la gestion des factures !

c'est quoi un logiciel documentaire et quelle différence avec un logiciel de gestion?
c'est fallacieux comme remarque..
un logiciel qui te sert à gérer quantitativement ton fond documentaire est un logiciel documentaire
même si on a pas le résumé du livre dedans

ça c'est vraiment l'expression de l'ignorance de quelqu'un qui veut refourguer une tâche ingrate qui lui revient à plus faible que lui. Ce qui est souvent le cas du professeur documentaliste dont la place et les missions sont mal reconnus dans les établissements.

Non, un logiciel de gestion de stock n'est pas un logiciel documentaire. Mais alors, pas - du -tout. 

Un logiciel documentaire sert à indexer des documents, dans une logique pédagogique, afin de retrouver des informations contenus dans les ouvrages de façon efficace. Pour cela, l'indexation s'opère d'une manière réfléchie, en utilisant un thésaurus de termes que l'on appelle des descripteurs. 

Il faut donc, d'une part une capacité d'analyse des ouvrages pour les indexer et les rendre accessibles à un public, et d'autre part une réflexion que l'on appelle une politique documentaire afin d'enrichir son fonds d'ouvrages pertinents pour son public, et cela, tout au long de l'année scolaire, d'une façon évolutive constante, en lien avec les apprentissages des élèves, les autres enseignants, les projets pédagogiques. Il s'agit donc d'une gestion à portée pédagogique et éducative.

En revanche,

la gestion informatique d'un stock de manuels scolaires, est une tâche de gestion purement quantitative, qui n'a aucun lien, ni de près, ni de loin, avec la pédagogie qui entoure le choix des manuels et leurs usages. Le choix des manuels est décidé en amont par les enseignants, et ils sont utilisés en classe par eux-mêmes et les élèves par la suite. La gestion de leur stock est donc complètement étrangère à leur dimension pédagogique ou documentaire.

Faire porter cette gestion, purement administrative, quantitative et financière (édition des factures, et vous savez que seul le gestionnaire à LE DROIT d'éditer des factures dans un établissement), est malhonnête de tous points de vue.

il s'agit seulement d'une pure tâche ingrate, qui a lieu globalement 2 fois dans l'année, et très occasionnellement au cours de celle-ci,  et qui rentre dans le cas de la gestion d'une ligne de budget. Le refourguer au prof-doc c'est simplement vouloir faire faire son boulot par quelqu'un d'autre. 

Ces deux formes de "gestion" n'ont rien à voir, et part être un parfait ignare, il est difficile de soutenir le contraire.

Un prof doc.

3 ans et 3 mois.

Le concours de déterrage de posts continue.

Sur le fond, on peut parfaitement gérer les manuels sur un logiciel de stocks. On adoptera le logiciel documentaire pour les ouvrages du C.D.I. qui, en général, sont plus variés mais en un seul exemplaire (bon, d'accord, peut-être une dizaine pour les plus empruntés...). Là, les références sont moins nombreuses mais le nombre d'exemplaires est important; ce sont bien des stocks, avec d'ailleurs une logistique de stocks.

Il n'y a pas vraiment de portée pédagogique dans les opérations de distribution et de récupération des manuels, ça demande surtout de l'organisation... et c'est effectivement très ingrat.

Et donc? Du coup, pourquoi, suivant toutes ces indications qui, je pense, ne seront contestées par personne, ces opérations devraient-elles être rattachées à la gestion? Parce que nous sommes des gens ternes qui font des trucs pas sexy (comme de la compta?). Cher Monsieur, votre métier a aussi des aspects peu agréables...

Que je sache, je ne vais pas faire la manutention des denrées alimentaires, le chef s'en charge. Je pense qu'il préfèrerait largement éviter et en rester à préparer ses plats!

De toute façon, sur le plan juridique (c'est notre domaine, terne, tout ça tout ça...), s'il n'est pas précisé que la tâche en revient au professeur-documentaliste, il n'est pas plus indiqué que cela relève de la Gestion.

Enfin, désolé de vous dire ça, mais vos propos suintent le manque d'assurance, assez caractéristique dans votre profession; non, les autres enseignants ne vous voient pas comme un des leurs.

Deal with it.

Bonjour,

Le professeur documentaliste "organise de manière complémentaire les ressources pédagogiques issues de fonds physiques" (comprendre "les manuels scolaires")
Circulaire N°2017-051 du 28-3-2017

Un peu d'info pour valoriser ce déterrage de post ^^

Je confirme que la manutention et l'organisation de la distribution comme du retour des manuels ne relèvent certainement pas du travail des professeurs documentalistes. Justement en créant GemaSCO, les intendants d'OpenAcadémie en ont tiré les conséquences : ils ont doté les EPLE d'un outil souple et simple, utilisable par une grande variété d'acteurs.

Il faut remercier les profs-doc qui veulent bien participer à ces opérations en collaboration avec la vie scolaire, les administratifs et les profs principaux. On s'efforce que la charge mentale et plus encore la fatigue concrète de ce boulot soit partagée au point de devenir légère pour tous ceux qui y prennent part.

Il y a cependant un point sur lequel la contribution des enseignants documentalistes fait réellement la différence : les prêts et retours en cours d'année. Ils sont naturellement identifiés comme "la dame ou le monsieur des livres" par tous les éléves, ils ont l'accès au stock de manuels, la douchette code-barres sur leur PC, ne se feront pas reprocher de ne pas être disponible pendant les quatre minutes d'une telle opération... Si mon CDIste me laisse tomber pour cela, je le prends assez mal.