Bonjour, je voulais partager cet article avec mes collègues, des fois que cela pourrait être intéressant!
Article journal

Zut, je n'ai pas fait attention au forum, vous pouvez déplacer les modos? Mes excuses!

Donc le collège autorise ce qui est interdit par la loi. Intéressant.

Le collège en question l'expérimente depuis septembre 2017, l'interdiction officielle ne devra s'appliquer qu'à la rentrée septembre 2018, si j'ai bien suivi. Donc pour l'instant ils ne sont pas hors la loi... L'expression "solution alternative" est peut-être plus du fait de la journaliste que de la direction du collège.

J'espère que l'échelle de de points perdus associé à chaque "délit" est aussi une erreur du journal : 3 points pour le portable qui sonne en cours contre 6 points pour utilisation dans le couloir, j'ai du mal à comprendre.
Je suis estomaquée qu'on puisse s'ébahir face à cette solution (sans doute bonne au demeurant) sans se poser la question de la place que l'on laisse au portable dans les établissements.
Je bosse dans un lycée où le portable est interdit dans les bâtiments et toléré dans la cour. Quelle que soit le lieu et la circonstance dans laquelle un gamin est pris avec son téléphone, tout adulte est fondé à le lui prendre et à le confier à la vie scolaire qui le conserve pendant quelques jours (en gros les portables ramassés entre le vendredi et le lundi sont rendus le mardi soir, ceux ramassés entre le mardi et le jeudi sont rendus le vendredi soir). La vie scolaire récupère finalement peu de téléphones et à part quelques hystériques accros aux réseaux sociaux qui piquent des crises de nerfs pour le récupérer, ça ne donne pas spécialement lieu à contestation. Et sauf situation familiale/de santé/... très particulière dûment justifiée par la famille, le délai de conservation est appliqué de manière stricte et ça remet les choses à leur juste place.
Le contexte facilite grandement les choses, j'en ai bien conscience : lycée de centre ville où ça bosse et où les parents sont présents, équipe enseignante super investie. C'est évidemment plus compliqué dans un établissement où parents et enfants n'accordent pas la même importance à la scolarité que chez nous, j'ai connu.
Mais franchement, en collège, je trouve l'idée qu'il faille négocier de tels dispositifs avec des mômes de 11 ans assez flippante. Ca doit être mon côté réac'...

Constat partagé Initiales GM et quelle modèle de société future donnons nous aux élèves futurs citoyens ?

Celui à mon sens d'une société sclérosée par l'inflation des normes juridiques et des règlements au détriment de la protection des libertés individuelles...

Mais c'est sûr ça va permettre de régler le problème des portables surtout dans les collèges...

pseudo-gestionnaire a écrit:

Le collège en question l'expérimente depuis septembre 2017, l'interdiction officielle ne devra s'appliquer qu'à la rentrée septembre 2018, si j'ai bien suivi. Donc pour l'instant ils ne sont pas hors la loi... L'expression "solution alternative" est peut-être plus du fait de la journaliste que de la direction du collège.

Les portables sont déjà interdits au collège et à l'école.
Article L. 511-5 du code de l'éducation.

Non, ami Le Forgeron, je dois en disconvenir avec mille courbettes cependant. Sinon pourquoi le ministre de l'éducation nationale voudrait à présent les interdire ?

L'article que tu cites prévoit : "Dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, l'utilisation durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, par un élève, d'un téléphone mobile est interdite".

Ce serait un abus (c'est mon vieux cheval de bataille, ça me renvoie à plusieurs années ) que de considérer que le RI puisse mentionner tout l'établissement. Par suite, il y a toujours un lieu où l'usage du téléphone mobile doit être permis. C'est l'esprit de la loi. Cette interprétation a été reprise par certains services académiques (au minimum, un...).

I respectfully oppose
"Si son mobile sonne en classe, c’est trois points, s’il est surpris dans les couloirs avec, c’est six points… "

Dans tous les cas le permis à points est illégal :
a) s'il permet l'usage du portable pendant les activités d'enseignement
b) si le retrait du permis entraîne l'interdiction pour l'élève d'utiliser son portable dans les lieux non cités par le RI
c) parce que la sanction de l'interdiction du portable n'est prévue par aucun texte

Mon observation ne valait que pour ton post précédent : "Les portables sont déjà interdits au collège et à l'école. Article L. 511-5 du code de l'éducation."

L'histoire du permis à points, c'est un autre sujet.

Moi je trouve la mesure intéressante, un bel exemple de co-gestion educative et une alternative intéressante à l'interdiction  systématique

LFDG a écrit:

Mon observation ne valait que pour ton post précédent : "Les portables sont déjà interdits au collège et à l'école. Article L. 511-5 du code de l'éducation."

L'histoire du permis à points, c'est un autre sujet.

Pour moi c'est la même justement.
La loi dit ce qui est interdit ou permis, le fait de faire un permis à points sur ce sujet est toujours illégal.

De la circonlocution.

Pour moi c'est l'heure, je plie les gaules !

C'est en réalité très facile.
Je te propose d'imaginer une situation, une seule, où ce "permis à point" a le moindre effet sans violer le code ni la liberté de communiquer.

LFDG a écrit:

Non, ami Le Forgeron, je dois en disconvenir avec mille courbettes cependant. Sinon pourquoi le ministre de l'éducation nationale voudrait à présent les interdire ?

L'article que tu cites prévoit : "Dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, l'utilisation durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, par un élève, d'un téléphone mobile est interdite".

Ce serait un abus (c'est mon vieux cheval de bataille, ça me renvoie à plusieurs années ) que de considérer que le RI puisse mentionner tout l'établissement. Par suite, il y a toujours un lieu où l'usage du téléphone mobile doit être permis. C'est l'esprit de la loi. Cette interprétation a été reprise par certains services académiques (au minimum, un...).

J'ajouterais que c'est l'usage qui est interdit et non la possession. La pratique de la confiscation, très répandue, est illégale.

Euh
Personne n'a jamais prétendu le contraire il me semble ???

Le Forgeron a écrit:

Euh
Personne n'a jamais prétendu le contraire il me semble ???

Prétendu, effectivement. Fait, par contre...

De façon pas si étonnante, il y a de la jurisprudence sur la confiscation des biens des élèves en général (je ne sais pas s'il y a des choses spécifiques sur les portables).

Bon, j'ai l'impression d'avoir trollé, ce n'était pas mon intention. Je trouvais que cette démarche sortait du lot, et avait au moins le mérite d'une réflexion pédagogique, après, je n'ai pas plus approfondi que ça.  (Le questionnement d'Initiales GM concernant les trois points pour quand ça sonne en cours et 6 points quand on l'utilise dans le couloir: je pense que l'idée était qu'on peut oublier d'éteindre son téléphone de bonne foi - d'ailleurs, tous les théâtres sont obligés de le rappeler systématiquement aux spectateurs - mais utiliser "involontairement" son téléphone dans un couloir, ce n'est pas imaginable)

La place du portable (plutôt du smartphone) à l'école et dans la société est un débat d'actualité, et les règles ne sont pas encore toutes fixées.
On sait que confisquer un portable est contraire à la loi, qu'on n'a pas le droit de fouiller les sacs des élèves, que les jeunes sont accros à leur portable, frisant la dépendance pour certain.e.s, et que le code de l'éducation prévoit son interdiction (dans les limites débattues par LF et LFDG).
Je trouve que cette interdiction est très difficile à mettre en place puisque la quasi totalité les élèves n'adhère pas au principe, et que c'est un combat de tous les jours pour la vie scolaire, l'administration et les profs. C'est dans cet état d'esprit "chic, un truc qui semble fonctionner" que j'ai réceptionné l'article.


Bonnes vacances quand même!