Bonjour,

Mon académie a émis un avis favorable à ma demande de candidature à un poste de GM dans ma région d'origine  (BIEP) et ce pour le 1er sept 2017. Je viens de visionner la fiche de synthèse AGORA (j'avais demandé la copie ). Je m'aperçois d'un élément qui me met mal à l'aise pour l'éventuel entretien (si ma candidature venait à être sélectionnée).
Il y a quelques temps, j'avais été placée sur un autre poste, dans un autre établissement et par délégation rectorale, pour me "sauver"(propos même de ma hiérarchie rectorale )  des sombres desseins d'une CE qui avait, injustement décidé d'avoir ma peau. Le rapport établi contre moi était incompatible avec mes excellentes évaluations et ne comportait que des jugements de valeur. Le rectorat n'avait pas été dupe
Aujourd'hui, la période de délégation rectorale apparaît sur la fiche de synthèse et je pense que je risque d'être interrogée à ce sujet. Je ne souhaite pas mentir mais je crains que cela ne me porte préjudice si j'en parle, et cette idée m'angoisse.
J'attends depuis tellement d'années de pouvoir rejoindre ma région.
Que me conseillez vous?

Merci de vos réponses.

Bonjour,

dans les faits, vous avez assuré, ne serait-ce que provisoirement,  un service sur un poste resté (ou devenu) vacant en dehors du calendrier du mouvement.

Si l'administration a accordé la réaffectation, c'est qu'elle pouvait procéder simplement à la nomination d'un contractuel sur votre poste d'origine.


Donc, sans mentir, cette affectation permettait d'assurer une qualité de service supérieure à la situation d'origine.

Cela peut sembler un poil capillotracté, mais si on réfléchit bien, tout est vrai


Après, si la situation est un peu ancienne (qu'en gros, une affectation à titre définitive sépare cette période d'aujourd'hui), il y a peu de chances que cela vienne dans la conversation. Et si les 2 établissements sont éloignés l'un de l'autre, une situation familiale ponctuelle compliquée peut toujours être invoquée...

J'ai omis de préciser que j'ai été placée en doublure durant 3 mois dans le nouvel établissement avec ma collègue qui partait à la retraite. 
Puis j'ai assuré le poste après son départ et ai du participer au mouvement qui m'a permis d'être nommée la-dessus jusqu'à aujourd'hui. Je ne suis donc pas retournée sur l'ancien poste.

Merci pour cette idée de "situation familiale ponctuelle compliquée".

Le surnombre n'est pas l'idéal pour "vendre" la situation que j'évoquais, mais il est toujours possible d'arguer du fait que la situation complexe de l'établissement nécessitait un tuilage avant passation, et qu'une vacance n'était pas envisageable (si la retraite est intervenue après 3 mois, j'imagine que ça aurait dû tourner 6 mois avec un contractuel, puis le nouveau nommé au mouvement).

Vue la situation budgétaire, quand l'administration implante un surnombre, c'est qu'elle y trouve son compte. Donc vous avez rendu service

D'autant que la nouvelle CE était inquiète ( et c'est vrai) de l'éventualité de se retrouver sans GM pendant un certain temps.
La SI qui a d'énormes problèmes de santé n'aurait pas pu en assurer l'intérim. J'ai été accueillie à bras grands ouverts et la collaboration avec l'équipe et la CE s'est très bien passée jusqu'ici.

Donc, si cette situation est évoquée par votre future académie, il faut mettre l'accent sur les bénéfices pour l'institution de l'arrivée sur l'établissement de la DR, sans s’appesantir sur les motifs du départ. 

Si le besoin est plus grand dans l'établissement B, et que l'institution considère que le gestionnaire d'un établissement A peut aider à remplir ce besoin, la situation de l'établissement A devient le seul problème de l'institution et de l'établissement A. Surtout si le gestionnaire a fait le job et que sa suppléance par un agent contractuel peut se faire sans heurt : 

compta propre dans l'étab A + contractuel compétent disponible = motivation de l'institution de faire arriver le gestionnaire de l'étab A pour assurer dans l'étab B


Dans les faits, tout ce que j'ai écrit est vrai, et en conséquence la délégation rectorale peut être évoquée comme un service rendu à l'institution (si vous en avez tiré un bénéfice, tant mieux pour vous, mais soyons réaliste : si l'administration n'y avait pas trouvé son intérêt, elle aurait laissé pourrir la situation (pour ne pas déjuger le chef d'établissement, même s'il y avait des raisons), jusqu'à arrêt maladie, histoire de vous mettre au pied du mur pendant le mouvement suivant). 

En fait, c'est une relation de causalité (et là c'est mon côté scientifique qui s'exprime), mais il convient d'inverser la réalité perçue en mettant en avant le besoin de l'étab B comme étant la cause, et donc le départ de l'étab A comme étant la conséquence. Ce qui dans une liste d'affectations AGORA se présente de la même manière que la nécessité de quitter l'étab A comme cause, et l'affectation sur l'étab B comme conséquence. 

Mais si vous êtes plus littéraire, voire philosophe, dites vous que vous êtes partie pour aller, pas partie pour partir. (c'était un départ, et non une fuite)