Bonjour,

Je reçois les agents pour leur entretien professionnel et profite de ce moment privilégié pour établir un bilan de l'année écoulée, les valoriser, et fixer avec eux des objectifs. 
Toutefois je ne sais comment rédiger l'imprimé concernant deux agents qui n'en foutent pas une depuis des années, qui ont une mauvaise influence sur les autres, un mauvais état d'esprit, bref les pires des agents.

Je ne sais comment nuancer mes observations, en toute honnêteté. Noter du positif serait mentir mais ne mettre que du négatif (la réalité en toute objectivité) ne ferait que le démotiver encore plus...
Comment procédez vous? Merci

Tu mets l'accent sur la problématique de l'évaluation pour un fonctionnaire indéboulonnable avec lequel il faudra travailler et qui peut te pourrir la vie.

volcan a écrit:

Tu mets l'accent sur la problématique de l'évaluation pour un fonctionnaire indéboulonnable avec lequel il faudra travailler et qui peut te pourrir la vie.

Il y a parfois une solution à défaut de toutes autres qui auront été essayées et actées. À condition d'avoir un certain sens de la mise en scène et de comment l'enregistrer. Prévoir la pharmacie et si possible l'infirmier(e). Devant témoins bien en phase et en public, amener N en présence de N+1. N+1 ayant bien révisé son texte, prévu les répliques de N, anticipé tout ce qu'il conviendra de dire selon chacune. En quelques échanges bien gérés - que du factuel de la part de N+1, rien de personnel - mettre subliminalement N en situation d'avoir une très grosse envie de menacer N+1, verbalement, physiquement ou mieux les deux. Il est même possible qu'il y ait passage à l'acte (quand on porte des lunettes, les avoir garées, mettre des anciennes). Devant les dits témoins.

Juste ensuite quelques rapports à faire sur l'entretien du jour.

Bon je ne conseille pas, mais parfois... ça fonctionne.

As .

Très très mauvais idée que de vouloir inciter au passage à l'acte, entraînant la chute de l'éventuelle "victime" avec son agresseur.

J'espère que c'était dit sur le ton de la plaisanterie ou au second degré...

Fofona172534 a écrit:

Très très mauvais idée que de vouloir inciter au passage à l'acte, entraînant la chute de l'éventuelle "victime" avec son agresseur.

J'espère que c'était dit sur le ton de la plaisanterie ou au second degré...

Aucunement. Du vécu. Mais N+1 doit bien se connaître, connaître N et l'art de la scène, s'il a recours à cette dernière extrémité, la hiérarchie rectorale ou de CT faisant défaut avec constance. Ensuite, si le stratagème a fonctionné, ils sont obligés. S'il n'a pas fonctionné, c'est partie remise, N possiblement poussé à la faute plus tard. Ok c'est prise de risque.

As .

Osé mais tentant comme solution.

Euh... définitivement non, je suis trop trouillarde et trop douillette

Il n'est pas possible de dire des choses en entretien et de ne pas les écrire, ou l'inverse. Vous devez reporter vos observations orales. Donc si des choses ont été dites, il ne sert à rien de ne pas les écrire. Et si rien n'a été dit, il est impossible de les écrire maintenant.

Sait-on jamais, peut-être cette personne sait-elle très bien qu'elle dépasse les limites et attend-elle juste qu'on les lui rappelle officiellement, comme un sale gosse ? Si tous ses supérieurs ont toujours reculé de crainte du pire, il lui manque clairement ces limites et il est de votre devoir de les lui rappeler.

Je me suis toujours fait un devoir de dire les choses franchement, sachant qu'il me faut aussi accepter la même franchise en retour sur certains points. Comme je reste dans le factuel, que je donne des exemples précis, que je prends le temps d'expliquer pourquoi tel comportement pose problème et quelles sont les possibilités pour changer les choses, ce n'est pas trop souvent mal pris et donc rarement contre-productif. J'admets que quand ça l'est, c'est très pénible. Mais au moins on construit ainsi un dossier qui reflète la vérité de chaque partie et il arrive même parfois que cela incite la personne à partir quand elle comprend qu'on ne cédera pas, ce qui est bien mieux que de se taire pour éviter les vagues.

Tout ceci n'est pas toujours efficace, en tout cas rarement immédiatement, mais au moins j'essaye et je pose les jalons pour la suite en cas de dégradation qui serait de toute façon arrivée en cas de non-dits. J'ai eu deux demandes de recours seulement, les autres (pas si nombreux quand même) acceptant en général de jouer au moins le jeu faire semblant de vouloir essayer, certains y parvenant plus ou moins rapidement. Sur les deux recours, j'ai été suivie par l'employeur et ainsi les personnes concernées ont pu entendre de la part d'autres personnes, hiérarchie et même représentants syndicaux, qu'il leur fallait progresser.

Une coquille pour me protéger et à la vue du surin ils caltent, le parfait équilibre