je soupçonne certains de mes agents de service de resquiller de temps en temps leur repas après le service. disons que le badge n'est pas passé systématiquement...
cela vous est-il déjà arrivé ou suis-je le seul ? quelle réaction avoir devant ce que j'appelle du vol ? cela me semble incroyable de devoir rappeler ce qui devrait être une évidence !

jeannot a écrit:

je soupçonne certains de mes agents de service de resquiller de temps en temps leur repas après le service. disons que le badge n'est pas passé systématiquement...
cela vous est-il déjà arrivé ou suis-je le seul ? quelle réaction avoir devant ce que j'appelle du vol ? cela me semble incroyable de devoir rappeler ce qui devrait être une évidence !

Un grand classique .
Une seule solution, être là et pointer .
Sachant que pour qu'il y ait une telle dérive il faut une certaine complicité ou pour le moins une grande indifférence .

CpC

si c'est un badge, il doit y avoir trace de passage, le jour où ils sont présents au travail et qu'ils n'ont pas badgé, décompter d'office 1 repas. ce jour-là à eux de prouver qu'ils étaient sortis prendre leur repas ou qu'ils avaient apporté le sandwich

quelle est la responsabilité du gestionnaire dans une telle situation ?

Patou a écrit:

si c'est un badge, il doit y avoir trace de passage, le jour où ils sont présents au travail et qu'ils n'ont pas badgé, décompter d'office 1 repas. ce jour-là à eux de prouver qu'ils étaient sortis prendre leur repas ou qu'ils avaient apporté le sandwich

Cela ne marche pas comme cela .

l'innocent n'est pas présumé pouvoir le prouver .
Le coupable encore moins .

On a eu le cas par ici .
La fraude venant de personnels non TOS.
Les personnels de cuisine disant que ce n'était pas leur job de faire la police .



CpC

SVP a écrit:

L'innocent n'est pas présumé pouvoir le prouver. Le coupable encore moins.On a eu le cas par ici.

J'ai beaucoup ri SVP. merci

Si tu le veux bien, j'en fais ma signature officielle !

Sami a écrit:

Si tu le veux bien, j'en fais ma signature officielle !

Tu peux .
Déjà que j'ai l'impression que tu m'as emprunté Gaston sans demander l'autorisation à Gastounette ....

CpC

l'intendant ne peut rester sans rien faire devant un tel problème car il y va de sa responsabilité...

même problème ici...
quand je suis arrivée en sept., gestionnaire débutante, j'avais en effet des doutes sur la régularité du passage de la carte au self de certains agents... J'ai effectivement vérifié que l'adjoint du chef cuisinier, par ex., qui avait fait office de chef il y a de longues années en arrière, continuait à bénéficier du privilège du repas gratuit...
je me suis donc interrogée "tout haut" sur cet acquis...
cela a provoqué pas mal de grincement de dents... ma popularité naissante en a pris un coup... mais depuis, les choses sont rentrées dans l'ordre...
et je pense que ça n'en est que mieux pour tout le monde (imaginez un peu l'état d'esprit des collègues de ces agents qui eux, paient leur repas) !
je pense qu'un bon rappel à l'ordre (oral - écrit), pas forcément nominatif, est nécessaire (avec la présicion que le système de self permet tout à fait de vérifier qui a réellement payé son repas).
tu peux aussi un jour passer à l'heure du repas voir un peu qui mange et vérifier de suite derrière si tous les présents ont payé...
Vive l'égalité juste !

SVP a écrit:

jeannot a écrit:

je soupçonne certains de mes agents de service de resquiller de temps en temps leur repas après le service. disons que le badge n'est pas passé systématiquement...
cela vous est-il déjà arrivé ou suis-je le seul ? quelle réaction avoir devant ce que j'appelle du vol ? cela me semble incroyable de devoir rappeler ce qui devrait être une évidence !

Un grand classique .
Une seule solution, être là et pointer .
Sachant que pour qu'il y ait une telle dérive il faut une certaine complicité ou pour le moins une grande indifférence .

CpC

Ce genre de combine fonctionne effectivement avec une certaine omertà. Personne ne parle, les agents se couvrent entre eux. Parfois, des habitudes sont prises. C'est un côté particulièrement déplaisant de notre boulot.
J'ajoute que la même loi du silence s'applique aussi pour couvrir un agent qui a quitté son poste sans autorisation.
Il est de votre responsabilité de contrôler le passage au self.
En outre, je vous conseille vivement de vérifier la concordance entre les sorties et le nombre de rationnaires. Les CRC veillent de près à l'exécution de ce contrôle. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de mettre dans un post de ce forum l'extrait d'un rapport d'observation qui reprochait des dysfonctionnements manifestes. Par exemple, sortir 500 steaks pour 400 rationnaires.
A cet égard, il convient aussi de surveiller les restes.
Ce dernier point soulève d'ailleurs l'épineuse question de l'anticipation des restes. On peut, en effet, constater que certains plats ne remportent jamais un grand succès. Par exemple, dans l'établissement où je bosse, pour 250 rationnaires, 150 parts de poisson en sauce suffisent. Donc, si j'en fais autant que le nombre de rationnaires, je sais qu'il en restera 100. Évidemment, si le personnel de cuisine est intéressé à l'EBE, il s'indignera qu'il n'y ait pas à manger pour tout le monde, un vrai scandale !

Avec les logiciels de contrôle d'accès , il est très facile de vérifier qui paie ses repas chaque jour, mais évidemment il n'y a pas 100 agents ici ...

J'ai eu ce pb de tickets impayés dans un précédent collège, ça ne venait pas des agents ATOS....je vous laisse deviner qui..., j'ai du montrer les muscles et imposer des paiements sur parfois six mois à des personnes sensées instruire et éduquer mes propres enfants...

Difficile de faire la police mais parfois nécessaire. Dans mon établissement il y avait un concours l'année dernière : celui qui aurait le plus de tickets en retard
J'ai affiché la ou il fallait qu'au dela d'un ticket de retard, l'accès au self ne serait plus autorisé
Et en prime j'ai pris en tête à tête les différents gagnants du concours et je leur ai expliqué la nouvelle politique. Depuis je n'ai plus aucun problème

Oui, c'est comme ça que ça s'appelle.

Tous les ancien(e)s ont quantité d'histoires à raconter sur le sujet.
On pourrait facilement en faire un livre.

Ca permet de meubler les fins de repas entre collègues.

On peut parler des tos, certes, mais aussi des profs, des administratifs, des CE et aussi de nous mêmes les gestionnaires.
Si Si ! Il y a des précedents !

Les méthodes sont nombreuses et parfois très ingénieuses.
Je citerai quelques grands classiques:

1 Se servir directement dans le stock.
Peu discret, certes, mais souvent suffisant quand il n'y a pas de surveillance de la direction. Surtout quand on est à la fois chef de cuisine et responsable du magasin, ce qui semble être le cas de + en + souvent.

2 Fabriquer des restes (personnel de cuisine,service)
Méthode bien décrite dans les post ci-dessus, et tout à fait perfectible :
On commence par récupérer les restes ("ben oui, c'est-y pa un'honte de jeter tout ça à la poubelle, hein, avec les salaires qu'on a...") puis on les fabrique ("M'sieur l'Intendant, j'ai préféré en faire plus, parce que la dernière fois on en a manqué") puis on se sert à l'arrivée du camion ("eh, les gars, avouez que c'est quand même con de faire cuire ces steaks, puisque de tout façon on va surement les jeter...") enfin on demande carrément au livreur de s'arréter à domicile avant de livrer le reste au lycée ("quoi, je vais quand même pas risquer ma place pour un carton de surgelés")

3 faire les poubelles
On prépare des filets garnis soignenusement rangés au fond d'un sac poubelle, que l'on dépose au milieu des autres sacs, et qu'on récupère discrétement en partant du boulot
Variante : "à manger pour mon chat" mais emballé façon SHEBA sur un joli plat inox avec la feuille de salade en déco. Plutôt un repas pour 4, en fait.

4 Les repas gratuits
voir plus haut
J'ai connu une collègue qui en arrivant sur son nouveau poste, s'est vu expliquer par l'agent de bureau préposée à la vent de tickets que ce n'était pas la peine de donner un chèque, ici on s'arrangeait comme çà depuis longtemps.
J'ai connu un Prov célibataire qui se faisait monter son repas gratuit midi et soir dans son logement par une dame de service (si si!)
Une collègue gestionnaire qui passait tous les jours chercher sa baguette à la cantine avant d'aller manger chez elle...

grand classique : le plateau de fromage, ou le vin (ou les 2) sur la table des adultes . Mais rien pour les élèves, dont les familles financent pourtant les excès des adultes. Ou encore, double dessert pour les "gens de l'administration" histoire de se faire bien voir...

Et les repas gratuits très bien arrosés pour les inspecteurs ou professeurs membre de jury qui sont pourtant dument défrayés pour leurs repas...

ETC ETC

A noter tout de même plusieurs constantes dans le coulage :

La complicité
Tout finit par se savoir. Si un agent se sert dans le stock, il devra forcément inviter les collègues à en faire autant. Et celà de gré ou de force !
Un agent qui ne marche pas dans la combine donne mauvaise conscience à tous, et est considéré comme un donneur de leçon, situation rapidement insuportable pour l'agent dans une cuisine, par exemple.

Quand tout le monde est mouillé, ça peut durer très longtemps. En plus, ça finit par rassurer les indécis, qui se disent que si personne ne dit rien, c'est que ce n'est peut être pas si grave que ça...

Alors évidemment quand un nouvel élément arrive, le gestionnaire par exemple, tout le monde s'affole !

La plupart des cuisiniers qui volent sont très appréciés de tous : normal, si je ne veux pas me faire prendre, je dois être au mieux avec tout le monde, être très généreux (ça ne coute pas cher avec l'argent des autres)ça peut servir en cas de coup dur (voir +bas)


Pour ma part je considère que tolérer ce genre de situation est non seulement immoral, mais sera très mal vécu par l'ensemble de la communauté qui en général espère du nouveau collègue une reprise en main.

Laisser faire serait considéré comme un acte de lacheté, de complicité, et vous enlève toute autorité pour longtemps.

Au contraire, crever l'abcès, le moins douloureusement possible mais proprement, vous vaudra le respect de tous.

alors, comment faire pour que le coulage en cuisine s'arrête ?
Afficher vos principes de rigueur financière auprès de vos collègues (Direction, Administratifs,...) et demander leur soutien.
Mettre les choses au point dès l'arrivée, à la cuisine, en rappelant les principes : je gère rigoureusement le service de restauration car c'est l'argent des familles. Nous travaillons pour les élèves.
Donc on évite de gacher.
Et on ne récupère aucun reste, sinon c'est le rapport puis la porte!

S'appliquer ces pricipes à soi même : ne pas craquer pour le 2ème dessert offert par la cuisine, ni même pour le gros rab de frites!
Le jour où j'ai coincé la cuisinière pour vol, la première chose qu'elle a fait fut de balancer ma secrétaire qui aurait un jour accepté une assiette de frites gratuite!

Une fois les principes rappelés, on laisse passer un peu de temps et on entreprend de visiter très souvent la cuisine, avant pendant et après le service. Toujours en s'annonçant, sans chercher à fliquer.
Normalement, ça en calme déjà pas mal.
Ensuite si ça suffit pas...javascript:emoticonp('')
tir

Je sais c'est facile à dire, et la première année on a plein d'autres soucis.
Mais ce souci là il faut le règler tout de suite. Sinon à vous les nuits sans sommeil !

La solitude
Il faut aussi savoir qu'un conflit ouvert pour coulage avec un ou plusieurs personnels est toujours très difficile à vivre: vous aurez beaucoup de monde contre vous. A vous l'exercice solitaire du rapport pour vous justifier. Et oui! D'abord on fait le rapport sur l'agent, facile. Après on reçoit le coup de fil du cabinet du Recteur:
" oui, vous comprenez, c'est très génant, Monsieur le Recteur va sièger à la capa, les syndicats sont très agressifs en ce moment, vous êtes vraiment sur de ce que vous dites ? Ah! Bon Alors pour demain vous allez faire un rapport à Monsieur le Recteur pour justifier votre position."
Bref vous êtes devenus l'accusé, celui qui coince la machine à éduquer.
Pas facile comme rôle.
Mais Il faut tenir bon.
Cà fait partie du boulot ![i]

je trouve ta description tres juste .



une solution quand le coulage est d importance c est de porter plainte
au commissariat pour vol. sera suivi d effet si tu connais le
coupable c est a dire si tu l as pris la main dans le sac



ca peut aboutir a une condamnation a des dommages et interets pour l
etablissement et a une condamnation a de la prison avec sursis

CADICHON. Exposé remarquable.

Slash a écrit:

CADICHON. Exposé remarquable.

idem.
Particulièrement le paragraphe Solitude .
Pour une telle croisade mieux vaut avoir un CE sur la même ligne et solidaire .

CpC

SVP a écrit:

Sami a écrit:

Si tu le veux bien, j'en fais ma signature officielle !

Tu peux .
Déjà que j'ai l'impression que tu m'as emprunté Gaston sans demander l'autorisation à Gastounette ....

CpC

Boah...Je suis pas jalouse. Mon Gaston à moi, c'est autre chose. Mais merci SVP de penser à moi.

Et pour revenir au coulage, Cadichon tu m'as bluffée. Autant d'exactitude dans l'analyse d'une situation, tu as raison: tu as quand même du y penser quelques nuits.

Slash a écrit:

CADICHON. Exposé remarquable.

parfait exposé, surtout la solitude qui explique pourquoi des situations perdurent sans que personne n'agisse.

A CADICHON


Je confirme tout ce que tu as dis.
J'ai connue ces situations de vol dans deux des étabissements où je suis passée ... très pénible mais il a fallu réagir... les cuisiniers furent sanctionnés et tout le monde avait compris qu'on rigolait pas...

Mais faut du courage, de la ténacité et surtout etre soutenu par le CE.

... tu l'as dit ! faut être soutenu par le CE....et non pas enfoncé !

bravo pour cadichon ; c'est du vrai vécu !
bon, je viens de me prendre une engueleudade d'un inspecteur "prof" car j'ai osé appelé son secrétariat pour réclamer un chèque pour un repas pris !!! (j'ai eu le chèque!!!) ; et hier, re-inspection d'autres profs.... c'est le CE qui m'a filé le chèque......

c'était ça ou une déclaration d'avantages en nature auprés des services fiscaux ! j'en ai marre !!!

Le pb du paiement des repas existe également chez moi. Quand la machine à plateaux ne fonctionne pas, quand il n'y a plus d'argent sur la carte, les adultes mangent souvent sans penser à s'inscrire...
Mais la question concerne ici plus généralement les tos qui bossent à la cantine, et qui opnt la possibilité de grignoter par-ci par-là sans s'attabler, sans prendre de plateaux, etc.

De temps en temps j'en chope un, je dis et redis... mais n'empêche, si je regarde en détail combien de repas sont déclarés sur l'année, ça donne Untel a mangé 10 fois, l'autre 5, un autre 50, un autre jamais... Bref, c'est très personnel.

L'exposé de Cadichon est très bien, je suis parfaitement d'accord. Sauf sur un point néanmoins. Je ne pense pas en effet que la solution passe par une intransigeance absolue, l'interdiction à qui que ce soit de se resservir de frites s'il a faim, ou de prendre deux salades à la place des pâtes, etc. Sur le nombre ce type de petit écart se compense largement, et sur la forme, soyons réaliste, est-ce vraiment si malhonnête que ça ? Que les profs aient en plus trois bouts de fromage, un scandale ? Veut-on transformer l'ambiance de travail en régime stalinien ?

Je préfère tenter une autre approche, insister juste sur le principe "qui mange paie" et soulignant justement que la souplesse n'est possible que si tout le monde joue le jeu. Cette souplesse, je la trouve plus qu'utile humainement, je pense qu'elle est tout simplement une condition nécessaire à tous les niveaux. Qu'un prof fasse une copie pour lui parce qu'il y a sur son lieu de ravail une photocopieuse et qu'il est justement en face de cette machine et que c'est qd même vachement pratique, bon, c'est pas bien, ok, mais ça fait partie d'une réalité qui ne me choque pas outre mesure. En revanche, qu'il se barre avec une ramette de papiers sous le bras, la, c'est pas pareil !
A ne faire aucune nuance, on prend le risque de ne pas être crédible, et d'après ce que je lis de vos remarques, elle peut en plus se retourner contre le gestionnaire pour telle ou telle "faute" un jour commise...

Je n'ai certes pas résolu le problème pour l'instant, je vais tenter néanmoins cette approche....

quid des TOS qui passent en fin de service et n'ont plus la variété de choix du début ? en tant que commensaux de droit, peuvent-ils exiger la même prestation ?

ne rigolez pas :
Chez moi, le seul qui "oublie" de passer sa carte est l adjoint du principal !
Pas de chance pour lui, il mange en meme temps que ma secretaire...
et donc on lui decompte ses repas