Bonjour,

Un agent ATTEE souhaiterait baptiser une salle du nom d'un agent décédée récemment;

Cela ne me semble pas une bonne idée. Les bâtiments appartiennent à la région. Je vois mal les collectivités territoriales baptiser toutes les salles dès qu'il y a un décès.

Avant que ce sujet soit soulevé officiellement, pouvez-vous, svp, me renseigner quant à la législation sur ce sujet ?
Cela me permettrait de répondre ou de prendre les devants.

Merci à tous

Bien cordialement

Si vous ne voulez pas - je le comprends - baptiser une salle, vous devriez prévoir un geste de substitution. Par exemple planter un arbre avec, au pied de celui-ci, un petit écriteau rappelant l'identité du défunt et la période passée dans l'établissement. J'ai déjà vu cela ailleurs. Et là... rien à demander à la CT.

Dans le principe, on a toujours trop peu d'occasions d'honorer les personnels ouvriers, et même décédés c'est bon à prendre. Si, hormis les bonnes relations, le défunt avait des vertus d'exemplarités propres à édifier les élèves, alors franchement oui, avec le soutien actif de la collectivité d'ailleurs, pas tellement parce qu'elle est propriétaire des bâtiments, mais es qualités d'employeur (si c'était un décès consécutif à un AT, évidemment c'est délicat...).

Pour le reste, c'est une décision du CA. Où la CT est représentée justement. Si ton agent tient à cette affaire, il faut lui expliquer que cela n'a de sens que s'il réunit un large consensus parmi les membres du conseil sur cette proposition. Il lui faudra donc faire le tour de l'ensemble des administrateurs, leur proposer l'affaire avec des arguments éducatifs, la nature du message de souvenir à afficher avec le nom de la salle. Et s'il y arrive, il n'y aura qu'à saluer sa ténacité, et voter pour.

La salle polyvalente de mon établissement porte le nom de l'agent d'accueil décédé en 2012 alors qu'il était en poste et qui avait travaillé dans l'établissement depuis son ouverture. Il était extrêmement dévoué au lycée auquel il donnait son temps et son énergie sans compter et "faisait partie des murs".
Je n'étais pas là lorsque la décision a été prise mais si tel avait été le cas, j'aurais soutenu cette idée du CE. Pour les raisons évoquées par l'IZ.
Il ne s'agit pas de donner le nom d'un agent à une salle dès qu'il y a un décès mais parfois, on peut saluer l'engagement et le lien particuliers existant entre un agent et un établissement.

Initiales GM a écrit:

"faisait partie des murs".

Et maintenant, il a son nom sur le mur...

La question de la mémoire se pose. Vingt à trente ans peuvent suffire pour que ne subsiste plus, dans un EPLE, aucun membre du personnel ayant connu le défunt ainsi honoré. Et on imagine facilement l'air interrogatif des élèves et des collègues devant une plaque où est mentionnée l'identité d'une personne qui leur est inconnue. Mais après tout, pourquoi pas ? L'ensemble, vu depuis le futur, aurait un côté poétique.

Je préfère la solution de l'arbre que propose Grincheux, mais j'ai déjà vu en services la solution de la salle puisqu'il n'y avait aucun terrain autour. En même temps, j'ai aussi vu plus souvent ne rien faire hormis les marques classiques de sympathie envers la famille, quelle que soit la fonction de la personne.

Grincheux a écrit:

La question de la mémoire se pose. Vingt à trente ans peuvent suffire pour que ne subsiste plus, dans un EPLE, aucun membre du personnel ayant connu le défunt ainsi honoré. Et on imagine facilement l'air interrogatif des élèves et des collègues devant une plaque où est mentionnée l'identité d'une personne qui leur est inconnue. Mais après tout, pourquoi pas ? L'ensemble, vu depuis le futur, aurait un côté poétique.

Est-ce que l'histoire du lien entre un homme et un lieu s'arrête lorsqu'il n'y a plus de vivant pour en attester ? (vous avez 4H pour répondre !)

Il existe bien des écoles Marlène Jobert ou Pierre Perret (entre autres, je n'ai rien de spécial contre Marlène Jobert qui a le grand mérite pédagogique d'avoir lu sur K7 audio des histoires à des enfants dont les parents ne le faisaient sans doute pas)...

Pour moi la différence est que Marlène Jobert et Pierre Perret appartiennent à la mémoire collective. Leurs noms parleront à nos descendants (euh ?). Mais je reconnais qu'il m'est arrivé d'ouvrir un dictionnaire quand je suis passé rue Henri-Barbusse ou avenue Marcel-Cachin...

qui se souviendra dans 50 ans de la salle de réunion "Marmotte Bazookée", "Lapin Rouge Furieux" ou "Vénérable Nanard Décati"? vanitas vanitas...
Nos souvenirs et notre nostalgie glissent sur le temps qui les efface peu à peu.
L'arbre est sympa car c'est du vivant.

Parfois on se souvient d'un intendant :
https://gestionnaires.actifforum.com/t16119p210-adieu-eric#431682

c'est bien pour ça que la tasse fume encore en haut à gauche!

V.M.B a écrit:

qui se souviendra dans 50 ans de la salle de réunion "Marmotte Bazookée", "Lapin Rouge Furieux" ou "Vénérable Nanard Décati"? vanitas vanitas...
Nos souvenirs et notre nostalgie glissent sur le temps qui les efface peu à peu.
L'arbre est sympa car c'est du vivant.

Il sera alors temps de déposer la plaque au dessus de la porte et de la remplacer par une autre ou simplement par un numéro de salle. C'est pas très compliqué.
Je crois que la forme et la durée de l'hommage sont assez secondaires, l'essentiel c'est de ne pas occulter la dimension humaine de nos métiers. On ne peut pas rabacher aux agents qu'ils sont une équipe, qu'ils doivent être solidaires et respectueux les uns des autres et mettre un petit mouchoir sur une demande comme celle là pour des raisons administratives. Si on considère que donner un nom à une salle est inapproprié, on peut proposer autre chose. Mais il faut proposer une alternative.

Bonjour,

Les hommages ont été faits. Les élèves aussi avaient demandé à rendre un hommage, ce qui a été apprécié.
 

Je trouve que l'idée de la plantation d'un arbre est plus approprié. De plus un arbre c'est vivant.

Je vous remercie,

Bonne journée