protocole d'évacuation élève handicapé moteur

Bonjour
Existe-t-il une trame pour le protocole d'évacuation incendie d'un élève à mobilité réduite? Mon élève a une AVS qui s'occupe de lui et n'a que 3 ans donc on peut le porter facilement, mais j'ai envie de fixer tout par écrit au cas où je serai absente un jour d'incendie (genre chat noir)
Merci pour votre aide.

Nous avons des élèves en fauteuils. Le principe c'est de ne pas les porter et évidemment de ne pas prendre l'ascenseur...
Du coup, nous les positionnons avec l'AVS, sur la plateforme de l'escalier de secours, à l'air libre. Une pancarte rouge symbolisant un fauteuil roulant visible depuis le pied du bâtiment permet aux pompiers de situer les lieux de présence et d'évacuer l'élève.

Porter l'élève me parait une bien mauvaise idée: une chute dans l'escalier ou tout autre incident serait bien problématique. Par ailleurs, si vous optez pour ce système, vous serez obligé de l'appliquer même lors des exercices ce qui augmente d'autant les risques.

Nous avons donc établi le protocole dont je parle plus haut, sachant qu'en cas de véritable incendie et gros danger imminent pour l'élève, allez savoir la décision qui serait prise! (j'imagine bien qu'on ferait en sorte de descendre l'élève concerné!!!)

http://ons.education.gouv.fr/ONS-Espaces-attente-securises.pdf

C'est une possibilité pas une obligation, cela suffit en cas de petit foyer vite éteint et se révèle un mauvais choix en cas d'incendie.  Dans un immeuble en feu aucun échappatoire.

Yvon a écrit:

Nous avons donc établi le protocole dont je parle plus haut, sachant qu'en cas de véritable incendie et gros danger imminent pour l'élève, allez savoir la décision qui serait prise! (j'imagine bien qu'on ferait en sorte de descendre l'élève concerné!!!)

Donc t'as un protocole qui n'est valable que pour les exercices ?

Comme tu le dis, en cas de véritable évacuation, y'a pas à: faut le sortir, ton élève; en fauteuil ou pas.
Donc tu portes; ici ça se fait aussi pendant les exercices, à plusieurs, prof, élèves et éventuellement AVS pour ceux qui en ont et s'ils sont là.
Lors d'une visite le pompier m'a confirmé ça, en demandant à ce que ça soit écrit noir sur blanc dans les consignes générales et celles affichées dans chaque salle.

Comme quoi, d'un pompier à l'autre, les choses ne sont pas identiques. Ici c'est officiel, on laisse la personne SEULE à l'endroit indiqué et on le précise très vite aux pompiers. Il paraît que l'intérêt général prime sur un intérêt particulier. Pour nous expliquer cela, on nous a même expliqué que la personne handicapée, si elle était renversée durant le portage, serait en mesure de faire un procès aux volontaires pour l'aider.

Moi je dis qu'on vit juste dans un monde de fous quand victimes sauvées tant bien que mal pensent à faire d'éventuels procès et que sauveteurs expliquent qu'on doit d'abord sauver sa propre peau sans penser à autrui.

Sophie13 a écrit:

Bonjour
Existe-t-il une trame pour le protocole d'évacuation incendie d'un élève à mobilité réduite? Mon élève a une AVS qui s'occupe de lui et n'a que 3 ans donc on peut le porter facilement, mais j'ai envie de fixer tout par écrit au cas où je serai absente un jour d'incendie (genre chat noir)
Merci pour votre aide.

Bonjour,
Le Conseiller HSCT de ton académie te renseignera très bien sur ce point.

Franchement qui pourrait sortir d'un immeuble en feu en laissant un collègue ou un enfant dedans.  Imaginez-vous le faire vraiment.

RETU a écrit:

Franchement qui pourrait sortir d'un immeuble en feu en laissant un collègue ou un enfant dedans.  Imaginez-vous le faire vraiment.

Si le collègue est un CPE, un documentaliste, on peut trouver ici pas mal de gens qui hésiteraient à aller à l'encontre de l'avis du pompier d'Alo !

RETU a écrit:

Franchement qui pourrait sortir d'un immeuble en feu en laissant un collègue ou un enfant dedans.  Imaginez-vous le faire vraiment.

le plus difficile dans ce genre de cas c'est d'avoir un raisonnement rationnel et non basé sur le compassionnel.
si on estime acceptable la probabilité de réussir à sauver une victime potentielle alors il faut y aller, tenter le coup, si on parvient à vaincre sa peur naturelle et normale.
si on a la certitude de finir en bon mort façon héro inutile, il ne faut pas y aller, ça ne fait que rajouter des victimes.
s'ajoute le stress, la trouille, quasi identique qu'en certaines situations de combat, et là il n'est pas toujours simple de faire le héro façon film US. quand j'étais dans mon autre carrière j'étais entraîné et "formaté" pour dépasser les peurs, mais maintenant? j'ai l'humilité de dire que je n'en ai aucune certitude.
les Français n'interviennent déjà pas quand une gamine se fait violer dans des transporst en commun bondés, alors leur demander de se jeter dans le feu?
tu interviendrais à coup sûr si plusieurs salopards s'en prendraient à quelqu'un sous tes yeux? sacré question, non?

V.M.B a écrit:

le plus difficile dans ce genre de cas c'est d'avoir un raisonnement rationnel et non basé sur le compassionnel.

Je suis bien d'accord avec toi et c'est justement le problème.

Imaginons la scène :

- Tu es dans un bureau et l'alarme sonne, tu enfermes ton collègue ou un enfant handicapé dans une petite pièce et tout le monde se barre.



Celui qui est capable de faire ça rationnellement me fait signe.

Je dispose de 2 eas mais je n arrive pas à finaliser mon règlement.
J envisage de demander au professeur d accompagner la PMR dans l Eas  et d attendre les secours.
Le reste de la classe évacuerait avec les délégués et le professeur de la classe la plus proche.
Si des collèges ont un règlement je suis intéressée. Merciiii

Porter une personne durant une évacuation comporte un risque important.
Imaginons une chute dans l'escalier avec la personne dans la panique, tout le monde lui marche dessus pour sortir et la personne meurt écrasée alors que dans la quasi-totalité des cas si le lieu d'attente a été bien choisi, les pompiers pourront venir la chercher avant qu'elle grille comme une saucisse. (hormis le cas des Paillerons et il y en reste de moins en moins)

Sans compter qu'en cas de chute, on peut entraîner la chute de plusieurs autres élèves et augmenter le mouvement de panique au risque de rendre la situation ingérable.

RETU a écrit:

V.M.B a écrit:

le plus difficile dans ce genre de cas c'est d'avoir un raisonnement rationnel et non basé sur le compassionnel.

Je suis bien d'accord avec toi et c'est justement le problème.

Imaginons la scène :

- Tu es dans un bureau et l'alarme sonne, tu enfermes ton collègue ou un enfant handicapé dans une petite pièce et tout le monde se barre.



Celui qui est capable de faire ça rationnellement me fait signe.

c'est justement là qu'interviennent le rationnel et la préparation à ce genre de pb.
si des études sérieuses et objectives ont été menées avec les spécialistes, pompiers notamment, et ont déterminé que la meilleure chance de survie de la personne handicapée est cette solution, alors ne pas le faire revient à la mettre en danger supplémentaire, quand la compassion naturelle (et normale) devient source de risque aggravé.
c'est pour ça qu'il faut prendre très au sérieux les plans et exercices, (les miloufs disent "entrainement difficile = combat plus facile)