Bonjour,

nous avons un désaccord majeur dans notre académie sur les COFIS ....

faut-il écrire : je vais déposer les compte financiers à la DRFIP ou je vais déposer les comptes financiers à la DRFIP

merci pour vos lumières ...

Eh bien j'ai beau chercher, je ne vois pas pourquoi le nom Comptes serait exempté de s'accorder avec l'article défini Les : Les comptes financiers. Aucun doute.

Mal nommer les choses c'est ajouter du malheur au machin.

Dans l'expression "compte financier", compte est un nom et s'accorde normalement.

"Désaccord majeur", je m'attendais à un truc un peu plus prise de tête 

par contre, l'abréviation co.fi., je la dispenserais de pluriel.
Mais cela n'engage que moi   

Je dirai même plus (pour paraphraser Dup'): s'il n'y a que ça, comme désaccord majeur, qu'est-ce qu'on doit s'emm... quiquiner, dans cette académie...
Pour le reste, ça me paraît assez simple: s'il y avait un trait d'union entre "compte" et "financier", compte ne se mettrait pas au pluriel mais financier oui. Comme ce n'est pas le cas, on met le pluriel aux deux.

néthou a écrit:

s'il y avait un trait d'union entre "compte" et "financier", compte ne se mettrait pas au pluriel mais financier oui.

Ouh là là, ami, c'est très très hardi comme commentaire. Les mots composés s'entendent avec ou sans traits d'union ; à mon sens ce n'est pas le meilleur critère. Chaque mot composé possède sa règle d'accord au pluriel mais en cas de nom suivi d'adjectif je mettrais la marque du pluriel : Des comptes rendus (qu'on écrit souvent à tort comptes-rendus).

Bref, c'est passionnant.

Grincheux a écrit:

Ouh là là, ami, c'est très très hardi comme commentaire. Les mots composés s'entendent avec ou sans traits d'union ;

Mais alors comment fais-tu pour déterminer qu'il s'agit d'un mot composé ?
Un agent comptable, des agents comptables, un agent-comptable, des agent-comptables, je ne sais pas si c'est hardi (  ), mais je trouve ça logique.
Mais je te concède que je ne possède pas en l'occurrence les règles à fond.

néthou a écrit:

Mais alors comment fais-tu pour déterminer qu'il s'agit d'un mot composé ?

Pardon d'être un peu pédant mais euh bon c'est une affaire de lemmes.   Chaque terme du mot composé a un signifié propre mais l'ensemble du mot composé en a un qui n'est pas l'addition des signifiés pris individuellement.

Sur internet j'ai trouvé l'exemple suivant : une belle-mère n'est pas forcément jolie.

C'est très très clair et limpide et tout avec ce schéma de Saussure :

je n'ai rien compris

J'avais lu
"Pardon d'être un peu pédant mais euh bon c'est une affaire de Femmes."  

Monsieur Nigaud a écrit:

je n'ai rien compris

Moi non plus, il me parle de belle-mère, alors que moi je pensais grand mère grammaire...

Comme il existe des comptes qui ne sont pas financiers il est clair que financier n'est que le simple qualificatif epithète du mot "compte", compte financier n'est pas un substantif en tant que tel. Comme tout adjectif "financier" s'accorde en genre et en nombre. Donc: "des comptes financiers", à l'instar des "difficultés financières".
Approuvé par la Marmotte. 

Et pourquoi illustre-t-il son propos avec un dessin de chaussure ? Même pas ressemblant en plus !

Pardon pardon, une virulente polémique enflamme depuis plus de 30 ans les rangs de l'Académie française sur l'accord de "compte chèques", certains soutenant que compte ne saurait en aucun cas prendre la marque du pluriel d'autres prétendant qu'il ne peut s'en affranchir. L'affaire a failli être réglée sur le champs d'honneur mais les deux duellistes atteint de cataracte aigue n'ont pu suffisamment ajuster leur tir. C'est dommage. Un mystère de la langue française aurait été percé.

Je vous conseille le même procédé, l'affaire me semblant d'une équivalente gravité.

Ça me rappelle une anecdote du 19ème siècle.
Une belle plume acérée avait un peu égratigné un quidam dans un journal.
Celui-ci lui avait envoyé une lettre outragée le traitant de tous les noms, lettre émaillée d'une tripotée de fautes.
Le journaliste lui avait alors répondu:

"Monsieur,

dans votre récent courrier vous avez cru bon d'accabler ma personne d'injures choisies.

De ce fait je me considère comme offensé et vous convoque en duel.

Puisqu'en tant qu'offensé j'ai le choix des armes, je choisis l'orthographe.

Par conséquent, Monsieur, vous êtes mort..."

l'auteur de la lettre cité par néthou a écrit:

Puisqu'en tant qu'offensé j'ai le choix des armes, je choisis l'orthographe.

Hum hum cette élision est tout de même cavalière. Il s'agit d'une licence poétique, je l'entends ainsi, car même pour l'époque ce n'était pas très juste.

Des rendezs-vous?  

Non. "rendez" est un verbe, pas d'accord.

Enfin, bon, je crois, hein, parce que maintenant, on voit de tout :