Majoration du prix d'un repas non consommé

Je pose le décor avant d'en venir à la question :

Lycée 520 élèves / 430 DP ou Internes
La sortie des élèves est libre à une classe de 24 prêt.
De ce fait, malgré l'effectif fourni par la vie scolaire, chaque midi, en fonction de la météo (ou de l'attractivité des fast-food en ville, de l'envie du moment...), le nombre de DP est impossible à estimer de manière juste. On varie souvent de 10 à 15 et parfois jusqu'à 50 élèves de moins le midi. Rien ne les retient d'aller manger à l'extérieur.
Si on encaisse alors le prix de repas non consommés, on n'en gaspille pas moins de la marchandise (jusqu'à 15%).

J'aimerais pouvoir m'appuyer sur du solide pour proposer l'aménagement suivant : tout repas non consommé par un DP non déclaré absent en cours verra son prix majoré du fait de l'augmentation du volume de déchets que l'établissement devra évacuer.

S'il n'existe aucune piste pour aller dans ce sens, devrais-je simplement dire en cuisine de pondérer la quantité des repas par le temps qu'il fait, l'humeur du jour des enfants ou les promos des kebabs environnant ?

Par avance merci aux dinosaures comme aux autres.

Bonjour

Une valorisation  en ce sens semble difficilement applicable d'un point de vue règlementaire (pas de références en tête) et demeure subjective.

Même si il est toujours désolant de jeter journellement autant de nourriture et là tous les EPLE sont concernés.

Je ne vois aucune base légale à une majoration du prix au motif qu'il faut jeter et évacuer un repas non prix ; les 15% (ou autre pourcentage) de charges générales doit y pourvoir.
Le fait que le repas soit quand même déduit du compte de l'élève est une mesure amplement suffisante (attention que le fait de ne pas manger ne soit pas né du fait de l'adminsitration, quel préavis a un élève pour se désinscrire, par exemple, lorsqu'une partie de ses cours sont annulés ou qu'il est en sortie pédagogique)
A mon avis, c'est peut-être au niveau du préavis d'inscription qu'il y aurait des efforts à faire, mais à partir du moment où le deal est passé (tu t'inscris tu paies que tu manges ou pas) les règles sont claires.
Cela fait mal au coeur de devoir jeter, mais attention au respect du menu si vous tablez sur une fréquentation moindre alors que vos prévisions ne sont pas bonnes (en tant que parents, je n'apprécierai pas du tout que mon enfant mange trop souvent des raviolis....)

On a déjà du mal à faire comprendre aux familles qu'en vertu du système du forfait, elles payent parfois des repas non pris, alors j'ai du mal à imaginer qu'on puisse leur expliquer que les repas non pris seront facturés plus cher.

D'autre part, les tarifs étant de la compétence exclusive de la CT, j'imagine mal comment faire passer une telle disposition.

Cela dit, je comprends l'amertume devant le gaspillage...

Pareil que les collègues: faire payer plus cher un repas défalqué mais non consommé paraît inenvisageable ou on répercute tous les coûts induits par l'augmentation des déchets et les gâcheurs présents mais qui ne finissent pas leur plateau sont taxés au prorata de ce qui reste dans la gamelle.

Un point à ne pas oublier, les généreux donateurs qui paient mais ne prennent pas leur repas constituent une rente honteuse mais bien pratique qui équilibre plus d'un SRH boiteux. La piste la plus intéressant pour éviter les calculs pifométriques est sans doute d'essayer de connaître au plus près les effectifs prévisibles. Un système de réservation préalable est une piste et le rapport entre l'investissement initial et l'éventuel "bénéfice" à envisager sérieusement.

Merci pour ces réponses. Je comprends mieux pourquoi aucune piste ne se présentait.
L'idée de la réservation reste la meilleure évoquée.
Visiblement la désolation devant le gâchis, si elle est unanime, n'est pas encore assez forte pour induire une volonté de le limiter efficacement.
Nous vivons vraiment dans un pays encore trop riche ou sommes-nous encore trop peu éduqués.

Mad Max a écrit:

Le fait que le repas soit quand même déduit du compte de l'élève est une mesure amplement suffisante...

Pas toujours puisqu'on entend de plus en plus souvent: "Qu'est-ce que ça peut vous faire puisque je paye?".

Etant donné que c'est la CT qui fixe les tarifs, elle seule pourrait envisager un tel principe, mécanisme de majoration qui me laisse songeur.