Dans nos carrières, nous sommes parfois confrontés à des situations de GRH difficiles. En lisant ces témoignages, je ne peux m'empêcher de penser au drame dont j'ai été témoin : un agent qui s'est donné la mort sur son lieu de travail. Beaucoup d'incompréhension et bibi qui a dû annoncer la nouvelle a son épouse. Compliqué et inévitablement marquant. Que l'on soit proche ou pas du disparu, ces drames nous touchent toujours. Ils nous interrogent sur le sens de nos vies, de nos choix, profonds qui engagent notre avenir mais aussi ceux qui dictent nos comportements quotidiens, notamment avec les gens qui nous entourent, dans un cadre familial, amical ou professionnel. J'ai tiré deux leçons de cet événement : la première est qu'il est indispensable de se blinder. Le choix qu'a fait cet agent ne regarde que lui et il peut être parfois indécent ou hypocrite d'interpréter faussement le message qu'il a pu laisser, celui d'une détresse absolue, d'une solitude désespérante. La seconde leçon vient en écho de nombreux témoignages postés dans d'autre fils que celui-ci : soyons bienveillant. Si nous sommes soumis à des stress importants, que nous pouvons juger certains de nos collaborateurs insuffisamment investis, le message que nous devons faire passer ne peut être celui du mépris. Il n'améliore en rien la performance du service public et enlève toute chance a l'agent concerné de se relever.