Bonjour, par l'intermédiaire du BIEP, j'ai décroché un emploi d'Administrateur, mais problème ma femme n'a pas participé au mouvement, peut-on espérer une largesse rectorale pour l'intégrer dans ma nouvelle académie sans avoir participé aux mutations (dans la mesure où j'ai eu un poste important)?

Ce serait contraire à toutes les règles. Surtout si la seule justification est l'obtention d'un poste "important". Je crois que ce n'est plus possible depuis la nuit du 4 août 1789.

C'est de la compétence du ministre, en fonction de nombreux facteurs dont le plus important est l'intérêt du service.

Le Forgeron a écrit:

C'est de la compétence du ministre, en fonction de nombreux facteurs dont le plus important est l'intérêt du service.

Tu nous avais caché ce talent comique !!

Un PRP de dernière minute?

si c'est l'EN : Une nomination à titre provisoire sur un poste laissé vacant à l'issue des opérations de mouvement....

Colombane a écrit:

si c'est l'EN : Une nomination à titre provisoire sur un poste laissé vacant à l'issue des opérations de mouvement....

Même pour les administratifs? (pour ma culture personnelle)

C'est en-dehors du droit pour tout le monde. Sauf intérim par exemple. Si un fonctionnaire est nommé sur un poste, le faire partir est une mutation dans l'intérêt du service.

La femme du collègue peut aussi demander un détachement (après l'avoir trouvé !)

Eh bien ça commence bien. Pas encore en fonction sur un poste important et déjà en train de demander des avantages dérogatoires à titre personnel...

C'est possible aussi dans l'Exemple suivant :
une personne placée en longue maladie qui obtient une longue durée. Et hop un PRP de dernière minute. C'est certainement ce qui va se passer chez moi.

Le Forgeron a écrit:

C'est en-dehors du droit pour tout le monde. Sauf intérim par exemple. Si un fonctionnaire est nommé sur un poste, le faire partir est une mutation dans l'intérêt du service.

Pourtant pour les enseignants c'est fréquent: nomination en ATP (décision ministériel suite demande) position renouvelable plusieurs années d'ailleurs.

verde a écrit:

Bonjour, par l'intermédiaire du BIEP, j'ai décroché un emploi d'Administrateur, mais problème ma femme n'a pas participé au mouvement, peut-on espérer une largesse rectorale pour l'intégrer dans ma nouvelle académie sans avoir participé aux mutations (dans la mesure où j'ai eu un poste important)?

Réponse pratique :

Il faut que ton épouse fasse une demande d'affectation à titre provisoire (ATP) transmise par la voie hiérarchique au ministère (DGRH, bureau en charge des personnels dont ta femme fait partie). Le ministère demandera alors à l'académie d'accueil si elle accepte l'entrée de ta femme. Si c'est oui, elle récupèrera un des postes laissés vacants à l'issue du mouvement.

Et l'an prochain, il faudra qu'elle fasse une demande de mutation, d'abord à l'inter pour intégrer officiellement l'académie et ensuite à l'intra pour obtenir un poste définitif.

Le mieux est peut-être d'en parler à l'académie qui t'a recruté pour savoir s'il y a des possibilités d'accueil.

Pour les enseignants, la procédure existe et elle est tout à fait officielle. Le conjoint d'une personne affectée sur un emploi fonctionnel et astreint à uner obligation de mobilité est considéré comme un cas particulier qui reçoit généralement un bonus de 1000 points sur le département ou la commune. Ce dispositif n'a rien d'un passe-droit.

Maintenant, a défaut de savoir à quelle corps appartient le conjoint de verde qui, sauf erreur ne le précise pas, difficile de lui donner une réponse.

verde a écrit:

Bonjour, par l'intermédiaire du BIEP, j'ai décroché un emploi d'Administrateur, mais problème ma femme n'a pas participé au mouvement, peut-on espérer une largesse rectorale pour l'intégrer dans ma nouvelle académie sans avoir participé aux mutations (dans la mesure où j'ai eu un poste important)?

Effectivement avec la multiplication des postes publiés sur la BIEP de façon tardive ce genre de situation personnelle inconfortable risque de se multiplier.

Il est difficile de répondre sans connaitre le corps du conjoint. Il y a aussi la possibilité de se mettre en disponibilité et de formuler une mutation l'année suivante mais dans ce cas pas de point pour le rapprochement de conjoint.
Il y a la possibilité de faire une année de séparation, le temps de voir si la nouvelle affectation convient.

Maintenant je rejoins la position de certains collègues je trouve votre formulation quelle que peu maladroite. Se positionner d'emblée en demandant une "largesse" dans la "mesure où j'ai eu un poste important" risque d'être mal perçu par les personnes auxquelles vous ferez votre demande. Cela fait un peu on ne prête qu'aux riches. Travaillant en Rh je crois que je gouterais peu ce genre de demande.

Alors que si c'est madame qui démarche avec un Cv et une lettre de motivation en mettant en avant ses compétences et expliquant ensuite les raisons de sa démarche tardive je pense que cela serait plus profitable pour l'aboutissement de votre démarche.

je confirme que pour les personnels enseignants la procédure existe.
Il est ainsi très courant que l'épouse (x) d'un nouveau chef d'établissement le suive dans son académie d'affectation.
Je connais personnellement une CPE, épouse d'un personnel de direction nommé après concours à Bayonne, qui a illico-presto quitté Orléans-Tours pour Bayonne.
Mais à l'EN on sait très bien qu'entre enseignants et administratifs, il y a 2 poids et 2 mesures.

Le "deux poids deux mesures" auquel tu fais allusion est une situation terrible à vivre pour un administratif comme moi en demande de rapprochement de "conjointe" qui n'a pas abouti car trop de demandes et peu de postes et tutti quanti...

Alors certes les professeurs ont par essence plus de possibilités de postes, et leur "poids syndical" est plus important etc.

Mais le clivage est tellement fort sur ces aspects qu'il donne envie de vomir...

Yhenamar a écrit:

univers a écrit:

...sans connaitre le corps du conjoint........

univers a écrit:

.....je trouve votre formulation quelle que peu maladroite.

[sic]

AUBEGM a écrit:

je confirme que pour les personnels enseignants la procédure existe.
Il est ainsi très courant que l'épouse (x) d'un nouveau chef d'établissement le suive dans son académie d'affectation.
Je connais personnellement une CPE, épouse d'un personnel de direction nommé après concours à Bayonne, qui a illico-presto quitté Orléans-Tours pour Bayonne.
Mais à l'EN on sait très bien qu'entre enseignants et administratifs, il y a 2 poids et 2 mesures.

Ça existe aussi pour les administratifs.

Je confirme que ça se fait. Je confirme que ça se fait d'une façon un peu imprévue au regard des dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

Le Forgeron a écrit:

ça se fait d'une façon un peu imprévue au regard des dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

Traduction : c'est de la magouille.

bien sur on va te mettre le tapis rouge .........

ta pris la place de notre cher président .........




Elle est belle notre administration

"Ce serait contraire à toutes les règles. Surtout si la seule
justification est l'obtention d'un poste "important". Je crois que ce
n'est plus possible depuis la nuit du 4 août 1789."


Vilain Intendant, ton pseudo te va si bien! J'adore la réponse

En même temps, verde ne doit pas être si inquiet puisqu'il n'a apporté depuis quatre jours aucune explication complémentaire destinée à affiner les conseils au vu de la situation du conjoint. De même, au-delà des inévitables jugements de valeurs en raison de la situation exposée, plusieurs forumeurs lui ont donné des conseils pratiques qu'il ne semble pas avoir daigné consulter. A moins qu'il ne considère là-aussi que c'est un droit qui dispense d'un minimum de politesse. Comme cela a été dit dans un autre post il y a peu, on ne peut que déplorer cette pratique consumériste: https://gestionnaires.actifforum.com/t25989p30-voyage-etranger-et-appel-d-offre#357654

Il y a heureusement des possibilités de faire quelque chose, les "postes importants" exigeant la plupart du temps une importante mobilité géographique, au moins que les postulants dont le conjoint est aussi fonctionnaire soient un peu soutenus, sans quoi le vivier de recrutement et les facultés de mobilité sur ces postes deviendraient trop restreints. Et ça obligerait l'Etat à payer encore mieux ces postes pour rétablir l'équilibre, ce qui n'est pas vraiment une option en ce moment.

J'attends cependant de lire un message, consumériste plus ou moins poli ou pas, disant "je deviens administratrice et j'aimerais savoir comment faire pour que mon mari puisse me suivre dans le déplacement que cela impose". Encore que ça pourrait être mon épouse aussi, au fait, chuis pas à la page, moi.

Ça, mon cher IZ, je pense que tu ne le liras jamais. Non pas que les femmes ne puissent devenir administratrices (ou autre) et voir leur mari les suivre dans leurs pérégrinations professionnelles. Je pense même que les choses ont changé et changent encore. Mais la différence est qu'elles se renseignent avant de postuler et ne le font que lorsqu'elles connaissent les modalités concernant la mobilité du conjoint et les jugent acceptables. Ce que tu liras sera sans doute "Si je devenais...", ce qui change tout.

ALO a écrit:

Ça, mon cher IZ, je pense que tu ne le liras jamais. Non pas que les femmes ne puissent devenir administratrices (ou autre) et voir leur mari les suivre dans leurs pérégrinations professionnelles. Je pense même que les choses ont changé et changent encore. Mais la différence est qu'elles se renseignent avant de postuler et ne le font que lorsqu'elles connaissent les modalités concernant la mobilité du conjoint et les jugent acceptables. Ce que tu liras sera sans doute "Si je devenais...", ce qui change tout.

Et en quoi cela devrait-il être différent de ce que peuvent faire les messieurs? (et font, puis-je en attester).

Je le sais et c'est pour ça que j'ai dit que les choses changeaient (je peux moi aussi en attester). L'IZ sous-entendait que c'était encore trop rare que des femmes puissent devenir administratrices et voir leur mari les suivre géographiquement. Je n'en suis pas si certaine, en tout cas dans la fonction publique.

En revanche, j'ai voulu souligner que, s'il me semble que la pratique se répand plus que l'IZ ne semble le penser, je crois qu'elle connait encore des avatars dans la méthode, tel cet invité qui semble avoir mis la charrue avant les bœufs, chose que les messieurs font sans doute de moins en moins mais que les dames ne font pour ainsi dire jamais (à moins d'avoir une certaine idée derrière la tête).

Si certaines différences s'amenuisent, d'autres persistent encore dans certains comportements (pris dans une dimension collective et non individuelle). Ce n'est pas grave tant que la courbe va dans le bon sens; c'est juste que les choses se font petit à petit.