Le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) a publié en décembre 2012 une étude
sur l’insertion professionnelle des jeunes ayant quitté le système scolaire à l’issue de l’enseignement
secondaire. Chaque année, plus de la moitié des jeunes arrivants sur le marché du travail proviennent
directement de l’enseignement secondaire.
En 2010, trois ans après leur sortie de l’enseignement secondaire, les non-diplômés connaissent un
fort taux de chômage (41%) quelle que soit la filière considérée. Les diplômés sont dans une situation
moins défavorable : 13% des bacheliers et 24% des titulaires d’un CAP ou d’un BEP sont au chômage
trois ans après leur sortie de formation. L’étude souligne toutefois que la spécialité de formation est
largement aussi importante que le niveau du diplôme pour l’accès à l’emploi. Les taux de chômage
les plus faibles (entre 12 et 21%) s’observent parmi les diplômés des filières de la santé, du travail
social, de la mécanique de précision, de la mécanique auto, du travail du bois et du transport/logistique.
En revanche, moins de 60% des jeunes issus de formations générales, de formations du livre, de l’image
et du son, du secrétariat, de l’accueil-hôtellerie-tourisme, du génie climatique, du commerce, des
services à la collectivité et de la comptabilité occupent un emploi. Pour ce qui est des rémunérations,
elles varient plus selon les spécialités des diplômes que selon leur niveau. Le bâtiment ou la santé
offrent des rémunérations plus élevées que les filières des services. Avec un salaire mensuel net médian de
1 200 euros, toute une partie des sortants du secondaire garde une rémunération voisine du salaire minimum.
Selon le Céreq, en termes de politiques publiques, trois enseignements peuvent être tirés de cette analyse :
- Stimuler les orientations vers l’apprentissage en sortie de collège ne suffit pas à garantir une bonne insertion ultérieure.
- La question de la pérennité de certaines filières professionnelles dans l’enseignement secondaire mérite d’être tranchée.
- Les sorties sans diplôme constituent un handicap de plus en plus grave pour l’avenir des individus concernés (leur taux
de chômage a augmenté de 9 points en 3 ans). Elles sont donc encore un défi pour les acteurs publics.
la lettre du Cereq de décembre 2012
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"Mad Max en Père-la-Vertu, on aura tout vu !!!" (Tavi Lou Pastou, 10 avril 2013)
"Comme pertinemment indiqué par mon vieux pote Mad Max (le lapin rouge, le 25 octobre 2021, mais comme dirait Obélix, je ne suis pas vieux !)