En son temps, j'ai été retenu, j'ai fait mon temps.
J'ai vu que c'était possible d'être recruté sans aucun piston, c'est ce qui s'est passé pour moi.
J'ai vu aussi qu'un certain nombre était bien introduit dans des réseaux.
Soit vous avez des amis, soit vous avez un super cv et pas d'éléments familiaux éliminatoires que seuls les recruteurs connaissent (et encore pas tous).
Pour les collègues qui n'ont pas d'amis, il faut avoir la bonne idée outre le cv, etc. de postuler sur un poste peut convoité, les autres sont dans le collimateur des collègues ayant des amis.
En gros, pour Kaboul, vous pouvez avoir vos chances, si super bon cv, pour Casa, amis conseillés.
Par contre bien réfléchir à ce qu'on demande et à ce qu'on est prêt à supporter, dans certains pays, vous êtes un peu comme dans une prison, plus ou moins dorée, mais aux barreaux invisibles bien solides. Il faut mieux ne pas mépriser les consignes de sécurité. Ensuite, oublier que la cuisine française est au patrimoine de l'UNESCO et se contenter de ce qui tombe dans l'assiette, c'est parfois beaucoup par rapport au niveau des habitants du pays. Ce n'est pas tout le monde qui peut se payer du poulet aux hormones. En France, il prenait direct la direction de la poubelle, là-bas, c'est ça ou rien. J'ai vu plein de collègues partir en début de mission à cause de la bouffe, de l'insécurité, de l'impossibilité de faire travailler le conjoint. Si vous êtes en couple, l'un de deux risque de ne pas travailler et mettre en péril sa retraite, surtout quand on connait les statistiques sur le divorce. En parlant de ça, je connais un pays où les fonctionnaires arrivent avec une épouse française et partent avec une épouse locale qui a 10 -15 ans de moins.
Les enfant qui sont confrontés à une langue, une culture, des écoles bien différentes de leur référentiel.
Si vous partez, l'expérience professionnelle acquise est incomparable, unique dans une carrière. Par contre au retour en France, vous risquer de "payer" en vous retrouvant sur un poste pourri. Sauf si vous avez des amis.
Bref, des collègues fantasment un peu sur l'étranger, ils minimisent souvent par méconnaissance les inconvénients. Ceux qui sont partis ont tendance à ne pas trop en parler, ils brodent un peu (ou beaucoup).
Je ne regrette pas cette extraordinaire expérience, j'ai eu la chance de ne jamais perdre la tête (n'ayant pas d'amis, c'est plus facile), en restant bien lucide, je n'ai pas bougé le petit doigt pour rester dans le circuit, malgré des propositions. Circuler sur des routes sures, manger bio, dormir la fenêtre ouverte, aller à la plage, c'est un luxe dans certains pays. Je n'ai pas parlé d'argent, car ce serait vouloir vous faire croire que tout s'achète, tout se paie, ce qui est loin d'être le cas.